Le ministre
algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra a déclaré que l'Algérie et la
Tunisie ont convenu de consolider leur collaboration dans la lutte
anti-terroriste. Il a souligné la "détermination des deux pays à vaincre
les groupes terroristes".
Le chef de
la diplomatie algérienne a indiqué dans un point de presse, animé aux côtés du
chef du gouvernement tunisien, Habib Essid, que "l'éradication du
terrorisme par la Tunisie est devenue une fatalité historique". M. Lamamra
a profité de cette occasion pour réitérer le soutien de l'Algérie à la Tunisie
après l'attentat de Sousse, qui a fait 38 morts, des touristes étrangers.
Le ministre
algérien des affaires étrangères a appelé le peuple tunisien à soutenir
"sa police et son armée" dans cette guerre.
Son
homologue tunisien, Taïeb Baccouche, a de son côté affirmé que la situation
géopolitique dans les pays voisins et l'augmentation des menaces terroristes
dans la région amènent les deux pays à accroître et multiplier leur
collaboration dans le domaine.
Ramtane
Lamamra a aussi remis à Habib Essid un message du président Abdelaziz
Bouteflika à son homologue tunisien Béji Caid Essebsi, dans lequel les deux
parties sont appelées à établir un partenariat stratégique privilégié, rapporte
de son côté l'agence de presse tunisienne.
Le chef de
la diplomatie algérienne étaient lundi 13 et mardi 14 juillet en visite de deux
jours en Tunisie. Une rencontre qui a permis aux deux protagonistes
"d'examiner les moyens de combattre le crime transfrontalier" et le
terrorisme.
Cette
rencontre a aussi permis à l'Algérie et à la Tunisie "d'identifier les
solutions aux crises qui secouent la région", y compris la crise libyenne,
selon Agence Tunis Afrique Presse.
Des systèmes de surveillance électronique aux frontières
Les deux
pays envisagerait, dans le cadre de leur collaboration contre le terrorisme,
d'équiper leurs frontières de systèmes de surveillance électronique pour
bloquer les infiltrations des terroristes, selon une source militaire.
Un comité
militaire aurait été formé pour mettre en exécution ce plan, selon cette même
source. Cette dernière aurait aussi révélé que l'étude technique de ce projet
durerait plusieurs mois.
Ces
systèmes, qui seraient installés tout au long des 965 kilomètres de frontières,
comporteront aussi des stations de contrôle et des clôtures électroniques.
L'armée algérienne en vigilance maximale à la frontière
Le niveau
d’alerte des troupes de l’armée algérienne déployées le long de la frontière
avec la Tunisie a été renforcé après le sanglant attentat contre des touristes
à Sousse. Une vigilance sécuritaire de haut niveau qui a contraint les nombreux
contrebandiers qui écument la région au profil bas et "chômage"
forcé.
C’est le
grand branle-bas de combat le long du millier de kilomètre de frontière commune
jusqu’à la Libye où, selon des "sources informées", 12000 hommes sont
déployés depuis trois ans entre Tébessa et Oued Souf et Souk-Ahras et El-Tarf
au nord.
Ces forces
ont été mises en état d’alerte maximale pour faire face à toute tentative
d’incursion à la frontière de la part d’AQMI ou du groupe Etat Islamique (Alias
Daech, alias Etat Israélite) qui a revendiqué les carnages commis à Sousse et
au Bardo, en Tunisie.
Une
soixantaine de nouveaux miradors équipés de caméras thermiques permettant de
couvrir 3,5 km pour surveiller les mouvements suspects des trabendistes et des
terroristes sont fonctionnels.
Des vols de
reconnaissance des gardes-frontières se sont multipliés au niveau des 4 postes
frontières de Tébessa tandis que la gendarmerie en coordination avec les
douaniers a augmenté le nombre des points de contrôle. Les mouvements au niveau
de la zone frontalière font l’objet d’un traitement en temps réel avec envoi de
rapport au PC opérationnel avancé installé entre les wilayas de Khenchela et
Tébessa.
