La marine ukrainienne vient d'envoyer 2 vedettes blindées de classe
"Gyurza", en renfort de la flottille responsable de la provocation
organisée ce matin dans le détroit de Kerch. Ces bateaux blindés sont
armés de systèmes de missiles Fagot.d'un canon de 30 mm, et de mitrailleuses de
7,62 mm et 14,5 mm. Ce sont de petites unités navales reposant leur force
sur leur vitesse de déplacement montant à 28 nœuds.
L'armée russe de son côté vient de se mettre en état d'alerte maximale et
des hélicoptères d'attaque russes Ka-52 ainsi que des chasseurs se sont dirigés
vers le détroit de Kertch. Vidéo
Dans un article précédent je rendais compte du dossier
explosif de la mer d'Azov qui est potentiellement le détonateur maritime du
conflit terrestre gelé du Donbass.
Aujourd'hui 25 novembre les tensions russo-ukrainiennes qui vivent depuis
plusieurs mois une escalade dangereuse dans les espaces intracontinentaux de la
Mer Noire et de la mer d'Azov qui la prolonge viennent de connaitre une brusque
aggravation politico-militaire :
Dans le contexte des élections présidentielles et des provocations
ukrainiennes multiples alimentant une propagande de guerre russophobe qui
cherche à redorer la médiocrité du régime de Kiev, la marine ukrainienne a
tenter de forcer vers 7h00 du matin un contrôle maritime russe au Sud Ouest du
détroit de Kertch. Ce détroit, la seule voie maritime entre la mer Noire et la mer
d'Azov, est un axe stratégique de première importance, pour la Russie comme pour
l'Ukraine. Les eaux peu profondes de la mer d'Azov baignent le sud du Donbass,
région ukrainienne où le conflit armé avec les séparatistes prorusses a fait
plus de 10.000 morts en quatre ans.Plusieurs
avertissements et injonctions ont été adressés aux marins ukrainiens
(d'ailleurs diffusés en temps réel sur des flash info) mais devant le refus
d'obtempérer des unités ukrainiennes, les gardes frontières russes ont été
contraint d'appliquer la force.
Dans l'action légitime visant à intercepter l'intrusion non autorisée de
navires de guerre ukrainien dans l'espace maritime russe, le patrouilleur des
gardes frontières russes "Don" a éperonné le patrouilleur d'assaut
ukrainien "Yani Kapu" qui ouvrait le passage aux bateaux blindés
d'artillerie "Berdyansk" et "Nikopol", et lui
infligeant de graves dommages (coque et moteur principal).
La navigation dans les eaux territoriales de la mer Noire et Azov est réglementée
par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, selon lesquels
l'État côtier est responsable de la sécurité dans la zone des eaux
territoriales. Or, la marine ukrainienne n’a pas présenté de demande de passage
de ses navires de guerre dans le détroit de Kertch, comme le protocole le lui
demande expressément.
Le patrouilleur "Don" des gardes-frontières russes appuyés par
les autres patrouilleurs "Mongoose" et "Suzdaletsse" s'est
donc dirigé vers la flottille ukrainienne pour la contrôler, mais aussitôt
ses navires ont entamé des manœuvrent dangereuses ne respectant pas le code de
navigation maritime et obligeant l'unité navale russe à réagir.
Depuis l'incident maritime, Kiev récuse en bloc les faits, et pratiquant
son inversion accusatoire habituelle, accuse les navires russes d'avoir
réalisé «des actions ouvertement agressives» alors que son non respect de
la procédure et les images de l'incident prouvent le contraire.
Cet incident grave entre russes et ukrainiens est la conséquence d'une
tentative de Kiev de modifier par la force le statut maritime de la mer d'Azov
en nationalisant ses eaux, ce qui est contraire au droit international lié aux
mers intracontinentales qui stipule qu'elle doit être partagée entre les Etats
riverains et soumise à des protocole de sécurité bilatéraux.
Le 23 octobre dernier, une intervention du député européen Jean-Luc
Schaffhauser en séance plénière du Parlement européen à Strasbourg avait résumé
la situation explosive dans cette région maritime au cœur du conflit
russo-ukrainien :
Or mercredi dernier, le ministère des Affaires étrangères de la
Fédération de Russie avait mis en garde Kiev contre ses tentatives de révision
du statut de la mer d'Azov et ses provocations maritimes, soulignant que la
responsabilité des conséquences éventuelles incomberaient entièrement à
l'Ukraine et à ses alliés.
Kiev qui est bloqué sur le front terrestre du Donbass par la ligne de
défense républicaine a donc décidé de provoquer directement la Russie dans
l'espace fluide de la mer d'Azov...
Affaire à suivre...
Publié par Erwan Castel le 25/11/2018
A Suivre...
Source : Topwar
Un avion US se serait invité dans les tensions entre Kiev et Moscou dans la
mer Noire
«L'avion espion américain est entré dans
l'espace au-dessus de la mer Noire. À 7h50, heure de Kiev, l'appareil de la
reconnaissance stratégique de l'US Air Force Boeing RC-135V, répondant à l'appel BASTE41, a
décollé de la base en Crète pour mettre le cap sur la mer Noire», indique le
site.
Selon la
source, à 8h30, l'appareil se trouvait dans l'espace aérien bulgare et se
dirigeait vers les côtes de Crimée.
Trois
navires de la Marine ukrainienne ont violé dimanche matin la frontière russe,
effectuant des manœuvres dangereuses et refusant d'exécuter les ordres des
garde-côtes. Le département du FSB pour la Crimée a invoqué la violation des
articles 19 et 21 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.
Vers 19h00
heure de Moscou (17h00 heure de Paris), les vaisseaux ont entrepris une
nouvelle tentative d'effectuer des actions illégales dans les eaux
territoriales russes. Les garde-côtes russes ont alors eu recours aux armes
pour les arrêter, a fait savoir le Service russe de sécurité (FSB). Trois
militaires ukrainiens ont été blessés, puis ont reçu des soins médicaux, leurs
jours ne sont pas en danger.
La Russie a
qualifié l'incident de «provocation» et a ouvert une affaire pénale à la suite
de la violation de sa frontière d'État. À sa demande, le Conseil de sécurité de
l'Onu se réunira ce lundi à 17h, heure de Paris.
Hannibal GENSERIC
Un relent de complot antirusse voué à l'échec. Bhl ne doit pas être loin de ce merdier, sa spécialité
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