vendredi 25 septembre 2015

Arabie saoudite : Ali al-Nimr, 21 ans, bientôt décapité et crucifié






Une condamnation à mort qui fait particulièrement désordre. L’exécution imminente d’Ali al-Nimr en Arabie saoudite est dénoncée, ce mercredi 23 septembre, par des experts des droits de l’homme à l’ONU et sur les réseaux sociaux. Le point sur une sentence prononcée il y a un an et demi mais dont l’exécution pourrait intervenir cette semaine, alors que l’ambassadeur d’Arabie saoudite auprès de l’ONU à Genève vient d’être nommé à un poste-clé… au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Une sinistre compétition de l’horreur entre islamistes : qui égorge le plus d’êtres humains ? Arabie ou Daech ? Wahhabites ou Frères Musulmans ? Les paris sont ouverts aux millions de musulmans en pèlerinage à la Mecque. Les gagnants gagneront un voyage gratuit, avec logement dans hôtel cinq étoiles, pour assister à DIX égorgements halal, soit  sur la terre du Prophète, soit sur celle de l’Etat Islamique. Pour participer, contacter l'ambassade saoudienne et celle de Daech, domiciliée à Montplaisir, Tunis, aux bons soins de qui-vous-savez.


Que reproche-t-on à Ali Mohammed al-Nimr ?

Ali Mohammed al-Nimr était au lycée en 2012 lorsqu’il a participé à des manifestations du Printemps arabe à Qatif, dans l’est du royaume. Il était alors âgé de 17 ans. Il a été accusé durant son procès, en mai 2014, de faire partie d’une organisation terroriste, de porter des armes et de viser des patrouilles de police avec des cocktails Molotov. Le jeune homme, qui a aujourd’hui 21 ans, a également été condamné pour incitation à manifester.
Mais Ali al-Nimr est surtout le neveu de Sheikh Nimr Baqr al-Nimr, lui-même “emprisonné et condamné à mort pour ses discours cinglants contre la dynastie saoudienne qui contrôle la péninsule Arabique depuis les années 1930″, rapporte l”International Business Times”. Ce qui pourrait expliquer l’acharnement de la justice saoudienne contre lui. Selon les experts de l’ONU, qui demandent l’annulation de l’exécution du jeune homme, Ali al-Nimr peut désormais “être exécuté à tout moment”. L’”International Business Times” rapporte pour sa part que le jeune homme doit être décapité, puis crucifié, ce jeudi, jour de l'Aïd, la fête du Hajj et du sacrifice du mouton. Pour les Saoudiens, un homme n'est guère supérieur à un mouton : on coupe la tête à l'un comme à l'autre sans états d'âme.

Un système judiciaire fustigé

Les experts de l’ONU indiquent dans leur communiqué que le jeune homme a apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu’il n’a pas pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répond à aucune des normes internationales. De même, son appel a été traité “dans le mépris total des critères internationaux”, ajoute le communiqué. ”Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l’époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l’Arabie Saoudite”, estiment les experts.
En août, Amnesty International livrait ces chiffres édifiants : 
au moins 2.208 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite entre janvier 1985 et juin 2015. Près de la moitié d’entre elles étaient de nationalité étrangère. Des mineurs et des handicapés mentaux figurent également parmi les personnes exécutées. En 2015, 134 personnes ont pour l’instant été exécutées, soit déjà 44 de plus que l’an passé, rapportent les experts de l’ONU.

Une nomination qui fait désordre

La crispation autour de l’exécution imminente d’Ali Al-Nimr est encore accrue après l’annonce de la nomination, à la tête du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, de Faisal Bin Hassan Trad, l’ambassadeur de l’Arabie saoudite auprès de l’Office des Nations Unies à Genève.
 

“Son ambassadeur vient d’être choisi pour présider le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, mais l’Arabie saoudite est sur le point de crucifier un adolescent”, dénonce ainsi sur Twitter la plateforme d’information Grasswire :




Précisons que Faisal Trad ne préside pas à proprement dit le Conseil, mais prend la tête d’un de ses comités. Le symbole n’en est pas moins dérangeant.
A la tête du Groupe consultatif, il est chargé de sélectionner les experts indépendants envoyés sur le terrain pour dénoncer les violations des droits de l’homme.

Mobilisation sur les réseaux sociaux

Sur Twitter, les condamnations de la sentence et les appels à la clémence pour Ali al-Nimr se multiplient, sous les hashtags #FreeNimr et #Ali_AlNimr :


Sinistre compétition entre islamistes : qui égorge le plus ?

