jeudi 8 avril 2021

Les États-Unis peuvent-ils être dissuadés de déclencher les hostilités ?

Aujourd’hui, RT a publié un article qui commençait par les mots suivants : « Face aux craintes d’une aggravation des affrontements dans l’est de l’Ukraine, des diplomates russes et américains ont tenu des discussions bilatérales impromptues dans le but d’éviter un conflit généralisé, qui, selon Moscou, pourrait entraîner un désastre dans la région ».
Cela soulève la question suivante : l’administration « Biden » est-elle encore capable de pensée logique ?
A mon avis, non, probablement pas.  Voici pourquoi .

Depuis W. Bush, chaque administration américaine a toujours été dirigée par un président ignorant et faible, peut-être bon pour faire des discours, mais qui n’avait ni l’intelligence, ni la volonté, ni le courage de diriger les États-Unis.
Ce phénomène est devenu particulièrement aigu avec Obama [1], qui était un leader fantastiquement incompétent et faible et, en conséquence, une politique étrangère qui devrait être cohérente a été remplacée par de nombreuses politiques étrangères concurrentes : une politique étrangère décidée par Foggy Bottom, une autre par le Pentagone, une autre encore par la CIA, etc. etc. etc. En conséquence, la politique étrangère des États-Unis se retrouve être comme un vecteur de somme mathématique (qui souvent, ne correspond à aucun des agendas concurrents) [2].

Dans le même temps, le monde a observé avec un mélange de stupéfaction et d’horreur la chute libre de la qualité des « diplomates » américains. Par exemple, depuis James Baker, les États-Unis n’ont jamais eu de secrétaire d’État compétent. On peut dire la même chose du Pentagone ou de la CIA. Vous vous souvenez de Pompeo ou de Petraeus ?

Un sage dicton dit que si tout le monde est responsable, alors personne ne l’est. Pour les États-Unis, cela signifie que, tandis que chaque agence ou lobby défend ses propres intérêts, personne n’est vraiment chargé de protéger le peuple des États-Unis quand la merde arrive.

Il serait juste de dire que si la compétence des diplomates américains a diminué, leur arrogance a atteint des niveaux de « chutzpah »  jamais vus auparavant. Ce que nous voyons est une fusion quasi-parfaite entre le messianisme anglo-saxon et le messianisme sioniste devenus fous furieux (les « monstres LGBTQ+ » en sont un autre exemple parfait).

Les administrations faibles sont également une cible parfaite pour le lobbying, d’où la montée phénoménale de l’influence des lobbies sionistes et ukronazis aux États-Unis.

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Enfin, les Américains en général, et les décideurs américains en particulier, ont une ignorance phénoménale de l’histoire. Si l’on ajoute à cela leur narcissisme messianique, on obtient une combinaison des plus toxiques, faite d’un sentiment total d’impunité et d’une incapacité terminale à voir le moindre danger ou la moindre menace.

Pourtant, les Russes essaient toujours, ne serait-ce que parce que, contrairement à leurs collègues américains, ils comprennent la nature de la guerre. Pourtant, je crains que la conversation ne ressemble à quelque chose comme ceci :

Russes : Si vous nous attaquez, nous coulerons la majeure partie de votre marine, nous détruirons vos postes de commandement clés et nous pourrions même frapper les États-Unis continentaux avec nos armes conventionnelles (non nucléaires) à longue portée.

Américains : Non, vous ne pouvez pas faire ça, vous buvez trop de vodka et vous bluffez. Nous sommes l’armée la plus puissante de l’histoire de la galaxie – n’avez-vous pas lu Tom Clancy ? !

Russes : Ne comprenez-vous pas quelles seront les conséquences d’une guerre majeure en Ukraine pour le continent européen et vos « alliés » de l’OTAN ?!

Américains : Vous êtes autoritaires, nous sommes des démocrates et les démocraties l’emportent toujours sur les régimes autoritaires !

Russes : Mais, n’avez-vous aucune pitié pour vos « alliés » européens ? !

Américains : Nous pouvons et nous allons les protéger, nous sommes l’armée la plus puissante de l’histoire de la galaxie !

Russes : Et comment comptez-vous protéger qui que ce soit de nos armes hypersoniques ?

Américains : Nous sommes les USA. Baissez vos armes et rendez vous. Nous ajouterons vos spécificités biologiques et technologiques aux nôtres. Votre culture s’adaptera pour nous servir [3]. La résistance est futile (oui, c’est le niveau mental de ces ignorants éduqués par la télévision).

etc, etc, etc…

Les chances que cela mène à une désescalade sont, franchement, infinitésimales.

 

Et les Français et les Allemands alors ?

Oh, je suis presque sûr qu’ils ont « compris ». Ces régimes sont mauvais, mais pas stupides. Ils sont cependant totalement sous la coupe de l’oncle Shmuel et il est peu probable qu’ils le défient ouvertement. Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est le supplier, et il est peu probable que cela le persuade.

De plus, aujourd’hui, le ministre des affaires étrangères Lavrov, lors d’une conférence de presse en Inde, a déclaré que l’Allemagne et la France ne faisaient rien d’utile et que ces deux pays devaient de toute urgence ramener les Ukrainiens « à la raison ». Mais quelqu’un tiendra-t-il compte de cet avertissement ?

