lundi 21 septembre 2015

L’ultime arme fatale de la Russie conte l’agression occidentale

Un défaut russe sur ses 700 milliards de dollars de dette extérieure enverrait des ondes de choc dans le système financier occidental.
Imaginez la Russie faire défaut sur toute sa dette extérieure – plus de 700 milliards $ – à partir de laquelle les sanctions occidentales ont engendré des coûts punitifs supplémentaires en termes de remboursement.


Commençons par quelques classiques de la politique russe. Le ministre des Finances Anton Siluanov est en train d’élaborer la stratégie économique de la Russie pour 2016, y compris le budget du gouvernement. Siluanov – essentiellement un libéral, en faveur de l’investissement étranger – présentera ses propositions au Kremlin à la fin de ce mois.
Jusqu’ici, rien de spectaculaire. Mais ensuite, il y a quelques jours, Kommersant a révélé que le Conseil de sécurité de la Russie a demandé à l’assistant du président Sergueï Glaziev de venir avec une stratégie économique distincte, qui sera présentée au Conseil cette semaine. Ce n’est pas tout à fait une nouveauté, puisque le Conseil de sécurité russe a, par le passé, demandé à de petits groupes de stratégie leur évaluation économique.
Le Conseil de sécurité est dirigé par Nikolai Patrushev, l’ancien chef du Service fédéral de sécurité. Lui et Siluanov ne sont pas tout à fait sur la même ligne. Et voici où l’intrigue s’épaissit. Glaziev, un économiste brillant, est un nationaliste russe – sanctionné personnellement par les États-Unis.
Glaziev ne va sans doute pas prendre de gants. Il est en faveur de l’interdiction aux sociétés russes d’utiliser des devises étrangères (ce qui est logique) ; taxer la conversion de roubles en devises étrangères (idem) ; interdiction des prêts étrangers aux entreprises russes (si elles ne sont pas en dollars américains ou en euros) ; et – nous y sommes – exigeant des entreprises russes qui ont des prêts occidentaux de faire défaut.
Comme on pouvait s’y attendre, certains secteurs du « Think Tankland » américain sont devenus cinglés, déclarant avec la plus grande certitude que « le secteur énergétique russe ne serait pas en mesure de trouver beaucoup de financement sans connexions vers l’Ouest. » Non-sens. Les entreprises russes pourraient facilement trouver des financements auprès des sources chinoises, japonaises ou sud coréennes.
Quel que soit le niveau de l’intérêt que Glaziev suscitera à l’intérieur du Kremlin, tout l’épisode signifie déjà que Moscou ne se fait aucune illusion dans un proche avenir en ce qui concerne les exceptionnalistes (il suffit de regarder les candidats à la présidentielle, de ‘El Trumpissimo’ à « The Hillarator ») ; le Vice-ministre des affaires étrangères russe Sergei Ryabkov a déclaré récemment: « [nous] devons nous attendre à un durcissement de la pression de sanctions ».
On peut absolument être certain d’au moins une chose : Moscou ne se pliera pas en quatre pour « pacifier » Washington.
On pourrait être tenté de voir Glazyev, élaborant un plan pour revenir à une sorte d’autosuffisance tsariste tout en coupant des liens avec l’Occident. En supposant que quelque version de son travail soit approuvée par le Kremlin, ce qui est certain c’est que cela peut se transformer en un coup terrible dont l’UE ne pourrait pas se relever.
Imaginez la Russie faire défaut sur toute sa dette extérieure – plus de 700 milliards $ – à partir de laquelle les sanctions occidentales ont engendré des coûts punitifs supplémentaires en termes de remboursement.
Le défaut créera un processus inverse pour ce qui concerne la double manipulation occidentale du prix du pétrole et le rouble. La manipulation consistait à lâcher sur le marché du pétrole, plus de cinq millions barils par jour de production de réserve excédentaire qui avaient été stockés par les quelques suspects habituels, associé à la manipulation des dérivés sur le NYMEX, et ainsi faire briser les prix.
