mercredi 7 avril 2021

L’origine yéménite des Hébreux

Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarches sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Égypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis cette terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler.
~Professeur Ze’ev Herzog, chef du département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999~

(FILES) - A file image grab taken from a video uploaded on YouTube on August 23, 2013 allegedly shows a member of Ussud Al-Anbar (Anbar Lions), a Jihadist group affiliated to the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL), Al-Qaeda's front group in Iraq, holding up the trademark black and white Islamist flag at an undisclosed location in Iraq's Anbar province. ISIL gunmen seized Iraq's second-largest city on June 10, 2014 as troops threw away their uniforms and abandoned their posts, officials said, in another blow to the Iraqi authorities, who appear incapable of stopping militant advances. Arabic writing on the flag reads: "There is not God but God and Mohammed is the prophet of God." AFP PHOTO / YOUTUBE == RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / YOUTUBE " - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS FROM FROM ALTERNATIVE SOURCES, THEREFORE AFP IS NOT RESPONSIBLE FOR ANY DIGITAL ALTERATIONS TO THE PICTURE'S EDITORIAL CONTENT, DATE AND LOCATION WHICH CANNOT BE INDEPENDENTLY VERIFIED ==== 
Çà a commencé après l’onde de choc chaotique et non anticipée des manifestations au Moyen-Orient, connues sous le nom de “printemps arabe”. Même ceux qui l’ont vu venir n’ont jamais pensé qu’il mènerait à la guerre et à la destruction à une telle horrifique échelle. C’est époustouflant: où donc se sont cachés tout ce temps ces hordes de guerriers islamistes fanatiques ? Ils ne sont pas sortis de nulle part. D’où proviennent tous ces terroristes “takfiristes” et quelles sont les racines historiques et culturelles qui ont aidé à façonner ce dogme morbide et son intolérance ? Est-ce que cette culture d’anathémiser quiconque souscrit à une foi différente est un phénomène nouveau ou pourrions-nous retracer historiquement le chemin de ses racines culturelles et géographiques ?
Également non anticipé fut également le commencement de la plus grande série migratoire dans le sillage des guerres en Irak, en Libye et en Syrie. De grosses vagues d’immigrants se sont mises en route pour un dangereux voyage vers l’Europe. Pourquoi spécifiquement l’Europe ? Parce qu’il n’y avait pas d’autre endroit sécurisé au Moyen-Orient tandis que l’Europe est économiquement stable et réside pratiquement la porte d’à côté. Et puis soyons honnêtes, ne sont-ce pas l’Europe et l’OTAN (en coalition/soumission avec les États-Unis) qui on commencé l’onde de choc des déstabilisations et des guerres au Moyen-Orient. Après avoir rasé l’Irak et la Libye, il ne se passa pas longtemps avant que la Syrie ne s’embrase.
Les politiciens européens ont pensé qu’ils pourraient échapper aux conséquences de leur destruction au Moyen-Orient, mais la crise actuelle de l’immigration leur a non seulement prouvé qu'ils avaient tort, mais aussi qu’ils avaient une vision très courte. Quand on regarde l’histoire, ce n’est pas si fréquent, mais lorsque qu’a lieu une transhumance migratoire importante, cela cause très souvent des changements historiques sérieux. L’histoire montre non seulement des changements démographiques mais aussi de sérieux changements culturels et religieux.
Comment croyez-vous qu’une enclave juive ait pu s’établir dans une Palestine (de prédominance païenne) quelques siècles avant que le conte du Christ ne se passe et devienne central ?
La migration de milliers de juifs arabes de l’ancien Yémen et de l’Arabie du sud vers la terre de Palestine et la Syrie est un exemple flagrant et évident de l’histoire ancienne de la région. Ce fut une migration graduelle qui commença vers le 4ème siècle Av.J.C.
Revisiter l’histoire ancienne qui mena à cette migration va nous aider à déconstruire le mythe de voir la Palestine comme la patrie des premiers israélites
.
Comme les musulmans syriens d’aujourd’hui fuient la guerre et l’insécurité, les juifs d’Arabie et les païens de l’ancienne Arabie du sud migrèrent de leur terre native : le Yémen.
