« D'où
qu'elle provienne, l'authenticité hérisse toujours ceux qui appartiennent à la
médiocrité de la conscience commune."
Décoiffant !...
Un
colonel français vient de secouer, avec vigueur, le palmier Syrien !
Les
assises de notre bureaucratie galonnée en tremblent, de rage et de désespoir…
Jusqu’au plus profond des trous de souris de notre Deep
State - prolongement de celui de notre suzerain
"étasuniens" - avec notre IMD (Industrie Médiatique de la
Désinformation) tétanisée de stupeur.
François-Régis Legrier, Chef de corps du 68e régiment d’artillerie
d’Afrique, a publié une magistrale analyse sur l’engagement militaire de la
France en Syrie et en Irak, dans le numéro 817/Février 2019 de la RDN (Revue de
la Défense Nationale). D’autant plus pertinente
qu’il commandait le corps expéditionnaire français "officiel" (nos
"forces spéciales" et services spéciaux grenouillant de façon
occulte) nommé Force Wagram au Levant, d’octobre 2018 à février 2019. Intitulée, en forme d’interrogation :
« La bataille d’Hajin : victoire tactique, défaite stratégique
? »
Nos oligarques politico-militaires l’ont avalée de travers.
Réagissant, à l’exemple de toute "République
Bananière Démocratique et Populaire", par la censure de l’article ; retiré du site de
la RDN, et promettant les plus sévères sanctions à son auteur qui devra rendre
compte à sa hiérarchie. (2)
Heureusement, il circule sur le Web en dépit de la traque
organisée et peut être consulté à loisir. (3) Jusque dans l’enceinte de l’ONU,
où le représentant de la Syrie en a cité de larges extraits. (4)
Encore plus grotesque que cette stupide et minable censure
(5), notre ministre de la défense, Florence
Parly, comme une malade s’acharnant à briser son thermomètre,
n’hésite pas à employer les vieilles ficelles de la calomnie et de la
diffamation, pour décrédibiliser le témoin ou le messager (6) :
« Je vois donc dans son attitude une certaine fausseté
et un manque de courage ... »
Pitoyable "ministricule"... Comme en toute époque
décadente, les dédales de notre nomenklatura en sont encombrées, Les
Têtes à Claques se ramassent à la pelle.
Par une méthodique mise au point du 27 février 2019, le
Général Henri Roure a implacablement cloué le bec de nos perruches
oligarchiques en rappelant ce que tout responsable politique ou militaire
devrait savoir et suivre, si nous appartenions à une authentique
"Démocratie", dont "honnêteté" et "mérite" en
seraient les piliers (7) :
« Devoir de Réserve et Devoir d’Expression »
Hajin -
Dans la zone des richesses pétrolières de la Syrie
Pourquoi tant de fureur chez nos satrapes ?...
A la première lecture, le colonel Legrier se livre à une critique ciblée, pointant du doigt
l’incohérence d’une intervention militaire, par les forces de l’OTAN sous les
ordres des Etats-Unis, en Irak et en Syrie : gabegies, inefficiences,
divergences de commandement et de communication, engendrées par une Tour de
Babel d’incompétents dont les méthodes ne provoquent que colossales
destructions et dévastations pour les populations civiles.
Rien de neuf sous le soleil, en termes de lointaines expéditions militaires (8) …
Partant de son vécu à Hajin, dans la province
Syrienne de Deir ez-Zorr, riche en hydrocarbures ; où
les troupes françaises intervenaient sous sa responsabilité directe (9). S’y
trouve une « poche » qui :
« …
regroupe en septembre 2018 environ 2 000 combattants islamistes dont une
majorité d’étrangers. S’étirant sur une trentaine de kilomètres le long de
l’Euphrate en territoire arabo-kurde syrien et large d’une dizaine de
kilomètres, elle est le dernier bastion du soi-disant Califat « État islamique
», autant dire pas grand-chose. »
Bizarrement, cela a pris des mois au gigantesque
marteau-pilon de l’OTAN pour maîtriser ce « pas
grand-chose »…
Justifiant, à partir de son analyse, une conclusion qui ne
devrait surprendre personne :
« … Nous avons prolongé inutilement le conflit et donc contribué à augmenter le nombre de victimes au sein de la population.