Ensuite, la manipulation des dérivés du rouble ont entrainé son effondrement. Presque toutes les importations vers la Russie ont été pratiquement bloquées – étant donné que les exportations de pétrole et de gaz naturel n’avaient pas bougé. Sur le long terme cependant, cela aurait créé un excédent important de la balance commerciale pour la Russie ; un facteur très positif pour la croissance à long terme de l’industrie nationale de la Russie.
Vladimir Yakunin, l’ancien chef des chemins de fer russes, maintenant sur la touche en raison d’un remaniement, a récemment déclaré à l’AP en termes sans équivoque comment les sanctions américaines avaient pour but de couper la Russie sur le plan économique de l’Europe.
Les sanctions, couplées avec la spéculation sur le pétrole et le rouble, ont poussé l’économie russe dans la récession en 2015. Yakunin, comme la plupart des élites économiques et commerciales, s’attendent à ce que les problèmes économiques de la Russie durent au moins jusqu’en 2017.
Actuellement, les seuls produits dont l’Occident a besoin de la Russie sont le pétrole et le gaz naturel. Un possible défaut russe sur sa dette n’aurait aucun effet sur cette demande à court terme ; et très probablement à long terme non plus, à moins que cela ne contribue à une nouvelle crise financière en Occident, quelque chose qui ressemblerait à ce qui s’est passé en 1998.
Nous nous souvenons tous d’août 1998, quand un défaut russe a secoué tout le système financier occidental jusqu’à la moelle. Si un défaut russe est maintenant l’objet d’un examen sérieux par les plus hauts pouvoirs en place – et cela comprend, bien sûr, le FSB, le SVR, le GRU – alors le spectre de la Mère de Toutes les Crises Financières en Occident est de retour. Et pour l’UE, ce serait fatal.
L’Iran entre en scène. La levée des sanctions contre l’Iran, sans doute en début 2016 – n’a finalement rien à voir avec le dossier nucléaire. C’est un grand jeu de « Pipelineistan », du fait qu’il a tout à voir avec le pétrole et le gaz naturel.
Le fantasme des États-Unis – et l’Union Européenne – est toujours de remplacer la Russie par l’Iran pour les importations de gaz naturel et de pétrole vers l’UE. Tout analyste sérieux sait que cela pourrait prendre au moins une décennie et plus de $ 200 milliards en investissement ; sans parler de Gazprom qui se battrait avec les armes – commerciales – redoutables de son arsenal.
En même temps, les puissances financières occidentales de l’axe Londres-New York n’avait pas prévu que Moscou ne fléchirait pas et que Poutine accepterait leurs revendications de laisser tomber l’Ukraine – afin qu’ils puissent piller les terres agricoles de l’Ukraine à volonté. Ils n’ont évidemment rien appris de l’histoire ; Poutine non plus n’a pas reculé lorsqu’il arrêta le pillage de la Russie.
Donc, tout le triste épisode de Kiev, ainsi que le jeu d’expansion infini de l’OTAN, n’était que des tentatives pour faire en sorte que Poutine ne puisse pas empêcher le pillage occidental de l’Ukraine.
Ce qui en a résulté fut un déplacement de la tectonique géopolitique ; la reconfiguration de l’équilibre des pouvoirs du monde entier, étant donné que la Russie et la Chine sont en train d’approfondir leur partenariat stratégique – basé sur une menace extérieure mutuelle venant principalement des Etats-Unis, avec l’UE en tant qu’accessoire. Les renseignements russes savent très bien maintenant que l’alliance rend la Russie et la Chine invulnérables, alors que séparément, ils pourraient facilement être victimes de la loi « diviser pour mieux régner ».
Quant à la lutte contre l’OTAN, la Russie a eu beaucoup de temps pour se remilitariser, en se concentrant sur les missiles défensifs et offensifs : la clé de la prochaine guerre de grande ampleur, et non les porte-avions américains devenus obsolètes. Des missiles défensifs russes tels que le dernier cri S-500, et offensifs comme le Topol-M – chacun avec dix MIRV (Multiple Independent Reentry Vehicle : vecteurs à têtes multiples indépendamment guidées) – peuvent facilement neutraliser tout ce que le Pentagone pourrait avoir en stock.
