La
Tchétchénie est l’un des pays qui a fourni le plus de combattants
à Daech. Aujourd’hui, la guerre de Syrie touchant à sa fin, ces combattants
peuvent soit retourner dans leur pays, s’y confronter à l’ordre inflexible
imposé par le président Ramzan Kadyrov et très probablement atterrir en prison
pour de longues années, soit se redéployer sur d’autres fronts, par exemple
l’Afghanistan, le Xinjiang en Chine et l’Ukraine. Entre autres.
Des
combattants islamistes tchétchènes aguerris dans les camps d’entraînement de
l’État islamique (Daech, anciennement ISIS) sont en guerre contre les rebelles
ukrainiens, a confirmé le Times.
L’article paru dans le journal
britannique The Times selon lequel des islamistes tchétchènes, dont bon nombre
sévèrement ébranlés par leur défaite en Syrie et en Irak, de même que celle des
autres groupes fanatiques aux noms en forme de soupe aux lettres, sont effectivement
arrivés sur le front de l’Ukraine orientale m’a réveillé en sursaut de ma
torpeur de Noël.
Un article précédent du New
York Times avait révélé que les Tchétchènes islamistes étaient sous le
commandement du parti fasciste ukrainien Secteur Droit et étaient là pour « combattre
les Russes » parce que, disent-ils « nous aimons combattre les
Russes » et « nous ne cesserons jamais de combattre les
Russes ».
Le Times, à
Noël, se cantonnait à une citation d’un de leurs commandants : « Poutine
est notre ennemi commun. » Une citation qui aurait, bien sûr, pu
émaner du rédacteur en chef du Times lui-même !
Bien que le
rapport ait été un signal d’alarme pour moi, ce n’était pas le cas pour le
reste des médias britanniques et encore moins pour la classe politique du pays.
L’ange est passé sur les espaces médiatiques, où la peur et le dégoût auraient
dû s’exprimer. Ils démontraient plus d’intérêt pour l’émission de télévision
Strictly Come Dancing [Venez strictement en dansant] que pour les extrémistes
islamistes à longue barbe, qui sont maintenant, une fois de plus, nos
partenaires de danse dans le crime.
Mais cela a toujours
été comme ça.
Lorsque je
suis revenu à la Chambre des communes en 2012 après une brève absence, j’ai
demandé au premier ministre de l’époque, David Cameron, s’il avait lu
Frankenstein de Mary Shelley. Et si oui, s’il l’avait lu jusqu’au bout. La fin
dans laquelle le monstre que le bon docteur avait si négligemment créé, échappe
à son contrôle et commence à agir en monstre.
Une autre
fois, j’ai été brièvement pris au piège dans un ascenseur avec le ministre des
Affaires étrangères de l’époque, William Hague (aujourd’hui Lord Hague). Je lui
ai dit : « William, tu t’es déjà trompé, en fait, tu t’es trompé toute
ta vie. Mais tu n’as jamais été dément avant. Cette politique de mettre des
couteaux entre les mains de fanatiques islamistes et de leur permettre d’aller
en Syrie n’est pas seulement malfaisante, c’est de la folie. »
Et un jour,
j’ai pompeusement ajouté : « Ces hommes avec ces couteaux seront un
jour dans ce bâtiment et vous chercheront, et me chercheront. » Ce qui
s’est réalisé trois ans plus tard.
Mes pouvoirs
de prédiction au Parlement remontent cependant bien plus loin.
À la veille
de la chute de Kaboul entre les mains des hordes islamistes, il y a près de 30
ans, j’ai dit à l’ancien premier ministre Margaret Thatcher : « Vous
avez ouvert les portes aux barbares, et une longue nuit va maintenant s’abattre
sur le peuple afghan ».
Ce n’était
certainement pas la plus ratée de mes prédictions.
Si j’avais
été là à l’époque, j’aurais lancé le même avertissement au sujet de l’adoption
des Frères musulmans en Égypte par l’État britannique contre le président
Nasser, au sujet du soutien britannique et américain aux obscurantistes dans la
guerre civile des années 1960 au Yémen, au sujet de l’adoption par Israël de ce
qui est devenu le Hamas à Gaza contre le président Arafat, au sujet de
l’adoption occidentale des extrémistes du groupe islamique libyen contre
Khadafi et de nombreux autres. [1]
Je les aurais tous avertis : « Lisez
Mary Shelley, lisez Frankenstein, et lisez-le jusqu’au bout. »
La politique
de « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » est non seulement
profondément immorale, mais elle a échoué à maintes reprises et pourtant, elle
est invariablement répétée.
