Attentat sous faux drapeau. Jeudi, le ministère américain de la
Justice a annoncé l’arrestation de Joshua Ryne
Goldberg, pseudo-djihadiste accusé de «diffusion d’informations
relatives à des explosifs, des engins de destruction et des armes de
destruction massive». Joshua imitait en cela le faux calife mais vrai sioniste Shimon Elliot, alias Al-Baghdadi [1].
Il voulait susciter un carnage dans Kansas City à la date du 13 septembre.
Joshua Ryne Goldberg, citoyen juif américain âgé d’à peine 20 ans,
a été interpellé dans la ville d’Orange Park en Floride et encourt 20
années de prison, a indiqué le ministère américain de la Justice dans un
communiqué mis en ligne jeudi 10 septembre.
Interrogé par une chaîne de télévision locale, son père, dénommé Frank Bennett Goldberg, affirme tomber des nues.
Vivant reclus chez ses parents, Joshua
Ryne Goldberg avait créée plusieurs comptes Twitter imputés à des
partisans de Daech afin d’encourager des passages à l’acte terroriste
auprès de ses lecteurs. Mauvaise pioche: l’un d’entre eux -avec lequel
il avait « conspiré » depuis deux mois selon l’enquête judiciaire disponible en ligne– était un informateur du FBI.
Sous pseudonyme, le jeune homme se
vantait notamment d’être à l’origine d’une tentative d’attentat commise à
Garland (Texas), en mai dernier, lors d’un concours de caricatures du
prophète de l’islam.
«J’ai dédié ma vie à traumatiser les
infidèles et à coordonner des actes de djihad à travers le monde. Les
juifs sont les pires ennemis d’Allah. Quand l’islam aura conquis
l’Australie, tous les juifs seront massacrés comme les sales cafards
qu’ils sont», avait également affirmé -via Internet et sous sa fausse identité d’islamiste australien- Joshua Ryne Goldberg.
Ce dernier incitait également à s’attaquer à des synagogues afin de faire le «maximum» de victimes parmi les fidèles.
D’après les enquêteurs du FBI, le jeune
homme a enfin tenu plusieurs versions contradictoires après son
arrestation : dans l’une d’elles, il disait avoir eu l’intention de
dénoncer le pseudo-terroriste avec qui il était en communication, avant
que l’attentat de Kansas City ne soit perpétré.
Coïncidence ironique : cette affaire éclate 14 ans, jour pour jour, après le 11-Septembre, vaste opération de mystification américano-sioniste
dont l’une des phases se déroula également en Floride. Entre 2000 et
2001, ceux qui seront désignés plus tard comme les « pirates de l’air »
du 11-Septembre vivaient alors dans des petites localités de Floride.
Leurs voisins de quartier tout au long de leurs périples sur le sol
américain : des agents du renseignement israélien (Mossad et Aman). Mais
ceci relève d’une autre histoire : si Joshua Ryne Goldberg n’a
certainement pas le profil d’un agent secret lié à Tel-Aviv (mais
davantage celui, plus psychopathologique, d’un Ulcan), il illustre parfaitement la pratique -coutumière du régime israélien depuis 1948- de l’attentat sous fausse bannière [2].
Reste désormais à savoir si d’autres
prétendues revendications djihadistes n’émanent pas de profils
similaires -isolés ou étatiques- à celui de Goldberg.
N.B. Youtube a clôturé les vidéos illustrant cet article.
[1] Le "Calife" al-Baghdadi est un juif israélien
[2] Attentats sous faux drapeau. Cas typique israélien
Ces terroristes israéliens nés aux Etats-Unis
Graffitis de colons juifs en Palestine occupée. |
Le
31 juillet dans le village de Douma, un enfant de 18 mois était brûlé
vif. Tout suggère que l’incendie a été l’œuvre délibérée du terrorisme
des colons. Mais, ce qui est plus troublant, c’est que plusieurs de ses
instigateurs, en détention pour l’instant, sont des Israéliens.
Il
n’y a pas eu de tollé au sein de cette communauté ou de la part des
colons et de leurs rabbins. Les personnalités de la communauté immigrée
américaine, en Cisjordanie – occupée - ont minimisé les crimes ou offert
des critiques édulcorées.
