“Après 70 ans d’excavations et de
fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les
actions du patriarches sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné
en Égypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis cette terre. Il n’y a pas
non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y
intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu
et ne veut pas en entendre parler.”
~Professeur Ze’ev Herzog, chef du
département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université
de Tel-Aviv, dans
un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999~
Çà a commencé après l’onde de choc
chaotique et non anticipée des manifestations au Moyen-Orient, connues sous le
nom de “printemps arabe”. Même ceux qui l’ont vu venir n’ont jamais pensé qu’il
mènerait à la guerre et à la destruction à une telle horrifique échelle. C’est
époustouflant: où donc se sont cachés tout ce temps ces hordes de guerriers islamistes
fanatiques ? Ils ne sont pas sortis de nulle part. D’où proviennent tous ces
terroristes “takfiristes” et quelles sont les racines historiques et
culturelles qui ont aidé à façonner ce dogme morbide et son intolérance ?
Est-ce que cette culture d’anathémiser quiconque souscrit à une foi différente
est un phénomène nouveau ou pourrions-nous retracer historiquement le chemin de
ses racines culturelles et géographiques ?
Également non anticipé fut également
le commencement de la plus grande série migratoire dans le sillage des guerres
en Irak, en Libye et en Syrie. De grosses vagues d’immigrants se sont mises en
route pour un dangereux voyage vers l’Europe. Pourquoi spécifiquement l’Europe
? Parce qu’il n’y avait pas d’autre endroit sécurisé au Moyen-Orient tandis que
l’Europe est économiquement stable et réside pratiquement la porte d’à côté. Et
puis soyons honnêtes, ne sont-ce pas l’Europe et l’OTAN (en coalition/soumission
avec les États-Unis) qui on commencé l’onde de choc des déstabilisations et des
guerres au Moyen-Orient. Après avoir rasé l’Irak et la Libye, il ne se passa
pas longtemps avant que la Syrie ne s’embrase.
Les politiciens européens ont pensé
qu’ils pourraient échapper aux conséquences de leur destruction au
Moyen-Orient, mais la crise actuelle de l’immigration leur a non seulement
prouvé qu'ils avaient tort, mais aussi qu’ils avaient une vision très courte. Quand on
regarde l’histoire, ce n’est pas si fréquent, mais lorsque qu’a lieu une
transhumance migratoire importante, cela cause très souvent des changements
historiques sérieux. L’histoire montre non seulement des changements
démographiques mais aussi de sérieux changements culturels et religieux.
Comment croyez-vous qu’une
enclave juive ait pu s’établir dans une Palestine (de prédominance païenne)
quelques siècles avant que le conte du Christ ne se passe et devienne central ?
La migration de milliers de juifs
arabes de l’ancien Yémen et de l’Arabie du sud vers la terre de Palestine et la
Syrie est un exemple flagrant et évident de l’histoire ancienne de la région.
Ce fut une migration graduelle qui commença vers le 4ème siècle Av.J.C.
Revisiter l’histoire ancienne qui mena à cette migration va nous aider à déconstruire le mythe de voir la Palestine comme la patrie des premiers israélites.
Revisiter l’histoire ancienne qui mena à cette migration va nous aider à déconstruire le mythe de voir la Palestine comme la patrie des premiers israélites.
Comme les musulmans syriens
d’aujourd’hui fuient la guerre et l’insécurité, les juifs d’Arabie et les
païens de l’ancienne Arabie du sud migrèrent de leur terre native : le Yémen.
Oui, c’est exact,
l’ancien Yémen est la patrie originelle du judaïsme et des Israélites.
A quoi sert l’histoire si elle ne
nous apprend rien ? et par l’histoire, je ne parle pas des livres déformateurs
de celle-ci que vous avez utilisés comme base d’étude à l’école, ni non plus
les films hollywoodiens que vous regardiez adolescents, qui ne sont que de la
propagande. En fait, la totalité du narratif académique occidental au sujet de
l’histoire de l’ancien Proche-Orient (incluant la soi-disant “histoire
biblique”) est tellement erronée qu’on a besoin d’un changement de paradigme en
ce qui concerne sa localisation géographique même.