« … Nous avons prolongé inutilement le conflit et donc contribué à augmenter le nombre de victimes au sein de la population.
Nous
avons détruit massivement les infrastructures et donné à la population une
détestable image de ce que peut être une libération à l’occidentale laissant
derrière nous les germes d’une résurgence prochaine d’un nouvel adversaire. »
Et, le courage de poser le problème de fond :
« Telle
est la réalité de la guerre aujourd’hui qui doit nous conduire, décideurs
politiques et chefs militaires à un examen critique salutaire sur notre façon
de concevoir et faire la guerre. »
Encore faudrait-il préciser : "quelle guerre"
ou "quel type de guerre" ?...
Le film Apocalypse Now de Francis
Ford Coppola sur la "guerre du
Vietnam", posait les mêmes questions et dénonçait les mêmes
errements (10) :
« Nous
étions dans la jungle, nous étions trop nombreux, nous avions trop d'argent,
trop de matériel et petit à petit, nous sommes devenus fous. »
Qu’on se
souvienne de l'hallucinante scène d’attaque du village Vietnamien, au
lever du jour, par un régiment d’hélicoptères de l’armée US ; avec à sa
tête son colonel au foulard jaune (époustouflante interprétation de Robert
Duvall), accompagné d'un hélicoptère, équipé de puissantes enceintes,
diffusant à plein volume la Chevauchée des Walkyries de Wagner.
C’est
ainsi que des contrées dites "sous-développées" voient débarquer des
fourgons d’un Occident mégalomaniaque, aveuglé de sa "supériorité
technologique", dans le carnage et la désolation : Liberté, Démocratie
et Civilisation …
Le plus
intéressant dans l’article du colonel Legrier n’est pas ce qui est
discuté. Tant au niveau de la "tactique" s’appliquant à une bataille,
que de la "stratégie" relevant de la conception et de la gestion
d’une campagne militaire. Mais, davantage, ce qui n’est pas écrit
ou explicité ; le "non-dit", dont le silence assourdissant est plus
que révélateur, émergeant de quelques "faits" simplement énoncés...
C’est en
cela que l’article est brillant.
En
filigrane, il démontre, éclaire puissamment, ce que nos oligarques tiennent à
dissimuler : à l’opinion publique, à la communauté des citoyens. Avec une
ouverture de l’analyse sur les perspectives "géopolitiques" et,
au-delà, "éthiques". Courageuse approche, d’autant plus précieuse
qu’elle est effectuée par un "observateur-acteur" sur le terrain.
A partir
de l’ubuesque et pharaonique pagaille "OTANesque" dont il a été
témoin et acteur malgré lui à Hajin, en Syrie, avec son corps expéditionnaire,
le colonel Legrier propose une saine réaction.
Ne
serait-ce que pour ne pas trahir la confiance des citoyens, à qui notre
oligarchie ne cesse de rabâcher que « les caisses sont vides » , tout en augmentant chaque année le budget de la "Défense
Nationale" (le premier d'Europe) :
« …
conduire décideurs politiques et chefs militaires à un examen critique
salutaire sur notre façon de concevoir et faire la guerre. »
"Examen
critique" soulevant 3 questions cruciales :
i) Quelle guerre ?
"Concevoir
et faire la guerre"... Oui. Mais, quelle guerre ?...
Cet
officier supérieur confirme que la France occupe militairement un pays
souverain et y procède à des bombardements provoquant, directement ou indirectement,
des catastrophes innommables à l’encontre des populations civiles. Sans aucune
"guerre déclarée" entre cet Etat souverain et le nôtre ;
d’autant qu’il ne nous a pas agressés.
Rappelons-le :
sans mandat de l’ONU, ni demande de sa part sous forme d’un accord de
coopération militaire ou d’alliance. C’est donc en toute illégalité que la
France intervient avec ses forces armées en Syrie.
