Gérant d’une agence parisienne de marketing, âgé de 35 ans et résident en Ukraine, R. Gluksmann est un ex-conseiller
(très proche des lobbies euro-atlantistes) de l’ancien président
géorgien Mikhail Saakachvili. Il avait antérieurement collaboré au titre Le Meilleur des mondes, revue produite par un association ultra-pro-américaine et sioniste dénommée le Cercle de l’oratoire.
En 2003, le Cercle de l’oratoire (composé également de Bernard Kouchner, Fadela Amara et André Glucksmann – père de Raphaël) avait soutenu l’invasion anglo-américaine de l’Irak, qui provoquera la mort d’environ un million de civils et qui se traduira par l’exode de centaines de milliers d’Irakiens.
Proche des agents d’influence sionistes Bernard-Henri Lévy et Mohamed Sifaoui (tous deux ayant lancé un appel à rejoindre la manifestation), Raphaël Glucksmann avait relativisé – dans une tribune publiée en 2007 – les ravages de la guerre anglo-américaine en Irak en brocardant les pacifistes « islamo gauchistes » et en se contentant de déplorer les « erreurs tactiques » de la part de l’ex-président américain George Bush, le million de morts civiles irakiennes étant, pour lui, des dommages collatéraux. On pourrait donc raser Tel-Aviv et son million d'habitants et invoquer cela comme un dommage collatéral, ou bien considérer que la Shoah est aussi un dommage collatéral de la seconde guerre mondiale, durant laquelle la Chine et la Russie ont perdu 60 millions de morts.
En 2003, le Cercle de l’oratoire (composé également de Bernard Kouchner, Fadela Amara et André Glucksmann – père de Raphaël) avait soutenu l’invasion anglo-américaine de l’Irak, qui provoquera la mort d’environ un million de civils et qui se traduira par l’exode de centaines de milliers d’Irakiens.
Proche des agents d’influence sionistes Bernard-Henri Lévy et Mohamed Sifaoui (tous deux ayant lancé un appel à rejoindre la manifestation), Raphaël Glucksmann avait relativisé – dans une tribune publiée en 2007 – les ravages de la guerre anglo-américaine en Irak en brocardant les pacifistes « islamo gauchistes » et en se contentant de déplorer les « erreurs tactiques » de la part de l’ex-président américain George Bush, le million de morts civiles irakiennes étant, pour lui, des dommages collatéraux. On pourrait donc raser Tel-Aviv et son million d'habitants et invoquer cela comme un dommage collatéral, ou bien considérer que la Shoah est aussi un dommage collatéral de la seconde guerre mondiale, durant laquelle la Chine et la Russie ont perdu 60 millions de morts.
Les drapeaux exhibés lors de cette manifestation sont très parlants quant au phénomène migratoire
Les migrants syriens et irakiens proviennent de camps contrôlés par les
hordes de mercenaires de DAECH et d'Al-Qaïda. Ces drapeaux en sont une confirmation.
Les vrais réfugiés Syriens sont presque tous en Syrie dans des zones
sécurisées par l’armée, ou au Liban.
Lors du rassemblement à Paris, réclamant « l’accueil des réfugiés et le respect de
la dignité humaine de tous les migrants », nous avons été fort surpris
de voir flotter des drapeaux à trois étoiles, emblème des groupes
djihadistes en Syrie, et de l’opposition au gouvernement Assad soutenus par les puissances engagées à détruire et à démanteler la Syrie (USA, France, Qatar, Arabie, Turquie).
Place de la République donc, les
djihadistes ont placé leur drapeau géant sur la place, comme s’ils
n’étaient pas à l’origine de ce drame des migrants. Voici l’un d’eux,
arborant le même drapeau en compagnie d’un djihadiste d’Al Qaïda.
Le général Pinatel: «La France doit aider Assad à combattre Daech»
Pour le général Jean-Bernard
Pinatel, la France ne doit pas intervenir au sol en Syrie mais devrait
aider financièrement et logistiquement l’Iran, l’Irak et l’armée d’Assad
pour combattre au mieux Daech.
