C’est
une information de nature à faire planer de sérieux doutes quant aux démarches
allemandes dans les différents processus mis en place afin de trouver une
sortie de crise politique en Syrie : ce 1er novembre, le quotidien Tagesspiegel
révèle que le gouvernement allemand finance, à hauteur de plusieurs
millions d’euros, les rebelles encore présents à Idleb et engagés dans un
conflit contre l’armée syrienne.
C’est
lors d’une réponse faite par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Walter
Lindner (social-démocrate) à une question posée par la députée Evrim
Sommer (Die Linke, gauche radicale), et à laquelle le quotidien a pu avoir
accès, que cette information a été révélée.
L’élue
désirait obtenir des précisions quant aux sommes que Berlin verse
officiellement pour l’aide à la reconstruction et l’aide humanitaire en Syrie,
et ainsi exercer sa mission de contrôle sur l’exécutif.
A cette
occasion, elle a appris que ce ne sont pas moins de 37,5 millions d’euros qui
auraient été transférés à des groupes rebelles par le ministère allemand des
Affaires étrangères.
L’agence
internationale de coopération allemande (GIZ) et le ministère de la Coopération
économique et du développement auraient eux aussi permis ces versements.
Au
total, Berlin aurait versé près de 49 millions d’euros – une somme
particulièrement élevée, ainsi que le note Evrim Sommer.
A
ceux-ci s’ajouteraient encore 11,3 millions d’autres sources, ou encore 17
millions d’euros de l’Union européenne pour le versement desquels l’Allemagne
aurait joué un rôle d’intermédiaire.
Particularité
de ces financements : Berlin ne communique pas la liste précise des
destinataires. «Le gouvernement ne veut pas le préciser clairement, parce
qu’il se pourrait que les partenaires avec qui madame Merkel s’est entretenue,
la Russie et la Turquie, ne soient pas ravis», explique Evrim Sommer
à Sputnik.
Le 27
octobre, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Recep Tayyip
Erdogan s’étaient rencontrés à Istanbul pour un sommet extraordinaire sur la
Syrie.
Si les
deux premiers avaient insisté sur les exactions commises par le «régime
syrien», les deux derniers avaient, eux, mis l’accent sur la nécessité de
liquider les terroristes et les rebelles poursuivant des actions violentes
contre l’Etat syrien.
Tous,
néanmoins, s’étaient accordés sur la nécessité d’entamer un processus de
transition politique sans a priori, basé sur les négociations et dont la
décision finale reviendrait au peuple syrien.
Source: RT
https://french.almanar.com.lb/1108329
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