La communauté des experts, aussi bien férue de l’objet de leur expertise
que des relations publiques, commence à s’alarmer
des progrès russes et chinois en matière d’armement ;
mais piano pianissimo, cette
alarme, au rythme postmoderne, bien que les termes et les
trouvailles qui la justifient effraient les experts eux-mêmes.
Il s’agit
essentiellement, pour notre propos de ce jour, d’un rapport suivant une
simulation particulièrement sophistiquée de la RAND Corporation.
[1] C’est un événement important, qui devrait faire autorité à Washington : la
RAND est le think tanks US le
plus prestigieux et le plus influent pour les questions techniques de la
communauté de sécurité nationale ; basée en Californie et
dominant le domaine de l’expertise technique depuis 1948 (date de sa création),
directement connectée à l’USAF et à l’industrie d’armement (officiellement,
c’est la firme Douglas, agissant comme faux-masque de l’USAF, qui créa la
RAND).
Ses analyses reflètent et inspirent à la fois les conceptions des
milieux experts des forces armées : une étude de la RAND ainsi présentée
publiquement fait autorité et indique selon les normes de la communication ce
que le Pentagone et la communauté de sécurité nationale pensent et doivent
penser à la fois.
En effet, RAND
est venue à Washington présenter un rapport très technique sur des simulations
d’une Troisième Guerre mondiale au CNAS (Center
for a New American Security), autre think
tank mais plus doué en relations publiques et établi en
2007 pour présenter une vision “bipartisane” de la politiqueSystème suivie
par les USA ; c’est-à-dire, un institut recyclant la politique-neocon habillé
d’une parure de consensus washingtonien
dans le sens évidemment belliqueux qu’on imagine. La séance d’information a été
rapportée par divers médias, et nous citons aussi bien ZeroHedge.com que SouthFront.org.
Le rapport,
présenté le
7 mars, envisage divers scénarios des engagements au plus haut niveau des
USA contre la Russie ou contre la Chine. Le verdict est peu encourageant :
“Nous nous ferons péter le cul !” :
« “Dans nos simulations, lorsque nous affrontons la Russie et la
Chine, les Bleus [les USA] se
font péter le cul”, a déclaré jeudi l'analyste de RAND David Ochmanek. “Nous
perdons beaucoup de gens, nous perdons beaucoup d’équipements. Nous
n'atteignons généralement pas notre objectif d'empêcher l'agression de la part
de l'adversaire”, a-t-il averti. »
Et pour suivre,
sur l’état général des conclusions du rapport : « Alors
que la Russie et la Chine développent des chasseurs de cinquième génération et
des missiles hypersoniques, “nos éléments reposant sur des infrastructures de
base sophistiquées, telles que des pistes et des réservoirs de carburant, vont
connaître de graves difficultés”, a déclaré Ochmanek. “Les unités navales de
surface vont également connaître de graves difficultés”
» “C’est
pourquoi le budget 2020 présenté la semaine prochaine prévoit notamment de
retirer du service actif le porte-avions USS Truman plusieurs décennies
à l’avance, et d’annuler une commande de deux navires amphibies de
débarquement, comme nous l’avons signalé. C’est aussi pourquoi le Corps des
Marines achète la version à décollage vertical du F-35, qui peut décoller et
atterrir sur des pistes aménagées très petites et très rustiques, mais la
question de savoir comment entretenir en état de fonctionnement un avion de
très haute technologie dans un environnement de très basse technologie reste
une question sans réponse”, selon le site Breaking Defence... »
Certains points
spécifiques des équipements par rapport aux simulations de la RAND font l’objet
de précisions et d’observations, – en général très critiques, parce que
personne ne semble satisfait de l’état des forces et de leurs capacités en cas
de conflit. On en signale ici l’une et l’autre, par ailleurs sur des sujets
déjà connus, et avec des conclusions qui n’étonneront personne, dans tous les
cas parmi les lecteurs de dedefensa.org.
