lundi 16 novembre 2015

Poutine avertit l'Occident : la Russie n'a pas peur !

Mercredi, lors d’une rencontre avec les responsables de la république autonome du Daghestan, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre la politique de l’Occident envers le terrorisme et de la sûreté nucléaire.



Tandis que les divergences s’approfondissent entre la Russie et l’Occident au sujet des méthodes à adopter pour lutter contre le terrorisme en Syrie, le président Poutine a déclaré mercredi que son pays est déterminé à se battre contre les terroristes en Syrie et dans le monde, et qu’aucune puissance n’est en mesure de faire peur et de terroriser le peuple et le gouvernement russes.
« La Russie est prête à coopérer avec toutes les forces pour se battre contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
Dans son avertissement lancé aux Occidentaux, le président Poutine a souligné que la Russie ne craint pas un face-à-face avec l’Occident et l’OTAN, s’il s’agit de défendre les intérêts vitaux de Moscou.
Récemment, les responsables occidentaux, notamment le secrétaire général de l’ONU et le chef d’état-major de l’armée américaine ont déclaré que la Russie constituait une menace pour l’Occident, et ce afin de justifier leurs démarches dans diverses régions du monde dont l’Europe et la Syrie. Mais Moscou n’accepte pas cette approche des Occidentaux et estime que l’un des buts principaux des puissances occidentales est d’affaiblir la position de la Russie dans le monde et de nuire aux intérêts de ce pays.

Vladimir Poutine a mis l’accent sur l’impératif de la coopération des pays et des groupes politiques contre le terrorisme.

Selon l’agence de presse russe Itar-Tass, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou était disposé à coopérer avec tous les pays qui combattent le terrorisme. Le président russe a qualifié de réussi l’objectif principal de Moscou de combattre le terrorisme en Syrie, soulignant que toute tentative visant à intimider la Russie était vouée à l’échec.
Le général Andreï Kartapolov, membre de l’état-major russe a affirmé que la force aérienne russe avait effectué, depuis le lancement de l’opération militaire russe contre les terroristes, en Syrie, le 30 septembre, 1631 sorties, au cours desquelles 2084 objectifs de Daech et du Front al-Nosra ont été visés.
Par ailleurs, dans un entretien téléphonique avec le président russe, le Premier ministre irakien Haydar Al-Abadi a fait part de l’intérêt de son pays pour un renforcement des relations avec la Russie et une coopération bilatérale contre le terrorisme en Irak et en Syrie.
« Le Premier ministre Haydar Al-Abadi s’est entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine, plaidant pour la mise en application d’une solution favorable au règlement de la crise syrienne », a annoncé le bureau de M. Al-Abadi. 

Au terme d’une réunion spéciale du conseil de sécurité de la Russie, le président Vladimir Poutine a ordonné le renforcement des mesures de sécurité et de sûreté dans les centres nucléaires et chimiques.
Vladimir Poutine a annoncé que la sécurité, la sûreté nucléaire et radioprotection sont les grandes priorités du jour et que la Russie poursuivrait ses efforts dans le domaine des technologies de sûreté nucléaire. Il a ajouté que dans le monde actuel, il existait de nombreuses menaces techniques mettant en péril, en premier lieu, les centres nucléaires et énergétiques.




Poutine répond aux menaces de l'OTAN

Le Parlement Européen, formé d'une congrégation de bellicistes déments, a voté, en mars 2015, à la grande majorité pour que l'Europe se prépare à la guerre avec la Russie. Comme l'écrit Paul Craig Roberts, la propagande américaine contre la Russie et son président est désormais "la copie du même scénario" qui fut adopté contre l'Afghanistan et Osama ben Laden; contre l'Irak et Saddam Hussein; contre la Libye et Mouammar Kadhafi.

Qu'est-ce que ça signifie? qu'ils s'apprêtent à attaquer la Russie les premiers? La question de Roberts, en soi, indique une situation monstrueuse. Mais elle est légitime. Les néocons, qui sont au pouvoir à Washington, et qui se sont écorchés les mains pour applaudir Netanyahu, sont en plein délire. Ceux qui raisonnent en ces termes de "political correct" finissent par ne pas comprendre qu'ils sont sérieux.

Vladimir Poutine "a compris l'extrême sérieux de la situation", mais Washington est en train de couper un pont derrière l'autre. Les demandes de Washington sont maintenant celles-ci : Poutine doit restituer la Crimée et la base militaire de la flotte de la Mer Noire; renoncer à défendre les droits des Russes dans le sud-est de l'Ukraine; accepter les bases Otan en Ukraine.

Ces demandes équivalent à la capitulation de la Russie. 
Poutine a répondu ci-dessus : si vous voulez la guerre, la Russie est prête !




