dimanche 23 août 2015

Islamisme et "pièces détachées humaines". Daech les vend sur les réseaux sociaux

Les combattants de l’EI évoquent le prélèvement d’organes sur les réseaux sociaux, affirme une organisation d’observation antiterroriste. Un djihadiste a exprimé son désir d’acheter des reins ou des foies en les appelant des «pièces détachées». Nous avons vu aussi comment les maffias turque et judéo-israélienne commercialisent les organes prélevés sur les prisonniers fournis par Daech aux hôpitaux plus ou moins discrets en Turquie et en Israël. Ce qui permet à ces deux pays de devenir les premières destinations mondiales du "tourisme de la greffe d'organes". Il est d'ailleurs question d'une coopération technique entre EnnahDaech en Tunisie et Fajr Libya destinée à créer ce même tourisme en Tunisie, les "pièces détachées humaines" provenant des prélèvements faits en Libye sur les immigrés clandestins d'Afrique Noire et sur les autres prisonniers faits par Daech au Maghreb. C'est pour cela que la construction du mur entre la Tunisie et la Libye a rendu furieux les islamistes : une autre source de trafic se trouve contrariée.

«Pièces détachées» : Daesh discute du prix des organes humains sur les réseaux sociaux

«Ces conversations sur les réseaux sociaux donnent des informations sur l’endroit et dans quelles conditions des femmes sont détenues, leur prix et même l’existence d’un possible trafic d’organes», lit-on dans le rapport de l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient, une organisation d’observation et d’analyse basée à Washington.

Des réfugiés Yazidis
Des esclaves sexuelles Yazidis à vendre
Les chercheurs du think tank antiterroriste ont analysé plusieurs conversations sur Internet entre des membres de Daech et leurs supporteurs. L’un d’eux a abordé le sujet «du prix et du traitement des femmes-esclaves».
«La continuation de cet échange peut aussi confirmer les spéculations selon lesquelles Daech se livre au trafic d’organes humains», dénonce le groupe, en ajoutant que les djihadistes peuvent «parfois discuter des prix et de la vente des esclaves».
On sait qu’un terroriste ou l’un des partisans de Daesh a demandé quel était le prix des organes, qualifiant ces derniers de «pièces détachées» car il se renseignait sur la possibilité d’obtenir des foies ou des reins à partir d’esclaves sexuels. Cette conversation aurait eu lieu en septembre 2014.

Capture d'écran de memri.org
Capture d'écran de memri.org

En février, l’ambassadeur irakien auprès des Nations unies Mohamed Alhakim a déclaré que Daech avait prélevé des organes humains pour financer son califat. Il a appelé l’ONU à enquêter sur des cas de corps découverts avec des incisions chirurgicales ou sur le fait que des corps sans reins ont été retrouvés dans des fosses communes.
«Nous avons des corps. Allez-y et examinez-les. Il est clair qu’il manque certaines parties», a déclaré Mohamed Alhakim, ajoutant qu’une dizaine de médecins auraient été exécutés dans le nord de l’Irak après avoir refusé de prélever les organes des victimes de Daech.
Des milliers des femmes irakiennes ont déjà été contraintes de se transformer en esclaves sexuelles alors qu’au sein de la seule tribu Yazidi en Irak, 3.000 femmes et filles ont été capturées lors de l’offensive de l’EI dans la région. Les combattants  ont aussi réussi à capturer et à réduire en esclavage d’autres minorités sur le territoire qu’ils contrôlent. 

Capture d'écran de memri.org
Capture d'écran de memri.org

A la fin de l’année passée, Daech avait publié une brochure à l’intention de ses combattants pour leur indiquer comment les femmes esclaves, les femmes et les enfants devaient être traités.
Les djihadistes disent que l’esclavage des femmes se justifie en raison de leur infidélité aux règles de l’islam. Selon la brochure, les membres de Daech peuvent avoir des relations sexuelles avec des femmes après leur capture si elles sont vierges. Pour celles qui ne sont pas vierges, «l’utérus doit être purifié» avant le rapport sexuel, affirme la brochure.

Hannibal GENSERIC 
CIA et narco djihadistes