Malgré la
matraquage sans répit des médias français, et malgré les interventions des
organisations américaines spécialisées dans les "changement de
régime", "Révolution de couleur" et "Printemps Arabe",
l'Algérie a démontré sa maturité politique et le peuple algérien a démontré
qu'on ne pouvait pas facilement le berner, comme ce fut le cas des pauvres
peuples tunisien, libyen, égyptien, soudanais, irakien. La unième tentative de
sa déstabilisation a lamentablement échoué.
La
déception manifestée par les médias occidentaux, islamistes et sionistes,
suffit à elle seule à prouver que le Hirak algérien est une manipulation
étrangère destinée à y installer un régime islamiste aussi accommodant pour les
intérêts occidentaux que les régimes islamistes de la Tunisie, de la Libye et
de la Péninsule arabique. H.Genséric
Tout
récemment voyait le jour, en marge de la "révolte populaire" (le Hirak dont les promoteurs cachés sont connus de
tous et cités ci-dessous), le « Collectif de la société civile algérienne
pour une sortie de crise pacifique ». En son sein, figuraient
notamment : la Ligue Algérienne des Droits De l’Homme (LADDH) ; l’ONG
du RAJ (Rassemblement d’Actions Jeunesse) – fondée en 1992 pour sensibiliser
les jeunes aux problèmes sociaux, à l’importance des droits de l’homme, de la
citoyenneté et de la solidarité – ; « SOS Disparus » – regroupée
avec 26 associations de 12 pays différents au sein de la Fédération
Euro-Méditerranénne Contre les Disparitions Forcées (FEMED), domiciliée en
France – ; ou encore le Syndicat National Autonome des Personnels de
l’Administration Publique (SNAPAP).
En fait, ces
mêmes organisations algériennes, avec d’autres personnalités et partis
politiques, s’étaient déjà regroupées en 2011,
(année du sinistre Printemps Arabe, dont le but était d’éliminer les régimes
nationaux et non soumis à l’Impérialisme), cette fois sous l’égide de la
« Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie »
(CNCD). Leur objectif à l’époque ? Externaliser en Algérie le phénomène de
« Printemps Arabe », alors en cours dans les pays voisins (Tunisie,
Egypte, Libye, etc.). Mais l’étincelle n’avait pas pris. D’abord car les Algériens sont un peuple fier : après 2.000
ans de résistance héroïque contre les invasions romaines, arabes, turques, espagnoles,
françaises, etc., ils réfléchissent à deux fois avant de valider un processus
d’« importation » politique (le Printemps arabe est la version
arabisée des révolutions de couleur). Ensuite car la période plus récente de la
« décennie noire » (années 1990), avec ses plus de 150.000 victimes dans les
massacres dus au terrorisme islamiste, a laissé des cicatrices à
vif : il n’était pas question, il y a encore huit ans, de prendre le
risque d’une nouvelle déstabilisation du pays. Malheureusement, les tragiques
événements qui sont ensuite survenus en Tunisie et en Égypte [1], en Libye et en Syrie leur ont donné
raison.
La mission de la NED
Mais quel
point de convergence a pu mettre si facilement en accord ces organisations
humanitaires, politiques et de la société civile algérienne ? Elles/Ils
sont toutes et tous, de près ou de loin, financés par un organisme
américain : la NED (National Endowment for Democracy) ! Totalement
sous la coupe de l’État américain, la NED est financée par un budget voté par
le Congrès. Ses fonds sont gérés par un conseil d’administration, où sont
représentés : les partis Républicain, le Parti démocrate, la Chambre de
commerce des États-Unis et le syndicat AFLCIO.
Pour
comprendre son rôle, lisons déjà l’inscription qui figure sur le site du CIPE
(Centre de défense des entreprises privées internationales), qui est l’un des
quatre instituts américains qui composent la NED : « Au CIPE, nous
pensons que la démocratie est à son apogée lorsque le secteur privé est en
plein essor [sic !]. En collaborant avec nos partenaires locaux,
dont des associations professionnelles, des chambres de commerce, des groupes
de réflexion, des universités et des organisations de défense des droits, le
CIPE contribue à créer un environnement favorable à la prospérité des
entreprises. Cela ne peut se produire que lorsque les institutions fondamentales
de la démocratie sont fortes et transparentes. Nous sommes là pour aider à
construire ces institutions. C’est notre mission. C’est notre force. » Le CIPE est en relation avec le
think-tank algérien CARE : Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise.
