Il est peu de domaines, si même il y en a un autre, où l’action de cette
émanation du Système qu’est l’américanisme, totalement dévoilé, – on veut dire
sans le moindre masque de convenance, – comme une immondice diabolique et
totalitaire, agit plus radicalement que sa campagne internationale et par tous
les moyens contre l’aide alimentaire et sanitaire aux plus pauvres, contre la
survie des nouveau-nés, contre “la vie” représentée symboliquement dans sa
sacralité par ces occurrences.
Cet acte absolument diabolique est apparu
symboliquement dans son origine pour la séquence actuelle, dans cette réplique
fameuse de Madeleine Albright, rapporté ici par son Wikipédia qui nous présente
joliment et presque involontairement le contraste entre la feuille de route
angélique avec “les éléments de langage” qu’il faut de l’ex-Secrétaire d’État,
et l’ignominie des jugements et des actes nullement niés ni dissimulés, – car
“‘cela valait le coup” comme l’on dit que “le jeu en valait
la chandelle” :
« En 2000, [Albright] renouvelle sa promotion de
la démocratie appelant à la création d'une “communauté de démocraties”.
Néanmoins, ses détracteurs l'accusent de crimes de guerre et de crime contre
l'Humanité à cause de son soutien aux sanctions internationales contre l’Irak
ayant provoqué la mort de 500.000 enfants irakiens. Interrogée sur ce
dernier fait par une journaliste, elle déclarera que c’était une “décision
difficile” mais qu'en définitive cela “valait le coup” » [1]
(La version américaine de son Wikipédia est plus précise
et plus prolixe, plus juteuse aussi notamment avec l’argument ajouté après
coup, curieusement pour atténuer le choc de sa déclaration, que les USA, “the
indispensable nation”, ont le devoir d’user de la force pour le bien
des autres, ceux qui souffrent et meurent du fait de cette force, et en fait
pour pouvoir mieux vivre par conséquent... L’esprit de l’escalier du zombie-Système
est un colimaçon à donner le vertige.
« On May 12, 1996, Albright
defended UN sanctions
against Iraq on a 60 Minutes segment in which Lesley Stahl asked her, “We have heard that half
a million children have died. I mean, that's more children than died in
Hiroshima. And, you know, is the price worth it?” and Albright replied, “We
think the price is worth it.” Albright later criticized Stahl’s segment as
“amount[ing]to Iraqi propaganda,” saying that her
question was a loaded question. She wrote, “I had fallen into a
trap and said something I did not mean,” and she regretted coming “across
as cold-blooded and cruel.” Sanctions critics took Albright’s failure to
reframe the question as confirmation of the statistic. The segment won an Emmy
Award.
» In the context of the 1998 Iraq campaign, Albright expressed another justification, saying, “But if we have to use force, it is because we are America; we are the indispensable nation. We stand tall and we see further than other countries into the future, and we see the danger here to all of us.” »)
» In the context of the 1998 Iraq campaign, Albright expressed another justification, saying, “But if we have to use force, it is because we are America; we are the indispensable nation. We stand tall and we see further than other countries into the future, and we see the danger here to all of us.” »)
Depuis Albright, toujours pour la même séquence parce que ce qui précède de
l’action des USA n’est pas tellement plus glorieux même si moins visible, l’on
a appris à juger de l’efficacité et des conséquences éminemment démocratiques
de l’arme favorite de l’américanisme, l’étouffement par les sanctions qui élèvent le
mercantilisme diabolique au rang de doctrine humanitariste chimiquement pure.
L’administration Trump a fait de cette politique une marque resplendissante de
notre civilisation en marche.
L’un des aspects de cette
action diabolique de l’américanisme contre l’aide sanitaire et médicale,
c’est l’activisme déstructurant et entropique lancé contre le programme d’aide
médicale et sanitaire que Cuba, réputé
pour son exceptionnelle réussite dans ces domaines, a développé depuis des
décennies, notamment à destination de la plupart des pays d’Amérique Latine.