Il est bon de rappeler, ici, le massacre, en 1994, de Palestiniens – 25 morts et 125 blessés
-, en prière, un vendredi de Ramadan, dans une mosquée d’Hébron, par un
Américain, Baruch Goldstein, le plus sanglant acte de terrorisme juif
connu à ce jour en Israël (1).
…(…)…
Et,
soudain, un groupe d’immigrants juifs américains, vivant à la périphérie
de la société israélienne, a surgi tel un paria. L’ancien président
d’Israël, Chaim Herzog avait qualifié les Etats- Unis de « chaudron » de la terreur juive ; le quotidien Maariv s’en est pris aux Juifs américains pourvoyeurs d’ « enfants fanatiques en Israël »
et un journaliste israélien a même réclamé que l’immigration de Juifs
américains militants soit interdite afin de préserver Israël des « Goldstein de demain » …
Mais demain est arrivé.
Après des décennies d’impunité à l’égard des colons coupables de crimes, l’Agence de sécurité intérieure, Shin Bet, semble décidée à intervenir. Elle a arrêté quatre jeunes qui pourraient être liés aux récents actes terroristes (2). Trois des quatre sont d’origine américaine.
Le Juif extrémiste le plus « recherché »
est Meir Ettinger, 24 ans, doté d’un prestigieux pedigree dans les
cercles violents et racistes. Il est le petit-fils de Meir Kahane, un
rabbin américain radical immigré en Israël en 1971, où il a fondé le
parti Kach puis a été élu à la Knesset. Son parti fut interdit en 1988 et
Kahane, assassiné en 1990, à New York. Depuis, plusieurs partis
ultranationalistes et antidémocratiques ont fait irruption en Israël.
Un
autre extrémiste arrêté s’appelle Mordechai Meyer, 18 ans, de la
colonie de Maale Adumin, aux environs de Jérusalem. Il est le fils
d’immigrants américains, venu apprendre la Torah. Le troisième est
Ephraim Khantsis, immigrant d’origine américaine. Il est détenu pour
avoir menacé les agents du Shin Bet. Le quatrième et dernier, Eviatar Slonim est le fils de juifs australiens.
Les
Ettinger, Meyer, Khantsis font partie d’une longue liste d’extrémistes
ayant des racines américaines. Era Rapaport, né à Brooklyn, joua un rôle
déterminant dans l’attaque à la bombe contre le maire de Naplouse en
1980 ; en 1982, un immigrant originaire de Baltimore, ouvrit le feu sur
la mosquée du Dôme, tuant deux Palestiniens et en blessant 11 autres. La
même année, Yoel Lerner de Brooklyn fut emprisonné pour avoir créé un
mouvement pour le renversement du gouvernement israélien et la
destruction du Mont du Temple.
…(…)…
A l’heure
actuelle, de sources américaines et selon diverses études, les colons
originaires des Etats-Unis sont entre de 12% à 15% (environ 60 000 colons)
de la population totale des israélo-américains. Ils ont pour la
plupart rejoint les mouvements ultra-orthodoxes, religieux, et
d’immigrants récemment arrivés. Peu vivent sur des avant-postes en haut
de collines, mais plutôt dans des colonies urbaines près de Jérusalem et
sont fortement imprégnés d’idéologie.
Plutôt que de citer la
Bible ou épiloguer sur une vision messianique, ils ont tendance à
décrire leurs activités dans les termes des valeurs américaines de
l’idéalisme – une chance de « défendre les droits de l’homme et de vivre » « dans la grande terre d’Israël », souvent en face d’une tasse dans les cafés Starbuck,
dans leur préfabriqués en aluminium ou les villas des colonies
urbaines. Pour eux, vivre en Cisjordanie – occupée - c’est faire œuvre
de pionnier de la nouvelle frontière ; et, c’est simplement gênant que
les biens visés soient les terres privées des Palestiniens. Pour la
frange la plus fanatique, cette analogie avec l’Ouest Sauvage conduit à
la violence la plus indiscriminée.