L’histoire de l’ancienne Arabie et
du Yémen a longtemps été négligée (et quelque part sous-estimée) par le monde
universitaire et académique occidental.
Mais, à la fin du XIXème
siècle et durant les premières décennies du XXème, commencèrent
quelques ferventes excavations archéologiques au Yémen. Ces expéditions
archéologiques augmentèrent leur cadence de travail au Yémen alors que le
mouvement sioniste devenait de plus en plus proche de réaliser son rêve
politique: obtenir une patrie pour les juifs européens. Mais ce n’est pas le
Yémen qui était l'objet des convoitises des sionistes comme future patrie,
et les autorités rabbiniques savaient qu’ils avaient besoin de
preuves historiques pour justifier leur prise illégale et de leur usurpation de
la Palestine. Les plus anciens du mouvement sioniste savaient pertinemment que
seul le Yémen pouvait faire sortir quelques véritables trouvailles
archéologiques juives datant des temps anciens.
Les juifs yéménites migrèrent vers Israël en 1949-50 dans ce qui fut appelée du nom de code “l’opération tapis volant”
Les juifs yéménites migrèrent vers Israël en 1949-50 dans ce qui fut appelée du nom de code “l’opération tapis volant”
Ils avaient creusé au Yémen et c’est
au Yémen qu’ils découvrirent des artéfacts juifs très importants. Toutes ces trouvailles archéologiques juives furent alors
secrètement transportées du Yémen vers Israël, alors même que 50.000 juifs
yéménites étaient secrètement transportés à Tel-Aviv en 1949.
Fadel El Rubaie, l’anthropologue de renom irakien
parle de l’île yéménite de Kamran comme étant l’endroit original de la
découverte de ce qui fut appelé “les parchemins de la mer morte”. De
plus, émanant de son travail de terrain au Yémen, El Rubaie a fréquemment
insisté sur le fait que beaucoup de sites anciens juifs, comme celui de Or
Salem (la Jérusalem yéménite) et la montagne Sion furent pillés dans la
première moitié du XXème siècle.
Opération "tapis magique" de transfert des juifs yéménites vers Israël en 1949-1950 |
Dans une opération du Mossad appelée
“opération tapis magique”,
des milliers de juifs yéménites furent transportés par voie aérienne en Israël
au moyen de quelques 380 vols secrets qui furent rendus possibles avec l’aide
des avions américains et britanniques. C’est par ce même soutien américain et
britannique que fut grandement facilitée la prise de la Palestine par les Juifs.
La mauvaise interprétation
de la géographie dans les écritures juives
“Et David et tout Israël allèrent à
Jérusalem, de même Jebus et les Jébusites, habitants de la terre, étaient là.”
1 Chroniques 11:4
Dans ce psaume (dont le contexte
géographique passe souvent inaperçu) des Chroniques (des juifs yéménites) il est parfaitement clair que la véritable terre de Jérusalem était
originellement appelée (Jebus) et
qu’elle était habitée par les “Jébusites”.
Ce morceau d’information historique est complètement étranger au “Jérusalem”
moderne en Palestine/Israël, alors que nous pouvons facilement trouver la
vieille ville fortifiée de “Yébos/Jebus” au Yémen aujourd’hui. Vous ne pouvez
pas la rater puisqu’elle est aujourd’hui site culturel héritage de l’UNESCO de
la ville de Beit Bos (Jebus) au sud
de Sana’a. Aussi, si vous utilisez un soupçon de pensée critique, vous
trouverez le psaume suivant particulièrement intéressant:
“Alors dieu détruisit les Éthiopiens
devant Asa et devant Judas ; et les Éthiopiens s’enfuirent.” 2 Chroniques 14:11
Pourquoi le dieu des Israélites s’embarrasserait-il
à détruire les Éthiopiens si le peuple élu était à des milliers de km en
Palestine ?
Séparée par des milliers et des
milliers de kilomètres de terre et d’eau, l’Éthiopie semble être un impossible
ennemi pour les Israélites. Mais ce ne serait pas une notion si farfelue si
nous interprétions toutes les histoires bibliques au sein de leur géographie
originelle à savoir… Le Yémen. Si vous n’êtes pas familiers avec la géographie
de l’ancien Proche-Orient, le Yémen est aussi proche de l’Éthiopie que l’état
d’Arizona du Mexique, tandis que la Palestine serait aussi loin de l’Éthiopie
que le Canada l’est du Mexique. Il y a plus de 4000 km entre Jérusalem et
Addis-Abeba !
