Dans un éditorial qui engage toute l’équipe de la
rédaction du journal américain New York Times, Le Président de la
République tunisienne est pris à partie pour avoir déclaré «l’état d’urgence »,
laissant croire que cette décision lui donnerait le pouvoir de
limiter « beaucoup de libertés pour lesquelles les Tunisiens avaient
combattu l’ancien Président Zine al-Abidine Ben Ali ». BCE pourrait leur rétorquer, comme le Général De Gaulle en 1958 " Pourquoi voulez-vous qu'à 67 (ici 89) ans, je commence une carrière de dictateur ?" .
Pourquoi les Américains sont-ils furax ? C'est clair et net. Les gouvernements islamistes précédents leur avaient promis une méga base militaire dans le Sud Tunisien. BCE refuse absolument et obstinément une telle base. Les Américains se vengent comme ils peuvent. D'ailleurs, suite à l'attentat de Sousse, l'ambassadeur US a présenté ses condoléances au chef des assassins, Ghannouchi. Condoléances pour la mort du terroriste, et non pour la mort des touristes européens !! Qui dit mieux ? La réalité dépasse la fiction.
L’éditorial
précise « It is unclear how the state of emergency will help Tunisia
combat these attacks…», ( Il n’est pas clair comment cet état d’urgence
va aider la Tunisie à combattre ces attaques terroristes), mettant ainsi
en doute les bonnes intentions de BCE et il poursuit que «The state of
emergency allows Mr. Essebsi to curtail the right to strike and to
public assembly » accusant implicitement le Président de la République
Tunisienne, encensé par le même journal proche des milieux démocrates
américains lorsqu’il a assisté à la signature du «memorandum of
understanding», de vouloir renouer avec les méthodes autoritaires de
l’ancien régime.
Selon le journal, le pays n’a pas besoin d’accorder de nouveaux
pouvoirs que confère la loi de l’état d’urgence pour lutter efficacement
contre le terrorisme. Si ce n’est pas de l’ingérence dans les affaires
intérieurs de l’État tunisien, qui va jusqu’à dicter ce qu’il faut
utiliser comme arsenal législatif pour combattre un ennemi aussi mortel
que le terrorisme, comment peut-t-on appeler cela, sachant que
l’éditorial de ce même journal exprime souvent le point de vue de
l’administration démocrate ? Le même journal ne s’était nullement
offusqué de la déclaration de ce même état d’urgence sous la Troïka
pendant prés de trois ans. La lune de miel entre BCE et les américains
aurait été de courte durée après la signature du fameux MoU entre la
Tunisie et les USA. Tout pousse à croire que ce MoU sera sans lendemain
et les américains le savent, puisque BCE a répété à qui veut l’entendre
que cela n’oblige en rien l’État tunisien et que son conseiller
diplomatique a déclaré à plusieurs reprises aussi que cet accord
n’engage en rien la Tunisie désavouant de fait la signature du
conseiller politique de l’époque, dans parler des émissaires envoyés en
Algérie et en Russie pour « rassurer » ces pays amis.
Le journal semble avoir BCE en ligne de mire et il faut s’attendre à
la multiplication des articles qui, au nom de la "défense des libertés et
des droits de l’homme" visent à faire pression sur l’exécutif tunisien.
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