Ahmed
Chalabi avait quitté l’Irak en 1956 pour la Grande-Bretagne et les
Etats-Unis, où il a milité, à la tête du Congrès national irakien (CNI),
contre Saddam Hussein. Des spécialistes de l’Irak soutiennent que le
CNI était coaché d’abord par la CIA, puis par le Pentagone.
Les
partisans de l’ancien dirigeant irakien, Saddam Hussein, doivent
certainement être en train de faire la fête. La raison ? Ahmed Chalabi,
l’un des principaux instigateurs de l’invasion de l’Irak par les
Etats-Unis en 2003, est décédé hier d’une crise cardiaque à l’âge de 71
ans. Ce docteur en mathématiques chiite avait présenté à
l’Administration américaine des preuves factices sur les présumées armes
de destruction massive de Saddam Hussein qui avaient permis de
justifier l’intervention.
Il faut dire qu’à l’époque,
l’Administration Bush n’avait pas trop cherché à vérifier le bien-fondé
de ces «preuves». Au contraire, les néo-conservateurs américains,
poussés par les milieux d’affaires étasuniens, y ont vu une occasion en
or pour régler son compte à Saddam Hussein et envahir l’Irak afin de
mettre la main sur son pétrole.
Selon des révélations de l’ancien
secrétaire au Trésor, Paul O’Neill, reprises par le journaliste Ronald
Suskind (The Price of Loyalty), le Conseil national de sécurité de la
Maison-Blanche discutait un plan pour l’Irak après Saddam dès février
2001, soit quelques semaines après l’arrivée à la présidence de George
Walker Bush, et bien avant l’attentat du 11 Septembre. Selon ce témoin,
«Bush voulait chasser Saddam Hussein à n’importe quel prix». Ahmed
Chalabi lui offrit donc sur un plateau l’occasion de réaliser son plan
machiavélique. Ahmed Chalabi était tellement précieux pour les
néo-conservateurs américains qu’il était devenu un protégé de
l’Administration Bush, en particulier du Pentagone.
Aujourd’hui,
la suite tout le monde la connaît. Non seulement il se révéla que l’Irak
n’entretenait aucun lien avec Al Qaîda, mais aussi que Saddam Hussein
n’avait pas d’arme nucléaire. Tout le monde atteste aussi que Baghdad
n’avait aucun lien avec les attentats du 11 Septembre 2001. Les
accusations portées par l’Administration Bush à l’encontre de l’Irak ont
été démontrées comme non fondées,
y compris par le Sénat américain, Saddam Hussein considérant l’extrémisme islamiste comme une menace pour son régime.
y compris par le Sénat américain, Saddam Hussein considérant l’extrémisme islamiste comme une menace pour son régime.
Trahisons et escroqueries
Quid
de l’argument des missiles de longue portée et des armes de destruction
massive fourni par Washington pour envahir l’Irak ? L’Iraq Survey Group
(ISG) chargé par le gouvernement américain de trouver ces armes
déclara, en septembre 2004, qu’«il n’y avait plus aucune production
d’arme chimique depuis 1991, ni aucun programme en cours en vue d’en
obtenir de nouvelles, et que seules ont été alors collectées dans tout
le pays 500 munitions abandonnées ou oubliées et dans un état dégradé,
datant de la guerre Iran-Irak». Comme souligné plus haut, en réalité ce
conflit devait surtout servir aux Etats-Unis à placer des troupes et des
bases en permanence sur le sol irakien pour avoir un contrôle sur le
golfe Persique.
Il permettait également à beaucoup d’entreprises
occidentales de prendre le contrôle des puits de pétrole irakien. Il
s’agissait donc bien d’une raison motivée par les analystes de la
géopolitique du pétrole. Revenu à Baghdad dans la foulée de la chute de
Saddam Hussein, Ahmed Chalabi — qui est connu pour avoir roulé pour de
nombreux services de renseignement occidentaux et moyen-orientaux
hostiles à Saddam Hussein — avait été nommé vice-Premier ministre, entre
avril 2005 et mai 2006, et (comme par hasard) ministre du Pétrole… pour
services rendus.
Mais cela n’a pas duré. Il est tombé en disgrâce
à Washington quand il était devenu évident que lui et son groupe
avaient menti sur l’Irak. Pis encore, soupçonné d’avoir trahi aussi les
Etats-Unis en révélant certains de leurs secrets à l’Iran, Ahmed Chalabi
était même devenu persona non grata jusque dans l’ambassade américaine à
Baghdad. A cela s’ajoute une accusation pour détournement de plusieurs
centaines de millions de dollars de la deuxième plus grande banque de
Jordanie. Il fut même visé par un mandat d’arrêt. Honni des Irakiens, il
vécut par la suite comme un paria. Comme tous les félons et les
traîtres, il a eu la fin que tout le monde lui prédisait.