Alors,
pourquoi le mouvement sioniste n’a-t-il pas changé de point de focus et choisi
le Yémen pour nouvelle patrie?
Et bien c’était simplement
parce que c'était géopolitiquement impossible. De surcroit,
historiquement, le Yémen, tout comme l’Afghanistan est une des plus difficiles
places sur terre à conquérir. Beaucoup au fil de l’histoire, ont essayé de le
contrôler et ils ont tous échoué [l’Arabie Saoudite avec ses milliards de
dollars d’armes américaines, aidée par les mercenaires collabos arabes, s’est
cassé les dents depuis des années]. Les armées d’Alexandre le Grand ont balayé
l’ensemble des territoires du Proche-Orient, mais ils ne pensèrent jamais à s’attaquer
au Yémen. La même chose se produisit avec les Romains. Ce que l’histoire
appelle les “guerres romano-juives” qui débutèrent en 167 av JC avec les Maccabées,
se sont déroulées dans l’ancienne Arabie et au Yémen.
Route de l'encens |
Le terrain escarpé et les conflits
tribaux continus, spécifiquement après le déclin de l’ancienne route du
commerce des encens, ont transformé les tribus de l’ancien Yémen en militants
et en guerriers. Avec l’ancienne route de la soie, la route de l’encens (qui
coupait à travers l’ancien Yémen et la côte Ouest de l’ancienne Arabie) furent
les grandes routes commerciales principales internationales de l’ancien monde.
La route de l’encens transportait des textiles, des épices, de l’or, de
l’ivoire et bien sûr des encens depuis les côtes sud du Yémen. Après des mois
dans le désert d’Arabie les caravanes de dromadaires avaient transporté leurs cargos
de valeur en Égypte à l’Ouest et en Mésopotamie (Irak) à l’Est. Le commerce des
caravanes anciennes était tellement lucratif qu’il était souvent pillé par les bédouins
arabes du Yémen, dont les Hébreux.
Même les Babyloniens et les
Assyriens essayèrent de sécuriser cette route d’échange vitale contre ce
harcèlement arabe et les pillages fréquents. Lorsque les raids militaires ne
fonctionnaient pas pour contrôler les arabes yéménites, dont bon nombre étaient
juifs, le roi babylonien Nabuchodonosor pensa
que la seule façon par laquelle il pourrait contrôler ces pirates judéo-arabes serait
par un transfert de cette population. Ainsi donc, en 587 Av JC commença un des plus
gros transferts importants de population judéo-arabe du sud de l’Arabie et du
nord-Yémen vers Babylone, ceci est connu dans la littérature juive sous le
vocable de la “captivité babylonienne”.
Source de cette carte : |
Si vous y pensez bien, Les
Babyloniens devaient être désespérés de faire cela d’une manière si ardue et si coûteuse.
Transférer des milliers de membres de tribus arabes et yéménites des
territoires du sud-ouest au nord-est de la péninsule arabe voulait dire une
chose. Les guerriers pirates d’Arabie et du Yémen posaient une menace économique
constante aux intérêts à la fois les Babyloniens et les Égyptiens.
La plupart des raids militaires de l’ancienne Égypte focalisaient aussi sur le
contrôle de la fréquente rébellion/piraterie arabe/hébraïque le long de la côte ouest de la
péninsule arabe et ce jusqu’au Yémen.
Et juste de la même
manière que Babylone n’était pas la patrie des juifs à l’époque, la Palestine
n’est manifestement pas la leur actuellement.
Le Yémen et le sud de l’Arabie ont
toujours été la patrie perdue des Israélites et des anciennes tribus hébraïques
arabes.
Dans son très renommé livre de recherche “Bible came from Arabia”, feu Kamal Salibi, éminent historien de l’Université Américaine à Beyrouth (Liban), élabora son nouveau paradigme en relation avec ses trouvailles. Si des excavations archéologiques sérieuses et non-biaisées sont faites sur la base de son travail, alors la théorie de Salibi pourrait drastiquement changer l’entière histoire biblique telle qu’on la connait.