Comment la Russie a "furtivement" menacé les US


Une grande chaîne de télévision russe vient de diffuser un reportage sur une réunion de Poutine avec son haut commandement militaire.
M. Poutine a déclaré que les États-Unis avait refusé toutes les offres de la Russie pour négocier sur le système anti-missile américain en Europe en disant que la véritable cible de ce système était l’Iran. Maintenant que la question nucléaire iranienne est résolue, les États-Unis continuent de déployer le système. Poutine a ajouté que les États-Unis tentaient clairement de changer l’équilibre militaire du monde. Et puis le reportage russe a montré ceci :

Selon le Kremlin le document secret a été dévoilé par erreur. Et juste pour s’assurer que tout le monde l’a vu, Russia Today (RT) a écrit un article complet en anglais à ce sujet intitulé «Dommages inacceptables garantis» : la télévision russe a fuité accidentellement «la torpille nucléaire top-secrète». Selon RT :

La diapositive de présentation intitulée «System Océanique polyvalent : Statut-6» a montré quelques dessins d’un nouveau système d’armes de sous-marin nucléaire. Il est apparemment conçu pour contourner les radars de l’Otan et les systèmes existants de défense antimissile, tout en causant aussi de lourds dégâts à «d’importantes installations économiques» le long des régions côtières de l’ennemi. La note relative à la diapositive a déclaré que la torpille vise à provoquer «des dommages inacceptables» à la force adverse. Sa détonation se traduirait par «de vastes zones de contamination radioactive dans la région, en profondeur de la côte ennemie» qui ferait de celle-ci «une zone inutilisable pour toute activité militaire, ou économique sur une très longue période». Selon l’information floue entrevue sur la diapositive, le système représente une torpille massive, désignée comme «véhicule sous-marin autopropulsé», avec une portée allant jusqu’à dix mille kilomètres et capable de fonctionner à une profondeur allant jusqu’à mille mètres.
En fait, ces idées ne sont pas nouvelles. Le regretté Andrei Sakharov avait déjà proposé une idée similaire pour nettoyer carrément toute la Côte Est américaine [qui concentre l’essentiel de la population US, NdT]. Les Russes ont aussi examiné la possibilité de faire exploser un engin nucléaire dans le cratère volcanique de « Yellowstone Caldera » [et la faille de San Andrea, région sismique importante, NdT] et détruire ainsi une partie importante des États-Unis d’un seul coup .
Alors que dans les premières années suivant la Seconde Guerre mondiale les Soviétiques recherchaient tous les moyens pour menacer les États-Unis de destruction, le développement ultérieur des capacités nucléaires soviétiques a rendu ce type d’armes apocalyptiques inutile. Personnellement, je ne crois pas une seconde que les Russes étudient sérieusement le développement de tels systèmes, car ce serait littéralement un gaspillage de ressources.
Donc que se passe-t-il ici ?
Cette soi-disant fuite de documents secrets n’est, bien sûr, pas du tout une fuite. C’est une action tout à fait délibérée. Imaginer qu’un journaliste russe pourrait, juste par erreur, filmer un document secret (gentiment tenu pour lui par un général) et s’en aller le faire adopter par son rédacteur en chef pour le publier est risible. Toutes les images prises lors d’une réunion du président avec son haut commandement seraient vérifiées à plusieurs reprises. Non, ce fut une façon délibérée de rappeler aux États-Unis que s’ils sont vraiment acharnés à dépenser des milliards de dollars dans la quête futile d’une sorte de système anti-missile, la Russie pourrait facilement développer un système d’arme pas cher pour menacer encore les États-Unis d’un anéantissement total. Parce que, ne vous méprenez pas, le genre de torpille à longue portée suggéré ici serait facile à construire en utilisant seulement des technologies déjà existantes. J’ajouterai même que plutôt qu’envoyer une telle arme au large des côtes des États-Unis le système pourrait également être conçu pour déclencher un missile secondaire (balistiques ou de croisière) qui pourrait alors atteindre n’importe quelle cible à l’intérieur des terres. Encore une fois, ces technologies existent déjà dans l’armée russe et ont même été déployées sur une plus petite échelle.
Voyez vous-même :
Pour en revenir au monde réel, je ne crois pas une seconde qu’un type quelconque de système anti-missile pourrait être déployé en Europe par l’Otan pour protéger l’UE ou les États-Unis d’une frappe de représailles russe si jamais l’Empire décidait d’attaquer la Russie. Tout ce que les Européens de l’Est sont en train de faire est de se peindre un réticule sur eux-mêmes car ils seront les premières cibles à détruire en cas de crise. Comment ? D’abord par l’utilisation de forces spéciales et, si nécessaire, par des frappes de missiles Iskander, si tout le reste échoue. Mais le scénario le plus probable est que les composantes clés du système anti-missile vont soudainement découvrir des défaillances inexplicables qui rendront l’ensemble du système inutile [Ctrl-Alt-Del, il suffira de redémarrer le système, tout le monde connait, NdT]. Les Russes savent cela et les Américains aussi. Mais juste pour s’assurer que tout le monde a compris le message, les Russes ont maintenant démontré que même un système anti-missile américain entièrement fonctionnel ne protégera personne des représailles russes.
Le plus triste est que les analystes US comprennent tous cela, mais ils n’ont pas leur mot à dire dans un Pentagone fantastiquement corrompu. Le but réel du programme américain n’est pas de protéger quelqu’un contre une menace russe inexistante, mais de distribuer des milliards de dollars pour les entreprises américaines et leurs actionnaires. Et si dans le processus les US déstabilisent l’ensemble de la planète et menacent les Russes – alors «que ces putains de popofs rouges aillent en enfer ! Nous sommes la nation indispensable et nique le reste de la planète !»
Correct ?
Non, faux.
Ce qui est arrivé aujourd’hui est un délicat rappel de la situation.