Source : El Watan (Algérie)
Commentaire D'H. Genséric
" L'humanité se compose de deux minuscules
minorités : celle des brutes féroces, des traîtres, des sadiques
systématiques d'une part, et de l'autre celle des hommes de grand
courage et de grand désintéressement qui mettent leur pouvoir, s'ils en
ont, au service du bien."
Germaine tillion, 1944,
Comme Chalabi, Marzouki et Ghannouchi ont vécu en Angleterre et en France sous la protection des services secrets occidentaux et financés par les "démocraties" des roitelets fainéants du Qatar et de l'Arabie. Après les émeutes téléguidées du sinistre "Printemps Arabe", ces tristes sires furent rapatriés dans les bagages du MI6, du Mossad et de la CIA. Ils ont été mis aux commandes de la Tunisie afin de la dépecer, et de la vendre par morceaux aux valets du sionisme et de l'impérialisme, à l'exemple de Chalabi en Irak. Actuellement, les banques "islamiques" saoudiennes et qataries achètent les stades, les autoroutes, les grandes sociétés nationales, etc...en démantelant le tissus industriel que Bourguiba et Ben Ali ont mis des décennies à construire. Ces deux présidents n'étaient pas des démocrates, mais au moins, ils aimaient et défendaient leur pays contre les vendus et les traîtres, dont, justement, Ghannouchi et Marzouki étaient des chefs de file.
Les chiens galeux et les traîtres finissent toujours dans les poubelles de l'Histoire.
La Tunisie,
la Libye, l'Égypte, la Syrie ont "accouché", à partir de
2011, de mouvements « révolutionnaires » plus ou moins spontanés, plus
ou moins "nationaux", qui devaient tous transformer leur pays et améliorer
la situation. Aujourd'hui, force est de constater leur échec complet.
Certes, il ne fait aucun doute que les régimes objets de la "vindicte
populaire" aient été autoritaires ou dictatoriaux, policiers ou
répressifs et, pour certains, corrompus. La
contestation et les aspirations au changement étaient donc tout à fait
légitimes. Mais nous avons montré que la spontanéité de ces «
révolutions » était factice
et que celles-ci s'inscrivaient dans une stratégie conçue
outre-Atlantique afin d'installer les Frères musulmans au pouvoir
partout au Moyen-Orient. Nul ne peut nier non plus que ces « révolutions
» n'ont connu succès et retentissement que dans les pays où les régimes
en place déplaisaient à Washington. Aucun allié des Américains -
notamment, le Maroc, le Koweït, les EAU, l'Arabie saoudite et le Qatar - n'a connu de tels phénomènes
et la révolution populaire au Bahreïn a été réprimée dans le sang sans
que l'Occident ne trouve quoi que ce soit à y redire.
L'effet de ces révolutions ? Les Etats sont durablement
désorganisés, détruits, divisés. Les conséquences de ces révolutions ont
été l'expansion de l'insécurité (guerre civile, terrorisme) et de la
criminalité (assassinats, enlèvements, trafic d'armes, etc.),
l'effondrement économique (cessation d'activités, départ des entreprises
étrangères, destruction des infrastructures, etc.) et l'exode des
populations (départ de travailleurs étrangers, réfugiés, migration vers
l'Europe), l'expulsion des minorités religieuses (principalement
chrétiennes) et la destruction de sites inscrits au patrimoine mondial
de l'humanité.
Si nous ne saurions regretter les autocrates
déchus, il convient de rappeler qu'en dépit des nombreuses turpitudes du
clan Ben Ali-Trabelsi, la Tunisie vivait mieux avant sa révolution. Son
tourisme était florissant et l'implantation sur son sol d'entreprises
européennes contribuait à son développement. Sous Kadhafi, la Libye
avait le plus haut niveau de revenus par tête de toute l'Afrique, les
femmes y bénéficiaient du niveau d'éducation le plus élevé de tout le
continent ; le pays accueillait 3 à 4 millions de travailleurs étrangers
et participait à la lutte contre les djihadistes.
Le bilan des pseudo
mouvements « pro démocratie » encouragés et soutenus - si ce n'est
manipulés - par l'Occident est donc désastreux pour les pays concernés,
leur population, comme pour l'idéal même de la démocratie.
Hannibal GENSERIC