Dans son très renommé livre de recherche “Bible came from Arabia”, feu Kamal Salibi, éminent historien de l’Université Américaine à Beyrouth (Liban), élabora son nouveau paradigme en relation avec ses trouvailles. Si des excavations archéologiques sérieuses et non-biaisées sont faites sur la base de son travail, alors la théorie de Salibi pourrait drastiquement changer l’entière histoire biblique telle qu’on la connait.
Mais ne vous y trompez pas: par ces
nouvelles révélations nous ne cautionnons pas les prétentions juives à
accaparer la terre du Yémen.
Lorsque nous parlons du Yémen comme patrie des Israélites des origines, nous devons garder présent à l’esprit que les Israélites, en tant
qu’ancienne tribu yéménite arabe, ont disparu depuis longtemps.
En effet, les juifs yéménites des temps
modernes sont les descendants des convertis au judaïsme lorsque le Yémen
retourna dans le judaïsme sous le règne de Dhu Nuwas en l’an 520 de
notre époque [2].
La mentalité de Daech est similaire à celle des anciens Hébreux
Dhu Nuwas ne devrait pas être
identifié en tant que roi yéménite, mais plutôt comme un chef de guerre
yéménite et leader d’un groupe de guerriers, de type terroriste. Si on veut
tirer un parallèle moderne, on pourrait comparer Dhu Nuwas et ses militants
avec ceux de l’EIIL ou Daech. En ce sens, El Baghdadi serait
l’équivalent moderne de Dhu Nuwas [3].
Nous n’essayons pas de
diffamer quelque figure historique que ce soit par cette comparaison, nous
essayons plutôt de révéler une des caractéristiques inhérentes de la
culture arabo-hébraïque à savoir l’intolérance religieuse et la violence.
Cette culture militante rampante est
toujours démontrable de manière égale avec la nature violente des groupes
islamistes comme Al Qaïda et l’EIIL/ISIS, comme cela est le cas avec les
groupes juifs orthodoxes fondamentalistes “Haredi” dans l’Israël des
temps modernes (dont beaucoup au fait, sont d’origine Misrahi-arabe et
yéménite).
Depuis bien des
décennies, embrumés par un état d’esprit tourné vers la bible, un nombre
incalculable d’orientalistes occidentaux ont quelque peu décodé de manière
erronée l’histoire de l’ancien Proche-Orient. Dans leur soi-disant tour de
Babel académique, ils décidèrent de ne pas faire émerger la vérité historique,
mais de faire vérifier leur narratif biblique déformé.
Avant que Dhu Nuwas ne saisisse le
pouvoir en 522, le Yémen était contrôlé par les Askumites (des Ethiopiens, cela
semble-t-il familier ?..), un royaume chrétien s’étendant sur ce que sont
aujourd’hui l’Érythrée et l’Éthiopie. Après sa rébellion militaire, Dhu Nuwas
et ses guerriers juifs commencèrent promptement à détruire toutes les églises
chrétiennes du Yémen. Pouvez-vous discerner des similarités ici avec Daech et
leur persécution / élimination des chrétiens irakiens et syriens et la
destruction de leurs églises ?
En haut : Une
peinture des martyrs chrétiens de Najran suppliciés par les juifs Dessous : une image de la décapitation brutale de civils par l’EIIL/ISIS. |
Puis il est parti à Najram, une
place forte chrétienne des asksumites dans le sud-ouest de l’Arabie. Après avoir
accepté la capitulation de la ville, Dhu Nuwas massacra tous ceux (chrétiens
locaux) qui ne voulurent pas renoncer au christianisme. De fait, les archives
historiques arabes parlent d’un horrible pogrom dans lequel des milliers de
chrétiens furent décapités et brûlés vifs pour avoir refusé de se convertir au
judaïsme que Dhu Nuwas professait au fil de l’épée. Une estimation du nombre de
morts de cet ancien “holocauste” se situe aux alentours de 20.000 personnes. Le
massacre brutal perpétré par Dhu Nuwas, yéménite juif, créa de fait une onde de
choc de terreur qui se propagea jusque dans les palaces de la Constantinople romaine.