Selon Le Monde,
François Hollande réfléchirait à frapper Daech en Syrie, et selon un
sondage Odoxa pour Le Parisien, 61% des Français sont favorable à une
intervention de nos troupes au sol.
La France doit-elle intervenir militairement en Syrie ?
La France doit-elle intervenir militairement en Syrie ?
Jean-Bernard Pinatel* – La
France ne doit pas intervenir au sol en Syrie. Nous devons en revanche
fournir un appui logistique, technique et financier à ceux qui
combattent déjà Daech sur le terrain, comme le font les Russes. Il faut
aider les trois pays en première ligne: l’armée syrienne loyaliste,
l’Iran et l’Irak. Oui, il s’agit de dictateurs ou de milices mais ils
représentent un moindre mal par rapport au mal absolu qu’incarne Daech.
D’ailleurs, en laissant entendre qu’il veut combattre Daech en Syrie,
c’est le revirement politique auquel Hollande s’est résolu.
Jusqu’alors la France avait choisi de
déstabiliser Assad tout en combattant Daech via des frappes aériennes en
Irak. Or on ne peut pas jouer sur ces deux tableaux. Il est temps
d’abandonner le rêve du Printemps arabe, le rêve d’imposer la démocratie
par les armes en faisant tomber Assad. Il doit être notre ami
provisoire car il est aussi l’ennemi de notre ennemi absolu. Sur le
terrain, les militaires connaissent leur travail. La France doit aider
les États syriens et irakiens en leur fournissant les systèmes d’armes,
le renseignement, la logistique et la formation dont ils ont besoin. Il
faut également améliorer l’efficacité des frappes aèriennes en envoyant
en première ligne des forces spéciales pour guider les tirs et éviter
autant que faire se peut de tuer les civils dont Daech se sert comme
bouclier. Évidemment cette action doit être coordonnée avec tous les
acteurs intervenant sur ce théâtre d’opérations y compris l’Iran et la
Russie. De plus, il faut empêcher Daech de renouveler ses ressources.
Comment affaiblir les ressources de Daech ?
Le président turc Erdogan se livre à un
double jeu qui doit cesser. Officiellement, la Turquie fait partie de la
coalition opposée à l’Etat islamique. Dans les faits, le pays lui ouvre
sa frontière et lui permet de réaliser toute sortes de trafics d’armes
et de pétrole. Le trafic de pétrole de contrebande représente pour Daech
50 millions de dollars de recettes par mois. En empêchant la Turquie de
jouer ce double jeu et en fermant réellement la frontière, Daech serait
déjà fortement affaibli. L’Etat islamique ne pourrait plus non plus se
réapprovisionner en armes. Il faut tordre le bras à Erdogan. Là, on
créerait les conditions politiques nécessaires à la réussite de
l’opération militaire.
Une intervention militaire
aurait-elle un impact positif sur la crise des migrants? Aiderait-elle
les populations en exil à pouvoir rentrer chez elles ?
Évidemment! Il ne faut pas prendre les
Syriens pour des attardés. Ils n’aspirent qu’à vivre chez eux. Et ce
sont les bourreaux barbares de Daech qu’ils fuient en masse. Quand ils
vivent dans des zones sous le contrôle d’Assad, ce sont surtout quelques
opposants politiques qui cherchent à fuir le pays. C’est ce qui me fait
penser qu’il vaut mieux un dictateur éclairé que des millions de morts
et des millions d’exilés. Ce n’est peut-être pas d’une grande morale
politique mais c’est pragmatique. Quand De Gaulle s’était allie à l’URSS
pour combattre les nazis il n’était pas pour autant devenu un
communiste convaincu, mais avait identifié les nazis comme l’ennemi à
abattre absolument. Il est temps de faire pareil avec Daech.
*Jean-Bernard Pinatel est un général de II° section. Il tient un blog, Géopolitique et géostratégie. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, dont Carnets de guerres et de crises aux Editions Lavauzelle, 2014.
Rentrée Universitaire en Daechie |
Hannibal GENSERIC