Après une série d’analyses pour
décoder l’initiative américaine du « Deal du siècle », tout porte à
croire que ce projet échouera et que son échec ne restera pas sans conséquence .
Dans ce droit fil, Amin Hoteit,
expert et analyste libanais, a écrit un article qui a été publié sur l’édition
électronique du journal libanais Al-Binaa.
« Certains, surtout ceux qui croient que les décisions de
la Maison-Blanche ressemblent à un destin irréversible, pensent que le Deal du
siècle aboutira à la marginalisation de la partie palestinienne. Pour eux, il
est inutile de vouloir neutraliser le Deal du siècle alors que la volonté du
peuple palestinien est plus forte que toute autre décision. Ils ont apparemment
oublié que toutes les tentatives des ennemis, pendant les 70 dernières années,
pour occuper la Palestine, sont restées stériles et que la cause palestinienne
reste gravée dans le mémoire des nations arabo-islamiques. Là, il ne faut pas
toutefois fermer les yeux sur les actes de trahison de certains pays arabes
ainsi que sur leur soutien à l’ennemi israélien et aux États-Unis. Depuis
l’élection de Donald Trump, les Américains évoquent de plus en plus le Deal du
siècle et la marginalisation de la partie palestinienne via cet accord.
En effet, c’est par ce projet que les États-Unis entendent offrir la
Palestine en pâture au régime israélien. Le Deal du siècle prévoit, entre
autres, le départ des Palestiniens et leur réinstallation dans la péninsule du
Sinaï, en Jordanie et au Liban ainsi que la mise en place d’un système sous la
direction politique, économique et sécuritaire d’Israël, et sous l’égide des
États-Unis [1].
Face à la cause palestinienne, Washington projette de démembrer
graduellement les territoires palestiniens et de retirer ensuite le terme
“occupés” de l’expression “territoires occupés”. C’est dans ce cadre que
s’inscrit la Conférence de Bahreïn. »
L’expert libanais a ensuite énuméré
les raisons pour lesquelles le Deal du siècle est voué à l’échec.
1. Les Palestiniens restent
unanimement attachés à leurs droits nationaux sous toute leur forme, dont le
droit au rapatriement, le droit à l’autodétermination et le droit de fonder un
État indépendant palestinien.
2. Il est vrai que les États-Unis
n’ont pas du mal à manipuler les résolutions des Nations unies et du Conseil de
sécurité, mais le droit de veto de la Chine et de la Russie les empêche en
quelque sorte de faire tout ce qu’ils veulent. La Russie et la Chine
n’acceptent pas la manipulation des lois internationales au détriment de la
cause palestinienne, ce qui signifie un grand « non » au Deal du
siècle. Les Européens, eux aussi, pour la plupart, sont pour le respect des
lois internationales à ce propos. Leur position se résume en une phrase :
« Nous n’acceptons pas ce que les Palestiniens n’acceptent pas.
» Voilà un obstacle majeur à la mise en application du Deal du
siècle !
3. Le projet du Deal du siècle a été
élaboré par le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ;
ces trois personnalités vivent actuellement une situation périlleuse qui ne
leur permet pas d’exécuter de grands projets stratégiques tels que le Deal du
siècle. Donald Trump est à l’approche des élections présidentielles et
brigue un autre mandat. Benjamin Netanyahu est empêtré dans un
scrutin aux résultats ambigus et Ben Salmane s’enlise dans une guerre,
au Yémen, aux conséquences désastreuses pour l’Arabie saoudite.
4. En Syrie, l’ennemi est en position
de faiblesse. Les Syriens ont finalement réussi à rétablir la stabilité à Idlib
et à conduire dans l’impasse la stratégie américaine. Aucun plan ne sera
mis en œuvre dans la région sans la signature syrienne et Damas rejette
catégoriquement le Deal du siècle.
5. La puissance croissante de l’axe de
la Résistance et le développement de ses capacités militaires et politiques
assurent d’une part le retour de certains groupes palestiniens qui s’étaient
démarqués, à tort, de la Résistance, et d’autre part un soutien appuyé à
l’unité du peuple palestinien qui rejette sans la moindre hésitation le Deal du
siècle.
6. L’Égypte et la Jordanie, bien
qu’elles soient capables de soutenir le Deal du siècle, refusent de le faire.
Les parrains du Deal du siècle ont demandé à l’Égypte d’ouvrir les portes du
Sinaï aux Palestiniens et à la Jordanie de jouer à une patrie remplaçante pour
le peuple palestinien. Des demandes qui ont été
rejetées par les deux pays.
Tous ces facteurs portent à croire
que les États-Unis et leurs alliés ne pourront probablement pas mettre en œuvre
leur plan, dont l’échec sera suivi des conséquences suivantes :
1. La Jordanie sera obligée de réviser
plusieurs de ses positions et politiques intérieures et extérieures.
2. L’Occident sera
contraint de revoir ses politiques quant à l’hébergement des
Palestiniens au Liban.
3. La Syrie aura l’occasion de
neutraliser le plan américain pour faire durer la guerre.
4. La Palestine pourra mobiliser
les différents groupes concernant les dossiers de l’annexion de la Cisjordanie
et le plan d’émigration forcée des Palestiniens.
« Rendez-vous à Manama et revenez couverts de honte ! »
L’éditorialiste de Rai al-Youm,
Abel Bari Atwan a réagi à la décision de l’Égypte, de la Jordanie et du
Maroc de participer à la Conférence de Manama (Bahreïn) sur l’avenir de
la Palestine.