Oui, c’est exact, l’ancien Yémen est la patrie originelle du judaïsme et des Israélites.
A quoi sert l’histoire si elle ne nous apprend rien ? et par l’histoire, je ne parle pas des livres déformateurs de celle-ci que vous avez utilisés comme base d’étude à l’école, ni non plus les films hollywoodiens que vous regardiez adolescents, qui ne sont que de la propagande. En fait, la totalité du narratif académique occidental au sujet de l’histoire de l’ancien Proche-Orient (incluant la soi-disant “histoire biblique”) est tellement erronée qu’on a besoin d’un changement de paradigme en ce qui concerne sa localisation géographique même.
L’histoire de l’ancienne Arabie et du Yémen a longtemps été négligée (et quelque part sous-estimée) par le monde universitaire et académique occidental.
Mais, à la fin du XIXème siècle et durant les premières décennies du XXème, commencèrent quelques ferventes excavations archéologiques au Yémen. Ces expéditions archéologiques augmentèrent leur cadence de travail au Yémen alors que le mouvement sioniste devenait de plus en plus proche de réaliser son rêve politique: obtenir une patrie pour les juifs européens. Mais ce n’est pas le Yémen qui était l'objet des convoitises des sionistes comme future patrie, et les autorités rabbiniques savaient qu’ils avaient besoin de preuves historiques pour justifier leur prise illégale et de leur usurpation de la Palestine. Les plus anciens du mouvement sioniste savaient pertinemment que seul le Yémen pouvait faire sortir quelques véritables trouvailles archéologiques juives datant des temps anciens.
Les juifs yéménites migrèrent vers Israël en 1949-50 dans ce qui fut appelée du nom de code “l’opération tapis volant”
Ils avaient creusé au Yémen et c’est au Yémen qu’ils découvrirent des artéfacts juifs très importants. Toutes ces trouvailles archéologiques juives furent alors secrètement transportées du Yémen vers Israël, alors même que 50.000 juifs yéménites étaient secrètement transportés à Tel-Aviv en 1949.
Fadel El Rubaie, l’anthropologue de renom irakien parle de l’île yéménite de Kamran comme étant l’endroit original de la découverte de ce qui fut appelé les parchemins de la mer morte. De plus, émanant de son travail de terrain au Yémen, El Rubaie a fréquemment insisté sur le fait que beaucoup de sites anciens juifs, comme celui de Or Salem (la Jérusalem yéménite) et la montagne Sion furent pillés dans la première moitié du XXème siècle.
Yemenite Jews transferred to Israel in 1949-1950 'Magic Carpet' operation.
Opération "tapis magique" de transfert
des juifs yéménites vers Israël en 1949-1950
Dans une opération du Mossad appelée “opération tapis magique”, des milliers de juifs yéménites furent transportés par voie aérienne en Israël au moyen de quelques 380 vols secrets qui furent rendus possibles avec l’aide des avions américains et britanniques. C’est par ce même soutien américain et britannique que fut grandement facilitée la prise de la Palestine par les Juifs.
La mauvaise interprétation de la géographie dans les écritures juives
Et David et tout Israël allèrent à Jérusalem, de même Jebus et les Jébusites, habitants de la terre, étaient là.” 1 Chroniques 11:4
Dans ce psaume (dont le contexte géographique passe souvent inaperçu) des Chroniques (des juifs yéménites) il est parfaitement clair que la véritable terre de Jérusalem était originellement appelée (Jebus) et qu’elle était habitée par les “Jébusites. Ce morceau d’information historique est complètement étranger au “Jérusalem” moderne en Palestine/Israël, alors que nous pouvons facilement trouver la vieille ville fortifiée de “Yébos/Jebus” au Yémen aujourd’hui. Vous ne pouvez pas la rater puisqu’elle est aujourd’hui site culturel héritage de l’UNESCO de la ville de Beit Bos (Jebus) au sud de Sana’a. Aussi, si vous utilisez un soupçon de pensée critique, vous trouverez le psaume suivant particulièrement intéressant:
“Alors dieu détruisit les Éthiopiens devant Asa et devant Judas ; et les Éthiopiens s’enfuirent.” 2 Chroniques 14:11
Pourquoi le dieu des Israélites s’embarrasserait-il à détruire les Éthiopiens si le peuple élu était à des milliers de km en Palestine ?
