Attachons-nous dans ce billet, au titre en forme de clin d’œil à l'excellent livre paru au lendemain de l'incroyable intox
de la guerre du Kosovo, à quelques nouvelles intéressantes. Si les
années 90 ont marqué l'apogée d'une opinion publique crédule qui gobait
tout ce que les médias occidentaux lui servaient, la situation actuelle
semble quelque peu différente...
Nous avons évoqué, il y a un mois, une mauvaise nouvelle pour l'empire :
Autre sondage
inquiétant pour le Deep State US, là aussi mené avant la crise
coronavirienne qui n'a rien fait pour arranger les choses, une étude du très sérieux Pew Research Center montre que la confiance dans l'OTAN se détériore dangereusement parmi la population de ses pays membres.
Si, en moyenne,
53% continuent de percevoir l'alliance atlantique de manière positive
contre 27% de manière négative, la tendance ne trompe pas. Entre 2017 et
2019, les opinions positives sont passées de 62% à 52% aux Etats-Unis,
60% à 49% en France, 67% à 57% en Allemagne. Seul le Royaume-Uni
post-Brexit a vu une petite augmentation (62% à 65%).
Question encore
plus dérangeante, 50% (contre 38%) des interrogés pensent que leur pays
ne devrait pas intervenir si un membre de l'OTAN était attaqué par la
Russie ! L'article 5 a du plomb dans l'aile... La réticence est
particulièrement élevée en Allemagne (60%) et surtout en Italie (66%).
L'Union européenne étant l'antichambre
de l'alliance atlantique, est-ce tout à fait un hasard si la première
suit la seconde dans le mouvement de défiance générale que connaît le
système impérial ? Notre bonne presse l'avoue benoitement, les Français ne croient plus en l'UE. Drame à Bruxelles...
Si l'éthylique Jean-Claude n'est plus
là, les euronouilles passent un bien mauvais printemps. Et encore,
l'étude citée plus haut, dirigée par le très européiste Institut Jacques
Delors, a-t-elle eu lieu avant le fiasco pandémique qui a
définitivement ridiculisé l'UE. L'on sent, depuis quelques temps, les officines médiatiques en mode damage control ; les mots tentent encore de faire illusion mais le cœur n'y est plus.
Et puisque l'on parle de l'OTAN, un très remarqué sondage
sur la jeunesse russe a été menée par le Centre Levada, dont la
réputation de sérieux et d'indépendance n'est plus à faire. Si quatre
jeunes sur cinq se déclare apolitiques, ce sont les autres questions qui
interpellent.
Seuls 16% éprouvent le désir d'aller
vivre à l'étranger et un tiers seulement considère la Russie comme
européenne. Parmi les institutions les plus respectées, on trouve sans
surprise le volontariat (49%) mais, chose intéressante, l'armée (44%) et
le président (42%) sont en bonne place. Celles qui suscitent, au
contraire, le plus de défiance sont les syndicats (44%), les partis
politiques (50%) et surtout... l'OTAN (56%) !
Si le Kremlin se posait des questions
sur l'après-Poutine, il peut être rassuré. Les piliers de la combativité
russe dans le Grand jeu - patriotisme, président fort, armée et
hostilité envers l'Alliance atlantique - sont profondément ancrés dans
la jeunesse, même quand elle s'intéresse peu à la chose publique.
Source : Chroniques du Grand Jeu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.