En partenariat avec Al Madaniya.Info
– Laurent Fabius se rendra le 29 juillet 2015 à Téhéran pour une prise
de contact avec les dirigeants iraniens, quinze jours après l’accord
international sur le nucléaire iranien. En prévision de ce déplacement,
l’Iran a adressé deux messages codés au ministre français des affaires
étrangères, qui s’était targué de faire preuve de «fermeté constructive»
lors des négociations.
Le premier message codé: Téhéran a réservé son premier accueil à l’Allemagne, rival économique de la France et chef de file de l’Union Européenne, en la personne du vice chancelier allemand chargé de l’économie, Segmar Gabriel;
Le second message codé: Téhéran a réservé son second accueil à Staffan Di Mistura, émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, déjà en possession du document adopté par le Congrès fondateur de l’opposition démocratique syrienne, au Caire (8-9 juin), en vue d’une transition politique en Syrie.
Bon nombre d’observateurs trépignent d’impatience à l’idée de savoir si Laurent Fabius osera répéter sa bravade faite devant un parterre de ses supplétifs du temps de la splendeur de la diplomatie française se croyant conquérante en Syrie, à savoir «Jabhat An Nosra fait du bon travail en Syrie».
Le premier message codé: Téhéran a réservé son premier accueil à l’Allemagne, rival économique de la France et chef de file de l’Union Européenne, en la personne du vice chancelier allemand chargé de l’économie, Segmar Gabriel;
Le second message codé: Téhéran a réservé son second accueil à Staffan Di Mistura, émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, déjà en possession du document adopté par le Congrès fondateur de l’opposition démocratique syrienne, au Caire (8-9 juin), en vue d’une transition politique en Syrie.
Bon nombre d’observateurs trépignent d’impatience à l’idée de savoir si Laurent Fabius osera répéter sa bravade faite devant un parterre de ses supplétifs du temps de la splendeur de la diplomatie française se croyant conquérante en Syrie, à savoir «Jabhat An Nosra fait du bon travail en Syrie».
- La France passe pour être la grande perdante de la redistribution régionale, malgré les propos soporifiques de son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. Dans ses deux versions néo gaullistes et socialistes, elle a assumé une fonction de mercenaires auprès des pétromonarchies soutenant inconditionnellement leurs positions même les plus dangereuses pour la sécurité de la France à long terme (Libye, Syrie).
- L’accord sur le nucléaire iranien constitue un coup de semonce indirect aux deux trublions de la zone, Israël et l’Arabie Saoudite, et vise à réduire à néant leur capacité de chantage.
- Le fait que l’Iran ait accédé au rang « de puissance du seuil nucléaire » brise, au niveau du Monde musulman, le monopole de l’arme atomique jusque là détenu par les sunnites (Pakistan).
RN
– 1er intérêt avancé comme prétexte officiel : Prévenir une
prolifération nucléaire et une course à l’armement atomique dans la
zone. L’argument ne tient pas la route car les Occidentaux ont été les
principaux pollueurs atomiques de la planète tant par l’usage directe de
la bombe atomique en zone de conflits au Japon en 1945 (Hiroshima et
Nagasaki) que du fait de leur expérience atomique à ciel ouvert du
désert de Mexique à Reggane en Algérie), que par leur aide à
l’équipement nucléaire d’Israël, de l’Afrique du sud du temps de
l’Apartheid, de l’Inde et du Pakistan.
2ème intérêt qui constitue
un « véritable non dit de la stratégie internationale » : Empêcher
quiconque de se doter de l’arme atomique hors la caution occidentale et
sans la technologie occidentale, dont il devra rester éternellement
dépendant et donc sous contrôle. Cette position est constante depuis
l’effondrement du bloc soviétique.
L’Iran, hors de la sphère d’influence occidentale, et surtout rival de l’Arabie saoudite, le principal partenaire arabe des États-Unis, en accédant à la bombe atomique sans l’accord des Occidentaux et leur concours, aurait réduit à néant la valeur dissuasive de la stratégie occidentale.
L’Iran, hors de la sphère d’influence occidentale, et surtout rival de l’Arabie saoudite, le principal partenaire arabe des États-Unis, en accédant à la bombe atomique sans l’accord des Occidentaux et leur concours, aurait réduit à néant la valeur dissuasive de la stratégie occidentale.
3ème intérêt : L’accord sur le nucléaire iranien revêt un double avantage :
– Le fait que l’Iran ait accédé au rang « de puissance du seuil nucléaire » brise, au niveau du Monde musulman, le monopole de l’arme atomique jusque là détenu par les sunnites (Pakistan). L’accord est valable dix ans. Au delà, l’Iran pourrait servir de contrepoids tant à Israël qu’au Pakistan happé par la tentation talibane. L’accord ouvre le jeu au niveau régional qui se ne réduit plus à un binôme mais ouvre la possibilité à d’autres combinaisons d’alliance, ponctuelles, sur des dossiers précis.
– Le fait que l’Iran ait accédé au rang « de puissance du seuil nucléaire » brise, au niveau du Monde musulman, le monopole de l’arme atomique jusque là détenu par les sunnites (Pakistan). L’accord est valable dix ans. Au delà, l’Iran pourrait servir de contrepoids tant à Israël qu’au Pakistan happé par la tentation talibane. L’accord ouvre le jeu au niveau régional qui se ne réduit plus à un binôme mais ouvre la possibilité à d’autres combinaisons d’alliance, ponctuelles, sur des dossiers précis.
