Simple hasard ? Alors qu’à la suite de l’attentat de Sousse - revendiqué par Daech
– qui a endeuillé récemment la Tunisie, le général-major à la retraite
et analyste politique Abdelaziz Medjahed, avait estimé que cette
opération constitue « une forme de pression exercée sur ce pays pour l’amener à accepter l’installation d’une base militaire américaine sur son sol », le Wall Street Journal titrait le 13 juillet dernier : “Les Etats-Unis veulent des drones en Afrique du Nord”.
Une demande que la Tunisie pourrait avoir du mal à repousser,
compte-tenu du risque accru d’actes terroristes sur son territoire …. et
de l’aide financière d’un montant non négligeable fourni par les États-Unis … cadeau pas tout à fait désintéressé semble-t-il … Contexte
rendu encore plus « propice » du fait de la grave crise que l’attentat a provoqué au sein du secteur touristique, véritable poumon de son économie. Affaiblissant encore plus un pays encore instable politiquement. Stratégie particulièrement appréciée par les États-Unis ….
En tout état de cause, le quotidien américain affirme que Washington
est en pourparlers avec plusieurs pays du Maghreb pour pouvoir disposer
d’une base afin de lancer des drones de surveillance au-dessus de la
Libye. Objectif affiché : surveiller les activités de l’organisation État islamique (EI ou Daesh) en vue de la combattre.
D’après les responsables américains, il s’agirait de manière quasi
certaine d’une base déjà existante sous souveraineté du pays hôte. Ce
dernier accorderait aux États-Unis la permission de positionner des
drones et du personnel militaire américain sur la base déjà existante.
Dans une sorte d’occupation qui ne dit pas son nom en quelque sorte …
L’établissement d’une telle base représenterait ainsi “la plus importante expansion de la campagne contre l’EI
dans la région” …. pour ne pas dire la plus importante expansion
militaire US en Afrique …. ? Alors même que le Commandement militaire
américain pour l’Afrique (US Africom) ne cache pas son souhait d’y
implanter une base …. ?
Si, toujours selon le WSJ, les drones américains ne seraient affectés
dans un premier temps qu’à une « simple » mission de surveillance, ls
pourraient par la suite être utilisés pour lancer des frappes contre des
cibles appartenant à l’EI.
Si les responsables interrogés par le journal anglo-saxon ont refusé
de nommer les pays concernés, mais il pourrait s’agir selon lui de la
Tunisie ou de l’Égypte, les pays frontaliers de la Libye. Si certes, le
Maroc a des liens étroits avec Washington, sa distance avec la Libye
semble trop importante.
Jusqu’ici, aucun pays d’Afrique du Nord n’a accepté la demande des
Américains, précise le quotidien. “Les gouvernements de la région
considèrent l’EI comme une menace mais s’inquiètent d’être plus
directement visés par l’organisation s’ils acceptent d’accueillir
l’armée américaine sur leur sol.” Argument officiel …. auquel on peut
rajouter les craintes d’une trop grande ingérence des États-Unis sur
leurs affaires intérieures.
Des informations du journal qui pourraient faire fortement écho aux
propos du général Medjahed, pour qui l’attentat de Sousse »
participerait d’un plan visant à créer le climat favorable en Tunisie pour prendre cette décision ». Selon son analyse, « les États-Unis pourraient enfin mettre en place l’Africom au Maghreb, dix ans après sa création ».
participerait d’un plan visant à créer le climat favorable en Tunisie pour prendre cette décision ». Selon son analyse, « les États-Unis pourraient enfin mettre en place l’Africom au Maghreb, dix ans après sa création ».
- L’Africom aide financièrement la Tunisie -
Rappelons à cet égard que lors d’une réunion qui s’est tenue le 26
août 2014, au palais du Gouvernement à la Kasbah, entre Mehdi Jomaa,
chef du Gouvernement, le général David M. Rodriguez, chef du
Commandement militaire américain pour l’Afrique (US Africom) et Jacob
Walles, ambassadeur des États-Unis en Tunisie, l’officier américain a
annoncé une aide militaire de 60 millions de dollars à la Tunisie à
partir de 2015.