… Dès les années 1990, le rabbin Shlomo Riskin, fondateur et dirigeant spirituel de la colonie d’Efrat, déclara : « J’ai marché avec Martin Luther King et j’ai vraiment vécu cette question d’égalité de droits». Mais, pour lui maintenant, les colons sont des victimes. «
Nous ne nous battons pas contre un ennemi qui applique les mêmes règles
que nous. Étant donné la cruauté et la barbarie des Arabes contre leur
propre peuple, notre impératif moral est de ne pas se suicider ». Il
a même comparé les colons aux afro-américains de la lutte des droits
civils. Un autre activiste américain, Yechiel Leiter, s’est appuyé sur
le discours de Gettysburg de Lincoln pour « illustrer que l’indépendance et la liberté ont leur prix ».
…
Traduisant les Écritures en morceaux cohérents, les colons
israélo-américains ont ainsi joué un rôle fondamental dans la nouvelle
image du mouvement de colonisation israélienne. Ces libéraux
auto-proclamés [libéraux au sens étasunien du terme, c'est à dire plus ou moins progressistes – NDLR] s’attellent maintenant à détourner l’attention des crimes commis par les Juifs.
Les
Meyer et beaucoup d’autres comme eux ne voient aucune contradiction à
recourir à un langage libéral pour soutenir leur projet de colonisation
totalement illégal… Pendant des décennies, leur condamnation de
l’extrémisme juif a été étouffée ou émoussée par les tentatives de le
disculper sous prétexte qu’il fallait « comprendre le contexte »
- euphémisme utilisé pour justifier une réaction à la violence
palestinienne. Il ne sert à rien aux Juifs d’exiger le bannissement des
Palestiniens meurtriers, si des mesures identiques, draconiennes, ne
sont appliquées à ceux de leur propre camp.
Aux Etats-Unis ou
ailleurs, les Juifs américains ne peuvent absoudre par des silences
honteux. C’est un devoir pour tous ceux qui recherchent la paix et la
justice d’expulser de leur communauté les terroristes et leurs
sympathisants.
Sarah Yael Hirschhorn, est chargée de cours à l’Université d’Oxford et auteur du livre « City on a Hilltop : American Jews and the Israeli Settler Movement since 1967 ».
*Source et titre original : Israeli terrorist, born in the USA
(1) Note AFI-Flash:
A l’époque on n’employait pas cette expression – On pourrait aussi
rappeler l’enlèvement à Jérusalem de Mohammad Abou Khdeir, adolescent
palestinien de 16 ans, brûlé vif par des colons juifs en juillet 2014,
en représailles à l’enlèvement et à la mort de trois adolescents
israéliens, ni revendiqués, ni élucidés.
(2) Note AFI-Flash (Source : Washington Report, Septembre 2015, p. 11):
« La mort horrible de cet enfant de 18 mois a conduit Netanyahou à le
qualifier d’acte terroriste, le seul à l’être face aux 2100 actes de
violence commis contre les Palestiniens, leurs institutions religieuses,
leurs maisons, et leurs autres biens, par des colons israéliens, depuis
2006 ou 11. 000 depuis 2004, selon les sources palestiniennes. Tous ces
actes furent l’objet d’investigations superficielles, en raison de
l’anonymat supposé des auteurs, pendant quelques heures et les dossiers
furent clos.
Ce qui a motivé cette qualification est la peur
d’Israël qu’une boite de Pandore soit ouverte pour remettre en question
sa politique et son entreprise de colonisation dans sa globalité…En
ignorant les autres crimes dus au non-respect de la 4ème Convention de
Genève sur la protection des civils en temps de guerre et les limites au
pouvoir de la puissance occupante – non transfert de sa population dans
les territoires occupés- Israël espère éviter l’application du droit
international dans son intégralité et la dégradation de son image au
sein de l’opinion publique qu’un tel procès entraînerait.
Récemment,
le président Abbas a décidé de mettre à profit son adhésion à la Cour
pénale internationale pour demander une enquête officielle sur les
crimes de guerre des forces militaires israéliennes, et pour ce crime en
particulier, en complément du dossier sur la colonisation. »
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