• Le F-35,
l’inépuisable JSF. On a lu plus haut cette remarque selon laquelle le F-35B des
Marines à décollage vertical (ADAC/ADAV) trouvait sa justification dans les
conditions dévastées pour les USA d’un conflit à venir, mais qu’on doutait
grandement qu’il puisse jouer un grand rôle opérationnel à cause de l’extrême
complexité de l’entretien opérationnel de l’avion dans un tel environnement. Un
autre intervenant ajoute cette remarque, où l’on pourrait voir une ironie
désabusée :
« “Dans
tous les scénarios auxquels j’ai eu accès”, a déclaré Robert Work, ancien secrétaire adjoint à la
Défense ayant une grande expérience des exercices opérationnels, “le F-35 est
le maître du ciel quand il parvient à s’y trouver mais il est détruit au sol en
grand nombre”. » Cette remarque, d’ailleurs bien trop
follement optimiste sinon utopiste (ou ironique ?) pour les capacités du
F-35 lorsqu’il parvient à se mettre en position de combat aérien, marque
surtout la prise en compte de la fin de l’ Air Dominance pour
l’USAF et les forces aériennes US en général, du fait de la puissance nouvelle
acquise notamment par les Russes, suivis par les Chinois en pleine expansion
militaire.
• La
décision de retrait et de mise en réserve (“mise en cocon”) du porte-avions
USS Truman, annoncée au début du mois, a d’abord
été présentée comme une manœuvre de l’US Navy pour obtenir un budget
supplémentaire pour garder cette unité en service actif et poursuivre en même
temps la construction des deux premiers classes USS Gerald
R. Ford, toujours aussi
catastrophiques et empilant délais sur augmentation de coût. (On cite
le précédent d’une manœuvre similaire lorsque la Navy avait prévu de faire
subir le même sort au USS George-Washington en
2012, la Maison-Blanche allouant avec le soutien du Congrès les fonds
nécessaires pour éviter cette réduction de la flotte des onze porte-avions de
la Navy.) La Navy économiserait jusqu’à $30 milliards en écartant
le Truman qui va
bientôt entrer en refonte de mi-vie s’il reste en service (un travail très
complexe, coûteux et long : 2024-2028).
Mais on voit que
la RAND suscite une explication qu’elle renforce d’autres constats, qui
impliquerait que la Navy estime le danger des nouvelles armes hypersoniques
trop grand pour continuer à mettre toute sa puissance stratégique sur les
porte-avions. Venant de la RAND, avec tout son crédit, la chose doit être
considérée sérieusement, pour marquer combien les USA commenceraient à prendre
conscience de la puissance de leurs adversaires stratégiques du fait de la percée majeure constituée par les missiles hypersoniques.
• Un autre
exemple des insuffisances considérables débusquées par la RAND concerne la
couverture anti-aérienne des forces terrestres. Les experts du think
tank ont fait leur compte, ce qui est illustré par cette
remarque :
« ... Si
l'on se base sur une situation purement hypothétique [selon
les moyens actuels], “si nous partions en guerre en Europe,
il y aurait une unité de [missiles sol-air de défense
aérienne] Patriot qui serait disponible pour y être
envoyée, pour être déployée à la base de Ramstein. Et
c'est tout”, dit Work avec amertume. L’US Army
compte 58 brigades de combat mais ne dispose d’aucune capacité de défense anti-aérienne et antimissile
pour les protéger contre des attaques de missiles venues de la Russie. »
Cette situation
US est en complet contraste avec celle des Russes, qui intègrent dans leurs
forces terrestres des unités de défense anti-aérienne chargées de la protection
des forces en campagne. C’est d’ailleurs autant une question de moyens qu’une
question structurelle et même psychologique. Les forces armées US ont toujours
fonctionné depuis 1945 selon le principe qu’elles disposaient d’une totale
domination aérienne qui jouait un rôle d’interdiction quasi-impénétrable. Cette
situation est très largement mise en cause aujourd’hui, notamment avec les
progrès russes en matière d’A2/AD (« [Z]ones
dite A2/AD, ou Anti-Access/Area-Denial ;
c’est-à-dire des sortes de No-Fly-Zone pour l’aviation ennemie, du
fait des moyens russes parfaitement intégrés de détection, de brouillage et de
contrôle électroniques, et de destruction, qui transforment toute incursion
aérienne ennemie dans ces zones en un risque inacceptable »).
