Dans une intervention sur «i-Télé», en juin 2015, au lendemain de l'attaque
terroriste qui a fait 38 morts à Sousse, le spécialiste des questions
internationales, Olivier Ravanello, est revenu sur la situation qui
prévaut dans la région depuis la chute du régime Kadhafi et les
responsabilités de la France dans ce qui se passe actuellement en Libye.
Le spécialiste évoque le rôle de la France dans la chute du régime de
Kadhafi, sans qu'elle ne prépare l'après-Kadhafi. Ce qui a eu pour
conséquence une déstabilisation totale de la région, ayant son impact
direct sur son voisin, la Tunisie.
Une situation qui a permis au mouvement EI de s'implanter petit à
petit dans certaines régions du pays et à élargir son pouvoir, ce qui
constitue un danger et un risque certains pour ses voisins, la Tunisie
et l'Algérie.
Olivier Ravanello ajoute que "si l'Algérie a les moyens de se
défendre contre ces forces du mal, la Tunisie, elle, s'en trouve privée,
car pour défendre ses frontières, elle a besoin de gros moyens
militaires qu'elle ne peut financer"." La France n'a traduit sa
solidarité avec la Tunisie que par des gilets pare-balles et quelques
accessoires peu coûteux, poussant celle-ci à se tourner vers les
États-Unis pour s'approvisionner en matériel militaire développé".
Selon le journaliste, "la France n'a pas assumé ses responsabilités,
ni sous l'ancien président ni sous l’actuel, afin d'essayer d'avoir un
rôle pour établir une forme de stabilité en Libye, ce qui a eu pour
conséquence ce chaos et cette poussée de l'EI, préjudiciable pour ses
voisins".
Ceci nous amène à poser véritablement la responsabilité évidente de
l'Hexagone dans tout ce qui se trame dans la région, en Afrique du Nord,
suite à son projet contre Kadhafi. Parce que, disons-le clairement,
entre la Libye de Kadhafi et celle d’aujourd’hui, il faut être sourd et
aveugle pour ne pas admettre la différence. En mal évidemment !
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