Nous le
savons, le chaos syrien a été préparé, organisé, par les pays de
l’OTAN sous la conduite des USA. Sur fondement des mensonges de la
propagande évoluant, dans le cynisme le plus total, en fonction de la situation
sur le terrain : initialement renverser un "sanguinaire dictateur" et apporter La
Démocratie, puis lutter contre un terrorisme menaçant nos chaumières dans
un formatage islamophobe démentiel, puis éliminer
la présence de l’Iran. Et tutti quanti… (11)
Quelle
guerre ?...
La
France doit-elle participer à l’instauration de "chaos" sous forme de
guerres civiles (Afghanistan, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie,
Yémen, etc.) dans des pays qui ne nous menacent en aucune façon :
militairement et économiquement. S’associant à de nouvelles formes de guerres
coloniales, de prédations en bandes organisées sous le drapeau de l’OTAN ?...
Consistant à annexer des gouvernements, pour y loger des gangsters aux ordres,
et se répartir le pillage des pays ainsi asservis ?...
Ou,
faut-il se recentrer sur la défense de "notre souveraineté
nationale", complètement abandonnée sous nos gouvernements successifs
depuis le départ du président de Gaulle ?...
Nous
sommes incapables de nous faire respecter, à commencer de nos propres alliés de
l’OTAN. Inaptes à concevoir et mener les nouvelles formes de guerre qui sont
des "guerres économiques", commerciales,
technologiques, psychologiques, cybernétiques ; dynamisées par des circuits de
corruption parfaitement "huilés"...
Pour
preuve : notre totale, honteuse, obséquieuse, servilité face aux diktats
des USA ; nous imposant "amendes" ou "sanctions"
mirobolantes, zones commerciales à exploiter ou pas, productions à
commercialiser ou pas, suivant l’humeur du moment…
ii) Quelle Géopolitique ?
Mener
des guerres illégales contre qui, et pour quels objectifs ? Quels sont
notre vision, notre destin, nos enjeux, "géopolitiques" ?
Quelle est notre vocation en tant que Nation, à l’égard de nos partenaires amis
ou concurrents, et en tant que membre de cette Planète au devenir plus
qu’incertain ?...
Quel est
notre ennemi ?
Les
« supposés islamistes » que nous bombardons sont, nous le savons,
notre création, avec les autres membres de l’OTAN. En majorité des étrangers,
ajoute le colonel Legrier ; c’est-à-dire : des non-Syriens. En
clair, des mercenaires envoyés et armés dans ce pays par les soins
« occidentaux » ; même si pour l’essentiel les financements sont
assurés par nos auxiliaires que sont les Etats fantoches : Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis.
Dans une
annotation à son texte (note 2), ce colonel d'artillerie précise :
« Il
faut également souligner l’emploi massif par Daech de
roquettes et de mortiers allant parfois à des consommations de 100 munitions
par jour. »
Témoignage
irréfutable : ces mercenaires, encerclés depuis des mois, bénéficient d’un
flot continu de munitions. Et donc, d’approvisionnements de toutes
catégories indispensables au moral et à l’hygiène des combattants :
médicaments, produits alimentaires, courrier et colis, etc. Expliquant
l’excellent niveau de combativité, décrit dans son article : en mesure de
lancer de violentes contre-attaques, souvent réussies, sans aucun appui aérien,
ni artillerie à longue portée.
Un tel
degré de motivation, de la part d’individus qui ne se battent pas « pour
sauver leur patrie », prouve le paiement régulier des confortables soldes
et primes des mercenaires (en particulier sur les comptes bancaires dans des
banques émiraties) ; l’exfiltration des blessés et de l’encadrement, si
nécessaire. Sinon, il n’y aurait pas un tel zèle, dans la capacité de
résistance…
Nous livrons
une guerre à un ennemi « préfabriqué » par nos soins, des
"commandos de la mort", avec, pour les affronter au sol, dans les
zones sous notre contrôle, des milices armées et encadrées, aussi, par nos
soins.