Séparée par des milliers et des milliers de kilomètres de terre et d’eau, l’Éthiopie semble être un impossible ennemi pour les Israélites. Mais ce ne serait pas une notion si farfelue si nous interprétions toutes les histoires bibliques au sein de leur géographie originelle à savoir… Le Yémen. Si vous n’êtes pas familiers avec la géographie de l’ancien Proche-Orient, le Yémen est aussi proche de l’Éthiopie que l’état d’Arizona du Mexique, tandis que la Palestine serait aussi loin de l’Éthiopie que le Canada l’est du Mexique. Il y a plus de 4000 km entre Jérusalem et Addis-Abeba !
Juifs éthiopiens — Wikipédia
Alors, pourquoi le mouvement sioniste n’a-t-il pas changé de point de focus et choisi le Yémen pour nouvelle patrie?
Et bien c’était simplement parce que c'était géopolitiquement impossible. De surcroit, historiquement, le Yémen, tout comme l’Afghanistan est une des plus difficiles places sur terre à conquérir. Beaucoup au fil de l’histoire, ont essayé de le contrôler et ils ont tous échoué [l’Arabie Saoudite avec ses milliards de dollars d’armes américaines, aidée par les mercenaires collabos arabes, s’est cassé les dents depuis des années]. Les armées d’Alexandre le Grand ont balayé l’ensemble des territoires du Proche-Orient, mais ils ne pensèrent jamais à s’attaquer au Yémen. La même chose se produisit avec les Romains. Ce que l’histoire appelle les “guerres romano-juives” qui débutèrent en 167 av JC avec les Maccabées, se sont déroulées dans l’ancienne Arabie et au Yémen.
péninsule Arabique | L'encens et la myrrhe
Route de l'encens
Najran on the map-1
Le terrain escarpé et les conflits tribaux continus, spécifiquement après le déclin de l’ancienne route du commerce des encens, ont transformé les tribus de l’ancien Yémen en militants et en guerriers. Avec l’ancienne route de la soie, la route de l’encens (qui coupait à travers l’ancien Yémen et la côte Ouest de l’ancienne Arabie) furent les grandes routes commerciales principales internationales de l’ancien monde. La route de l’encens transportait des textiles, des épices, de l’or, de l’ivoire et bien sûr des encens depuis les côtes sud du Yémen. Après des mois dans le désert d’Arabie les caravanes de dromadaires avaient transporté leurs cargos de valeur en Égypte à l’Ouest et en Mésopotamie (Irak) à l’Est. Le commerce des caravanes anciennes était tellement lucratif qu’il était souvent pillé par les bédouins arabes du Yémen, dont les Hébreux.
Même les Babyloniens et les Assyriens essayèrent de sécuriser cette route d’échange vitale contre ce harcèlement arabe et les pillages fréquents. Lorsque les raids militaires ne fonctionnaient pas pour contrôler les arabes yéménites, dont bon nombre étaient juifs, le roi babylonien Nabuchodonosor pensa que la seule façon par laquelle il pourrait contrôler ces pirates judéo-arabes serait par un transfert de cette population. Ainsi donc, en 587 Av JC commença un des plus gros transferts importants de population judéo-arabe du sud de l’Arabie et du nord-Yémen vers Babylone, ceci est connu dans la littérature juive sous le vocable de la “captivité babylonienne”.
God Spoke the Ge’ez Language of Abyssinia with Moses
Source de cette carte :

Si vous y pensez bien, Les Babyloniens devaient être désespérés de faire cela d’une manière si ardue et si coûteuse. Transférer des milliers de membres de tribus arabes et yéménites des territoires du sud-ouest au nord-est de la péninsule arabe voulait dire une chose. Les guerriers pirates d’Arabie et du Yémen posaient une menace économique constante aux intérêts à la fois les Babyloniens et les Égyptiens. La plupart des raids militaires de l’ancienne Égypte focalisaient aussi sur le contrôle de la fréquente rébellion/piraterie  arabe/hébraïque le long de la côte ouest de la péninsule arabe et ce jusqu’au Yémen.