Dans son actuelle offensive pour éradiquer le grand mouvement politique de type
populiste et souverainiste des années 2000 sur ce continent, l’américanisme
a choisi comme cible prioritaire ce programme international cubain, qui a
l’“avantage” collatéral d’affaiblir l’économie cubaine déjà contrainte par un
demi-siècle de sanctions régulièrement mises à jour et augmentées. L’offensive
est relayée bien entendu par tous les gouvernements proaméricanistes installés
par la corruption, la subversion, les “révolutions” de divers coloris que la
machinerie américaniste a développées ces dernières années.
« Washington jubile », dit le titre de ce texte
de Meriem Laribi, sur RT.com le 7
décembre 2019 (titre complet : « Amérique latine : les gouvernements de
droite renvoient les médecins cubains, Washington jubile »).
L’offensive américaniste est détaillée dans tous ses effets, la façon dont est
détruit le programme cubain, avec les conséquences sanitaires et sociales pour
les populations les plus pauvres, s’apparentant à des actions de génocide au profit des
oligarchies proaméricanistes. L’extraordinaire argumentation ordinaire de
Pompeo et du département d’Etat est que les personnels médicaux et soignants
cubains du programme d’aide médicale et sanitaire sont traités par le
gouvernement cubain comme des « esclaves », que leurs salaires
sont saisis par le même gouvernement cubain à hauteur de 75%, qu'ils sont des
espions, peut-être même qu'ils n'utilisent pas du Coca-Cola pour soigner
leurs patients, etc.. Pompeo & Cie ne s’embarrassent d’aucune preuve,
de rien d’autre que l’affirmation qui représente le cynisme à visage découvert qui tient lieu de politique,
sans la moindre précaution de cohérence, comme s’ils s’adressaient à une audience de non-voyants et de malentendants.
(Cela semble parfois le cas, pour les “non-voyants et malentendants”.)
C’est devenu la marque de la rhétorique américaniste : ni FakeNewsisme,
ni propagande, simplement le simulacre grossier sans la nécessité de moindre
élément ayant le plus petit rapport avec la réalité et les faits. De notre
fait, pour les antiSystème, il n’est même pas nécessaire de perdre son temps à
montrer et démontrer l’ignominie : l’américanisme
est ignominie pure, sans nécessité de preuve. L’américanisme est
directement le Système en action, sans dissimulation nécessaire, et son caractère diabolique
n’a aucune nécessité à être démontré, – ce serait lui faire bien trop d’honneur
et perdre de notre temps précieux : il est, ontologiquement si l’on veut,
simulacre diabolique, et le diable lui-même. Les zombieSystème
n’ont même pas besoin d’être dénoncés comme zombieSystème, l’odeur suffit et
éventuellement la gueule quand celle-ci prétend à quelque simulacre
d’humanité.
Voici donc le texte de Meriem Laribi, sur RT.com le 7
décembre 2019. On attend bien sûr que quelques plumitifs de service consulteront leur
dictionnaire des “éléments de langage” pour affirmer haut et fort que Cuba
n’est pas une démocratie mais une dictature communiste notamment sanglante, et
réglementairement immorale. C’est en général la conclusion des papiers douteux
et souillés de la presseSystème.
________________________
“Washington jubile...”
Le Brésil, le Salvador, l'Équateur et la Bolivie, tous gouvernés par des
alliés de Washington, ont décidé d'annuler la coopération avec Cuba en matière
de santé. Des conséquences lourdes pour les pauvres de ces pays ainsi que pour
l'île socialiste.
Après le Brésil en 2018, le Salvador, l'Équateur et la Bolivie, tous passés
sous gouvernance d'une droite libérale adoubée par Washington, ont mis fin en
2019 au programme le plus emblématique de Cuba : celui de la coopération
médicale internationale, qui a permis d'envoyer depuis 1963 plus de 400.000 professionnels de santé
dans 164 pays.
