On ne balaie pas la chambre pour mettre les déchets sous le lit.
Proverbe malien
Les ordures aiment et répandent la saleté.
H. Genséric
Peur sur
la ville
Nabeul
garde-t-elle encore l'image de la ville où il fait bon vivre?
Autrement
dit, est-elle encore la ville propre et la ville sûre que tout le monde
connaissait?
Il n'est
pas difficile de répondre à cette question puisqu'il n'échappe à personne que
la cité du bigaradier respire l'insalubrité et ne constitue point le havre de
paix qu'elle a toujours été. Certains habitants ou visiteurs l'ont même
constaté à leurs dépens. Les exemples sont donc nombreux pour répondre par la
négative, pour se lamenter sur le sort d'une ville qui était jadis une destination
de villégiature de premier plan pour la bourgeoisie tunisoise et les Juifs des
villes intérieures en quête de microclimat et d'air marin pur.
Les
monticules d'ordures à tout bout de champ, les nids de poules, les trottoirs
éventrés, les herbes parasites, les grilles d'égouts qui refoulent les eaux
sales, les relents nauséabonds, les rongeurs qui se baladent en toute liberté,
les étalages et affichages anarchiques, les agressions verbales... Tout ça,
tout le monde le connaît. C'est, désormais, le lot quotidien de tout le monde
et tout le monde a fini par faire avec, voire par s'y adapter. Mais tout ça
n'est rien comparé au sentiment d'insécurité que suscite justement, le manque
de sécurité pour ne pas dire l'absence de sécurité. Et ce ne sont pas les
exemples qui manquent. Nos voisins et visiteurs algériens semblent être la
cible préférée des malfrats qui règnent en maître sur la ville: cambriolages de
résidences et de voitures, vol à l'arraché, braquages... On ne peut pas
relancer le tourisme s'il n'y a pas de propreté et surtout de sécurité. Il y a
deux jours, les activistes d'un parti politique qui collaient des affiches dans
un quartier réputé chaud et que je ne citerai pas par respect à ses habitants,
ont été braqués sous la menace de longs couteaux. Il y a quelques mois, notre
ami Albert Chiche s'est vu soulagé de
son passeport, de documents rares et très importants ainsi que de son passeport
suite à l'effraction diurne de sa voiture parquée devant le cimetière juif. Une
mésaventure qui l'a privé d'assister à une bonne partie des festivités du
mariage de sa fille à l'étranger.
Pourquoi
ce sentiment d'insécurité chez l'habitant et le visiteur? Parce qu'il y a le
sentiment d'impunité chez les délinquants. Et pourquoi les truands baignent-ils
dans ce sentiment d'impunité? Parce qu'ils profitent de la mollesse des forces
sécuritaires. Et pourquoi les prestations de certains policiers sont-elles
molles? Parce que c'est soit par laxisme, soit par manque de moyens ou
d'effectif. Parfois, ce n'est ni l'un ni l'autre. C'est plutôt parce que le
sort de notre sécurité est entre les mains d'agents censés veiller sur l'ordre
public qui va du simple respect du code la route à la protection des vies
humaines, mais qui ont hélas d'autres préoccupations. Heureusement, que ceux-là
ne sont pas nombreux et ne représentent pas le corps sécuritaire national
qu'ils déshonorent. Les autorités de tutelles ont tout intérêt à réagir, sinon
ce sera à nous citoyens nabeuliens de prendre les choses en mains. "Touche
pas à ma ville", ce sera notre crédo citoyen.
Source : ttps://www.facebook.com/groups/AGORANEAPOLIS/permalink/2175065589452831/
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C'est la Municipalité qui pollue
La région de Nabeul-Hammamet est l’une
des premières zones touristiques de la Tunisie
Et pourtant,
malgré cette situation enchanteresse, censée susciter l'intérêt et
l'admiration des Tunisiens et des visiteurs étrangers, l'endroit est pollué
dans tous les sens du terme par une décharge sauvage, qui jouxte la route
allant de Dar Chaâbane El-Fehri à Béni Khalled, au lieu-dit Amroun,
près du village Tilel, à 500 m de Dar Chaâbane.
Cette décharge sauvage
a été créée par la municipalité de Dar Chaâbane El-Fehri depuis plusieurs années,
et elle continue à ce jour d’y déverser les poubelles de cette ville. En
particulier, les déchets nauséabonds et extrêmement polluants de l’Aïd y ont
été déversés. De cette décharge sauvage, qui s'étend au fur et à mesure des
années, il résulte un état de salubrité déplorable pour les populations qui
habitent dans les environs. Cette décharge devant laquelle les pouvoirs
publics ferment les yeux, renvoie une image désastreuse de notre région
"touristique".
Malgré mes nombreuses
lettres de protestation, accompagnées de constats d’huissier, la Municipalité
continue de polluer.
Mais au delà des
conséquences d'ordre économique et d'ordre sanitaire pour la population environnante,
je n'ose pas imaginer les conséquences écologiques que cette décharge génère
sans doute. Je pense que ce type de décharge a un impact désastreux sur la
nature des sols, et sur la
nappe phréatique de toute la région. Elle pollue l’eau qui sert à
alimenter la population et l’agriculture, ce qui pourrait générer des maladies
très graves. Lors des fortes pluies, une partie importante de ces déchets (déversée
dans le lit de l’Oued Amroun) est déversée dans la mer, polluant les plages
de Béni Khiar à Nabeul-Hammamet et même au-delà. Dès qu’il y a une tempête, une
partie de ces déchets est rejetée sur la plage, qui a l’air à son tour d’une
décharge sauvage.
Il est donc urgent de prendre
ce problème à bras le corps en exigeant de cette municipalité de cesser de décharger ses ordures dans un endroit non prévu à cet
effet, de dépolluer cet endroit et d’utiliser les décharges officielles. Il
en va de l'attrait touristique, économique, et écologique du pays en général et
de la région en particulier, et il est important que nous, citoyens, nous nous
emparions de ce sujet qui nous concerne tous.
Source : http://chng.it/MQR6wL4Mh6 (pétition)
Tous mes remerciements pour avoir choisi ce proverbe malien et Félicitation pour votre culture.
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