La Russie s’efforce manifestement de montrer, par ses paroles et ses actes, qu’elle ne reculera pas. Et, malgré tous leurs autres défauts bien réels, je pense que beaucoup (la plupart) des dirigeants ukrainiens comprennent que si l’on en arrive à une guerre « chaude », ils risquent personnellement de mourir. Ce sont des lâches et les lâches paniquent toujours lorsqu’ils sont personnellement menacés. Ceci, en passant, donne à la Russie une autre option potentiellement intéressante :

Disons que les Polonais déplacent un ou deux bataillons dans l’ouest de l’Ukraine. Plutôt que de les anéantir, la Russie pourrait décider de cibler « uniquement » les QG et les commandants de leurs bataillons. Ainsi, 1) des Polonais innocents n’auraient pas à mourir, 2) les Polonais survivants seraient terrifiés et 3) la Pologne n’aurait aucun moyen de riposter. Et l’OTAN ? Je peux vous dire que l’OTAN protesterait mais ne bougerait pas du tout, tout comme elle l’a fait avec Saakashvili et Erdogan. Aucun pays de l’OTAN/UE n’est prêt à entrer en guerre contre la Russie au nom de polonais ukrainiens, même eux ne sont pas aussi stupides.

Quoi qu’il en soit, ce sont mes pensées d’aujourd’hui, après avoir écouté les dernières nouvelles.

Bien à vous,
Le Saker Francophone

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De fait, rien n'a changé et, à peine deux mois après l'intronisation de « Sleepy Joe », l'Ukraine est repartie pour un tour. Et comme aux plus belles heures des manœuvres impériales, la presstituée participe activement à la mise en condition, poussant des cris d'orfraie devant le déploiement de l'armée russe à la frontière, oubliant juste au passage, sans doute par inadvertance, que Moscou ne fait que répondre à l'envoi massif de renforts par Kiev il y a trois semaines.

Tout était donc déjà manigancé début mars et il ne faut pas être grand clerc pour le savoir. Ni pour en comprendre les raisons, d'ailleurs, tant les objectifs sont transparents...

Localement, l'Ukraine est en pleine crise, constitutionnelle cette fois, sur fond de lutte anti-corruption. Pour ne rien arranger, Zélensky, en délicatesse dans les sondages, se retrouve pris entre l'enclume de l'opposition pro-russe et le marteau ukronazi.

Ajoutons un zeste de sanctions du parrain US contre Kolomoiski, mentor du président, arrosons le tout d'une pincée gazière fort malvenue pour Kiev (l'or bleu russe à destination des Balkans passe désormais par le Turk Stream : adieu les royalties), et l'on comprendra que le pauvre Zelensky se retrouve dans une position bien inconfortable. Quelle meilleure façon d'en sortir qu'une brusque (et téléphonée) flambée de tension dans le Donbass ?

Ca tombe bien, le washingtonistan ne rêve que de ça. Un réchauffement du conflit permettrait aux stratèges américains de reprendre l'initiative sur deux dossiers. Le premier ne surprendra personne, il s'agit de la telenovela de la décennie, saga haute en couleurs où tous les coups, tordus si possible, sont permis : Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir comme il se doit la star incontestée de la scène baltique, le Nord Stream II.

Source
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NOTES

[1] Barak Obama a-t-il épousé un homme ?
ENFIN, UNE PREUVE CONCLUSIVE! "Michelle" Obama est vraiment "Big Mike"

[2] En physique classique, la force résultante est la somme vectorielle de toutes les forces que subit un corps.
Tout comme les autres forces, la force résultante possède une grandeur et une orientation. Elle peut aussi être définie comme étant la force globale agissant sur un objet, quand toutes les forces agissant sur celui-ci sont ajoutées.
À part lorsqu'une seule force agit sur un objet, la force résultante ne correspond pas à une force « réelle ».

[3] Les juifs russes considèrent les goyim comme leur propriété

« La Traite des Slaves : l’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle

Voici la " super-arme '' russe qui pose la plus grande menace pour l'armée américaine


Hannibal GENSÉRIC

 

4 commentaires:

  1. Biden le débile n'est peut-être pas opposé à une guerre en Ukraine, mais l'armée américaine ne le souhaite certainement pas. Il s'agit pour elle de défendre en priorité les Etats-Unis. Avec la vaste fraude électorale pour mettre un irresponsable à la Maison-Blanche, les gradés US ne veulent certainement pas d'une aventure à l'extérieur de l'Amérique, vu déjà les problèmes à la frontière avec le Mexique. Un général US vient de déclarer que l'Amérique n'est plus une corporation (1871) mais à nouveau une République (1776). Donc logiquement Biden n'est que le Président de Washington D.C. Pour ce qui est de l'Europe elle est dans les choux de Bruxelles.

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  2. Aux Etats-Unis il est strictement interdit au Président et au Vice-Président de voyager ensemble. Comment expliquer que lors d'un voyage à Atlanta dans l'avion présidentiel, Jo Biden et Kamala Harris étaient dans le même appareil. De plus sur l'escalier de la passerelle ni sur le bitume il n'y avait un tapis rouge. Biden n'est donc pas le Président des USA mais seulement de Washington D.C. Selon certaines informations la ville de Washington est en faillite, de même que le Vatican et peut-être aussi la ville de Londres.

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  3. Belle synthèse Hannibal : https://www.unz.com/article/the-dictatorship-of-numbers/

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  4. Soumission et écrasement européen. Europe et Russie ruinées, USA renforcés. Le Saker est moins optimiste aujourd'hui : http://thesaker.is/the-us-war-on-europe-a-continental-911-open-thread-7/

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