Depuis 1963, plus de 22 présidents Africains, alors au pouvoir, ont
été assassinés : beaucoup d’entre eux, gênent les puissances coloniales
en place et surtout la France dans notre continent d’Afrique.
Bien sur, vous
connaissez le SDECE, la DGSE et la DST. Eh bien, ce sont trois services
de renseignements français qui ont la réputation de faire des coups d’État en Afrique.
Comptons le nombre des coups d’État et que la France a
préparés, dirigés et soudoyés en Afrique, cela mérite une plainte auprès de la
cour pénale internationale contre l’état français. Pourtant les crimes
français sont bien connus et les documentaires inondent les télévisions
françaises et africaines, pour bien se rendre compte qu’effectivement la
France tue, empoisonne et pille en Afrique.
Le Service de documentation
extérieure et de Contre- espionnage (SDECE) a la charge de la
«désinformation». Il prépare lui aussi, réussit ou manque des coups. Son
territoire privilégié est l’Afrique. La DGSE est le principal service
secret vers l’étranger, qui a en charge le contrôle des «gouverneurs à
la peau noire». Il y a un autre la DST (Direction de la sécurité du
territoire) qui s’occupe de l’intérieur et de l’extérieur de la France
pour diverses raisons. D’abord parce qu’il s’agit de protéger la France
des dangers de l’immigration. Ensuite, la DST, qui est une police
politique, fait la coopération avec l’ensemble des polices politiques de
toutes les dictatures du monde. Après la DGSE, la DST et le SDECE, il y
a la Direction du renseignement militaire, le poisson- pilote de
l’armée qui fait la propagande de la France lors des conflits en
Afrique.
Depuis 1963, plus de 22 présidents Africains, alors au pouvoir, ont
été assassinés : beaucoup d’entre eux, gênent les puissances coloniales
en place et surtout la France dans notre continent d’Afrique
DE DE GAULLE A SARKOZY : TEL PÈRE, TEL FILS
De Gaulle a sacrifié les indépendances africaines au profit de celle de
la France. Pour quatre (4) raisons : – la première, c’est le rang de la
France à l’ONU avec un cortège d’Etat clients qui votent à sa suite ; –
la deuxième, c’est l’accès aux matières premières stratégiques (pétrole,
uranium) ou encore (l’or, le bois, le cacao…) ; – la troisième, c’est
le financement de la vie politique française, à travers des prélèvements
sur l’aide publique au développement ou la vente des matières premières
; – et la quatrième raison, c’est le rôle de la France comme
sous-traitant des Etats-Unis auprès des pays d’Afrique. Donc, pour ces
quatre raisons, la France a mis en place un système qui nie les
indépendances. Et, c’est pour ces quatre raisons que le sang coulé sur
le continent. Au Cameroun : L’UPC, luttait pour obtenir
l’indépendance.Nyobé a été écrasé entre 1957 et 1970 dans un bain de
sang qui a fait entre 100.000 et 400.000 morts. Togo Plus d’un quart de
siècle de dictature avec la complicité de la France. Trois ans à peine
après l’indépendance de la jeune République togolaise, ce fut
l’irruption brutale de l’armée dans la vie politique.
Le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio, le premier président
démocratiquement élu est assassiné par le sergent Etienne Eyadema à la
tête d’une clique d’anciens soldats, après la guerre du Vietnam. Ils ont
fait un coup d’Etat avec l’appui de l’officier français qui était
soi-disant chargé de la sécurité d’Olympio : ils ont assassiné ce
président le 13 janvier 1963. Eyadema Etienne a passé plus de quarante
ans au pouvoir. Il a fait un règne digne de Ceausescu et laissa un pays
qui a sombré dans le chao et dans la pauvreté. Décédé en 2005, son fils
Faure Eyadema le remplace et cela aussi n’a été possible qu’avec l’appui
de la France. Centrafrique Il y avait un homme d’Etat prometteur,
Barthélemy Boganda mort dans un accident d’avion extrêmement curieux.
Il ne connaitra pas l’indépendance, la vraie qu’il réclame pour son
pays. Barthélemy Bogandatrouve la mort le 29 mars 1959, dans une
catastrophe aérienne entre Berberati et Bangui, alors qu’il était en
campagne à l’intérieur de son pays. Abel Goumba, médecin diplômé
d’outre- mer, ministre d’Etat et président du Conseil de gouvernement,
est chargé de l’intérim. David Dacko, jeune instituteur et héritier
spirituel de Barthélemy Boganda et, avec l’appui des milieux français de
Bangui, réussit à écarter Abel Goumba de la succession. En juillet
1959, l’Assemblée lui refuse les pleins pouvoirs. Il fait démissionner
Abel Goumba resté au gouvernement.
Celui-ci fonde alors un parti d’opposition le MEDAC (Mouvement
d’évolution démocratique de l’Afrique centrale). Le MEDAC n’aura qu’une
courte durée. David Dacko dissout le parti et emprisonne ses dirigeants.
La République centrafricaine de David Dacko en proie à de graves crises
financières (détournements de deniers publics) au lieu de réagir et
d’agir vite décide de remettre le pouvoir au chef d’Etat major le
colonel Jean Bedel Bokassa le 1er janvier 1966.
La France érige le pays en Empire et pille les ressources
centrafricaines. La suite ? Bokassa tombe et meurt dans la misère. Les
Comores Deux chefs d’Etat assassinés et deux autres déposés par le
mercenaire Bob Denard. Niger Le jour où le Nigérien Hamani Diori a voulu
vendre son uranium à un autre pays, il a été déposé par un coup d’Etat
militaire au cours duquel il perdit la vie.
