Un nouveau titre de Bloomberg se
lit comme suit: «États-Unis concèdent la défaite concernant le gazoduc russe
qu'ils considèrent comme une menace russe » juste après les nouvelles sanctions
incluses dans l’Acte de Loi que la Chambre et le Sénat ont adopté sur l'autorisation de la défense nationale (National
Defense Authorization Act (NDAA)) de 2020 cette semaine.
Mais deux responsables de l'administration disent à Bloomberg qu'il
c’est trop peu trop tard, malgré la rhétorique accrue de Trump stigmatisant
l'Allemagne «captive de la Russie» (alors que l’Allemagne est toujours occupée
par l’armée américaine) et d'accuser
Berlin de donner des
«milliards» de dollars à la Russie:
De hauts responsables de l'administration américaine, qui ont demandé
à ne pas être identifiés, discutant de la position de l'administration sur le
projet, ont déclaré que les sanctions qui avaient été adoptées mardi par
le Congrès dans le cadre d'un projet de loi sur la défense venaient trop
tard pour avoir un quelconque effet. Les États-Unis tenteront plutôt
d'imposer des coûts à d'autres projets énergétiques russes, a ajouté l'un des
responsables.
Le rapport Bloomberg voit cela comme un rare aveu
de défaite:
L'admission est une concession rare sur ce qui avait été une
priorité de politique étrangère pour l'administration Trump et met en évidence
la façon dont les alliés-vassaux européens tels que l'Allemagne ont été
insensibles aux pressions américaines pour abandonner le pipeline. Il montre
également comment les États-Unis ont eu du mal à dissuader la Russie de se laisser
intimider sur des questions allant de l'énergie à l'Ukraine à la fausse ingérence
électorale. Les sanctions anti russes n’ont fait que muscler la Russie et ses
alliés.
La résolution contenue dans le projet de loi sur les dépenses de
défense, qui devrait être immédiatement promulguée par Trump, sont des
mesures qui ciblent spécifiquement les entreprises qui assemblent le pipeline
- un dernier effort américain pour bloquer le projet controversé de 760 milles
(1220 km), 10,2 milliards de dollars, qui permettrait à la Russie d’exporter du
gaz naturel directement vers l'Allemagne, privant l'Ukraine des frais de
transit du gaz dont elle a grandement besoin le long de la route actuelle.
La position de Washington est depuis longtemps que ce gazoduc
affaiblit la sécurité énergétique européenne, tandis que l'Allemagne de Merkel
a rejeté "l'ingérence"
de Trump dans les affaires énergétiques européennes, que les Européens ont
récemment cherché à diversifier.
Le secrétaire d'État Mike Pompeo, lors d'une visite en
février en Pologne, a déclaré que Nord Stream 2 " canalisera l'argent vers les Russes d'une
manière qui porte atteinte à la sécurité nationale européenne".
Il est prévu de doubler les expéditions de gaz russe vers la plus
grande économie de l'UE, l'Allemagne, tandis que d'autres craignent - y compris
les dissidents au sein de la propre coalition au pouvoir de Merkel - que cela
donnera à Moscou un poids géopolitique important sur l'Europe tout en punissant
l'Ukraine.
Les nouvelles mesures de sanctions américaines cibleront les
dirigeants d'entreprises exploitant des navires qui posent le pipeline et
viseront en outre à entraver la capacité de ces entreprises à mener à bien le
projet. Il est dirigé par le géant russe Gazprom et cinq sociétés énergétiques
européennes, dont la société française d'électricité et de gaz Engie SA, ainsi
que Royal Dutch, et la société suisse Allseas Group SA, entre autres, et est en
voie d'achèvement, prévu bientôt cette année.
Bloomberg rapporte
en outre: "Trump a indiqué qu'il signerait la législation adoptée mardi.
Les sanctions imposées aux entreprises qui construisent le projet, dirigé par
la société énergétique russe Gazprom PJSC, entreraient en vigueur
immédiatement, selon un conseiller républicain du Sénat."
Au total, poursuit Bloomberg, «quelque 350 entreprises
participent à la construction de la liaison sous-marine, notamment la société
suisse Allseas Group SA, dont les navires posent la dernière section de
canalisation dans les eaux danoises».