L’Arabie Saoudite s’estime menacée par deux adversaires : l’Iran, en particulier depuis l’accord de Vienne qui devrait mettre fin aux sanctions internationales, et l’Etat islamique (EI). D’où le caractère impitoyable du jugement. L’exposition du corps d’un condamné et sa crucifixion sont habituellement réservées aux grands criminels – le dernier cas remonte semble-t-il à 2013. Cette fois, il s’agit de montrer à la minorité chiite dont Téhéran soutient traditionnellement les revendications qu’elle sera impitoyablement réprimée au moindre mouvement de contestation. Le châtiment d’Ali Mohammed al-Nimr s’inscrit donc dans la guerre sunnites-chiites que se livrent les deux grandes puissances du Moyen-Orient, via leurs obligés. C’est un message très dur que Riyad envoie à Téhéran et à ses alliés, comme le Hezbollah libanais, dont les organes, la télévision Al-Manar et le quotidien de Beyrouth Al-Akhbar, s’insurgent contre l’ordalie du jeune chiite. Riyad prétend d’ailleurs au leadership du monde sunnite et, à ce titre, dirige la coalition arabe qui affronte les rebelles chiites Houthis au Yémen à coups de bombardements massifs et par l’envoi de forces terrestres.
 
Mais la crucifixion s’adresse aussi à l’EI, qui use largement de cette terrifiante pratique. Il s’agit bien d’une surenchère dans les supplices islamiques, le Royaume témoignant ainsi que lui aussi est sans pitié à l’égard des hérétiques (le chiisme pour les wahhabites ou les salafistes est une hérésie) et des criminels. S’il est vrai que l’idéologie wahhabite – celle du Royaume – a nourri grandement celle de l’EI, sa progression en Syrie et en Irak inquiète de plus en plus les dirigeants saoudiens. Car l’étape après la prise de Damas, si elle devait intervenir, priverait, en vertu des textes prophétiques sacrés auxquels les dirigeants de l’EI se réfèrent, le régime saoudien de toute légitimité religieuse. Dans un tel contexte, il est peu probable que l’Arabie Saoudite limite ses exécutions – plus de 80 depuis le début de l’année, selon l’ONG Human Rights Watch, plus de 130, selon Amnesty International, entre janvier et fin août, dont près de la moitié pour des infractions qui ne satisfont pas aux critères définissant les «crimes les plus graves» pour lesquels le recours à la peine capitale est autorisé par le droit international.



ETATS-UNIS. Un prince saoudien (encore) soupçonné d’abus sexuels et séquestration


Un prince saoudien, soupçonné d’avoir forcé une femme à lui faire une fellation dans sa propriété de Beverly Hills, a été arrêté mercredi à Los Angeles, aux Etats-Unis, a indiqué vendredi la police. L’homme a passé une nuit en prison avant d’être libéré sous caution.

Des témoins ont rapporté avoir vu une femme en sang appelant à l’aide alors qu’elle essayait d’escalader le mur entourant la maison, selon le quotidien local Los Angeles Times.

Le prince violeur de 28 ans est également accusé de séquestration, de coups et blessures et de «menaces criminelles» (menace de tuer ou de blesser quelqu’un). Il risque jusqu’à huit ans de prison et 10.000 dollars d’amende.

Son procès débutera le 19 octobre.

Des précédents

Ce n’est pas la première fois qu’un membre des monarchies du golfe Persique, qui possèdent de nombreuses luxueuses propriétés à Los Angeles, a maille à partir avec les autorités.

La semaine dernière, un membre de la famille régnante du Qatar, cheikh Khalid bin Hamad al Thani, a été interrogé par la police de Beverly Hills après la diffusion d’une vidéo montrant sa Ferrari jaune franchissant à grande vitesse des panneaux «stop» et frôlant des piétons.

En 2013, une princesse saoudienne avait été accusée à Los Angeles d’avoir traité en esclave une Kényane, comme employée de maison. Mais les charges avaient finalement été abandonnées, après le versement d'une confortable somme d'argent.
Aux Etats-Unis, plus qu'ailleurs, l'argent fait des miracles. Par conséquent, le prince violeur achètera un jugement (si jugement il y a) clément. 
On ne se fait guère d'illusions. 
Chez les "Arabo-islamistes", un manifestant pacifiste est décapité et crucifié. Quand il y a viol, c'est la victime du viol qui est jugée et condamnée : rappelez-vous de cette jeune tunisienne violée par des flics sous le gouvernement islamiste, et qui a été poursuivie pour attentat à la pudeur car elle a osé sortir avec son fiancé la nuit [1], dans une voiture!!!.

Ainsi va la justice d'une charia scélérate.

VOIR AUSSI :
Hannibal GENSERIC