Plus brutale
est la déclaration de l’un des concepteurs de la NED, Allen Weinstein,[2] en 1991 : « Beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui se faisait
secrètement il y a 25 ans par la CIA » ! Le
président de la NED, Carl Gershman, a pour sa part résumé ainsi sa
mission : « La promotion de la démocratie est devenue un champ
établi de l’activité internationale et un pilier de la politique étrangère
américaine ». Cette dernière déclaration date de 1999.
1999 :
10 ans après la fin (officielle) de la Guerre froide, c’est justement le moment
où les premières « révolutions de couleur », ancêtres
des « printemps arabes », allaient faire tomber de
nombreux dirigeants dans les pays de l’Est et de l’ex URSS : Serbie
(2000), Géorgie (2003), Ukraine (2004), Kirghizstan (2005), etc.
L’apothéose allait arriver plus tard, en 2014, avec la seconde révolution (de
Maïdan) en Ukraine, qui allait faire tomber Viktor Ianoukovytch – alors en passe de signer des
accords économiques avec Vladimir Poutine – , et mettre en place, sur
fond de guerre civile, un nouveau gouvernement parrainé par des milices bandéristes (néo-nazies). Et ce...
« grâce » à l’intervention de la sous-secrétaire d’État américaine
aux Affaires européennes et eurasiennes, Victoria Nuland (la virago super
sioniste qui encule l’UE [3]) , qui
après avoir distribué des petits pains aux manifestants, allait reconnaître,
quelques mois plus tard, avoir fourni 5 milliards d’aide américaine pour
favoriser ce « changement de régime ». Durant le Hirak, les organisations
de Soros et Cie ont distribué le couscous les Vendredis.
La marque de fabrique des « révolutions
de couleurs »
Mais
revenons à l’Algérie. Depuis février, le calme et la détermination règnent dans
les manifestations, malgré l’oppression et les arrestations sommaires qui se
multiplient, à quelques semaines des nouvelles élections. Ce pacifisme a
conquis l’opinion. Les Algériens ont acquis le soutien d’un grand nombre de
Gilets jaunes en France, et probablement de nombreux citoyens en quête d’un
changement à travers le monde. Leur capacité a fraterniser avec les forces de
l’ordre et les militaires – dont certains ont peu à peu lâché le pouvoir (bien
que pas forcément pour les bonnes raisons) – a forcé l’admiration ; tout
comme leur civisme (nettoyage des rues à la fin des rassemblements, malgré un
problème reconnu de propreté dans le pays). Nous avons tous été séduits par
leur sens de l’humour, et leurs slogans satiriques et poétiques : « On
veut le divorce, vous êtes répudiés trois fois » ; « J’ai
testé ce régime et je n’ai pas maigri, alors je change de régime » ;
« Erreur 404 : president not found » ; « Il n’y a que
CHANEL pour faire le n°5 » [en référence au 5e mandat de Bouteflika] ;
« Ils pensaient nous enterrer, mais ils ignoraient qu’on était des
graines » ; « Pour la première fois, j’ai pas envie de te
quitter mon Algérie », etc. Un vent de printemps a balayé le pays, et
nous nous en sommes tous réjouis.
Oui mais
voilà... Même si elle apparaît parfois spontanément car elle relève du bon
sens, même si elle a rencontré un peuple suffisamment mûr pour l’appliquer,
cette approche non-violente n’est pas spécifique à l’Algérie.
Elle est inspirée
d’une méthode bien précise, distillée depuis longtemps à grande échelle sur les
réseaux sociaux. Elle est éprouvée sur le terrain depuis
20 ans, notamment dans le contexte de manifestations justement
issues de contestations électorales. Récemment, elle était au cœur des
printemps arabes. On connaît notamment les symboles pacifiants et rassembleurs,
telles que les couleurs – orange (Ukraine), verte (Iran), blanche (Russie),
etc. – mais aussi les fleurs : rose (Géorgie), jasmin (Tunisie) tulipes (
Kirghizistan), etc... On ne connaît que trop bien le fameux « poing d’Otpor »
[4], décliné presque partout, de
Tunisie jusqu’au Venezuela en 2014 (JAVU) ou en Iran en 2009. C’est ce même poing, revisité,
qui apparaît sur de nombreuses pancartes en Algérie. On se souvient
aussi des mises en scènes, comme les simulacres de funérailles de
dirigeants ; ou des chants particulièrement émouvants, comme, tout
récemment, la 9e symphonie de Beethoven chantée en arabe au Liban (qui nous
émeut d’autant plus qu’elle fut chantée par les Allemands en 1989).
