En dépit des profonds clivages
divisant ce qui reste de la société vénézuélienne et de la crise économique
désastreuse affectant ce pays, il semble que le pantin Juan Guaido, une sorte
de clone de Barack Obama, ait complètement échoué à susciter l’adhésion des
populations et de l’Église.
Mis à part la CIA, ses gardes du
corps issus du Mossad israélien, les représentants (et les mercenaires) des
États-Unis, de Grande-Bretagne, de la France et des Pays-Bas, ainsi que les
gros propriétaires terriens, Juan Guaido ne dispose d’aucune assise
populaire au Venezuela.
Le président élu du Venezuela, Nicolas
Maduro, demeure pourtant une figure fort controversée, voire rejetée par
une proportion non-négligeable de la population mais dispose de l’appui d’une
base de deux millions de supporters inconditionnels ainsi que du commandement
supérieur et intermédiaire des forces armées.
Le clone d’Obama (une autre créature
créée de toutes pièces par l’État profond US) passe mal et est considéré
comme un agent de la CIA par l’Église catholique, influente au Venezuela.
Guaido à fait ses études à
l’université de Georgetown à Washington D.C., un haut lieu de recrutement
d’agents.
Sa popularité est factice. Les bains
de foule qui l’entourent sont le résultat d’une distribution de cash dans un
pays où l’inflation a atteint des taux astronomiques et où les gens sont fort
démunis et prêts à tout.
Constatant ce déficit, Washington
cherche même à le remplacer par une figure plus solide pouvant rallier la
population et l’Église mais se heurte à l’absence de candidats. Les
personnalités les plus aptes vivent confortablement à l’étranger et estiment
l’aventure vouée à un échec certain.
On est loin du Chili d’Allende ou
des interventions au Salvador, au Nicaragua ou sur l’île de Grenade.
Si la guerre en Syrie a
définitivement brisé le cycle des interventions hybrides de l’Empire et mis fin
à l’hégémonie absolue, la crise vénézuélienne est en train de mettre fin à la
capacité de l’Empire de contrôler ses propres marches et son arrière-cour.
En filigrane, la Russie et la Chine
dont les marches subissent depuis longtemps les interventions et les opérations
hybrides de l’Empire, ont désormais l’opportunité de riposter avec des moyens
similaires au Venezuela. La doctrine Monroe est au musée.
C’est un bouleversement historique
majeur.
Publié par Strategika51
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