Non seulement
les forces US sont affaiblies, non seulement l’apparition des missiles
hypersoniques donne aux Russes une puissance de feu d’une catégorie nouvelle et
révolutionnaire, mais en plus la structure des forces US est fondée sur le
postulat psychologique quasi-inconscient (“inculpabilité-indéfectibilité”)
de la supériorité US (notamment aérienne) qui dispense ces forces d’avoir
une défense organique puissante.
Judicieux conseil : dollars,
dollars, dollars
Quel conseil
donne la RAND pour redresser cette exceptionnelle situation crisique ?
Surprise, surprise... Les extraits concernant le conseil de la RAND valent
d’être citées pour mesurer l’impuissance de l’expertise, tant au niveau de
l’appréciation des problèmes présents et à venir (personne n’a vu venir les hypersoniques russes et chinois,
tout comme la
prise de la Crimée) que des appréciations prospectives, à la mesure de
l’impuissance de la puissance militaire US :
« L’Air
force demandait à la RAND un plan pluriannuel pour améliorer les résultats des
simulations en faveur des USA, explique Ochmanek. “Nous avons estimé impossible
de dépenser plus de $8 milliards par an” pour résoudre les problèmes.
“C’est-à-dire $8 milliards pour l’Air Force. Triplez cette somme pour inclure
l’Army et la Navy (incluant le Corps des Marines) et vous obtenez $24 milliards.”
» Work
est moins inquiet concernant une guerre à court-terme, disant que ni la Chine
ni la Russie ne sont prêtes pour la faire parce que leur effort de
modernisation n’est pas encore terminé. Il estime qu’aucun grand conflit majeur
n’est à craindre avant 10 à 20 ans. Il a déclaré que “$24 milliards par an pour les cinq prochaines
années seraient une somme adéquate” pour préparer les militaires pour la
Troisième Guerre mondiale”. »
Bien entendu,
tout cela, ces budgets supplémentaires, rencontre parfaitement l’état d’esprit
de la direction civile, Trump en tête, – ô combien, et comment !
Son budget pour 2020, qui vient d’être présenté devant le Congrès, prévoit une
seule augmentation : plus d’argent, toujours plus d’argent pour le
Pentagone (4,7% d’augmentation, pour atteindre $750 milliards officiels, –
la vérité budgétaire étant qu’il faut aller jusqu’au-delà de $1200 milliards
annuels désormais si l’on tient compte de divers autres postes
gouvernementaux et autres budgets “secrets” entrant dans l’enveloppe budgétaire
du renforcement militaire). Toutes les dépenses sociales et infrastructurelles
sont sacrifiées dans ce budget que les démocrates devraient, selon ZeroHedge.com,
« interpréter comme une déclaration de guerre de Trump »
(une de plus).
Une autre
interprétation, de ce 12 mars 2019,
est celle de WSWS.org qui met en
évidence un aspect du budget, en tire des conclusions immédiates qui concerne
des projets de guerre, et pour notre compte rend encore plus
incertains (du point de vue du moyen et du point de vue du budget selon les
normes US) les conseils d’augmentation budgétaire du Pentagone par la RAND,
avec l’affirmation si étrange de Ochmanek qu’il est « impossible
de dépenser plus de $8 milliards par an » (« We
found it impossible to spend more than $8 billion a year to fix the problems »)
pour préparer convenablement les forces armées US en pleine déroute à la
“Troisième dernière”. En effet, WSWS.org s’attache
au constat que, dans le nouveau budget du Pentagone, l’organisation chargée des
opérations d’intervention (d’urgence) à l’étranger passe d’un budget de $69
milliards en 2019 à un budget de $164 milliards en 2020... Une somme énorme qui
figure étrangement à côté du verdict de la RAND pour un enjeu si essentiel
qu'une préparation à la guerre mondiale, et constitue une sorte de “pioche” où
l’on peut prendre des poignées de $milliards sans contrôle trop exigeant.