Après la Russie, les financiers occidentaux « Maitres de l’Univers » s’en sont pris à la Chine à cause de son alliance avec la Russie. Les financiers suspects habituels truquèrent le marché boursier chinois pour tenter de bloquer l’économie, en utilisant les proxies pour manipuler le mécanisme des règlements en espèces pour, dans un premier temps, relever le prix des actions A chinoises, créant un boom géant et, dans un second temps, inverser la plateforme de règlement en espèces afin de provoquer un crash du marché.
Pas étonnant que Beijing, tout à fait conscients de ce qui se passait soit intervenu massivement : en étudiant activement les mouvements des paiements cash ; et en examinant attentivement les comptes des grands opérateurs boursiers en Chine.
Les gars du Kremlin ont quelque chose à faire au sujet de la Banque centrale russe.
La Banque centrale russe a maintenu des taux d’intérêt élevés, forçant producteurs de pétrole et de gaz naturel russes à financer leurs opérations à partir de sources occidentales, plongeant ainsi l’économie russe dans le piège de la dette.
Ces prêts à la Russie faisaient partie du mécanisme de contrôle de l’axe financier New York-Londres. Si Moscou « désobéissait » à l’Occident, les Occidentaux rappelleraient leurs prêts après avoir fait plonger le rouble, rendant le remboursement presque impossible, comme ils l’avaient fait avec l’Iran.
C’est le mécanisme par lequel l’Occident – et ses institutions, FMI, Banque mondiale, BRI, toute la bande – gouverne le monde. Beijing est en train de travailler pour, soit combler les lacunes de ce système soit le remplacer par de nouvelles institutions internationales plus démocratiques.
Si la Banque centrale russe avait opéré en s’appuyant sur des bases saines, elle aurait prêté de l’argent à des taux d’intérêt inférieurs à ceux de l’Occident et lié chaque prêt aux investissements productifs. Un modus operandi totalement différent ce qui se passe aux Etats-Unis – où une grande partie du crédit de la Banque centrale va aux banques et aux financiers pour leurs escroqueries spéculatives.
Michael Hudson, entre autres, a déjà décrit ce cas, où l’ensemble de la Fed ne sert que l’intérêt de ses dirigeants financiers et ne donne pas un sou pour les infrastructures industrielles américaines, qui ont été progressivement déplacées aux colonies ou chez les vassaux, et même en Chine.
Donc les « Maîtres de l’Univers » avaient pensé qu’une forte pression à la fois sur la Russie et la Chine fonctionnerait. Ça n’a pas été le cas. Il y a des raisons de s’inquiéter ; les « Maîtres de l’Univers » vont continuer à placer la barre de plus en plus haut.
Le scénario ci-dessus explique pourquoi la Russie s’est tournée plus tard vers l’est, tout en travaillant simultanément à se dégager de l’architecture institutionnelle de l’Occident.
La fusion de la Nouvelle Route de la Soie dirigée par la Chine, alias une Ceinture, une Route, et l’Union Economique Eurasiatique, conduite par la Russie, bien que lente et semée d’embûches, est irréversible. C’est dans leur intérêt mutuel d’investir et de développer un emporium de pan-Eurasiatique.
Le gaz naturel iranien ira principalement à la partie asiatique de l’Eurasie et non à l’UE. Et l’économie chinoise va au moins tripler au cours des quinze prochaines années pendant que les États-Unis continueront à désindustrialiser.
Quel que soit le sujet de discussion de Poutine et d’Obama lors de leur possible réunion à la fin du mois à New York, la pression exceptionnaliste sur l’ours ne faiblira pas. Il est donc avantageux pour l’ours de garder une arme fatale financière en stock.
Pepe Escobar
(RT)
Traduction Avic – Réseau International
http://russia-insider.com/en/politics/weaponized-default-russias-ultimate-answer-western-aggression/ri9830

En observateur averti, nous considérons donc que la Russie dispose d’une arme fatale.
Elle nest pas militaire, mais financière : si la Russie cessait d’honorer sa dette, il y aurait quelques surprises au plan mondial et des répercussions dramatiques sur les places financières.