ASSASSINES, PARCE QU’ILS ONT REFUSES D’ÊTRE DES «MARIONNETTES» DE LA FRANCE
Gabon Léon M’ba meurt d’un cancer à Paris à l’hôpital Claude Bernard
le 26 novembre 1967. Germain M’ba parent très éloigné de Léon M’ba,
Inspecteur des douanes, licencié en droit et diplômé de sciences
politiques, il finit ses études à la fin des années 50, au moment où son
pays obtient l’indépendance. Nationaliste comme tous les Africains qui
ont usé leurs fonds de pantalons sur les bancs de l’université, il ne
supporte pas l’idée que ce soit des «marionnettes» de la France qui
dirigent le Gabon. M’ba entre dès 1960 dans la vie politique active et
devient aussitôt «dangereux agitateur» pour les agents et politiciens
français qui assurent sur place l’ordre et la sécurité.
Eloigné de Libreville par une importante nomination : secrétaire
général adjoint à l’Union africaine et Malgache, il fait partie au début
des années 60 du petit club des Africains francophones dont la voix
compte sur la scène internationale. Le 19 Février 1964 les parachutistes
français rétablissent Léon M’ba à la présidence. Le président
démissionne de son poste pour marquer sa réprobation. L’affaire fait
beaucoup de bruit et amplifie la campagne de presse contre l’attitude
néo-colonialiste de Paris.
Germain M’ba apparaît depuis cette affaire comme l’empêcheur de
tourner en rond. Rejeté par Paris et par Libreville, il entame alors son
errance de paria de la communauté officielle franco- africaine. Il se
réfugie d’abord à Brazzaville d’où il est expulsé peu après par les
hommes dépendant des services de Jacques Foccart. Il s’installe à
Kinshasa, où il est emprisonné pendant un mois. Rejeté d’Afrique,
Germain M’ba revient finalement en Europe et collabore au journal Jeune
Afrique dont il devient en 1965 le rédacteur en chef adjoint. Affaire
Germain M’ba à Libreville 18 Septembre 1971, un diplomate gabonais est
abattu. Sa femme et sa fille blessées.
Le cadavre disparaît. Tels sont les éléments d’une affaire ténébreuse
qui soulève une vive émotion dans la capitale gabonaise. Dans la nuit
de jeudi à vendredi, M. Germain M’ba ancien ambassadeur à Bonn nommé à
Tokyo, rentre du cinéma en voiture, accompagné de sa femme et de sa
fillette. Mme M’ba et sa fillette descendent de la voiture et entrent
dans la maison. Au moment où M’ba ferme sa portière, un homme surgit de
l’ombre et tire deux coups de pistolet sur lui.
Germain M’ba s’effondre en poussant un cri. Et depuis, rien sur cette
ténébreuse affaire à Libreville qui interpelle le défunt président
Albert Bernard Bongo. Rappelons que c’est sur injonction du vieux
Houphouët-Boigny que le président gabonais a réintégré Germain M’ba dans
le jeu politique.
21 PRESIDENTS AFRICAINS, ONT ETE ASSASSINES DEPUIS 1963
Depuis 1963 : Voici la liste des 21 présidents Africains, alors au pouvoir, ont été assassinés :
– EN 1963 : SYLVANUS OLYMPIO, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU TOGO –
- EN 1966 : JOHN-AGUIYI IRONSI, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU NIGERIA
– EN 1969 : ABDIRACHID-ALI SHERMAKE, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DE SOMALIE
– EN 1972 : ABEID-AMANI KARUMÉ, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DE ZANZIBAR
– EN 1975 : RICHARD RATSIMANDRAVA, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DE MADAGASCAR
– EN 1975 : FRANÇOIS-NGARTA TOMBALBAYE, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU TCHAD
– EN 1976 : MURTALA-RAMAT MOHAMMED, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU NIGERIA
– EN 1977 : MARIEN NGOUABI, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU CONGO-BRAZZAVILLE
– EN 1977 : TEFERI BANTE, PRÉSIDENT DE LA RÉP. D’ETHIOPIE
– EN 1981 : ANOUAR EL-SADATE, PRÉSIDENT DE LA RÉP. D’EGYPTE
– EN 1981 : WILLIAM-RICHARD TOLBERT, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DE LIBERIA
– EN 1987 : THOMAS SANKARA, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DE BURKINA-FASO
– EN 1989 : AHMED ABDALLAH, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DES COMORES
– EN 1989 : SAMUEL-KANYON DOE, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DE LIBERIA
– EN 1992 : MOHAMMED BOUDIAF, PRÉSIDENT DE LA RÉP. D’ALGÉRIE
– EN 1993 : MELCHIOR NDADAYÉ, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU BURUNDI
– EN 1994 : CYPRIEN NTARYAMIRA, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU BURUNDI
– EN 1994 : JUVÉNAL HABYARIMANA, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU RWANDA
– EN 1999 : IBRAHIM BARRÉ-MAÏNASSARA, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU NIGER
– EN 2001 : LAURENT-DÉSIRÉ KABILA, PRÉSIDENT DE LA RÉP. DU CONGO-KINSHASA
– EN 2009 JOÃO BERNARDO VIEIRA, PRESIDENT DE GUINEE-BISSAU
– EN 2011 : MOUAMMAR KHADAFI, PRÉSIDENT DE LA REP DU LIBYE, ASSASSINÉ PAR LE CNT DE LA FRANCE.