Ainsi, en l'espace d'une année, 9.000 médecins cubains travaillant à
l'étranger ont dû retourner à Cuba après l'annulation de leurs contrats par les
pays où ils opéraient. Ces décisions, très politiques, de pays
latino-américains désormais gouvernés par des autorités hostiles au socialisme
cubain, ont été sans surprise applaudies par Washington. Le secrétaire d'Etat
américain Mike Pompeo a ainsi félicité les pays concernés « pour avoir
refusé de permettre au régime de Cuba de bénéficier du trafic de médecins »,
dont « 75% du salaire » est conservé par les autorités cubaines,
selon le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé de l'Amérique latine,
Michael Kozak. Depuis plusieurs mois, Washington s'évertue en effet à
décrédibiliser ce programme de coopération, prétendant dénoncer un système
esclavagiste et politisé dont les médecins cubains seraient les victimes.
Esclavage ?
« La croisade du gouvernement américain contre la coopération
médicale internationale de Cuba est une injure », a tweeté le 5
décembre le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.
« Il s'agit d'un acte criminel contre des personnes ayant besoin d'une
assistance médicale. Rien ne peut masquer la contribution humaine et solidaire
de plus de 400.000 collaborateurs cubains qui, en 56 ans, ont apporté la santé
à 164 nations », a-t-il souligné.
« Les pauvres de la terre sauvés ou guéris par plus de
400 000 collaborateurs cubains dans 164 pays depuis environ 60 ans :
une vérité irréfutable contre les infamies de l'Empire », a abondé le
président cubain Miguel Diaz Canel. Washington dénonce notamment les
« menaces » contre les professionnels de santé cubains souhaitant
quitter le programme de coopération et crie à la violation des droits de
l'Homme, avançant qu'ils seraient traités comme des « esclaves » par leur
gouvernement. « Les techniciens et professionnels cubains qui participent
à ces programmes le font de manière absolument libre et volontaire »,
insiste la diplomatie cubaine dans un communiqué publié sur le
site de la présidence ce 5 décembre.
Le docteur Michael Cabrera, sous-directeur de l'Unité centrale
de coopération médicale – organisme d'Etat qui supervise l'envoi de
médecins cubains à l'étranger – rappelle à l'AFP qu'un médecin travaillant
à l'étranger obtient « des bénéfices supérieurs à ceux qu'il peut obtenir
à Cuba » : il reçoit pour son alimentation 300 à 900 dollars par
mois, selon le pays, outre son salaire, d'environ 50 dollars, qu'il continue de
toucher sur l'île. Au retour, il retrouve son poste et peut importer facilement
de l'électroménager. En 2018, 34.000 professionnels de santé cubains
travaillaient dans 66 pays, avec un taux de désertion faible, selon le docteur
Cabrera. Habituellement « plus de 95% » d'entre eux reviennent,
« 99% » depuis 2016, assure le docteur dans un entretien à
l'AFP.
Les États-Unis et leurs alliés latino-américains accusent également le
gouvernement socialiste d'utiliser parfois ces docteurs comme militants
politiques dans leur pays d'affectation, ce que rejettent catégoriquement les
autorités cubaines dans leur communiqué. Face à des accusations
d'ingérence, notamment de la part du gouvernement équatorien, qui a dénoncé une
participation de personnel cubain aux
manifestations massives qui ont lieu
contre le gouvernement de Lenin Moreno en octobre, le communiqué affirme qu'il
a été prouvé qu’« aucun Cubain n'a participé ou organisé ces
manifestations populaires de masse et aucun passeport officiel ou diplomatique
n'a été utilisé à mauvais escient. Les manipulateurs n'ont pas été en mesure de
présenter une seule preuve ».
En Équateur, les 382 professionnels cubains de la santé dont le contrat a
été rompu étaient d'ailleurs payés directement par le gouvernement local,
de même que les 8 000 médecins qui ont quitté fin 2018 le Brésil.
Des
conséquences désastreuses au Brésil
Même accusation du côté d'un autre allié de Washington, le président
brésilien Jair Bolsonaro, qui affirme que parmi les rangs des professionnels de
santé s'étaient infiltrés des agents du renseignement. La décision d'expulser
les médecins cubains en 2018 a été un véritable
désastre dans les campagnes brésiliennes, privées du jour au lendemain de leur
seul accès aux soins. Des milliers de patients se retrouvent privés de services
médicaux.