RN – Dans l’ordre subliminal,
tout en les noyant sous un flot d’assurances, l’accord constitue un coup
de semonce indirect aux deux trublions de la zone, Israël et l’Arabie
saoudite, et vise à réduire à néant leur capacité de chantage.
Au delà des objectifs annoncés, l’accord répond à deux objectifs :
- Premièrement, faire baisser en intensité la capacité de nuisance d’Israël et de l’Arabie saoudite, en réduisant leur marge de manœuvre. Le fait que les États-Unis soient alliés des deux parmi les grands États voyous (Rogue state) de la zone, l’Arabie saoudite et Israël, porte en lui les germes du dépérissement du crédit moral de l’Amérique et partant de son leadership. Cette extraordinaire tolérance de l’Amérique à l’égard de ces deux pays la tirent vers le bas. Un arrangement entre les États-Unis et l’Iran, sur le modèle de la réconciliation entre les États-Unis et le Vietnam, constituerait un moyen de pression indirect sur les deux grandes théocraties que sont l’Arabie saoudite et Israël pour les amener à se conformer avantage aux normes internationales.
- Deuxièmement, une phase de pré-détente entre l’Iran et le Bloc atlantiste pourrait favoriser une convergence de fait dans le traitement des points brûlants de l’actualité régionale notamment le combat contre le djihadisme takfiriste (Da’ech), une éventuelle stabilisation de la situation en Syrie prélude à un règlement négocié etc.
RN
– L’équipe de négociateurs iraniens a été formée dans les universités
américaines, notamment Jawad Zarif, ministre des Affaires étrangères, et
surtout Ali Salehi, diplômé en physique nucléaire de la prestigieuse
université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT), la
plus importante université scientifique au Monde.
Leur expertise
est doublée d’une ardente obligation de servir leur pays et d’une
farouche volonté d’indépendance. L’équipe iranienne constitue dans les
faits, la négation du comportement des zombies médiatiques arabes qui
se sont succédé sur les écrans de télévision à l’occasion du mal nommé «
printemps arabe » de Bourhane Ghalioune, premier président de
l’opposition syrienne off shore, et sa porte parole Basma Kodmani, qui
faisaient office de supplétifs (ou harkis) syriens de l’administration française
dont ils étaient les salariés… pour diriger la révolution en Syrie…
depuis la France.
RN – La France, dans ses deux
versions néo gaullistes et socialistes, assume une fonction de
mercenaire auprès des pétromonarchies soutenant inconditionnellement
leurs positions même les plus farfelues, même les plus dangereuses pour
la sécurité de la France à long terme (Libye, Syrie).
De surcroît,
co-belligérante de l’Irak dans sa guerre contre l’Iran, dans la
décennie (1979-1989), un des principaux pollueurs atomiques de la
planète, équipementier nucléaire du régime d’apartheid d’Afrique du sud
et d’Israël, de même que l’Iran impériale via le consortium Eurodif, la
France passe pour être la grande perdante de la redistribution
régionale, malgré les propos soporifiques de son ministre des affaires
étrangères, Laurent Fabius.
L’Iran vient de lui adresser un
message limpide à l’effet de calmer ses ardeurs, en recevant dimanche 19
juillet, le vice chancelier allemand chargé des finances pour la
première visite d’une délégation occidentale en Iran, depuis l’accord
sur le nucléaire, soit cinq jours après sa conclusion. Le ministre
allemand est accompagné d’une importation délégation du patronat et de
scientifiques. Tout un programme qui se passe de commentaires.
RN
– Laurent Fabius, le plus capé des hiérarques de gauche, a été le seul
chef de diplomatie d’une grande puissance occidentale, à avoir donné un
quitus favorable à Jabhat an Nosra en Syrie.
« La phrase, célèbre,
est passée à la postérité : Jabhat An Nosra fait du bon travail en
Syrie ». Cela a pu être interprété comme un feu vert au djihad de la
part de ses compatriotes français et la France paie le prix de cette
légèreté.
La phrase pèse lourd et demeurera longtemps présente
dans la mémoire des peuples, notamment en France parmi les sympathisants
de « Charlie hebdo » dont il a commandité le massacre de son équipe
rédactionnelle. En France, comme chacun sait, nous sommes « responsables
pas coupables ».
RN – Visiblement François
Hollande n’a pas fini de cuver le vin qu’il a bu en compagnie de
Benyamin Netanyahu dans la cuisine du dirigeant le plus xénophobe de
l’histoire d’Israël.
En fait François Hollande a associé Israël à
l’Arabie Saoudite dans un artifice de langage pour ne pas donner
l’impression de se faire exclusivement l’interprète des craintes de
l’Arabie saoudite, l’incubateur absolu du djihadisme planétaire et à ce
titre indéfendable auprès de larges segments de l’opinion publique
française. L’enrober d’Israël, « l’unique démocratie du Moyen Orient »
et « sentinelle du Monde libre face à la barbarie arabo-musulman »
permet, dans son esprit, de faire mieux avaler la couleuvre aux
téléspectateurs.
La Vanguardia est un journal édité à
Barcelone, publié en deux éditions parallèles : espagnol et catalan. Son
premier exemplaire est sorti le 1er février 1881, ce qui en fait l’un
des plus vieux périodiques d’Espagne.
René Naba
Libanews