Un nouveau rapport du
Conseil de sécurité (CS) qui circule aujourd'hui dans le Kremlin fait écho au
grave avertissement du président Poutine selon lequel « les situations «dans et avec» les
États-Unis non seulement se détériorent, mais elles s'aggravent d'heure en
heure ». Cette triste réalité pourrait conduire le monde à la
guerre totale, comme le montre l'exemple de l'attaque d’hier "sous faux
drapeau" menée contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman.
Or, un jour auparavant, les Démocrates du Congrès américain avaient rejeté la demande urgente de l'armée américaine d'armes nucléaires défensives à faible rendement, en dépit du fait que l'un de leurs plus grands groupes de réflexion sur la défense avait averti que son pays «devait adopter un nouveau mode de guerre ou risquer de se faire battre par la Russie et la Chine».
Cela a provoqué des réactions d’hypocrisie psychotique,
telles que celle du chef d’état-major du
Commandement central, le général Michael Kurilla, qui précise, dans un
communiqué de presse, qu’une
guerre avec l’Iran ne sert ni l’intérêt
général, ni l’intérêt supérieur de la communauté internationale ». Il a été
suivi par le général Kenneth
F. McKenzie, Commandant de la Marine américaine, ordonnant la diffusion d’une vidéo
floue, qui prétend comiquement montrer que les Iraniens étaient en train d’enlever
une mine l'un des pétroliers ciblés. Ce qui est un mensonge flagrant comme
le montre cette
vidéo : ce navire côtier iranien était en
train de sauver des membres d'équipage de ce pétrolier endommagé.
Ceci est aussi confirmé par la marine
américaine qui a, elle-même documenté "à
9h26, heure locale, les Iraniens ont demandé que le bateau à moteur Hyundai
Dubai, qui avait sauvé les marins du M / T Altair, devait remettre l'équipage
aux FIAC iraniennes. Le navire à moteur Hyundai Dubai a accédé à la demande et
transféré l'équipage du M / T Altair aux FIAC iraniennes ».
Ce qui est encore plus critique, c’est que le mensonge
de la marine américaine a été démenti par le
propriétaire de pétrolier japonais qui a véridiquement rapporté que son
équipage avait vu "des
objets volants" attaquer leur navire , et a nié catégoriquement le
mensonge qu'il avait été frappé par une mine.
Des membres d'équipage sauvés d'un pétrolier ont été touchés dans la mer d'Oman (ci-dessus) dans le port de Jask, dans le sud de l'Iran, le 13 juin 2019 |
Le propriétaire japonais du pétrolier Yutaka Katada (ci-dessus) a déclaré que son équipage avait repéré des "objets volants" avant l'attaque dans le golfe d'Oman, contredisant les affirmations américaines selon lesquelles le navire aurait été endommagé par une mine navale. |
Selon ce rapport, à la suite de l'attaque du
"faux drapeau" d'hier par un "acteur étatique indéterminé"
contre ces deux pétroliers dans le golfe d'Oman, le porte-parole du ministère
iranien des Affaires étrangères Abbas Mousavi a publié un communiqué « la
nature suspecte des incidents contre les pétroliers n'est pas une blague … ce
n'est pas seulement pas drôle, c'est aussi inquiétant et alarmant »- suivi
par les Iraniens déclarant: « Ni
les fabrications ni les campagnes de désinformation, qui blâment sans vergogne
les autres ne peuvent changer les réalités ...Les USA et leurs alliés dans la
région doivent cesser leur bellicisme et mettre un terme aux complots malveillants
ainsi qu'aux opérations sous fausse bannière dans la région ».
Les Iraniens qualifient aussi cette attaque d'acte de
"diplomatie
du sabotage" menée par les États-Unis. En effet, il est
essentiel de noter que les Américains n'ont "fourni aucune preuve
explicite qui puisse accuser l'Iran" de la responsabilité de
ces attaques. Même si CNN
reconnaît que «l'attaque
ne semble profiter à aucun des protagonistes de la région», alors
que le Premier ministre japonais Abe était en visite officielle en Iran,
ce qui a amené Bloomberg News Service à reconnaître que «l'Iran
a peu à gagner de faire exploser le navire de son estimé invité ».