Outre les
rondes régulières effectuées la bande frontalière à Tébessa, des hélicoptères
survolent la zone notamment de nuit. Selon des témoins habitants dans la
région, les forces de la gendarmerie installés dans 17 postes frontaliers
avancés ont pris toutes les mesures nécessaires y compris en faisant
fonctionner les caméras thermiques.
Le "trabendo à l'arrêt"
Les postes
de contrôle fixes sont particulièrement vigilants alors que les rondes sur les
routes et points de passages stratégiques au niveau de la zone frontalière à
Tébessa se sont faites plus nombreuses. Ces mesures ont forcé les
contrebandiers aussi bien du côté tunisien qu'algérien à cesser leurs activités.
Cette
vigilance accrue a en effet totalement perturbé l’activité des contrebandiers frontaliers
(essence, pâtes, drogue, etc.).
La Libye ne veut pas du mur de sécurité à sa frontière
La
construction d'un mur de sable par la Tunisie sur sa frontière avec la Libye
suscite de vives critiques de Tripoli. Le
gouvernement libyen non reconnu par la communauté internationale
dénonce une « décision unilatérale » de Tunis. Une étape de
plus dans la détérioration des relations entre les deux Etats après la
fermeture en juin dernier du consulat tunisien en Libye.
Par ailleurs, une source sécuritaire nous informe que l’Algérie
travaille étroitement avec la Tunisie pour mener une lutte acharnée
contre les groupes terroristes. Au-delà du renseignement, des
interventions directes dans les opérations sur le terrain et de la
logistique, les militaires algériens cartographient le Mont Chaambi pour
faciliter des interventions méthodiques. Aussi, les États-Unis ont
confirmé l’envoi de matériel militaire et 12 hélicoptères Black Hawk.
En plein désert, les pelleteuses tunisiennes ont déjà commencé la construction du mur de sable de plus de deux mètres et des tranchées remplies d'eau censées protéger 200 des 500 kilomètres d'une frontière poreuse avec la Libye. Tunis espère ainsi empêcher ses jihadistes de s'entraîner dans les camps libyens de l'organisation Etat islamique pour revenir dans leur pays commettre des massacres comme l'ont fait les trois auteurs des attentats du Bardo et de Sousse, tueurs d'une soixantaine de touristes étrangers en trois mois.
En plein désert, les pelleteuses tunisiennes ont déjà commencé la construction du mur de sable de plus de deux mètres et des tranchées remplies d'eau censées protéger 200 des 500 kilomètres d'une frontière poreuse avec la Libye. Tunis espère ainsi empêcher ses jihadistes de s'entraîner dans les camps libyens de l'organisation Etat islamique pour revenir dans leur pays commettre des massacres comme l'ont fait les trois auteurs des attentats du Bardo et de Sousse, tueurs d'une soixantaine de touristes étrangers en trois mois.
Mais côté
libyen, la décision ne passe pas : « Toute mesure destinée à
sécuriser la frontière entre les deux pays doit faire l'objet de consultations
bilatérales, car aucune décision unilatérale ne peut garantir la sécurité. Nous
appelons les autorités tunisiennes à coordonner et à dialoguer »,
prévient le gouvernement de Tripoli dans un communiqué.
Or, Tunis
entretient des relations très tendues avec ce gouvernement non reconnu par la
communauté internationale. En juin, la Tunisie a fermé son consulat ou
dix de ses diplomates avaient été kidnappés
par des hommes armés. Un rapt en représailles à l'arrestation en Tunisie du
super terroriste Walid Glib, un chef des milices Fajr Libya, version libyenne d’Ennahdha,
cette coalition qui avait installé au pouvoir par la force en août dernier
l'actuel gouvernement de Tripoli avec lequel Tunis a quasiment rompu ses liens
diplomatiques.
Les murs les plus efficaces de l’histoire de l’humanité ont en commun 3 caractéristiques: ils sont situés dans des zones urbaines à haute densité démographique; le coût de leur construction est élevé également; et ils sont courts. En outre, tous ces murs ont généralement beaucoup plus servi à garder les populations à l’intérieur que d’empêcher d’autres populations venant de l’extérieur d’entrer.