CANVAS
Ces
méthodes, très codifiées, sont héritées des enseignements du mouvement
« CANVAS » (Centre for Applied Non Violent Action And
Strategies) : un
centre spécialement dédié à la formation de révolutionnaires à travers le monde.
Parmi les préconisations de CANVAS, on trouve notamment : 6) pétition de
groupe ou de masse ; 7) slogans, caricatures et symboles ; 8)
banderoles, panneaux d’affichage ; 12-a) messagerie électronique de
masse ; 25) affichage de portraits ; 32) raillerie des officiels ;
33) fraternisation avec l’ennemi ; 35) sketch et canulars ; 36)
théâtre et concerts ; 37) chants ; 44) simulacre de
funérailles ; 62) : grèves d’étudiants ; 63) désobéissance
sociale ; 199) gouvernement parallèle.
Pour
comprendre d’où vient CANVAS, revenons, une fois de plus, aux années 1999-2000,
quand les premières « révolutions de couleur » firent chuter des
gouvernements entiers dans les pays de l’Est, comme le yougoslave Slobodan
Milosevic. Rappelez-vous : presque à chaque fois, cela s’est produit avec la
bénédiction et les financements de l’État américain.
Il est
intéressant de préciser que la NED (National Endowment fort Democracy), qui se
veut l’organisme par excellence d’exportation de la démocratie dans le monde, a
été créée en 1983 sous le gouvernement Reagan – soit en pleine guerre
froide ; et que ses financements, en plus de ceux précisés dans notre
dernière lettre, proviennent également de multinationales américaines, telles
que Chevron, Coca-Cola,
la banque Goldman Sachs, ou encore Google et Microsoft. Notons aussi
qu’elle n’est pas la seule à être impliquée dans ce genre d’activités. Opèrent
également en ce sens : l’USAID
(United States Agency for International Developement) ; l’IRI (International Republican Institute) ;
le NDI (National Democratic Institute for
International Affairs) ; la Freedom House ;
l’Albert Einstein Institute ; ou
encore l’Open Society Institute, du
soi-disant « philanthrope » multimilliardaire Georges Soros.
Parmi les
mouvements à l’origine des chutes de régimes dans les années 2000, on trouve
notamment Otpor, dirigé par Srdja Popovic [4].
Prônant la fameuse méthode de « résistance individuelle non
violente », Popovic a ouvertement été inspiré par le philosophe et
politologue américain Gene Sharp, professeur émérite à l’Université du
Massachusetts (et candidat pour l’obtention du Prix Nobel de la paix en 2009).
Plus
précisément, c’est l’ouvrage de ce dernier, intitulé De la dictature à la
démocratie, qui a joué un rôle clé : un écrit disponible
gratuitement sur internet et traduit en pas moins de 25 langues (dont
l’arabe) ! Or on le sait : quand c’est gratuit, c’est vous le
produit ! Plus intéressant encore : c’est Gene Sharp qui a fondé
l’Albert Einstein Institute... lui-même co-financé par la NED !
Ce sont donc
les activistes d’Otpor, gonflés par leurs premiers succès dans les pays de
l’Est – et les coups de pouce américains –, qui ont décidé de fonder CANVAS
sous la direction de Popovic. CANVAS a notamment aidé les activistes au Liban
en 2005, aux Maldives en 2008, et notamment, bien qu’avec moins de succès, au
Venezuela et en Iran (pour ne citer que ceux-là). L’Égyptien Mohamed Adel,
porte-parole du Mouvement du 6 avril, a affirmé, dans une interview accordée à
la chaîne Al Jazeera diffusée le 9 février 2011, avoir bel et bien effectué un
stage chez CANVAS en Serbie en été 2009 (avant, donc, les émeutes de la place
Tahrir). Ce que Popovic confirmera : « Oui, c’est vrai. On a
notamment formé des jeunes du Mouvement du 6 avril ».
Le rôle des GAFAM
Parmi les
préconisations de CANVAS figure en bonne place le rôle des réseaux sociaux –
qui ont été d’une efficacité fulgurante. L’un des activistes les plus connus du
printemps égyptien, Wael Ghonim, a lui-même écrit un livre intitulé Révolution
2.0. Certains commentateurs occidentaux ont alors appelé le réseau de
militants arabes à l’origine des mobilisations « la Ligue arabe du
net ». Or bien avant le début officiel des printemps arabes (fin
2010), cette ligue a eu l’occasion de se réunir plusieurs fois. Citons l’événement de Beyrouth du 8
au 12 décembre 2009, qui a rassemblé 60 cyberactivistes de 10 pays arabes.
