jeudi 5 novembre 2015

Crash avion russe. Soupçons sur L'Arabie, Israël et les USA

Une opération militaire conjointe « Drapeau Bleu »  a eu lieu dans l'espace aérien  proche de l'endroit du crash. Elle avait commencé le 18 octobre et s'est terminée le 3 Novembre. Elle rassemblait les armées de l’air israélienne, américaine, grecque et polonaise « contre un État ennemi fictif » et comprenait de multiples exercices de vols aériens, tirs de missiles, tirs sur des avions « ennemis fictifs ». 
1) Prise de contrôle à distance? Tir de missile causé par une « erreur » involontaire ?  comme le laisse entendre un ministre égyptien.
2) Ou alors, est-ce que des agents Israéliens ou  Saoudiens ont piégé l'avion avant son départ, comme le suppose un expert russe?
Ces deux hypothèses sont plausibles. Voici les faits.


Samedi 31 Octobre un avion charter russe (Airbus A 321) de la compagnie Metrojet (Kogalymavia) a décollé à 5h51 heure locale (4h51 à Paris) de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge en direction de St Petersbourg. Les 224 occupants de l'avion charter russe, (217 passagers tous russes à l'exception de 3 ukrainiens et un biélorusse et 7 membres d'équipage) sont tous morts dans des circonstances  à élucider mais l'avion s'est disloqué dans les airs selon les autorités russes.
l'EI/Daech, très actif dans le Sinaï, a revendiqué être à l'origine de la destruction de l'avion russe; une explication immédiatement écartée car les terroristes de l'EI n'ont pas l'armement nécessaire pour abattre un avion volant à cette altitude (9144 mètres).
La piste d'une défaillance technique semble donc privilégiée, en attendant que les boîtes noires soient examinées. Dans son dernier contact radio le capitaine de bord – un homme très expérimenté – a signalé une défaillance technique des systèmes de communication. 

La piste israélo-saoudienne

Un haut responsable russe de la Sécurité aurait déclaré : "la moitié des services de sécurité égyptiens travaille pour Israël, l'autre moitié travaille pour l'Arabie Saoudite; il n'y a que des espions payés par l'étranger".
Donc, une bombe placée à bord de l'avion, avant son décollage, par des espions à la solde d'Israël et/ou de la Sinistre Arabie (ce qui revient strictement au même) pourrait très bien être la cause du crash. Quant à la revendication par Daech, rien ne laisse supposer que la branche locale de l’organisation islamiste dispose à ce jour de missiles et de techniciens capables d’abattre un avion volant à 9.000 mètres d’altitude, et moins encore qu’elle pourrait prendre à distance le contrôle de l’appareil. Deux scénarios sont donc envisageables pour la coalition Israël/USA/Arabie/Daech. (1) un fanatique embarqué à bord fait exploser un engin. (2) la bombe, placée en soute ou dans la cabine et préalablement réglée, saute à l’heure prévue. (3)  La coalition déclenche l’explosion de la bombe placée dans les bagages, depuis le sol.

La piste israélo-américaine

L'avion russe volait à proximité d'une opération militaire israélienne aérienne d'envergure « Drapeau Bleu », qualifiée par les médias israéliens comme la plus importante de l'histoire de l'aviation israélienne qui se déroule du 18 Octobre au 3 Novembre mais préparée huit mois plus tôt. C'est la deuxième opération « Drapeau Bleu » - la première ayant eu lieu en 2013.
Cette opération conjointe a été organisée contre un « État ennemi fictif » selon les déclarations faites au site internet Times of Israel jeudi soir par le capitaine en charge de tous les exercices de l’Armée de l’Air israélienne et dont le nom est resté confidentiel. Un certain nombre de pays, y compris l’Allemagne, ont également envoyé des pilotes et des officiers pour observer les exercices, mais n’y prennent pas part. 

 
 Les différentes armées de l’air ont étroitement coopéré à chaque étape de l'opération selon le capitaine de l’Armée de l’Air israélienne, de la préparation à l’exécution et au debriefing final.
Cette opération conjointe « Drapeau Bleu » comporte des escadrons de F-15 israéliens et américains, des escadrons de F-16 israéliens, grecs et polonais, qui volent presque au-dessus de tout l’espace aérien d’Israël tirant des missiles sur des lanceurs de missiles, des convois et des avions ennemis fictifs, a déclaré le capitaine de l'Armée de l'Air israélienne. Les exercices sont intensifs ayant plus pour but de tester la force de caractère des hommes et des femmes derrière les manettes de contrôle que de tester les capacités techniques des avions de combat eux-mêmes a-t-il ajouté.
" Nous voulions que cela soit un défi pour les pilotes, plus que pour les machines... Les responsables de l’opération « Drapeau Bleu » ont essayé de les surprendre, en les plaçant dans des situations où les pilotes ne savent pas d’où leur cible viendra."  a-t-il précisé. 