Le président Donald Trump savait depuis des années que «l'État profond»
voulait la guerre - mais Obama a choisi de détruire la Libye à la place de
l'Iran.
Alors que la couverture médiatique hystérique et
hyperbolique de la propagande occidentale à propos de ces attaques dans le
golfe d’Oman règne ce jour-là, le ministère russe de
la Défense poursuit son enquête sur les faits connus. D’abord, la marine
américaine admettant que l’un de ses avions militaires P-8 Poséidon "était
au-dessus de la zone toute la journée" dans le golfe d'Oman
lorsque ces attaques ont eu lieu. Or, l'armement de cet avion comprend la
torpille légère avancée Mark 50 de la
Marine américaine avec une ogive de 100 livres. Il comprend aussi une torpille
légère Mark 54
avec une ogive de 98,6 livres. Lorsque toutes les deux, sont tirées par cet
avion, elles peuvent survoler la surface comme une pierre qui saute sur la
surface de l’eau, afin de frapper les navires au-dessus de la ligne de
flottaison tout en évitant les blindages sous-marins utilisés pour la
protection contre les mines. Vus du navire attaqué, ces torpilles peuvent, en
effet, apparaître comme un "objet
volant".
Selon les analystes russes du ministère de la Défense,
une partie de l’équipage de cet avion américain au sujet de cet avion de la US Navy équipé de
torpilles volantes, était composée de membres de la Royal Air Force (RAF) du Royaume-Uni,
le 120e escadron stationné à RAF Lossiemouth
en Écosse. En
janvier 2019, il s'est rendu aux États-Unis pour commencer à s'entraîner sur
l'avion P-8 Poseidon que la RAF achetait. Il y a deux mois, en
avril 2019, ils ont entamé la phase de vol d’entraînement à bord du P-8
Poséidon. En ce moment, ils sont à bord du
porte-avions USS Abraham Lincoln actuellement dans la région du golfe
Persique, effectuant ce qui devait être des «exercices de tir réel»
avec
les torpilles légères Mark 54 achetées en janvier 2018, pour être utilisé avec
leur avion P-8 Poséidon.
D’ailleurs, cet «exercice de tir réel» était
jugé préoccupant par la ministre espagnole de la Défense, Margarita
Robles, qui a décidé de retirer le navire de guerre espagnol Mendez Nunez de
l'armada menée par l’USS Abraham Lincoln et de son retour chez lui. Elle a déclaré
que cette décision avait été prise «afin
d’éviter d’être involontairement entraînés dans un quelconque conflit avec
l’Iran».
L'US Navy P-8 Poséidon a largué la torpille volante légère Mark 54 (ci-dessus), qui peut sauter sur l'eau comme une pierre lancée… |
… Pour frapper des navires de surface, comme un navire d'exercice de la US Navy (au-dessus), au-dessus de la ligne de flottaison pour éviter le blindage sous-marin… |
… Et qui ressemble à la frappe du pétrolier (ci-dessus) naviguant dans le golfe d'Oman le 13 juin 2019. |
Ce rapport note que le plus alarmant pour les
États-Unis alors qu’ils se dirigent apparemment vers la guerre avec l’Iran [1],
c’est le grave danger auquel ils sont exposés si la Russie et / ou la Chine sont
entraînées dans ce conflit, sachant que l'armée américaine a réduit le stock
nucléaire de plus de 85% depuis l'apogée de la guerre froide et qu'elle n'a
déployé aucune nouvelle capacité nucléaire depuis plus de deux décennies, et
qu'elle ne peut désormais rivaliser avec aucun de ses plus puissants
adversaires ... une constatation sinistre appuyée par le groupe de réflexion
bipartite sur lequel s'appuie le plus l'armée américaine, Center
for a New American Security (le Centre pour une nouvelle sécurité
américaine) - qui, la semaine dernière à peine, a averti que les États-Unis
doivent «développer un nouveau mode de
guerre ou risquer la défaite face à Russie et la Chine ». Mais
la Chambre des représentants du Congrès américain, contrôlée par le Parti
démocrate, a mis en garde contre cette surenchère nucléaire, en refusant la
demande de l’armée de développer le
nucléaire à faible rendement, une action
que les dirigeants du parti républicain ont dénoncée comme : «équivalente
à un désarmement unilatéral».