Outre les Tunisiens, Égyptiens et Syriens (plus attendus a posteriori),
figuraient également un Mauritanien, un Bahreïni, un Marocain, un Soudanais,
etc. [5]
Pire :
en 2008, 2009 et 2010, M. Bensaada affirme que ce sont les GAFAM eux-mêmes
– Twitter, Youtube, Goggle, Facebook, etc. – (et dont certains,
rappelons-le, financent directement la NED) qui ont directement collaboré avec
le Département d’État américain et les organismes d’exportation de la
démocratie pour soutenir ces cyberactivistes. Ils ont agi sous l’égide de
l’AYM : Alliance de Mouvements de Jeunesse, visant explicitement à
identifier des cyberactivistes et à les mettre en lien ; mais également à
les mettre en relation avec des membres de la société civile, et à les
soutenir, les former, les conseiller, et leur fournir les plate-forme
nécessaires pour se développer dans le temps.
Enfin,
cerise sur le gâteau, Hillary Clinton elle-même, alors secrétaire d’État du
même gouvernement Obama que Victoria Nuland en 2014, est intervenue en personne
dans le sommet de l’AYM en 2009. Après cela, la « démocrate »
américaine ne va plus tarir (sans mauvais jeu de mot) d’éloges à propos du rôle
des nouvelles technologies dans les révolutions arabes. Le 28 octobre 2011,
elle n’hésitera pas à s’afficher dans son bureau, main dans la main avec
l’activiste yéménite Tawakkol Karman (qui, comme le souligne Ahmed
Bensaada, « coule des jours paisibles en Turquie alors que son pays est
à feu et à sang »). Plus tard on la verra également en photo avec
l’activiste syrien Radwan Ziadeh, du Conseil national syrien... financé
par la NED. C’est la même Hillary Clinton qui se réjouira de la mort du
président Mouhamar Khadafi, survenue sous le coup des Américains et sans
aucune forme de procès, après la fameuse révolution libyenne – ouvertement
soutenue par la France et les États-Unis (et qui s’est traduite par le chaos et
la dissémination du terrorisme que l’on sait).
Puis ce sera la tentative avortée, décrite plus haut,
d’importation des printemps arabes en Algérie en 2011, par les mêmes ONG et
mouvements qui sont présents cette année dans les manifestations...
Conclusion
Comme le
précise avec pertinence Ahmed Bensaada : « Tout comme leurs
’confrères’ qui ont mené les révolutions colorées, les cyberactivistes arabes
ont disparu de la scène politique. Leur rapide évanescence est due au fait que ces
dissidents n’ont aucune ’compétence’ (et donc aucune utilité) dans les
événements qui suivent la chute des régimes en place. Il faut comprendre que la
formation des dissidents par les organismes américains d’’exportation’ de la
démocratie est exclusivement centrée sur l’étêtement des régimes et non sur
l’action politique qui en résulte. »
….
[1] Voir la vidéo de Jacques Cheminade : « 1989-2019 :
cette fois ne ratons pas l’occasion »
[2] Voir notamment : https://www.youtube.com/watch?v=s_bpNOqV68E
et cet article de Solidarité et progrès : https://solidariteetprogres.fr/documents-de-fond-7/politique/universite-oxford-revolutions-de-couleur.html
faisant référence aux ancrages plus historiques et britanniques de la méthode
de contrôle géopolitique par les soi-disant « révolutions ».
Cet article a été repris d'un autre site.
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NOTES de Hannibal GENSÉRIC
Malgré la désastreuse guerre d’Irak, les
néo-cons dominent toujours le jeu de la politique intérieure et extérieure dans
les hautes sphères de Washington, où les décideurs politiques continuent à
travailler la main dans la main avec les think-tanks faiseurs d’opinion, pour maintenir
le monde dans un état de tension maximal et continuer à diriger les flux
d’argent en direction des projets militaires, processus que personnifient
Robert Kagan [1]
et Victoria Nuland (fuck E.U.), deux juifs ultra sionistes racistes.
VOIR AUSSI
Hannibal GENSÉRIC
excellent job
RépondreSupprimerExcellent article, il faut le diffuser partout
RépondreSupprimerla lutte du peuple algérien ne date pas d"hier ,elle plus ancienne que les révoltes arabes,le fait qu'elle revendique la démocratie et les droits humains ne veut pas dire qu'elle est contre les causes justes bien au contraire
RépondreSupprimerMagnifique.
RépondreSupprimer-*-