Comme ce fut le cas après la révolution de 1917.
La chute du rouble ne semble nullement inquiéter la banque centrale russe qui tourne ses regards vers d’autres sources de financement : Chine, Japon, Corée, etc.
La Russie et ses alliés travaillent depuis un bon bout de temps à la création de systèmes monétaires non assujettis au dollar ou à l’euro, monnaies de référence hautement cotées sans que l’on sache vraiment jusqu’à quel point elles méritent de tenir le haut du pavé.
Les économies occidentales sont-elles si solides ?
L’économie russe a incontestablement repris du poil de la bête, nonobstant les tribulations entraînées par les sanctions à son endroit.
D’où la question : faut-il la réorienter et, si oui, comment ?
Le dilemme serait : ou bien une solution de plus en plus libérale ou bien la mise en place d’un dirigisme de plus en plus fort concernant certains pans de l’économie ?
La question ainsi posée en forme d’alternative n’apparaît pas comme s’inscrivant dans la logique russe.
N’oublions pas que la Russie soviétique a, durant sa courte histoire, expérimenté très tôt une nouvelle politique économique –la NEP- qui devait permettre le développement des PME mieux en capacité de satisfaire les besoins d’une population en détresse tout en gâtant les nouveaux riches qui avaient saisi l’occasion de faire leur beurre.
Dans le même temps, l’économie planifiée faisait la preuve de sa redoutable efficacité en matière de développement du complexe militaro-industriel hissant le pays à marches forcées au rang de seconde puissance mondiale tout en laissant béantes les carences dans la consommation des ménages.
Staline lui-même, quand il comprit qu’il serait l’un des principaux vainqueurs de la Seconde guerre mondiale, convoqua ses meilleurs économistes pour introduire des changements radicaux dans l’économie soviétique et, notamment, de restaurer des pans entiers de l’économie de marché.
Si ces réformes restèrent dans les cartons, c’est que la situation politique risquait d’être déstabilisée alors même que la guerre froide pointait son nez.
Les réformes suivantes proposées par Kossyguine connurent un sort quasi analogue bien que les tentatives d’autogestion furent mises en œuvre, mais dans le seul cadre étatique.
Le tout libéral a été expérimenté sous Eltsine qui mit fin à l’idée d’une économie mixte et, comme en Russie, on fait toujours les choses en grand –sans doute à l’image de cet immense continent- l’on est tombé dans ce que Marx appelait l’accumulation primitive du capital, bref la création d’un capitalisme sauvage sans foi ni loi s’appropriant sans vergogne les moyens de production, oubliant de reverser quoi que ce soit à l’Etat et s’appuyant sur un florilège de banques mafieuses.
Il faudra attendre Poutine pour que celui-ci commence à mettre un terme à ce pillage généralisé de la nation.
C’était d’autant plus nécessaire que l’ultra libéralisme heurtait de plein fouet l’héritage collectiviste et social de 70 ans de socialisme.
Les populations démunies, privées de leurs maigres économies, chassées de leurs logements sociaux commençaient à ruer dans les brancards (tout n’a pas encore était dit sur les insurrections de cette période et les répressions qui s’en suivirent).
Les forces de sécurité, elles mêmes partie prenante de ces bouleversements, qui sondent les esprits mieux que tous les sondages, firent comprendre que ce nouveau système était intolérable aux yeux des ex-Soviétiques qui, même s’ils étaient satisfaits de voir les pénuries reléguées au passé, n’acceptaient pas le pillage des biens nationaux, la régression de tous les acquis sociaux que les privatisations étaient loin de couvrir.
Ce qui explique la venue de Poutine, la chasse aux oligarques pour ceux qui n’avaient rien vu venir et avaient constitué leur petit Etat autour de leur grande personne, et une tolérance pour ceux qui surent s’adapter et faire allégeance à un nouvel Etat qui se fortifiait de jour en jour.
Dans le contexte de la plus grande crise mondiale depuis le siècle dernier avec les conséquences économiques, militaires et sociétales que l’on subit, le nettoyage ne peut que s’accélérer dans un pays qui a décidé de retrouver sa grandeur : d’où l’idée d’un nouveau gosplan et d’un recadrage du secteur libéral.