En définitive, la Tunisie peut se barricader, et son mur de défense contre les incursions terroristes en provenance de Libye peut ou ne peut pas empêcher les terroristes de traverser cette frontière. Cependant, une chose est sûre, ce mur ne bloquera jamais tous les accès.
Bref, il est facile de comprendre pourquoi, à travers les âges, des nations assiégées ont recouru à la construction de murs de défense, mais l’efficacité de ces édifices est loin d’être convaincante. Une bonne barrière peut servir un objectif, mais elle ne saurait servir plusieurs buts à la fois. Elle ne saurait être multifonctionnelle.
1- Les les Daechiens tunisiens
En Tunisie, Imed Daimi, secrétaire général du parti le Congrès Pour la République (CPR) - pâle copie d'EnnahDaech - , à l’origine des tensions que vient de connaître le sud du pays, a exprimé son hostilité à ce projet. Selon lui, cette barrière sécuritaire va porter atteinte aux intérêts des éleveurs des camélidés de la région.
Imed Daimi a appelé la population du Sud à manifester son opposition à ce projet, prétextant que de telles initiatives devaient être discutées en partenariat avec les représentants des localités concernées, et ce comme le stipule la Constitution selon ses dires.
En fait, Imed Daimi, ce fils spirituel de Moncef Marzouki, craint, particulièrement, cette barrière car elle va lui faire perdre la manne que lui procurent les ressources générées par le trafic des contrebandiers et les avantages politiques rapportés par les actes terroristes.
Autre partie tunisienne hostile à cette barrière sécuritaire, les Daechiens du parti Ennahdha qui entretiennent des relations très louches avec le groupe terroriste Fajr Libya. Le journal Edhhamir -proche des Nahdhaouis- prétend, dans sa livraison du mardi 14 juillet 2015 que le gouvernement tunisien aurait coordonné avec le gouvernement illégal de Tripoli. Sans commentaire.
2- Fajr Libya, l’autre perdant
Côté libyen, ce sont les frérots de Tripoli qui se sont opposés au projet de la barrière sécuritaire. Officiellement, il s’agit, jusque-là, de milices se réclamant du gouvernement terroriste Fajr Libya, l'équivalent libyen d'EnnahDaech.
Quelques jours plus tard, c’est le gouvernement illégal, dit "de salut national" basé à Tripoli qui monte au créneau et exprime, avec une arrogance inouïe, son refus de l’édification de cette barrière sécuritaire.
La réponse de la Tunisie a été très molle de la part du ministre des Affaires étrangères, mais ferme de la part de son homologue de la Défense nationale.
Farhat Horchani, ministre de la Défense, a été ferme à l’endroit des milices terroristes. Il a tenu à leur rappeler que cette barrière est édifiée sur le territoire tunisien à plusieurs kilomètres de la frontière et n’a pas, en conséquence, besoin ni de coordonner avec la partie libyenne ni même de demander son avis.
Les murs les plus efficaces de l’histoire de l’humanité ont en commun 3 caractéristiques: ils sont situés dans des zones urbaines à haute densité démographique; le coût de leur construction est élevé également; et ils sont courts. En outre, tous ces murs ont généralement beaucoup plus servi à garder les populations à l’intérieur que d’empêcher d’autres populations venant de l’extérieur d’entrer.
En définitive, la Tunisie peut se barricader, et son mur de défense contre les incursions terroristes en provenance de Libye peut ou ne peut pas empêcher les terroristes de traverser cette frontière. Cependant, une chose est sûre, ce mur ne bloquera jamais tous les accès.
Bref, il est facile de comprendre pourquoi, à travers les âges, des nations assiégées ont recouru à la construction de murs de défense, mais l’efficacité de ces édifices est loin d’être convaincante. Une bonne barrière peut servir un objectif, mais elle ne saurait servir plusieurs buts à la fois. Elle ne saurait être multifonctionnelle.
Qui s'oppose à ce mur ?