WSWS.org constate
donc, et commente : « Le chiffre le plus surprenant et le plus
inquiétant dans la demande de budget est l’augmentation proposée pour les
Opérations d’Urgence Outremer (Overseas Contingency Operations, – OCO), la
catégorie des interventions à l’étranger qui comprend le financement
des interventions américaines en Afghanistan, en Irak et en Syrie, de la guerre par drones à
l’échelle plus large du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, ainsi
que les forces US déployées en Europe aux frontières de la Russie (Initiative
de Dissuasion Européenne). Alors que le budget de l'exercice 2019 prévoit 69
milliards de dollars pour OCO, la demande pour l'exercice 2020 grimpe à 164
milliards de dollars. [...]
» Quelle
que soit la vérité de ces affirmations [sur une stratégie
comptable agréée entre la Maison-Blanche et le Congrès], il
reste qu’injecter près
de 100 milliards de dollars supplémentaires dans des opérations d’intervention
à l’étranger a des implications bien au-delà des manœuvres de Trump avec le
Congrès et devrait provoquer des inquiétudes très fortes à Téhéran, Moscou et
Beijing. Cela donnerait au Pentagone plus que suffisamment d’argent
pour mener une guerre majeure, comme une invasion de l’Iran ou du Venezuela, deux cibles de
crise de Trump ces derniers mois, ou de la Corée du Nord, si les négociations en cours
entre Washington et Pyongyang s’effondraient complètement. Cette somme
considérable pourrait même servir à financer les premières étapes d’une guerre avec la Chine
ou la Russie, si un tel conflit ne dégénérait pas immédiatement en
un holocauste nucléaire destructeur.
» De
plus, étant donné les efforts constants de Trump pour utiliser la déclaration
d'une "urgence nationale" fictive à la frontière américano-mexicaine
pour réorienter les fonds du Pentagone vers la construction de son mur
frontalier, la création d'un gigantesque fonds d'investissement de 164
milliards de dollars fournirait au commandant-en-chef quasiment toute liberté
pour les opérations militaires dans le monde ou aux États-Unis. Pour donner une
idée de l'ampleur de l'allocation de guerre, le
budget OCO de 164 milliards de dollars équivaut à peu près au budget
militaire total de la Chine, soit 168 milliards de dollars, et près de trois
fois le budget militaire de 63 milliards de dollars de la Russie.
Cela permettrait de financer [un nombre impressionnant de
“murs”] sur la frontière américano-mexicaine. »
La distance
considérable entre la situation présente de la puissance militaire de
l’américanisme (telle qu’on la découvre actuellement avec un certain réalisme
alors qu’elle est déjà en
plein développement dès la fin des années 2000) et l’aveuglement
conformiste réduit à la seule comptabilité sont caractéristiques de la crise
monstrueuse de cette même puissance militaire de l’américanisme. L’irruption de
Trump, si complètement incontrôlable, si complètement adepte de la contrainte
illégale, de l’argent et de l’illusion (téléréalité), a accéléré
d’une façon exponentielle le désordre de ce centre de
puissance, le Pentagone, dont plus personne ne songe à noter
qu’il est privé de son autorité civile suprême, puisque sans ministre depuis
plus de trois mois. On a aujourd’hui une situation exemplaire née de
ce désordre avec ces contradictions qu’on peut constamment relever entre les
évaluations, les orientations, les projets divers, en même temps
que les constats de surpuissance ou d’impuissance c’est selon...