Le président Trump vient lui-même de déclarer que
l'attaque de ces pétroliers dans le golfe d'Oman porte
la signature de l’Iran, mais ses précédentes déclarations sur ce ton ont
montré que sa rhétorique se traduisait très rarement par une action militaire.
Les meilleurs exemples les plus récents ont montré que, lorsque les forces
bellicistes de son pays ont tenté de le pousser à la guerre avec la Corée du
Nord, la Syrie et le Venezuela.
Mais en essayant de le convaincre d'attaquer l'Iran quitte
à risquer une guerre nucléaire mondiale, voit maintenant les seigneurs
high-tech de la Silicon Valley se ranger aux côtés de ces bellicistes et contre
le peuple américain. Le meilleur exemple en est la
destruction et la suppression par Twitter de près de 5.000 comptes rapportant
des informations véridiques sur ce véritable "faux drapeau"; laissant ainsi
les États-Unis et leur peuple, encore une fois, sur le point d'être mêlés à une
guerre comme ils l'ont été avec l'Irak ou le Vietnam [2]. Mais
cette fois-ci, ils ne verront plus que des milliers de leurs fils seraient
réduits en fantômes, leurs pères et leurs mères mourir inutilement, mais des
centaines de milliers, voire des millions et des dizaines de millions.
Première frappe nucléaire russe, puis un pause pour évaluer la réaction américaine, sinon... |
… un deuxième bombardement nucléaire suivra. |
Source :
http://www.whatdoesitmean.com/index2897.htm
Réaction russe : « Les explosions en mer d’Oman alimentent
l’iranophobie US »
Selon la diplomatie russe, la
récente approche américaine envers les événements d’il y a deux
jours en pleine mer d’Oman s’inscrit dans le prolongement du projet US
consistant à propager l’iranophobie dans la région. Alors, Moscou affirme
que dans ce contexte, toute réaction hâtive, surtout avant toute enquête
précise et impartiale, serait inacceptable.
Le ministère russe des Affaires
étrangères a exprimé dans un communiqué ses inquiétudes sur certains actes
suspects autour de l’affaire des explosions dans la mer d’Oman. Le
communiqué souligne que la prise de position de l’administration américaine sur
les récents incidents exhale des relents d’iranophobie. Il a appelé toutes les
parties à faire preuve de patience et de retenue et à éviter toute
spéculation hâtive sur la raison et les auteurs des attaques contre les deux
pétroliers dans la mer d’Oman.
« La Russie
condamne vivement l’attaque contre les pétroliers en mer d’Oman.
Cependant, il sera inacceptable d’accuser un pays sans avoir mené des
enquêtes précises et impartiales à l’échelle internationale », dit le
communiqué.
Le ministère russe des Affaires
étrangères a par ailleurs remercié l’Iran d’avoir sauvé les 11 matelots russes
qui étaient à bord des pétroliers ciblés, affirmant que tous les ressortissants
russes sauvés ont été transportés jusqu’au le port de Jask dans le sud de
l’Iran et qu’ils sont en pleine forme.
La tentative des États-Unis
d’établir un lien entre l’Iran et les incidents survenus 13 juin en mer d’Oman
paraît louche et surprenante.
Leonid Slutsky, président de la
commission des affaires étrangères de la Douma russe, estime que les
Américains tentent, en profitant des récentes explosions dans les
eaux de la mer d’Oman, de porter préjudice à l’Iran.
Selon le haut parlementaire russe,
les soi-disant vidéos des Américains à l’appui desquels ils pointent du doigt
Téhéran dans l’affaire de la récente double explosion rappellent les faux rapports autour
des actions des « Casques blancs », qui étaient déployés en Syrie
sous le prétexte de sauver le peuple syrien. Le responsable de la
Douma a appelé de ses vœux une série d’enquêtes indépendantes et globales sur
les incidents survenus jeudi dernier dans les eaux internationales d’Oman,
enquêtes qu’il juge nécessaires avant d’accuser un pays d’être impliqué dans
cette affaire.
Le président de la commission des
affaires internationales du conseil de la fédération russe, Konstantin
Kasachov, a également indiqué :
« Il est étonnant de
voir comment les Américains ont pu accumuler, dans un laps de temps si
court, des preuves du rôle de l’Iran dans la double explosion.