Autrement dit une opération à haut risque pour un avion de ligne ayant perdu le contrôle de ses systèmes de communication naviguant à l'aube dans un espace aérien proche de ces exercices conjoints. L'Armée de l'Air israélienne est connue pour facilement empiéter sur l'espace aérien de ses voisins : le Liban et la Syrie au Nord, la Jordanie à l'Ouest – avec la permission de cette dernière – et l’Égypte au Sud car l'espace aérien du Sinaï est, de afit, sous contrôle israélien. En effet, l'espace aérien égyptien est dépourvu de tout système de défense aérienne ( le traité de paix Égypte / Israël le lui interdit. Pour tout vol militaire au dessus du Sinaï, le Caire doit avoir l'autorisation de Tel-Aviv) pouvant dissuader l'armée de l'air israélienne d'inclure dans ses exercices d'entraînement le survol du Sinaï et autres exercices de tirs. L'Armée de l'Air israélienne connaît très bien la zone aérienne où a eu lieu le crash.

Le vol Metrojet-9268 n’est pas le premier avion de ligne accidenté dans le désert du Sinaï. En février 1973, les forces aériennes israéliennes ont abattu un avion de ligne libyen, qui s’était égaré à cause d’une forte tempête de sable. Le fait que l’avion volât directement vers l’ouest, en direction du Caire, et pas vers Israël, n’a pas aidé. Pourtant il a été abattu, tuant 108 des 113 personnes à bord. Le premier ministre israélien de l’époque, Golda Meir, a félicité le commandant des forces aériennes israéliennes pour l’exploit. Israël n’a toujours pas présenté d’excuses pour les civils tués. Personne n’a été puni.

Ravid Gor, journaliste israélien d’origine russe, a analysé la réponse courante des Israéliens d’origine russe au crash de l’avion de la Metrojet et a qualifié ceux-ci de « trolls dansant sur le sang ». Les commentateurs réagissent avec joie aux informations selon lesquelles l’armée israélienne frappe les forces armées syriennes, qui sont défendues par les forces aérospatiales russes.

Selon l'ancien ministre égyptien de l'aviation civile, Wail al-Madawi, aucun groupe armé opérant dans le Sinaï n'a les capacités d'abattre un avion de ligne commerciale volant à une telle altitude. "Seul un état peut avoir de telles ressources" a-t-il confié au site d'information russe RT. Cela nécessite d'importantes ressources: il faut des radars détecteurs, des radars pour localiser l'avion, des radars pour contrôler la mise à feu (du missile ). Seul un état peut avoir de telles ressources, un groupe militant ne peut pas"
Si on lit entre les lignes, et qu'on interprète la déclaration "politiquement correcte" du ministre égyptien, il est évident que cet avion russe a été abattu par l'un des protagoniste de l'exercice "Drapeau Bleu".
Un responsable de la compagnie Metrojet a affirmé qu'il n'y avait pas pu y avoir de défaillance technique ou humaine et que la cause du crash était "éxtérieure".
Dans cette terrible catastrophe aérienne, aucune piste ne doit être à priori écartée, y compris  celle d'un brouillage des communications de l'Airbus russe ou autre exercice impliquant des « avions ennemis fictifs » ou réel…dans le cadre de cette opération militaire israélienne « Drapeau bleu ».
Une prise de contrôle à distance, un tir de missile, une erreur humaine volontaire ? ou involontaire dans le cadre de cette opération "Drapeau Bleu" au bout d'une semaine et demi d'exercices aériens intensifs ne sont pas exclus. Une opération punitive, genre terrorisme d'Etat (dont les USA et Israël sont les spécialistes) afin de punir la Russie pour son intervention en Syrie, ne nous étonnerait pas.
Si cela se confirmait, quelle serait la riposte de Moscou ?


Carte opération Drapeau Bleu
Carte opération Drapeau Bleu 
Carte comparatif crash avion russe opération Drapeau Bleu
Hannibal GENSERIC
Sources diverses