Dans un article publié ce mercredi, Abdel Bari Atwan estime que la réponse positive des dirigeants du Caire, d’Amman et de Rabat à l’invitation américaine pour participer à la conférence de Manama était prévisible, bien que l’Égypte, la Jordanie et le Maroc aient toujours prétendu qu’ils n’accepteraient jamais ce qui s’opposerait à la volonté du peuple palestinien.
« Pourquoi ces trois pays annoncent-ils maintenant qu’ils participeront à la conférence de Manama malgré l’opposition de tous les groupes palestiniens ? », écrit Abdel Bari Atwan.
La réponse est simple, selon l’éditorialiste de Rai al-Youm, car « Le Caire, Amman et Rabat dépendent en tout et pour tout des États-Unis, et n’ont d’autres choix que de soutenir le “Deal du siècle” de Donald Trump ».
Atwan croit que la participation des États arabes à la Conférence de Manama constitue une insulte aux nations arabes et musulmanes.
Atwan écrit : «
Comment pourra-t-on justifier la position des États
arabes qui se soumettent à l’hégémonie américaine et trahissent les
intérêts des peuples arabes et musulmans, alors que de grandes
puissances comme la Russie et la Chine s’unissent face à Washington pour
fonder un nouveau système financier et économique dans le monde afin de
se battre contre la domination du dollar américain ? »
Abdel Bari Atwan ajoute que le peuple palestinien et les groupes de la Résistance ne se soumettront jamais au plan américain du « Deal du siècle ».
« La Résistance palestinienne a optimisé ses missiles pour pouvoir toucher Tel-Aviv, et elle est capable de se dresser seule face à l’hégémonie américaine et les complots du régime israélien », ajoute Atwan.
En s’adressant aux dirigeants arabes qui se disent prêts à participer à la Conférence de Manama, l’éditorialiste de Raï al-Youm écrit : « Rendez-vous à Manama. Payez des centaines de milliards de dollars pour réaliser les souhaits de Donald Trump et de Jared Kushner. Sachez pourtant qu’aux yeux des nations arabes et musulmanes, vous reviendrez de Manama couverts de honte. »
Dans un article publié ce mercredi, Abdel Bari Atwan estime que la réponse positive des dirigeants du Caire, d’Amman et de Rabat à l’invitation américaine pour participer à la conférence de Manama était prévisible, bien que l’Égypte, la Jordanie et le Maroc aient toujours prétendu qu’ils n’accepteraient jamais ce qui s’opposerait à la volonté du peuple palestinien.
« Pourquoi ces trois pays annoncent-ils maintenant qu’ils participeront à la conférence de Manama malgré l’opposition de tous les groupes palestiniens ? », écrit Abdel Bari Atwan.
La réponse est simple, selon l’éditorialiste de Rai al-Youm, car « Le Caire, Amman et Rabat dépendent en tout et pour tout des États-Unis, et n’ont d’autres choix que de soutenir le “Deal du siècle” de Donald Trump ».
Atwan croit que la participation des États arabes à la Conférence de Manama constitue une insulte aux nations arabes et musulmanes.
Abdel Bari Atwan ajoute que le peuple palestinien et les groupes de la Résistance ne se soumettront jamais au plan américain du « Deal du siècle ».
« La Résistance palestinienne a optimisé ses missiles pour pouvoir toucher Tel-Aviv, et elle est capable de se dresser seule face à l’hégémonie américaine et les complots du régime israélien », ajoute Atwan.
En s’adressant aux dirigeants arabes qui se disent prêts à participer à la Conférence de Manama, l’éditorialiste de Raï al-Youm écrit : « Rendez-vous à Manama. Payez des centaines de milliards de dollars pour réaliser les souhaits de Donald Trump et de Jared Kushner. Sachez pourtant qu’aux yeux des nations arabes et musulmanes, vous reviendrez de Manama couverts de honte. »
Israël Shamir prévoit que :
a)
Les Israéliens veulent neutraliser
l’Iran, la République islamique étant le dernier
défenseur de la mosquée Al-Aqsa. Amman,
Riyad, Le Caire et d'autres capitales arabes ne combattront pas Israël si
Netanyahou devait détruire la mosquée.
b)
L'accord du siècle de Trump
Netanyahou :
L'entente envisagée contiendrait
se ce qui suit :
Les États-Unis tueront tous les dirigeants palestiniens
qui n’accepteront pas ce « plan du siècle », mais auparavant, ils
vont condamner la Palestine à mort et interdire à tous ses alliés d’acheter, de
vendre, de faire des dons aux Palestiniens.
L'accord envisage une
entité palestinienne définitivement désarmée qui paiera Israël pour sa
"protection" [à l’image de la
maffia qui rackette les commerçants pour qu’ils soient protégés par elle].
Toutes les colonies juives restent inviolables et sont considérées comme une
partie d'Israël. Israël contrôlera chaque arrivée et chaque départ de l'entité
appelée «Nouvelle Palestine». Jérusalem reste juive. Gaza sera reliée à la
Cisjordanie par un pont de 30 km de long sous contrôle israélien. Ce pont sera
payé par… la Chine. L'usine de dessalement pour Gaza sera payée par… le Japon.
Ainsi, les deux grands
projets de Bibi: « la réunion trilatérale à Jérusalem » et
« L’accord du Siècle » ont échoué.
Hannibal GENSERIC
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