Dans
quel but ?...
Installer
le chaos, pour mieux piller. Guerre par "proxies" interposés,
suivant l’expression à la mode, que nous avons pratiquée aux côtés de nos alliés en Chine
pendant un siècle (1840-1940) : armant des chefs de guerre contre d’autres
chefs de guerre, changeant de cheval au gré de l’évolution de nos intérêts.
Stricte
application du Plan Oded Yinon, officiellement publié en 1982
: démembrer et dévaster tous les Etats du Moyen-Orient. La Syrie en premier
lieu : lui arracher le 1/3 de son territoire situé à l’Est de l’Euphrate (qui
n’a jamais été peuplé de kurdes, précisons-le), riche en pétrole ; pour y
constituer un Etat Kurde. A ce déplacement de population (pour satisfaire
collatéralement les volontés Turques), serait ajoutée la partie kurde de
l’Irak.
Soit.
Mais, là encore, qu’en-est-il de nos intérêts, et de notre souveraineté, pour
se joindre à de telles "aventures" ?...
Le Plan Oded Yinon de 1982 |
iii) Quelle Ethique ?
Le
colonel Legrier
est sans ambigüité :
« Hajin
a subi le même sort que Mossoul et Raqqa : une destruction quasi complète. »
Ajoutant :
« In fine, la
question qui se pose est de savoir si la libération d’une région ne peut se
faire qu’au prix de la destruction de ses infrastructures (hôpitaux, lieux
de culte, routes, ponts, habitations, etc.).
C’est
là, l’approche assumée sans complexe, hier et aujourd’hui, par les Américains ;
ce n’est pas la nôtre et nous souhaitons ici indiquer ce qui aurait pu être
fait pour mettre l’ennemi hors de combat sans transformer la poche d’Hajin
en champs de ruines. »
Témoignage
imparable de lucidité : la France se livre ainsi à des crimes, non pas
"de guerre" puisqu’il n’y en a pas officiellement, mais "contre
l’humanité". Les mots sont galvaudés, peut-être, mais il s’agit bien de
non combattants, de civils innocents, qui sont massacrés ; la plupart du
temps, dans leurs habitations et autres lieux de vie.
Oui.
Crimes.
Au
mépris des multiples conventions internationales, garantissant plus
particulièrement la protection des populations et infrastructures
civiles ; dites Conventions de Genève, où fut créée la Croix
Rouge.
La
France "pays des droits de l’Homme" ne cessent de trompeter nos
oligarques… Pays qui détient le record du monde au mètre carré d’associations
de protection de tout ce qui bouge : quadrupèdes (mention spéciale pour
les gorilles et chimpanzés…), bipèdes, vertébrés, invertébrés ; qui nage,
avec ou sans nageoire ; jusqu’aux abeilles et aux arbres…
Pays qui
se livre, s’associe, participe, aux crimes les plus atroces, aux plus
gigantesques dévastations et destructions, dès lors qu’il s’agit d’êtres
humains…
Nous
voilà devenus une nation vassale d’intérêts étrangers à ceux de notre pays, de
valeurs étrangères à notre Nation, du moins dans son inconscient collectif ; à
court, comme à long terme.
Pour
engager notre pays, nos forces armées, dans de pareilles opérations
criminelles, de "banditisme étatique", nos oligarques, ne peuvent
être que des "vendus" à des puissances étrangères. Ni plus, ni moins.
Le
constat établi par le colonel Legrier, dans son approche clinique, en
est l’atterrante vérité.
Nos
marionnettes despotiques ne s’y sont pas trompées ; d’où leurs féroces
aboiements…
Source : http://stanechy.over-blog.com/2019/03/syrie-un-colonel-francais-secoue-le-palmier.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
ils seront persucutés par toutes les nations du monde et cette fois ci ils n'auront nulle part où aller car ils ont plus de mal que toutes les nations du monde reunies
RépondreSupprimerTout à fait d accord!!!!
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