[4]
Un article récent fut publié dans le
journal israélien Haaretz intitulé: ‘Before Islam: When
Saudi Arabia Was a Jewish Kingdom’. Alors qu’une ancienne
inscription en arabe référant au massacre par les juifs des chrétiens de Najran
a été récemment découverte par une expédition archéologique française dans le
sud de l’Arabie Saoudite, l’auteur de l’article (israélien) se demandait si ces
militants juifs menés par Dhu Nuwas étaient bien de vrais juifs. La réalité
historique est que ces guerriers sans pitié et leur culture de la décapitation, de l’intolérance et de la belligérance forcenée, sont les véritables juifs
originels. Le journaliste du journal Haaretz et la plupart des colons
israéliens modernes qui occupent la Palestine, sont en fait ceux qui ne sont ni
de réels hébreux, ni les originels. [5]
Du point de vue des érudits modernes
sur l’histoire de l’antiquité tardive, la décision de Dhu Nuwas de forcer la
conversion au judaïsme sous peine de mort ne peut être expliquée qu’en termes
de ses profondes convictions religieuses et culturelles. En d’autres termes: la
culture tribale judéo-arabe et yéménite du “takfirisme”.
Ceci a peut-être échappé à beaucoup d’entre nous, mais
lorsque vous y réfléchissez, vous serez effaré de constater que la plus grande
partie de la bible hébraïque ne parle que de raids brutaux et de massacres
génocidaires.
Voici comment était la vie dans
l’ancienne Arabie, un cycle sans fin de conflits tribaux et de raids. Histoire
après histoire de raids tribaux mortifères, que ce soit de Saul, David, Joshua,
qui ne laissent derrière eux que destruction et carnage. Mais pour adoucir le
choc, ces histoires nous furent vendues en tant que guerres saintes des
Israélites et en insérant la carte sacrée, sainte dans le narratif, nous nous
sentons (inconsciemment) incités à fermer notre pensée critique, si nous en
avons une.
De la même manière, le sionisme
moderne a englobé la Palestine en frappant cette même corde sensible et sacrée
de la religion. Des millions de naïfs croyants occidentaux permettraient
quelque folie que ce soit de prendre forme sur la terre palestinienne simplement
pour voir se réaliser leur rêve déformé et tordu d’un retour du Christ [6].
La même logique ( celle de la
seconde venue d’un sauveur guerrier) est couramment employée par l’EIIL/Daech
dans sa guerre sainte contre les "infidèles" (Kafir, pluriel : kouffar). Les
suiveurs de Daech croient vraiment qu’ils combattent contre des apostats (essentiellement les musulmans civilisés, démocrates, libéraux, non sectaires) qui
méritent d’être massacrés de sang froid. Et que seulement après la défaite de
cette large apostasie pourra prévaloir le Califat Islamique (royaume de dieu)
sur les nations.
Avez-vous réussi à saisir le
parallèle culturel ici ou est-ce trop subtil pour le remarquer ?
La (très dangereuse) idée du
Takfir (accuser des croyants d’une autre secte ou d’une autre foi d’apostasie
punissable de mort brutale) n’est pas (comme nous l’avons exposé) d’origine
islamique, mais cela remonte très loin dans la culture de l’ancienne Arabie et
de ses tribus juives.
Cette intolérance tribale de toute
foi autre que celle qui est acceptée et embrassée par la tribu (qu’elle soit
israélite ou islamiste) est ce que nous pourrions identifier comme une des
caractéristiques de l’ancienne culture judéo-arabe.
Avril 2016
url de l’article:
~ Traduit de l’anglais par
Résistance 71 ~
NOTES de H.