Tout le monde est au courant de
l’attention particulière que Washington a portée aux récentes attaques
contre deux pétroliers étrangers. Le monde sait fort bien que les autorités
américaines seraient capables de fournir des documents forgés si
elles en avaient besoin. »
Alexeï Pouchkov, président de la commission des
affaires étrangères de la Douma de la Fédération de Russie, a de même souligné
que plusieurs pays du monde ont des doutes sur l’implication de l’Iran
dans les explosions des deux pétroliers. Il a réaffirmé que l’administration américaine
avait auparavant mis sur pied des scénarios similaires pour envenimer la
situation et justifier ainsi ses interventions militaires dans d’autres régions
du monde.
Le haut responsable russe a
également critiqué le Royaume-Uni pour son suivisme aveugle des États-Unis, qui
cherchent toujours à désigner un bouc émissaire, en l’occurrence l’Iran, à
la vindicte de la communauté internationale.
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[1] Riposte de l’Iran:
Javad
Zarif @JZarif - Ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré :
Le
fait que les États-Unis aient immédiatement sauté sur l’occasion pour accuser
l'Iran - sans la moindre preuve factuelle ou circonstancielle - ne fait
qu'indiquer très clairement que #l'équipeB est en train de passer à un #PlanB : Saboter la diplomatie - y compris celle
de @AbeShinzo- et couvrir son #Terrorism économique contre l’Iran.
« L’équipeB » comprend John
Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Trump, Bibi Netanyahoo, Premier
ministre israélien, Mohammad bin Salman d’Arabie Saoudite et Mohammed bin Zayed
des EAU.
Dire que les attaques étaient des
provocations de la part des États-Unis ou de leurs alliés du Moyen-Orient est
rendu plus facile par leur caractère manifestement impitoyable. Toute
accusation de culpabilité iranienne de la part de l’administration Trump sera
facilement rejetée parce que tout le monde sait que Trump et son équipe sont des menteurs notoires.
Ce jeu du chat et de la souris va
maintenant se poursuivre et s’accélérer avec régularité
- Plus de pétroliers seront endommagés ou même coulés.
- Des raffineries saoudiennes vont commencer à
exploser.
- Les ports des Émirats Arabes Unis connaîtront des difficultés.
L’Iran niera de façon plausible qu’il soit impliqué dans tout cela. Les
États-Unis continueront d’accuser l’Iran, sans avoir aucune preuve à l’appui.
L’assurance pour le transport des
marchandises au Moyen-Orient deviendra très coûteuse. Les prix à la
consommation des produits pétroliers augmenteront encore et encore. Les dommages collatéraux seront immenses.
Tout cela va progressivement mettre
plus de pression sur Trump. Les États-Unis voudront négocier avec l’Iran, mais
cela sera rejeté à moins que Trump ne rejoigne l’accord nucléaire et lève
toutes ses sanctions. Il ne peut le faire sans perdre la face, et ses alliés.
D’ici mi-2020, la campagne de pression maximale atteindra son apogée. Les prix du pétrole vont exploser et les États-Unis vont
entrer en récession. L’économie mondiale va s’effondrer et tout le
monde saura qui a causé le problème sous-jacent. La réélection de Trump sera
mise en question.
Il y aura également des pressions
sur lui pour qu’il adopte des mesures militaires contre l’Iran. Mais il sait
qu’une guerre serait tout aussi désastreuse pour ses chances de réélection que
pour les États-Unis eux-mêmes. Une guerre contre l’Iran mettrait tout
le Moyen-Orient à feu et à sang.
La pression maximale que Trump
espérait exercer contre l’Iran se retournera en pression maximale sur lui et
ses alliés. Il sera piégé et n’aura pas d’issue.
[2] Les faux drapeaux américains qui ont préparé une guerre
L’Histoire lointaine et
récente prouvent que, lorsque les Américains veulent attaquer un pays (ici l’Iran),
ils lancent des attaques sous faux drapeau, en plus d’une guerre médiatique
effrénée.
Autre coïncidence troublante : l'attaque a lieu alors
que le Follamour moustachu de Washington et iranophobe primaire, Bolton pour ne
pas le nommer, est sur la sellette. Pas plus tard que la semaine dernière,
le Donald a proposé à Téhéran d'ouvrir, sans précondition aucune, des
discussions. On imagine aisément que ces éventuels pourparlers sont maintenant
sur le fil du rasoir...