Au milieu
des années 1990, j’ai donné une conférence au Département international du
Comité central du Parti communiste chinois sur les connaissances que j’avais
acquises en travaillant avec l’opposition saoudienne de Londres à propos d’une
personne appelée Oussama Ben Laden, qui avait été orientée par les États-Unis
dans la région du Xinjiang, en Chine, pour recruter dans la minorité musulmane
ouïghoure, pour exacerber son aliénation vis-à-vis de l’État, pour profiter des
faiblesses de la politique de l’État chinois envers ses ressortissants
musulmans. Et pour semer la terreur.
Le nom
d’Oussama Ben Laden était si nouveau à l’époque qu’à la fin, les cadres du
Département International s’étaient pressés autour de moi pour me demander de
leur épeler son nom. Ma nouvelle était si importante que, une semaine plus
tard, j’ai dû la répéter devant le vice-ministre des Affaires étrangères de la
Chine.
En 2015, le New
York Times s’efforçait de souligner que les fanatiques qui s’étaient
présentés à Marioupol, en Ukraine, étaient des « volontaires non
rémunérés » et que ni eux, ni leurs commandants du Secteur Droit
n’étaient payés ou instruits par les forces spéciales américaines basées sur
place, ni même par de quelconques autres officiels américains. Mais c’est ce
qu’ils disent toujours.
Voyez-vous,
les États-Unis soutiennent exclusivement des fanatiques « modérés »,
comme en Syrie. Si vous croyez ça, il y a une Tour Eiffel à Paris que je peux
vous vendre, à bon prix.
La situation
était déjà sombre quand c’était le Secteur Droit lui-même, composé d’une
demi-douzaine de groupes paramilitaires ultra-nationalistes comme White Hammer,
l’Organisation pan-ukrainienne Stepan Bandera, et le bataillon Azov qui utilise
ouvertement le symbole du « crochet de loup » des SS.
Ces groupes
sont des disciples affichés des pogromistes antisémites qui sont tombés sur
leurs voisins juifs et les ont assassinés pendant l’occupation nazie en
Ukraine. Il n’avait pas été nécessaire d’attendre les trains ou les camps de
concentration. Et pourtant, ils sont devenus des instruments de politique pour
les « démocraties » « libérales ».
L’axe du mal
formé entre eux et les assassins extrémistes islamistes coupeurs de têtes,
mangeurs de cœurs, crucificateurs, marque un nouveau nadir de la politique
occidentale. Et c’est le pire cadeau de Noël possible pour les chrétiens de
l’est de l’Ukraine.
Par George Galloway
Paru sur RT sous le titre Islamic
State in Ukraine: A Christmas present from the West –George Galloway a été
membre du Parlement britannique pendant presque trente ans. Il présente des
émissions de radio et de télévision (y compris sur RT). C’est un célèbre
réalisateur, écrivain et tribun.
Traduction
et note d’introduction Entelekheia
[1] Londres a toujours été, et est encore, le centre mondial des islamistes de tout bord, dont les Frères Musulmans. L'exemple le plus proche est celui de Rached Ghannouchi, le sinistre Mamamouchi des terroristes islamistes qui gouvernent le Tunistan (ex Tunisie) depuis le sinistre et calamiteux Printemps Arabe. C'est ce Ghannouchi qui a formé des terroristes islamistes algériens qui ont assassiné environ 300.000 Algériens dans leur tentative de prendre le pouvoir.
Il faudrait faire passer toute cette vermine sous les chenilles d'un char, voilà la meilleure solution.
RépondreSupprimerPour leurs employeurs occidentaux ces vermines valent de l'or avec leurs experiences criminelle ? ;-)
SupprimerLes mercenaires de Daech pourront trouver du travail intérimaire en France pour massacrer la population Française opposée a la dictature de "makarron 1 er "?
RépondreSupprimerIt was a very good post indeed. I thoroughly enjoyed reading it in my lunch time.
RépondreSupprimerWill surely come and visit this blog more often. Thanks for sharing.
RépondreSupprimerThat was an excellent article. You made some great points.
RépondreSupprimerI am grateful for for your information! Take care!
RépondreSupprimer