vendredi 11 septembre 2015

Daech met (encore) en vente des esclaves

Les mercenaires takfiristes  du groupe terroriste Etat islamique (EI/ Daech) ont enlevé deux ressortissants étrangers et réclament une rançon contre leur libération.
Mercredi, le 9 septembre, les combattants de l'EI ont publié dans leur magazine de propagande des "annonces de vente" des deux esclaves.

 Les otages de l'EI
Les photos publiées montrent deux otages, le Norvégien Ole Johan Grimsgaard-Ofstad et le Chinois Fan Jinghui, revêtant une tenue jaune. Les images sont également accompagnées des légendes: "Otage norvégien. A vendre" et "Otage chinois. A vendre". Les terroristes ont également précisé que c'était "une action promotionnelle à durée limitée" et ont indiqué un numéro de téléphone à contacter pour ceux "qui voudraient payer une rançon pour la libération et le transfert" des deux hommes à vendre".
Les autorités norvégiennes sont déterminées à ne pas remplir les exigences des terroristes. Erna Solberg, première ministre norvégienne, a justifié cette décision en expliquant que si la rançon était payée cela pourrait déclencher d'autres enlèvements.

Daech enlève des enfants pour en faire des "mignons" puis  des terroristes

Ces derniers jours, les Daé-chiens ont enlevé 127 enfants à Mossoul en Irak.
"Au cours des derniers jours, le groupe a enlevé 127 enfants âgés de 11 à 15 ans. Les enfants sont envoyés dans des camps d’entrainement, où on leur apprend à manier les armes et à mener des attaques terroristes", a déclaré le porte-parole du Parti démocratique du Kurdistan à Mossoul Said Mimousini.
Les islamistes de Daech ont besoin d’enfants comme "chair fraîche" pour leurs plaisirs sexuels et ensuite, une fois grands, comme "chair à canons" pour leurs guerres. Ils les capturent puis les emmènent dans des camps d’entraînement pour en faire des terroristes pour les attentats-suicides. L'initiation commence généralement par une "éducation sexuelle" durant laquelle chaque enfant est confié à un terroriste adulte qui va le prendre sous son "aile" et l'initier aux us et coutumes "spartiates" de Daech. Cette pédophilie aurait, selon des sites islamistes, une fonction "éducative" : « l'amour hétérosexuel est sous le signe de la réciprocité, alors que l'amour homosexuel est sous celui de la sociabilité ».  Cet "amour" imposé aux gamins créerait un lien indéfectible entre les jeunes et leurs "émirs" et "époux". Nous pourrions appeler cela le syndrome de Stockholm, un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte de sympathie ou de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d'identification et de survie.

Un camp d'entraînement militaire d'enfants de l'EI

Ces pratiques des Daé-chiens nous rappellent aussi  les mœurs de leurs sponsors turcs et du califat ottoman, dont Daech se considère comme le continuateur.
À partir du XIVe siècle, les Turcs prélèvent ainsi régulièrement en pays conquis de jeunes enfants chrétiens âgés de 10 à 15 ans. Chaque année, entre 2.000 et 12.000 de ces enfants sont enlevés et acheminés à Istanbul où ils commencent leur noviciat qui les transforme en Turcs musulmans, et experts de la guerre. Le taux de mortalité des enfants esclaves était très important. Leur statut d'esclaves n'est pas infamant, car, devenus adultes, les janissaires forment une élite respectée et redoutée de tous. Les plus "chanceux" accèdent d'ailleurs aux plus hautes charges de l'administration impériale : entre 1453 et 1623 tous les vizirs (sauf cinq) sont des janissaires

En s’emparant d’Alger en 1530 après avoir chassé les Espagnols, le corsaire turc Aroudj surnommé Barberousse, fit étrangler Salim Toumi, le prince d’Alger, avant d’épouser sa femme Salima. Par ce geste de terreur, il voulut marquer les esprits des habitants d’Alger qui avaient refusé dans un premier temps sa présence en s’alliant à la dynastie Berbère des Hafsides [1] , qui l’avait combattu durement.
Il y instaura alors un régime de répression inouïe pour punir les Algériens.
Dès la prise d’Alger par les pirates Ottomans jusqu’à leur départ forcé en 1830, tous les deys qui s’étaient succédés à la régence étaient, sans exception, des janissaires venus d’Albanie, de Venise, de Bosnie, de Crête, du Caucase et d'ailleurs, mais aucun d’eux ne fut un autochtone. 

Chaque année partaient d’Alger vers la Porte Sublime( Istambul) des bateaux, les cales pleines d’or et de marchandises ainsi que des esclaves sexuelles, la plus âgée ne dépassait guère les dix huit ans. C’étaient des cadeaux d’allégeance au Calife. Au XVIII siècle, le Bey (gouverneur turc) de Constantine, nommé Chaker, exigea de ses subordonnés que chaque matin, quand il sortait de son palais, il devait voir sur son passage au moins une vingtaine de têtes d’hommes plantés sur des piquets. On racontait qu’il entrait en transe en apercevant un tel spectacle. Ce sympathique personnage ressemble étrangement au faux calife Al-Baghdadi, de son vrai nom Shimon Elliot.



Description de cette image, également commentée ci-après
Ifriqiya hafside
[1]  Les Hafsides, en arabe : الحفصيّون (al-Ḥafsioun), en berbère ⵉⵃⴰⴼⵙⵉⴻⵏ (Iḥafsien) sont une dynastie d'origine berbère masmoudienne qui gouverne puis règne sur l'Ifriqiya, soit la Tunisie, le Constantinois et la Tripolitaine, entre 1207 et 1574, date de l'occupation de l'Ifriqiya par les Ottomans.


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 Hannibal GENSERIC
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