Les sanctions occidentales auront finalement rendu un énorme service aux dirigeants russes qui ont compris tout le parti qu’ils pouvaient en tirer pour relancer une économie nationale qui deviendrait de moins en moins tributaire de ses fournisseurs étrangers.
La baisse des cours du pétrole et du gaz, si elle prive la Russie de rentrées de devises « faciles » a également l’avantage de lui faire rechercher d’autres débouchés en lui montrant qu’une économie agricole et industrielle solides pouvaient en faire une vraie grande puissance exportatrice dans des secteurs où elle avait régressé même par rapport à l’ancienne Union soviétique (automobiles, matériel agricole, conserves alimentaires notamment).
Le virage à l’Est, le retour des ex-républiques musulmanes autorisent la reconstruction d’une vaste communauté politique et économique, une sorte de nouvel « empire du Milieu » entre l’Asie et l’Europe occidentale.
Bien entendu, ces réorientations vont faire que Poutine et son équipe vont se trouver confrontés à de très violentes résistances intérieures, résistances qui bénéficient déjà d’un soutien occidental farouche aussi bien en Russie que dans les ex-républiques qui se tourneraient de nouveau vers leur allié historique naturel.
En se réinstallant militairement au Moyen-Orient et en décidant des opérations en Syrie notamment en traitant avec l’Iran et d’autres pays arabes qui commencent à se souvenir du bon vieux temps, la Russie revient sur des théâtres dont l’Union soviétique fur chassée par les moyens les plus odieux : la création du terrorisme international et d’un totalitarisme fondé sur un islam dévoyé relevant de manipulations directement empruntées aux méthodes nazies.
Poutine dispose dorénavant des moyens de justifier des choix politiques et économiques relevant du « Salut public » tant il sait que les peuples qui composent la Russie d’aujourd’hui accepteront les sacrifices inhérents à ces crises sans précédent, convaincus qu’ils sont que ce sera la prix à payer pour redevenir enfin la nation avec laquelle le monde doit compter.
Mais le nationalisme, s’il est une corde sensible, se double d’un autre sentiment d’ouverture au monde qu’il s’agit de sauver dans ses civilisations les plus riches aujourd’hui menacées de mort.
Exit l’internationalisme prolétarien, bonjour l’internationalisme chrétien.
La principale leçon que devrait en tirer un homme politique soucieux du devenir de son pays, c’est qu’il n’est nul besoin de recourir à une idéologie d’Etat pour développer un pays.
Par contre la réaffirmation du rôle de l’Etat, assumant ses devoirs régaliens, passe par des priorités incontournables dans les domaines de la santé, de l’éducation nationale, de l’armée, des forces de sécurité, de la liberté de conscience.
Ces 5 chapitres assurent à ceux qui veillent à leur bon fonctionnement un avenir politique mérité.
Poutine l’a parfaitement compris et, même si 4 de ces domaines ont été mal lotis pour des raisons budgétaires suite à la gabegie eltsinienne.
Le redressement spectaculaire que l’on observer en Russie, tout particulièrement en cette année 2015 montre que rien ne l’arrêtera.
En associant initiative privée et étatique dans tous les domaines, Poutine pilote le continent russe avec deux leviers qui le rende encore plus inclassable et imprévisible que jamais.
Non seulement la Russie est de retour, mais elle va très vite s’imposer vomme la plus grande force diplomatique, politique, culturelle et militaire mondiale.
Il ne suffit pas en effet d’être la puissance économique N°1 pour s’imaginer pouvoir mener le monde à la baguette.
Au jeu d’échecs, les pions valent bien des pièces autrement plus nobles.
N’en déplaisent à nos amis américains ; nos voisins russes ont démontré dans l’histoire qu’ils savaient rebondir et s’en tirer avec brio, sans doute grâce à ce supplément d’âme que beaucoup leur envient quand ils ne le partagent pas intuitivement comme nous, Français, l’avons toujours fait en sachant que finalement, Bourru était un fidèle.
PIERRE LE NORMAND