Quoi qu'il en soit, le chef de Gazprom, Alexei Miller, a déclaré
pendant des mois qu'il avait «dépassé le point de non-retour» et
que rien ne ferait dérailler le projet. "Nous partons de l'idée que Nord
Stream 2 sera réalisé strictement selon le calendrier prévu", avait-il précédemment
déclaré aux actionnaires.
Source :
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Le gazoduc Nord Stream 2 continue d'agacer Donald Trump
Le gazoduc Nord Stream 2 sera mis en service début
2020. Il divise les Européens et s'attire les foudres de Donald Trump qui
recherche de nouveaux débouchés pour son gaz naturel.
Le
gazoduc Nord Stream 2, a une capacité de 55 milliards de m3 par an, ce qui doit permettre
de doubler les capacités du premier Nord Stream, qui transporte du gaz de la
côte baltique de la Russie jusqu'à l'Allemagne.
Les cinq
pays dont les eaux sont traversées par le projet, Russie, Finlande, Suède,
Allemagne, Danemark, ont donné leur autorisation.
La route
via la mer Baltique permet d'éviter de passer par l'Ukraine dont les relations
sont extrêmement conflictuelles avec la Russie. Kiev et Moscou ont toutefois
signé vendredi un protocole d'accord pour prolonger le transit du gaz russe en
Ukraine à partir de 2020.
Après
être devenue la principale voie d'approvisionnement début 2018, Nord Stream a
vu sa place reculer dans l'acheminement du gaz russe à cause de travaux de
maintenance (30%). Au troisième trimestre 2018, l'Ukraine était la voie
principale, couvrant 48% du gaz venu de Russie, selon la Commission européenne.
Répondre à la
demande européenne
Pour justifier le doublement de leurs gazoducs, les
dirigeants de Nord Stream 2 avancent que dans les 20 prochaines années, l'UE
aura besoin d'augmenter ses importations de 120 milliards de m3 pour répondre à
une demande en hausse.
Le niveau des futurs besoins européens ne fait pas
l'unanimité parmi les analystes, mais il est certain que les importations
devront augmenter car la production domestique recule, selon l'analyste Thierry
Bros, de l'Oxford Institute.
Alors qu'il est difficile d'augmenter les importations
de Norvège et d'Afrique du Nord, la hausse viendra "du gaz russe et du gaz
naturel liquéfié" (GNL), souligne l'expert.
Les importations de gaz dans l'UE viennent
principalement de Russie (47% des importations au troisième trimestre 2018),
puis de Norvège (34%), d'importations de GNL d'Afrique du nord (11%) et
d'Afrique noire (8%).
Des Européens divisés
La Commission européenne reste très prudente sur le
projet. Sans pouvoir s'y opposer, elle veut s'assurer qu'il est bien en ligne
avec les règles du marché européen de l'énergie, en matière de concurrence
notamment.
Sa proposition de réviser la directive gaz, afin de
s'assurer que les gazoducs pénétrant sur le territoire de l'UE respectent
également les règles du marché commun de l'énergie (transparence des prix,
séparation des activités entre fournisseurs et gestionnaires des
infrastructures), est considéré par de nombreux observateurs comme un moyen de
mieux encadrer Nord Stream 2.
La Pologne et les pays de l'Est sont ceux qui se font
entendre le plus contre le projet.
L'Allemagne en est le principal défenseur, ce qui lui
a valu d'être la cible d'attaques virulentes du président américain, qui est
allé jusqu'à entériner vendredi des sanctions comprenant le gel des avoirs et
la révocation des visas américains pour les entrepreneurs liés au gazoduc.
Intérêts américains
Les États-Unis, grand producteur de gaz naturel, se
sont récemment lancés dans une offensive commerciale à la recherche de nouveaux
débouchés, soutenue par Donald Trump.
Mais jusqu'à présent, les exportations américaines se
sont surtout dirigées vers les marchés sud-américains et asiatiques où les prix
sont plus élevés.
Le Qatar reste le principal fournisseur de GNL à l'UE.
La part du GNL américain a atteint 3% mais selon la Commission ces flux
"depuis les États-Unis ont augmenté de façon tangible à la fin de
2018". (awp) Source : AGEFI
Hannibal GENSERIC
la fin de l'empire du mal usa peuple criminel dans leur histoire qui ne date que de 250 ans
RépondreSupprimervive la fin de satan usa