mercredi 22 juillet 2015

BCE et Nidaa Tounes plient devant les exigences américano-françaises


Le fossoyeur de la Libye s'attaque maintenant à l'Algérie, après que son ministre des Affaires étrangères bis, BHL, ait été viré comme un malpropre par les Tunisiens. 
L'assassin de Kadhafi déclare à Tunis : « L’Algérie ? Qu’en sera-t-il dans l’avenir ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée. C’est plus que jamais nécessaire ! », ressuscitant le fantôme d’une organisation qu’il avait contribué à créer en 2008 et qui est sortie des radars médiatiques depuis quelques années.
Le président du parti "Les Républicains" a tenu un point presse lors duquel il a déclaré : « La Tunisie est frontalière avec l’Algérie et avec la Libye. Ce n’est pas nouveau. Vous n’avez pas choisi votre emplacement. » Autrement dit : les problèmes des Tunisiens sont à aller chercher du côté des Libyens et des Algériens…
La réaction des Tunisiens ne s’est pas fait attendre. « Il s’attaque à l’Algérie après avoir contribué à détruire la Libye », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux. Ou encore : « S’il est président demain, il déstabilisera l’Algérie et la Tunisie sera dans de beaux draps ». Autant de réflexions qui marquent l’impopularité du candidat à la primaire de son parti. De ce côté de la Méditerranée, nul n’a oublié l’implication de la France en 2011 au moment du départ de Ben Ali, ni son rôle dans le délitement de la Libye.

Sarko met ses amis de Nidaa Tounes dans l’embarras

Attaquer la situation sécuritaire de l’Algérie était probablement une manière pour Sarkozy d’éviter les critiques directes à l’égard des autorités tunisiennes, mises à mal par les attentats sanglants de janvier et juin, ainsi que par une situation économique toujours précaire. 
C’est que l’UMP – devenue entre temps Les Républicains – connaît bien Nidaa Tounes, le parti au pouvoir. En octobre 2013, des dirigeants de Nidaa – dont Mohsen Marzouk, actuel secrétaire général et Ridha Belhaj, directeur de cabinet de Béji Caïd Essebsi -, avaient été mis en relation avec l’agence Optimus, grâce à l’entregent des responsables de l’UMP. 
Même si les propos de Sarkozy les ont embarrassés, aucun officiel tunisien, aucun chef de parti n’a annulé les entretiens avec lui ni ne s’est élevé contre ses déclarations.

Une Troïka s'en va, une autre s'installe

Abdessatar Messaoudi, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes, avocat et "ami personnel" de Béji Caïd Essebsi, a déclaré à la presse : une "troïka de l’ombre" formée par Ridha Belhaj, Mohsen Marzouk et Rafaa Ben Achour ferait la pluie et le beau temps au palais de Carthage, a isolé le président et l’aurait même "obligé" à "changer de numéro de téléphone" ! On retrouve donc des amis de Sarko et ennemis de l'Algérie, comme "sherpas" de BCE. Cela sent très mauvais ! on n'est pas loin de l'ancienne Troïka.
Ainsi donc, répondant aux injonctions de leurs mentors Occidentaux, EnnahDaech et Nidaa Tunis envisagent  de constituer des listes communes en vue des municipales de 2016. 
Cette alliance contre nature, leur aurait été "fermement conseillée" par certaines ambassades occidentales, au premier rang desquelles celle des États-Unis, qui "redoutent" qu’aucune majorité ne se dégage du scrutin, ce qui, avec la mise en place progressive de la décentralisation, risquerait de rendre les collectivités locales totalement ingérables. Or, à notre connaissance, aucune municipalité tunisienne n'est correctement gérée : il n'y a qu'à voir les tas d'ordures partout, dans toutes les villes, grandes ou petites. 
On accuse le terrorisme de faire fuir les touristes. 
C'est n'est vrai qu'en partie : ce sont surtout la saleté, la corruption  et le manque de civisme généralisés qui font fuir les touristes et les investisseurs. Et ceci depuis le départ de Ben Ali et le calamiteux "Printemps Arabe", qu'on aurait dû libeller "hiver islamiste".

Hannibal Genséric.