Et juste de la même manière que Babylone n’était pas la patrie des juifs à l’époque, la Palestine n’est manifestement pas la leur actuellement.
Le Yémen et le sud de l’Arabie ont toujours été la patrie perdue des Israélites et des anciennes tribus hébraïques arabes.
Dans son très renommé livre de recherche Bible came from Arabia, feu Kamal Salibi, éminent historien de l’Université Américaine à Beyrouth (Liban), élabora son nouveau paradigme en relation avec ses trouvailles. Si des excavations archéologiques sérieuses et non-biaisées sont faites sur la base de son travail, alors la théorie de Salibi pourrait drastiquement changer l’entière histoire biblique telle qu’on la connait.
Mais ne vous y trompez pas: par ces nouvelles révélations nous ne cautionnons pas les prétentions juives à accaparer la terre du Yémen.
Lorsque nous parlons du Yémen comme patrie des Israélites des origines, nous devons garder présent à l’esprit que les Israélites, en tant qu’ancienne tribu yéménite arabe, ont disparu depuis longtemps.
En effet, les juifs yéménites des temps modernes sont les descendants des convertis au judaïsme lorsque le Yémen retourna dans le judaïsme sous le règne de Dhu Nuwas en l’an 520 de notre époque [2].
La mentalité de Daech est similaire à celle des anciens Hébreux
Dhu Nuwas ne devrait pas être identifié en tant que roi yéménite, mais plutôt comme un chef de guerre yéménite et leader d’un groupe de guerriers, de type  terroriste. Si on veut tirer un parallèle moderne, on pourrait comparer Dhu Nuwas et ses militants avec ceux de l’EIIL ou Daech. En ce sens, El Baghdadi serait l’équivalent moderne de Dhu Nuwas [3].
Nous n’essayons pas de diffamer quelque figure historique que ce soit par cette comparaison, nous essayons plutôt de révéler une des caractéristiques inhérentes de la culture arabo-hébraïque à savoir l’intolérance religieuse et la violence.
Cette culture militante rampante est toujours démontrable de manière égale avec la nature violente des groupes islamistes comme Al Qaïda et l’EIIL/ISIS, comme cela est le cas avec les groupes juifs orthodoxes fondamentalistes “Haredi” dans l’Israël des temps modernes (dont beaucoup au fait, sont d’origine Misrahi-arabe et yéménite).
Depuis bien des décennies, embrumés par un état d’esprit tourné vers la bible, un nombre incalculable d’orientalistes occidentaux ont quelque peu décodé de manière erronée l’histoire de l’ancien Proche-Orient. Dans leur soi-disant tour de Babel académique, ils décidèrent de ne pas faire émerger la vérité historique, mais de faire vérifier leur narratif biblique déformé.
Avant que Dhu Nuwas ne saisisse le pouvoir en 522, le Yémen était contrôlé par les Askumites (des Ethiopiens, cela semble-t-il familier ?..), un royaume chrétien s’étendant sur ce que sont aujourd’hui l’Érythrée et l’Éthiopie. Après sa rébellion militaire, Dhu Nuwas et ses guerriers juifs commencèrent promptement à détruire toutes les églises chrétiennes du Yémen. Pouvez-vous discerner des similarités ici avec Daech et leur persécution / élimination des chrétiens irakiens et syriens et la destruction de leurs églises ?
A painting depicting the Martyrs of Najran and below is an image of ISIL's brutal beheadings
En haut : Une peinture des martyrs chrétiens
de Najran suppliciés par les juifs
Dessous : une image de la décapitation
brutale de civils par l’EIIL/ISIS.