Dans un entretien accordé au Monde, le député de gauche
et ancien ministre de Dilma Roussef, Alexandre Padilha, décrivait en mai les
conséquences « gravissimes » de ces départs. Il explique :
« Nous sommes confrontés au départ de 8 500 médecins qui officiaient
dans les zones les plus vulnérables du pays, les terres indigènes, les
périphéries, le Sertao [partie désertique du Nordeste] ». Et le nombre de
Brésiliens privés de médecins est impressionnant : « On arrive ainsi
à 10 500 médecins manquants, ce qui signifie un impact pour 30 à 40
millions de Brésiliens », déplore l'ancien ministre.
Principale
source de revenus externes
Dans le cas de la Bolivie et du Salvador, l'envoi de médecins était un
service fourni gratuitement par l'île à ses alliés socialistes avant qu'ils ne
soient chassés du pouvoir. « Des milliers de patients se retrouvent privés
de services médicaux », regrettait le docteur Luisa Garcia, citée par
l'AFP, à son retour de La Paz le 16 novembre. Elle et ses collègues ont été
accueillis comme des héros dans leur pays par une délégation officielle à
l'aéroport, après avoir été renvoyés par le gouvernement de la présidente
autoproclamée de la Bolivie Jeanine Anez, après l'éviction d'Evo Morales.
Les conséquences financières de ces retours forcés risquent de peser
sur l’économie cubaine, déjà en proie à des difficultés engendrées par le
renforcement de l'embargo
américain décidé par l'administration Trump. .
L'envoi de médecins à l'étranger est la principale source de revenus
externes pour l'économie de l'île. La coopération médicale cubaine dans le
monde rapportait à l'Etat quelque 6,39 milliards de dollars en 2018, cette
somme permettant de financer la gratuité du système de santé local.
« Lorsque Cuba reçoit une compensation pour la coopération fournie, ces
collaborateurs ont le mérite d'apporter une contribution juste et totalement
légitime au financement, à la durabilité et au développement du système de
santé massif et gratuit, accessible à tous les Cubains, ainsi qu'aux programmes
de coopération qui se déroulent, sans aucun paiement à notre pays, dans de
nombreuses régions du monde », détaille le communiqué des autorités
cubaines.
Mais le docteur Michael Cabrera se veut confiant. « On savait
qu'on n'allait pas continuer au Brésil et nous avons préparé 2019 en fonction
de cette réalité », explique-t-il.
Fin novembre, les soignants cubains étaient 29.071 dans 63 pays, dont
22 où le programme est gratuit, financé par Cuba. Premier bénéficiaire de
ce programme : le Venezuela, qui accueille 20 070 professionnels de
santé cubains, dont 5 322 médecins, qui exercent dans le cadre du
programme Barrio adentro, impulsé par le président Hugo Chavez en 2003.
Le premier pays à avoir bénéficié de ce programme est l'Algérie en 1963 et
à ce jour, il existe encore des cliniques cubaines dans ce pays, notamment dans
le domaine de l'ophtalmologie. Au moins
trois hôpitaux ophtalmologiques d'amitié Algérie-Cuba en sont
l'incarnation.
Ce programme international, qui, encore très récemment, recueillait pléthore
d'éloges concernant l'humanisme et les compétences cubaines en matière de soin,
semble clairement être entré dans le viseur de Washington, qui déploie de
multiples tentatives pour se débarrasser de sa bête noire caribéenne.
Meriem Laribi
NOTES de H. Genséric
L’Amérique
est une dictature militaire sanglante : c’est le pays qui a le plus
provoqué de guerres, et pas des guerres de défense, ce qui serait pardonnable,
mais des guerres d’agression. Exactement comme Israël, ces deux « États
Voyous », deux larrons en foire qui pourrissent les organisations
internationales en violant en permanence les lois de la paix. Pauvre Amérique,
condamnée à détruire pour exister, et pauvre gauche française, condamnée à
proférer des salades à un public de pigeons !........................H. Genséric
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