Cette barrière n’a pas été du goût des Daéchiens tunisiens et libyens.1- Les les Daechiens tunisiens
En Tunisie, Imed Daimi, secrétaire général du parti le Congrès Pour la République (CPR) - pâle copie d'EnnahDaech - , à l’origine des tensions que vient de connaître le sud du pays, a exprimé son hostilité à ce projet. Selon lui, cette barrière sécuritaire va porter atteinte aux intérêts des éleveurs des camélidés de la région.
Imed Daimi a appelé la population du Sud à manifester son opposition à ce projet, prétextant que de telles initiatives devaient être discutées en partenariat avec les représentants des localités concernées, et ce comme le stipule la Constitution selon ses dires.
En fait, Imed Daimi, ce fils spirituel de Moncef Marzouki, craint, particulièrement, cette barrière car elle va lui faire perdre la manne que lui procurent les ressources générées par le trafic des contrebandiers et les avantages politiques rapportés par les actes terroristes.
Autre partie tunisienne hostile à cette barrière sécuritaire, les Daechiens du parti Ennahdha qui entretiennent des relations très louches avec le groupe terroriste Fajr Libya. Le journal Edhhamir -proche des Nahdhaouis- prétend, dans sa livraison du mardi 14 juillet 2015 que le gouvernement tunisien aurait coordonné avec le gouvernement illégal de Tripoli. Sans commentaire.
2- Fajr Libya, l’autre perdant
Côté libyen, ce sont les frérots de Tripoli qui se sont opposés au projet de la barrière sécuritaire. Officiellement, il s’agit, jusque-là, de milices se réclamant du gouvernement terroriste Fajr Libya, l'équivalent libyen d'EnnahDaech.
Quelques jours plus tard, c’est le gouvernement illégal, dit "de salut national" basé à Tripoli qui monte au créneau et exprime, avec une arrogance inouïe, son refus de l’édification de cette barrière sécuritaire.
La réponse de la Tunisie a été très molle de la part du ministre des Affaires étrangères, mais ferme de la part de son homologue de la Défense nationale.
Farhat Horchani, ministre de la Défense, a été ferme à l’endroit des milices terroristes. Il a tenu à leur rappeler que cette barrière est édifiée sur le territoire tunisien à plusieurs kilomètres de la frontière et n’a pas, en conséquence, besoin ni de coordonner avec la partie libyenne ni même de demander son avis.
Washington veut une base pour ses drones en Afrique du Nord
Les États-Unis sont en pourparlers avec des pays d'Afrique du nord pour disposer
d'une base pour déployer des drones afin de renforcer la surveillance des
activités du groupe État Islamique / Daech en Libye, rapporte, ce lundi 13
juillet, le Wall Street Journal.
Le journal
économique américain cite des spécialistes de l'anti-terrorisme qui estiment
faire face à des "points aveugles" ou "angles morts" en
Libye qui constituent un "défi" en matière de renseignements.
Actuellement
explique le journal les drones partant d’Italie, doivent se déplacer sur de
longues distances pour aller surveiller la Libye alors qu'une base proche
permettrait de fournir des "informations en temps réel" aux
organismes militaires et du renseignement américain.
Aucun pays
d'Afrique du nord n'a accepté jusqu’à présent de permettre l'accès à une base,
indiquent des haut-responsables américains. Les "gouvernements de la
région considèrent le groupe 'Etat islamique comme une menace mais ils
craignent d'être plus nettement ciblés par le groupe s'ils acceptent
d'accueillir l'armée américaine".
Les drones
américains pourraient éventuellement être déployés sur une base
"préexistante" qui resterait sous la souveraineté de l’État hôte. Ce
dernier permettrait le positionnement des drones avec un "nombre limité de
militaires américains".
La Tunisie
et l'Egypte qui partagent des frontières avec la Libye ont des liens de longue
date en matière de renseignement avec les États-Unis, relève le Wall Street
Journal alors que l'Algérie est restée distante pour des "raisons de
souveraineté".
Le Maroc a des "liens étroits" avec Washington mais son éloignement de la Libye rend d'une "utilité limitée" l'éventuelle implantation d'une base.
Le Maroc a des "liens étroits" avec Washington mais son éloignement de la Libye rend d'une "utilité limitée" l'éventuelle implantation d'une base.
Hannibal Genséric