Puis il est parti à Najram, une place forte chrétienne des asksumites dans le sud-ouest de l’Arabie. Après avoir accepté la capitulation de la ville, Dhu Nuwas massacra tous ceux (chrétiens locaux) qui ne voulurent pas renoncer au christianisme. De fait, les archives historiques arabes parlent d’un horrible pogrom dans lequel des milliers de chrétiens furent décapités et brûlés vifs pour avoir refusé de se convertir au judaïsme que Dhu Nuwas professait au fil de l’épée. Une estimation du nombre de morts de cet ancien “holocauste” se situe aux alentours de 20.000 personnes. Le massacre brutal perpétré par Dhu Nuwas, yéménite juif, créa de fait une onde de choc de terreur qui se propagea jusque dans les palaces de la Constantinople romaine. [4]
Un article récent fut publié dans le journal israélien Haaretz intitulé: ‘Before Islam: When Saudi Arabia Was a Jewish Kingdom. Alors qu’une ancienne inscription en arabe référant au massacre par les juifs des chrétiens de Najran a été récemment découverte par une expédition archéologique française dans le sud de l’Arabie Saoudite, l’auteur de l’article (israélien) se demandait si ces militants juifs menés par Dhu Nuwas étaient bien de vrais juifs. La réalité historique est que ces guerriers sans pitié et leur culture de la décapitation, de l’intolérance et de la belligérance forcenée, sont les véritables juifs originels. Le journaliste du journal Haaretz et la plupart des colons israéliens modernes qui occupent la Palestine, sont en fait ceux qui ne sont ni de réels hébreux, ni  les originels. [5]
Du point de vue des érudits modernes sur l’histoire de l’antiquité tardive, la décision de Dhu Nuwas de forcer la conversion au judaïsme sous peine de mort ne peut être expliquée qu’en termes de ses profondes convictions religieuses et culturelles. En d’autres termes: la culture tribale judéo-arabe et yéménite du “takfirisme”.
Ceci a peut-être échappé à beaucoup d’entre nous, mais lorsque vous y réfléchissez, vous serez effaré de constater que la plus grande partie de la bible hébraïque ne parle que de raids brutaux et de massacres génocidaires.
Voici comment était la vie dans l’ancienne Arabie, un cycle sans fin de conflits tribaux et de raids. Histoire après histoire de raids tribaux mortifères, que ce soit de Saul, David, Joshua, qui ne laissent derrière eux que destruction et carnage. Mais pour adoucir le choc, ces histoires nous furent vendues en tant que guerres saintes des Israélites et en insérant la carte sacrée, sainte dans le narratif, nous nous sentons (inconsciemment) incités à fermer notre pensée critique, si nous en avons une.
De la même manière, le sionisme moderne a englobé la Palestine en frappant cette même corde sensible et sacrée de la religion. Des millions de naïfs croyants occidentaux permettraient quelque folie que ce soit de prendre forme sur la terre palestinienne simplement pour voir se réaliser leur rêve déformé et tordu d’un retour du Christ [6].
La même logique ( celle de la seconde venue d’un sauveur guerrier) est couramment employée par l’EIIL/Daech dans sa guerre sainte contre les "infidèles" (Kafir, pluriel : kouffar). Les suiveurs de Daech croient vraiment qu’ils combattent contre des apostats (essentiellement les musulmans civilisés, démocrates, libéraux, non sectaires) qui méritent d’être massacrés de sang froid. Et que seulement après la défaite de cette large apostasie pourra prévaloir le Califat Islamique (royaume de dieu) sur les nations.
Avez-vous réussi à saisir le parallèle culturel ici ou est-ce trop subtil pour le remarquer ?
La (très dangereuse) idée du Takfir (accuser des croyants d’une autre secte ou d’une autre foi d’apostasie punissable de mort brutale) n’est pas (comme nous l’avons exposé) d’origine islamique, mais cela remonte très loin dans la culture de l’ancienne Arabie et de ses tribus juives.
Cette intolérance tribale de toute foi autre que celle qui est acceptée et embrassée par la tribu (qu’elle soit israélite ou islamiste) est ce que nous pourrions identifier comme une des caractéristiques de l’ancienne culture judéo-arabe.