Cela ressemble donc à s'y méprendre à un nouveau false
flag impérial, ou du moins d'une de ses composantes : torpiller tout début
de détente entre Téhéran et Washington, faire plaisir aux États clients (les
infatigables Israoudiens) voire remettre en selle Bolton.
Ainsi, tout semble concorder : nous sommes en présence
d'une énième et piteuse mascarade US.
1- Fiole comme prétexte d’une guerre en Irak
Le 5 février 2003, le secrétaire d’État
américain Colin Powell brandissait à l’Onu une fiole censée
contenir de l’anthrax. Selon les États-Unis, la présentation d’une fiole
avec de la poudre blanche devait prouver que l’Irak gouverné à l’époque par
Saddam Hussein cachait des armes de destruction massive.
Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont
toutefois refusé de donner leur feu vert à une intervention militaire en Irak.
Mais un mois et demi plus tard, l’opération
américano-britannique a commencé en Irak. Les cinq divisions de ces
deux pays n’ont pas rencontré beaucoup de résistance de la part des 23
divisions irakiennes. Pendant l’opération, 9.200 militaires et 7.300 civils
irakiens ont été tués. Aucune preuve d’existence d’armes biologiques, chimiques
ou nucléaires en Irak n’a jamais été trouvée.
Un an après le début de la guerre en
Irak, le super menteur Colin Powell a prétendu qu’on l’avait induit en
erreur et que les données publiées étaient
imprécises ou falsifiées.
La guerre d'Irak continue à ce jour,
et aurait provoqué plus d'un million de morts irakiennes, toute
l'infrastructure du pays a été détruite. C'est ainsi que l'Occident prétend
libérer un peuple en tuant son dictateur (plus un million d'innocents) pour le
remplacer par "la démocratie". L'Irak était le pays le plus développé
du Moyen-Orient, il est maintenant l'un des plus arriérés.
2-
"Incidents" du Golfe du Tonkin
Les incidents du Tonkin des 2 et 4 août 1964 ont
déclenché la guerre du Vietnam.
Selon la version officielle, des vedettes
vietnamiennes ont attaqué le destroyer américain USS Maddox le 2 août 1964
alors qu’il se trouvait dans le Golfe du Tonkin, dans les eaux internationales.
D’ailleurs, des historiens estiment que l’USS Maddox était entré exprès dans
les eaux territoriales du Vietnam. Des chasseurs F-8 Crusader sont venus en
aide à l’USS Maddox. Les vedettes vietnamiennes ont été endommagées.
Suite à cet incident, le Président Lyndon Johnson a
ordonné à un autre destroyer, l’USS C.Turner Joy, de se porter au soutien du
Maddox. La nuit du 4 août, alors qu’ils font route vers le golfe du Tonkin, ils
se croient attaqués par des torpilles pendant une tempête et ripostent avec un
feu nourri. Les avions envoyé d’urgence dans le secteur n’ont découvert aucun
navire ennemi, mais Washington avait déjà été informé de la prétendue
«agression». Selon des documents déclassifiés par la NSA en 2005, des doutes
concernant «l’attaque du Tonkin» avaient été émis dès le début de l’enquête.
L’incident a entraîné un vote au Congrès américain qui
a autorisé le 7 août 1964 le président Johnson à déclencher une opération
militaire au Vietnam s’il l’estimait nécessaire. Les États-Unis ont envoyé plus de 200.000 soldats au Vietnam en
1965 et 200.000 autres en 1966. Début 1968, ils étaient plus de
500.000, d’après l’ouvrage Une histoire populaire de l’Amérique de Howard Zinn.
La guerre a duré dix ans.
Elle a causé, du
côté des États-Unis : 57.000 tués (dont 46.000 au combat), 300.000 blessés dont
le tiers gravement. Trois millions d'Américains passés par le Viêt-nam
et marqués à jamais. Côté vietnamien : 1,5 millions de morts , des millions de réfugiés, un pays
ruiné…
- Mer d'Oman. 2 pétroliers explosent, les membres de l'équipage secourus par l'Iran
VOIR AUSSI :
- Mer d'Oman. 2 pétroliers explosent, les membres de l'équipage secourus par l'Iran
Hannibal GENSERIC
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