Il y a
exactement un mois avant l’exposé de la catastrophe par la RAND, se
développa une éphémère campagne à la suite du retrait des USA du traité
FNI, ce retrait pouvant lancer, selon des experts-journalistes et des
journalistes-experts, une nouvelle “course aux armements” en Europe entre la
Russie et les USA qui verrait un triomphe américaniste. L’article de Reuters
du 7
février 2019 était particulièrement révélateur de cette thèse dont
le but à peine dissimulé affirmait que la Russie, comme l’URSS dans les années
1990, ne pourrait pas soutenir une “course aux armements” contre la
superpuissance US qui dispose de tant et tant de tonnes de banknotes pour
son budget du Pentagone, pour le JSF et le reste...
La thèse
comportait plusieurs points :
• Il y a eu une
“victoire” des USA sur l’URSS dans les années 1980, grâce au développement
d’armes nouvelles (essentiellement les technologies de la SDI/“guerre des
étoiles”). L’URSS s’est totalement épuisée à tenter de vouloir suivre et c’est
effondrée. Cette interprétation, développée par une alliance neocon-CMI
(Complexe Militaro-Industriel), n’a été qu’un montage, démenti par les
déclarations des acteurs soviétiques et des documents (voir
notamment le
30 avril 2010). En fait, les Soviétiques n’ont jamais
participé à la course aux armements dans les années 1985-1991, ayant
complètement abandonné cette sorte d’activité pour se concentrer sur les
“révolutions” intérieures gorbatchéviennes (glasnost surtout
et perestroïka).
• Les
“historiens”-neocons et
appointés par le CMI ont développé cette thèse pour justifier bien entendu de
vastes dépenses sur les armements, c’est-à-dire moins pour produire des
armements que pour alimenter en argent important les points centraux du CMI. Il
n’est d’ailleurs rien sorti de la première phase de la SDI par rapport aux
projets mirifiques des années 1983-1985 (type interceptions des ICBM par rayons
laser, etc.), soit $150 à $300 milliards dépensés bien à la légère en 10-15 ans.
• La question
que ne se pose, et pour cause, aucun plumitif-expert appointé tel celui qui
intervient pour Reuters ou bien ceux de la RAND un mois plus tard mais dans une
intention très différente jusqu’à être inverse, est bien celle-ci : à quoi sert l’énorme supériorité
financière du Pentagone sinon à son entreprise d’autodestruction, si
elle aboutit à des catastrophe telles que celle du JSF, celle
du USS Gerald
R. Ford, celle du destroyer DG1000 Zumwalt ? Ce
que le Pentagone expérimente aujourd’hui, c’est l’effondrement
du technologisme ou le “principe de Peter“ porté à son point
de perfection :
« Cet
effondrement correspond également aux limites
atteintes et dépassées, – Principe de Peter appliqué à la civilisation dans ce
cas, – du technologisme. Une inversion
complète, bien dans le style du Principe, s’est opérée. Le technologisme qui était le garant du progrès est
aujourd’hui la garantie universelle de l’effondrement du progrès.
L’augmentation du budget militaire qui était l’intervention comptable nécessaire
à l’augmentation de la puissance est devenue
l’intervention comptable garante de l’effondrement de la puissance :
le “trumpisation de l’Empire” est
aujourd’hui une réalité comptable qui précède la réalisation stratégique et
géographique de la chose en accélérant une déconstruction
radicale de la puissance US. (Utilité des
déconstructeurs finalement, lorsque vous les faites travailler dans le domaine
de l’inversion.) »
Entre la thèse
de l’écroulement de la Russie par la contrainte de la
dépense et l’hypothèse de la RAND d’un
redressement in extremis par une poignée de $milliards du
Pentagone devenu un Titanic sans
capitaine mais avec son iceberg, l’argent règne. Il
(l’argent) est plein de brio pour faire le bonheur des actionnaires de
Lockheed Martin & compagnie, et faire office encore plus
efficace d’iceberg pour le USS Pentagone.
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