Cette aide militaire supplémentaire des États-Unis devait être
allouée à l’armée tunisienne pour lui permettre de s’équiper en matériel
de détection des bombes artisanales et engins explosifs, ainsi que de
nouveaux navires pour la marine, lesquels auront pour tâche le ratissage
des côtes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Lors de cette
réunion, il a été également convenu d’une assistance médicale
d’urgence au profit des soldats tunisiens blessés au cours d’opérations.
En avril 2015, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient multiplier
par trois l’aide militaire qu’ils apportent à la Tunisie et aider à
former ses troupes. Le secrétaire d’État adjoint américain, Antony
Blinken, avait alors affirmé que cette aide devait permettre de fournir à
la Tunisie plus d’équipements militaires, des armes et un soutien
technique plus important. « Notre objectif est de renforcer leur
capacité à vaincre ceux qui menacent la liberté et la sécurité de la
nation », avait alors déclaré Blinken après une rencontre avec le
premier ministre tunisien Habib Essid. Antony Blinken avait également
annoncé que les USA offriront à l’armée tunisienne un entraînement dans
la gestion des frontières, impliquant pour la première fois les
États-Unis dans la formation de soldats tunisiens.
L’annonce intervenait trois semaines après l’attaque sanglante du
musée du Bardo de Tunis ayant causé la mort de 22 personnes dont 21
touristes étrangers.
Si le secrétaire d’État adjoint américain n’avait avancé aucun
chiffre concernant le montant de cette aide triplée, un officiel
américain a alors ajouté que l’aide militaire américaine à la Tunisie se
situerait en 2015 aux environs de 180 millions de dollars.
- Des négociations de longue date entre Africom et Tunisie -
Dans un article de novembre 2013, le journal Jeune Afrique précisait quant à lui que « Le 20 novembre, les entretiens, à Tunis,
entre le général David M. Rodriguez, patron du Commandement des
États-Unis pour l’Afrique (Africom), et Ali Larayedh, le chef du
gouvernement tunisien, ont porté sur la coopération entre les deux pays
et la situation sécuritaire régionale, mais pas seulement. Selon des
proches du cabinet du Premier ministre, il a surtout été question de la
base militaire américaine alors en cours d’implantation à Remada,
dans le sud du pays, dans une zone placée sous contrôle militaire au
mois d’août 2013 par décret présidentiel. Mais les travaux avaient
débuté dès décembre 2011 ». Le journal ajoutant alors : « ce sera
l’unique base dont disposeront les États-Unis au Maghreb » [1].
Elisabeth Studer
– 19 juillet 2015 – www.leblogfinance.com
– 19 juillet 2015 – www.leblogfinance.com
A lire également :
[1] Les gouvernements islamistes (Tunisie , Égypte, Arabie, Bahreïn, Koweït, Qatar, et ailleurs) ont toujours accepté l'implantation de bases militaires américaines.
Ainsi EnnahDaech, lorsqu'elle était au pouvoir, a accepté l'implantation d'une base militaire américaine à Remada. Les gouvernements suivants, non islamistes, ont gelé le projet. Donc, afin de réactiver ce projet en Tunisie, les Américains ont donné ordre à leurs harkis islamistes de perpétrer les attentats du Bardo et de Sousse afin de démontrer que la Tunisie est incapable de se défendre, même avec l'assistance algérienne. L'axe de la résistance à l'islamisme félon est constitué, au Maghreb par la coopération tuniso-algérienne et au Machrek par la coopération irano-syrienne. l'Axe du Mal est constitué par la triple alliance islamistes-OTAN-Israël.
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Ainsi EnnahDaech, lorsqu'elle était au pouvoir, a accepté l'implantation d'une base militaire américaine à Remada. Les gouvernements suivants, non islamistes, ont gelé le projet. Donc, afin de réactiver ce projet en Tunisie, les Américains ont donné ordre à leurs harkis islamistes de perpétrer les attentats du Bardo et de Sousse afin de démontrer que la Tunisie est incapable de se défendre, même avec l'assistance algérienne. L'axe de la résistance à l'islamisme félon est constitué, au Maghreb par la coopération tuniso-algérienne et au Machrek par la coopération irano-syrienne. l'Axe du Mal est constitué par la triple alliance islamistes-OTAN-Israël.
Hannibal Genséric