La diplomatie tunisienne à l’ère Saïed : Maladresse du
débutant ou choix délibéré ?
Il est
désormais acquis que les choix diplomatiques du président tunisien, Kaïs Saïed, ne vont en aucune manière dans
le sens de l’intérêt de la Tunisie et des tunisiens.
Kaïs Saïd, dénommé ROBOCOP sur les Réseaux, car il ne sourit jamais |
En effet, abstraction faite des autres couacs de Carthage, aussi bien avec
l’Algérie qu’envers d’autres alliés traditionnels et historiques de la Tunisie,
la position de Kaïs Saïed par rapport au dossier brûlant de la Libye est, le
moins que l’on puisse dire, catastrophique et témoigne d’une immaturité
politique. Elle laisse craindre que le président soit fait entouré par les
mauvaises personnes, en termes de conseillers diplomatiques.
Son renfermement sur son petit entourage de débutants risque
d’aggraver encore plus la situation et de faire entrer le pays dans une spirale
d’isolement international et de choix stratégiques contraires, non
seulement aux intérêts du pays, mais aussi à toute logique diplomatique sur le
plan international.
Ainsi, en à peine deux mois, les nouveaux locataires de
Carthage, au nom d’on ne sait quelle sombre doctrine, ont commencé à détruire
tout ce que le pays a construit durant des décennies, en matière de
relations internationales et de positionnement sur la scène mondiale. En
quelques semaines, la Tunisie est en train de perdre son image de pays neutre
et sensé qui forçait le respect des grands de ce monde.
Saïed et ses éminents conseillers ont réussi l’exploit de
faire tous les mauvais choix qui se sont présentés à eux. Il est plus que temps
qu’ils se ressaisissent et qu’ils redressent la barre. Il n’y a aucun mal à
avouer son incompréhension de la politique internationale et des méandres de la
géostratégie qui gère la politique mondiale et de se faire entourer par des
conseillers experts qui s’occuperont, chacun, des relations de la Tunisie avec
une région du monde.
La question n’est pas celle d’un simple choix ou de
soi-disant principes, mais il y va de l’intérêts du pays et des citoyens. Des
intérêts sous-tendus par des relations économiques et commerciales ainsi
que politiques et sécuritaires avec les pays et les régions qui sont les plus à
même d’aider la Tunisie.
Pour revenir à la dernière maladresse de Kaïs Saïed sur le
plan diplomatique, elle a consisté en l’invitation du président turc, Erdogan,
et la conclusion d’on ne sait quels accords avec lui. Qu’on n’essaie pas de
faire avaler au tunisien la couleuvre de la visite « inopinée », car
en termes d’us et coutumes des relations internationales et des visites d’État,
il n’y a pas de d’arrivée inopinée qui tienne. Dans cette visite le choix et
la position de Kaïs Saïed ont été doublement erronés.
D’abord, sur le plan mondial, l’option de soutenir
Erdogan en s’alignant sur ses positions était irresponsable [1], au
moment où il s’est mis sur le dos la quasi-totalité de la communauté
internationale et où il ne s’est préservé aucun allié. Même son “ami”
Trump lui a tourné le dos et commence à lui débiter sanction sur sanction.
Ensuite, au niveau du dossier libyen, le choix de
s’aligner du côté de la partie perdante du conflit, est une autre maladresse,
qui témoigne d’une de deux éventualités : Soit Saïed et ses conseillers ne
saisissent pas le sens des faits et des événements, qui versent tous dans le
sens d’une déroute annoncée des islamistes de Fayez Sarraj. Soit qu’il
est en train de se soumettre aux choix dictés par les représentants de la
confrérie nahdhaouie de Tunis.
Dans les deux cas, on s’imagine mal que les Tunisiens
puissent accepter plus d’impairs de la part de quelqu’un qui parle en leur
nom, sur la scène internationale. Il va donc falloir faire attention et essayer
de remettre les pendules à l’heure. Il faudra aussi savoir se faire
entourer de gens sensés et de diplomates chevronnés, pour éviter de se trouver
isolés du reste du monde en quelques mois à peine !
Par
Source : Tunisie
Numérique
NOTES de H. Genséric
[1] La position de Kaïs Saïd, alias Robocop, est tout à fait attendue : les "déplorables" Tunisiens ont voté pour un président islamiste du genre daéchien, et pour un chambre de députés à majorité relative islamiste d'obédience erdoganiste. Alors que pouvez-vous attendre d'une pareille configuration ?
ROBOCOP qui a déclaré vouloir combattre Israël, s'acoquine avec le PREMIER pays musulman à avoir reconnu Israël et avoir longtemps coopéré avec lui militairement et économiquement. Actuellement, Israël et la Turquie discutent de la construction en commun d'un gazoduc trans méditerranéen qui doit transporter le gaz vers l'Europe.
Islamisme & Sionisme main dans la main |
Hannibal GENSERIC
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