Genséric
[1] Les takfiri
(du mot arabe : تكفيري, de Takfir wal Hijra (en arabe : تكفير والهجرة, Anathème et exil, groupe fondé en 1971) sont des
extrémistes islamistes
adeptes d'une idéologie violente. Le terme takfiri signifie
littéralement « excommunication ». Les takfiris considèrent les
musulmans ne partageant pas leur point de vue comme étant des apostats,
donc des cibles légitimes pour leurs attaques. Les takfiristes sont
généralement appelés islamistes (désignés par "Frérots",
"khouanjia" en Maghrébin) et regroupent, sans
limitation : les Frères Musulmans, les wahhabites, l’Etat Islamique,
Al-Nosra, Al-Qaïda, etc. qui se font une enchère macabre pour savoir qui est le
plus violent, le plus réactionnaire et le plus sectaire. Le takfirisme,
se distingue par son appel aux armes, son idéologie messianique et sa
propension à jeter l’anathème (takfir, en arabe) contre les autres
musulmans. Contrairement à ce que
l’on suppose ou ce qu’on lit, la principale cible des Takfiris est constituée
par la masse de musulmans qui n’adhèrent pas à leur
idéologie morbide. Plus de 99% de leurs victimes sont d’innocents musulmans, le 1% restant est constitué par les chrétiens d'Orient. Les takfiristes ne s'attaquent JAMAIS aux juifs ni à Israël (leur protecteur le plus proche, avec la Turquie). C'est sous l'instigation d'Israël qu'ils ont procédé (et continuent de nos jours) à la liquidation systématique des chrétiens d'Irak et de Syrie. Il est à noter que les chrétiens et les juifs d'Iran continuent à vivre tranquillement, sans un problème particulier par rapport à leurs voisins musulmans.
[2] Selon
Wikipédia, Yūsuf
Dhū Nuwas1 (aussi
appelé Yūsuf Asar Dhū Nuwas, Dhu Nowas ou Dhu Nu'as) est
le dernier souverain juif du royaume yéménite d'Himyar..
Royaume himyarite vers 330 |
D'après Jean d'Éphèse, Dhu Nuwas, converti au judaïsme,
annonce son intention de persécuter les chrétiens
vivant dans son royaume, en représailles de la persécution de ses
coreligionnaires dans les territoires chrétiens. Une lettre de Simon, évêque de Beth Arsham en 524, raconte les
persécutions perpétrées par Dhu Nuwas (appelé Dimnon) à Najran
(actuellement en Arabie saoudite) proche de la frontière avec le Yémen .
Selon les
sources de l’époque, Dhu Nuwas, après son arrivée sur le trône himyarite, entre
518 et 523, attaque la garnison
aksoumite
basée à Zafar, capturant et brûlant leur églises. Il se
dirige ensuite vers Najran, place forte chrétienne et aksoumite. Après avoir
accepté la capitulation des chrétiens de la cité, il ordonne en 524 le massacre des
habitants qui n’auraient pas abjuré le christianisme. L’estimation du nombre de
victimes, appelées dès lors, Martyrs
de Najran4, s’élève
jusqu’à 20.000 victimes dans certaines sources. En 2009, la BBC indique que son « équipe
de production s'est entretenue avec de nombreux historiens pendant 18 mois,
parmi lesquels Nigel Groom, qui était [son]
consultant, et le professeur Abdul Rahman Al-Ansary [ancien professeur
d'archéologie à l'Université King Saud à Riyad] » et
que des inscriptions
documentées par Yusuf lui-même montrent la grande fierté qu'il a exprimée après
avoir massacré plus de 22 000 chrétiens à Zafar
et Najran.
La nouvelle du
massacre, quel qu'en soit le chiffrage exact, se propage rapidement dans les
royaumes byzantins et arabes, et des rescapés de Najran parviennent à rejoindre
la cour de l’empereur byzantin Justinien, et le suppliant de venger les chrétiens
martyrisés.
À noter, que
l'histoire de ce massacre est racontée dans le Coran, dans la Sourate Al-Burouj,
ainsi que dans la tradition prophétique de Mahomet (par
l'imam Muslim Hadith 3005, par l'imam Ahmad
Ibn Hanbal Hadith 23931, par l'imam An-Nasa'i
Hadith 11597, par l'imam Al-Tirmidhî
Hadith 3340)
VOIR AUSSI :
- ESSENTIEL.
Le berceau arabe de Sion : Moïse, Mohammad, et le wahhabo-sionisme
- Mythes bibliques de l'Arabie Heureuse
- Mythes bibliques de l'Arabie Heureuse
Les rajouts de cette
couleur sont de H. Genséric
Hannibal GENSÉRIC
Et l'Origine Arménienne des juifs et l'exode vers Sumer et les écrits de Gilgamesh, ou on est-on?
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