Le titre arabophone affirme que Rached Ghannouchi, le président du Parlement, est à la tête d’une fortune colossale estimée à 2 700 millions de dinars tunisiens (environ 819 millions d’euros).


Comptes en Suisse et actions françaises

Selon l’article, Rached Ghannouchi posséderait des comptes en Suisse, ainsi que des participations dans trois entreprises en France. Repris notamment par HakaekOnline, le journal arabophone précise que sa fortune personnelle est étroitement gérée par ses deux fils, Mouadh et Souheil, ainsi que par son gendre, qui est également un cadre du parti islamiste Ennahdha, Rafik Abdessalem.

Fondateur d’Ennahdha, Rached Ghannouchi n’a en revanche jamais été connu pour être un homme d’affaires ou pour avoir exercé une fonction autre que politique. L’information a donc de quoi susciter des soupçons de corruption.

Un siège somptueux en centre-ville

Mais si l’information fait tant de bruit, c’est que la polémique autour du financement du parti Ennahdha, aujourd’hui majoritaire à l’Assemblée nationale, n’est pas nouvelle. Disposant d’un somptueux siège à proximité du centre-ville de Tunis, le financement d’Ennahdha a suscité des interrogations dès sa légalisation, après la révolution de 2011 (le parti avait passé trente ans dans la clandestinité).

En 2017, le Parti Destourien Libre de Abir Moussi, avait affirmé être en possession de documents prouvant que le parti fondé par Rached Ghannouchi est directement financé par le vilain petit Qatar, indique Business News.  Les agressions à répétition contre la présidente de ce parti, Abir Moussi, sont  peut-être destinées à la terroriser., et à ne pas diffuser ces documents.

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Mise à jour du 04/07/2021

Saïed appelle à poursuivre ceux qui usent de la violence dans les institutions de l'État

Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré : "Quiconque recourt à la violence, en particulier dans les institutions de l'État, doit être poursuivi".

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par le président Saïed lors de l'inauguration de la nouvelle aile du service de réanimation de l'hôpital militaire dans la capitale, Tunis, jeudi soir.

Le président tunisien a ajouté : "L'immunité (parlementaire) dont ils jouissent en vertu de la Constitution leur permet d'être indépendants dans l'exercice de leurs fonctions, et non pas d’agresser les personnes, quel que soit le différend qui les oppose".

Le président tunisien a déclaré : "Je condamne les violences qui ont eu lieu, malgré les différends qui nous opposent aux personnes qui les subissent... Mais je sais très bien que cet acte a été arrangé il y a 3 jours".

Les déclarations de Saïed ont été prononcées à la suite d’une gifle infligée, mercredi, par le député indépendant, Sahbi Smara, contre Abir Moussi, la cheffe du bloc parlementaire du "Parti destourien libre" (16 députés sur 217).

Selon une séquence vidéo diffusée par des internautes sur les réseaux sociaux, Smara a quitté son siège, et a giflé Moussi, alors qu’elle diffusait en direct, via son téléphone portable, la session parlementaire pour l’adoption d’une loi relative à un accord entre le gouvernement et le Fonds de Développement qatari pour l’inauguration de son siège en Tunisie.

Dans un communiqué publié jeudi, le gouvernement tunisien a exprimé sa condamnation de cette agression, la considérant comme une "attaque contre les femmes tunisiennes et ses acquis".

Le président du Parlement Rached Ghannouchi a également condamné l'attaque "dans les termes les plus fermes et désapprobateurs", selon un communiqué de son assistant en charge des médias, Maher Madhioub.

Craignant pour sa vie (deux chefs des partis laïques et socialistes, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ont été assassinés par les islamistes, et les assassins, bien que connus par tous, courent toujours [3]), Abir Moussi ne se présente au parlement que munie d'un gilet pare-balles et d'un casque de protection. Gageons qu'elle ne survivra pas longtemps au pays qui reste le plus grand exportateur de terroristes islamistes.

NOTES