L’exode
de Libyens, Syriens et Irakiens de ces derniers jours, rappelle
l’époque des grandes migrations au début du Xe siècle en Europe, à
travers les frontières maritimes de l’Espagne, la Grèce et l’Italie,
puis la traversée des frontières de la Macédoine, la Serbie et la
Hongrie, à destination de l’Allemagne, l’Autriche et la Suède. Personne
ne peut arrêter cette immense vague de centaines de milliers d’immigrés
qui submerge l’Europe, probablement parce qu’il s’agit d’une opération
bien organisée par quelqu’un qui aurait un objectif de politique
étrangère, en générant une crise humanitaire, avec à la clé la perte de
vies de personnes innocentes.
Il
a été estimé que pour chaque personne qui vient en Europe en tant que
réfugié, le prix minimum à payer est de 3.000 euros et atteint 7 000-14
000 euros. Dans un cas comme celui-ci, il est nécessaire d’établir des
liens solides avec d’innombrables réseaux illégaux de traite d’êtres
humains. Qui paye, parce que les immigrants sont pauvres, et
l’entreprise est bien organisée, nécessitant un financement de dizaines
de millions d’euros ? Le quotidien autrichien « Info Direkt », citant un
rapport des services de renseignements militaires, a identifié des
organisations non gouvernementales des États-Unis qui financeraient le
trafic de migrants vers l’Europe. Plus précisément, il s’agirait d’ONG
créées par le Département d’Etat américain et celles du milliardaire
juif américain George Soros, père d’une autre organisation bien connue,
Human Rights Watch.
Le détail le plus intéressant qui ne peut être expliqué est : pourquoi les migrants contournent-ils les riches califats du Golfe : Arabie Saoudite, Koweït, Émirats Arabes Unis, Qatar, Oman ?
Ces endroits enregistrent le plus haut niveau de vie dans le monde et
les immigrés peuvent s’intégrer beaucoup plus facilement, parce qu’ils
parlent la même langue et partagent la même religion.
Pour
essayer de répondre à ces questions, sans passer par la propagande
lancée par les clichés américains, il faudrait tout d’abord identifier
la source de ce qui a causé la catastrophe dans certains des États qui
fournissent ces immigrants. Saddam
Hussein a été un obstacle pour la politique étrangère américaine dans
la région du Golfe et ils l’ont éliminé par une invasion militaire.
Cela n’avait aucune importance que l’Irak fût une république laïque
dotée d’un système éducatif gratuit de type européen, avec un réseau
avancé d’assistance médicale gratuite. En agissant comme ils l’ont fait,
avec une cruauté portée à son paroxysme, les Etats-Unis ont voulu
donner un exemple au monde entier.
Après
avoir détruit tout ce qu’ils pouvaient détruire en Irak, ils ont mis en
place une administration corrompue, composée de leurs serviteurs. Ils
ont spécialement sélectionné des personnes incapables de faire face au
nouveau phénomène de djihadistes ISIS provenant de Syrie et créé avec
l’aide de l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie…. Le rôle d’ISIS est
d’effacer tout sur la surface de la terre (vestiges historiques,
traditions, objectifs économiques, progrès et civilisation).
Les
Etats-Unis ont soutenu le « printemps arabe » en 2011, dont les
objectifs coïncidaient avec les intérêts américains dans la région,
c’est-à-dire la destitution de Kadhafi en Libye et de Bachar al-Assad en Syrie.
La narrative était la « démocratisation » de ces pays, alors que les
califats féodaux subordonnés aux Etats-Unis (Arabie Saoudite, Koweït,
Émirats Arabes Unis, Qatar, Oman) ne satisfaisaient pas 10 % des règles
démocratiques de la Syrie et la Libye.
L’imposition
d’une zone d’exclusion aérienne en Libye signifiait la destruction des
forces armées et la prise de pouvoir dans ce pays par les hordes
islamiques, spécifiquement recrutés par des services secrets occidentaux
pour transformer la Libye en un pays en ruines. À cette opération ont
participé les Etats-Unis et ses satellites : France, Angleterre,
Belgique, Pays-Bas, Canada, Danemark, Italie, Norvège, Espagne, Turquie
(tous les membres de l’OTAN), Jordanie, Qatar, Émirats Arabes Unis et
Suède. Quatre ans après la « démocratisation » de la Libye, le pays
reste un théâtre de lutte pour le partage du pouvoir entre les gangs
formés par les États-Unis pour renverser Kadhafi.
Ce
que les Libyens ont gagné dans la « démocratisation » imposée par les
américains, se voit avec les vagues de migration vers l’Europe. Mais le
plus important est ce que les Libyens et les Syriens ont perdu à cause
de l’imposition des intérêts américains dans leur pays.
La
Libye sous Kadhafi n’avait aucune dette. Le prix du litre d’essence en
Libye était 0,14 dollars, alors qu’en France il était de 1,77 dollars.
Le prix du pain en Libye était 0,15 USD. L’enseignement public était
gratuit et un citoyen libyen admis dans une université étrangère
recevait une bourse d’état de 2 500 DOLLARS et une voiture neuve. Le
système médical était libre, une infirmière étant payée au moins 1 000 $
par mois.
Dans
tout le pays, il y avait un vaste réseau de magasins pour familles
nombreuses, où les prix étaient symboliques. Pour chaque enfant qui
naissait, la famille recevait une aide matérielle de 7 000 dollars. Les
jeunes mariés percevaient 64 000 dollars de l’État libyen pour acheter
un logement, chaque famille ayant son propre domicile. Les
intermédiaires dans la vente immobilière avait été interdits par la Loi.
En Libye, il n’y avait pas d’impôts sur les biens immobiliers (maisons,
appartements) et l’électricité fournie aux ménages était gratuite.
L’allocation
de chômage était autour de 750 dollars. Chaque entrepreneur qui créait
une entreprise recevait une subvention de l’état de 20.000 dollars, en
un seul versement. Les citoyens libyens recevaient des prêts de l’Etat,
sans intérêt. En 40 années de « dictature » Kadhafi, la population de la
Libye avait augmenté de 3 fois, la mortalité infantile avait chuté de 9
fois et l’espérance de vie était passée de 51,5 ans à 74,5 ans.
Toujours durant cette « dictature » Kadhafi, les noirs des pays du Sud
de la Libye, avaient obtenu des droits égaux aux autres citoyens
libyens.