Avril 2016
url de l’article:
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
NOTES de H. Genséric
[1] Les takfiri (du mot arabe : تكفيري, de Takfir wal Hijra (en arabe : تكفير والهجرة, Anathème et exil, groupe fondé en 1971) sont des extrémistes islamistes adeptes d'une idéologie violente. Le terme takfiri signifie littéralement « excommunication ». Les takfiris considèrent les musulmans ne partageant pas leur point de vue comme étant des apostats, donc des cibles légitimes pour leurs attaques. Les takfiristes sont généralement appelés islamistes (désignés par "Frérots", "khouanjia" en Maghrébin) et regroupent, sans limitation : les Frères Musulmans, les wahhabites, l’Etat Islamique, Al-Nosra, Al-Qaïda, etc. qui se font une enchère macabre pour savoir qui est le plus violent, le plus réactionnaire et le plus sectaire. Le takfirisme, se distingue par son appel aux armes, son idéologie messianique et sa propension à jeter l’anathème (takfir, en arabe) contre les autres musulmans. Contrairement  à ce que l’on suppose ou ce qu’on lit, la principale cible des Takfiris est constituée par la masse de musulmans qui n’adhèrent pas à leur idéologie morbide. Plus de 99% de leurs victimes sont d’innocents musulmans, le 1% restant est constitué par les chrétiens d'Orient. Les takfiristes ne s'attaquent JAMAIS aux juifs ni à Israël (leur protecteur le plus proche, avec la Turquie). C'est sous l'instigation d'Israël qu'ils ont procédé (et continuent de nos jours) à la liquidation systématique des chrétiens d'Irak et de Syrie. Il est à noter que les chrétiens et les juifs d'Iran continuent à vivre tranquillement, sans un problème particulier par rapport à leurs voisins musulmans.
[2] Selon Wikipédia, Yūsuf Dhū Nuwas1 (aussi appelé Yūsuf Asar Dhū Nuwas, Dhu Nowas ou Dhu Nu'as) est le dernier souverain juif du royaume yéménite d'Himyar..

Royaume himyarite vers 330
D'après Jean d'Éphèse, Dhu Nuwas, converti au judaïsme, annonce son intention de persécuter les chrétiens vivant dans son royaume, en représailles de la persécution de ses coreligionnaires dans les territoires chrétiens. Une lettre de Simon, évêque de Beth Arsham en 524, raconte les persécutions perpétrées par Dhu Nuwas (appelé Dimnon) à Najran (actuellement en Arabie saoudite) proche de la frontière avec le Yémen .
Selon les sources de l’époque, Dhu Nuwas, après son arrivée sur le trône himyarite, entre 518 et 523, attaque la garnison aksoumite basée à Zafar, capturant et brûlant leur églises. Il se dirige ensuite vers Najran, place forte chrétienne et aksoumite. Après avoir accepté la capitulation des chrétiens de la cité, il ordonne en 524 le massacre des habitants qui n’auraient pas abjuré le christianisme. L’estimation du nombre de victimes, appelées dès lors, Martyrs de Najran4, s’élève jusqu’à 20.000 victimes dans certaines sources. En 2009, la BBC indique que son « équipe de production s'est entretenue avec de nombreux historiens pendant 18 mois, parmi lesquels Nigel Groom, qui était [son] consultant, et le professeur Abdul Rahman Al-Ansary [ancien professeur d'archéologie à l'Université King Saud à Riyad] » et que des inscriptions documentées par Yusuf lui-même montrent la grande fierté qu'il a exprimée après avoir massacré plus de 22 000 chrétiens à Zafar et Najran.
La nouvelle du massacre, quel qu'en soit le chiffrage exact, se propage rapidement dans les royaumes byzantins et arabes, et des rescapés de Najran parviennent à rejoindre la cour de l’empereur byzantin Justinien, et le suppliant de venger les chrétiens martyrisés.
À noter, que l'histoire de ce massacre est racontée dans le Coran, dans la Sourate Al-Burouj, ainsi que dans la tradition prophétique de Mahomet (par l'imam Muslim Hadith 3005, par l'imam Ahmad Ibn Hanbal Hadith 23931, par l'imam An-Nasa'i Hadith 11597, par l'imam Al-Tirmidhî Hadith 3340)
VOIR AUSSI :
Les rajouts de cette couleur sont de H. Genséric

Hannibal GENSÉRIC

1 commentaire:

  1. Et l'Origine Arménienne des juifs et l'exode vers Sumer et les écrits de Gilgamesh, ou on est-on?

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