samedi 20 juillet 2019

L'Iran saisit un pétrolier britannique au détroit d'Hormuz

Vendredi 19 juillet, les "pirates de sa Majesté Elizabeth II" en ont pris pour leur grade: à peine quelques heures après la prorogation de 30 jours de la saisie illégale du pétrolier Grace 1, le pétrolier britannique Stena Impero a été arraisonné par les unités navales de la première zone maritime du CGRI à Hormozgan.
Les allégations délirantes de Donald Trump sur le crash d’un drone iranien prouvent avant tout que le président américain est encore sous le choc après la destruction par l’Iran d’un drone d’espionnage de l’US Navy dans les eaux iraniennes du golfe Persique.

Reuters qui rapportait la nouvelle, a aussi évoqué un second arraisonnement, celui du pétrolier Masdar, arraisonnement qui n'a pas trop duré, selon des sources du CGRI.
"L'Iran accentue la pression sur le détroit d'Hormuz". ©Euronews
Pour le reste, Stena Impero (Vidéo) se comportait comme un bateau pirate: lumières éteintes et cherchant à traverser le détroit d'Hormuz non pas par sa porte d'entrée mais par la sortie. Un comportement à haut risque qui aurait pu provoquer une collusion et partant, une catastrophe naturelle avec la marée noire en perspective, si ce n'était pas l'intervention rapide des unités du CGRI composées de vedettes rapides et d'un hélicoptère, selon le communiqué du CGRI.
Les 23 membres de l'équipage à bord de Stena Impero, avec sa cargaison de 30 000 tonnes de pétrole, ont été reconduits à Larak, au sud de l'Iran, et leur bâtiment a été livré à la justice iranienne, laquelle vient de lancer une poursuite pour cause d'infraction du droit de navigation internationale. 
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D'un secrétaire au Foreign office britannique qui affirmait le mercredi 17 juillet à son homologue iranien que le cas de Grace 1 est à l'étude et Londres irait sans doute le relâcher si l'Iran arrive à prouver que ses 2 millions de barils de pétrole n'étaient pas destinés à la Syrie, les analystes attendaient une colère noire. Mais rien de tel ! Après une nuit blanche où le gouvernement britannique s'est réuni en urgence pour évoquer l'arraisonnement de Stena Imperi et la réponse "ferme" à y apporter, Jeremy Hunt espère pouvoir régler l'affaire "via des solutions négociées".
Certes, sa conversation téléphonique avec le secrétaire d'État US, Mike Pompeo, l'a poussé à risquer quelques petites phrases dangereuses comme: "Londres répondra de façon calculée mais puissante à l'acte iranien" ou encore "Téhéran est le plus grand perdant de la restriction de la navigation dans le golfe Persique". Mais son cœur n'y est pas : la Grande-Bretagne a visiblement peur d'où cet appel lancé ce samedi aux pétroliers britanniques comme quoi "il ferait mieux d'éviter jusqu'à nouvel ordre le détroit d'Hormuz". 
Car au point où en sont les événements depuis mercredi 17 juillet, date à laquelle le CGRI a confirmé avoir saisi, trois jours plus tôt, un "pétrolier étranger avec du carburant de contrebande iranien à son bord", les observateurs constatent une chose qui ne dit pas son nom: "L'Iran a bloqué le droit d'Hormuz sans avoir tiré une seule balle" et surtout "sans que les grandes puissances ou les dénommées comme telles, puissent lever le petit doigt".
Dans la nuit de jeudi à vendredi 19 juillet, le président de la première puissance militaire du monde a cru devoir faire la sensation, en annonçant lors d'un meeting électoral "avoir détruit un drone iranien qui se serait rapproché de 900 mètres de l'USS Boxer" alors que ce dernier entrait dans le golfe Persique. Il a fallu à peine quelques heures pour que les images tournées par "ce même drone iranien" survolant l'USS Boxer, fassent voler en éclat le mensonge du président Trump. 
Selon les images parvenues, l'appareil survole à l'aise et de long en large le bâtiment américain, communiquant ses images à sa base de données. Certes, la Maison Blanche maintient sa version "fake" des faits promettant de publier les images des débris du drone iranien prétendument abattu. Mais ces images ne viennent pas. 
Jeremy Hunt dit vouloir ce samedi matin s'entretenir avec Mohammad Javad Zarif, en visite à Caracas dans le cadre du sommet des pays non alliés. À Sky News, Hunt a même dit qu'il irait "mettre en garde" l'Iran contre les conséquences de son acte en oubliant que cet acte n'est qu'une riposte "bien calculée" d'un Iran à qui revient le droit parfaitement fondé de défendre son intérêt face aux actes de pirateries USA/GB.
À bien réfléchir, le ministre "british" devrait peut-être bien nuancer ses propos car la méga bourde de Trump met en scène des failles inouïes des forces militaires occidentales dans le golfe Persique. Après tout, un drone qui tourne des images aussi précises au-dessus d'un bâtiment de guerre US en état d'alerte, sans que ce dernier ne s'en aperçoive, pourrait parfaitement ne pas être "de reconnaissance" mais "de combat" et dans ce cas, les vantardises d'un M. Trump, si lamentablement informé par son état-major, ne devrait pas leurrer les Britanniques.
« Que veut dire au juste une concentration de forces navales des USA et de sa coalition dans le golfe Persique? Cela veut dire que les USA, l’UE et d’autres forces navales patrouilleront dans cette zone. Dans ce cas, un porte-avions US constitue aux yeux du CGRI un cercueil flottant avec des milliers d’hommes à bord. Les missiles fabriqués en Iran peuvent détruire toute cible en cas de guerre. Désormais, la moindre erreur déclenchera de grandes et profondes conséquences », ajoute un analyste à Téhéran. 
Les images du navire US prises par le drone que Trump dit avoir abattu...
Le méga-mensonge du président US, durablement affecté par la destruction, le 20 juin dernier, d’un RQ-4 par le CGRI, a provoqué une hausse de 2 % du prix du baril de pétrole. En outre, la prétendue interception du drone iranien par l’USS Boxer risque d’écorner définitivement l’image de l’US Navy. Après le démenti catégorique apporté par le porte-parole des forces armées iraniennes, qui a rejeté d’emblée ce vendredi l’interception d’un quelconque drone iranien dans le détroit d’Hormuz, le CGRI vient de publier les images du navire amphibie USS Boxer tournées par l’appareil iranien.
« Ces images prouvent que le drone iranien surveillait le ciel du détroit d’Hormuz avant l’entrée du navire américain et qu’une fois que l’USS Boxer a traversé, il a envoyé avec succès les images à sa base avant de la regagner. Sa mission de routine s’est donc achevée sans incident. Les unités navales et aérospatiales du CGRI contrôlent sans relâche le trafic des voies maritimes stratégiques que sont le détroit d’Hormuz et le golfe Persique et surveillent tout agissement des forces terroristes américaines et britanniques, quitte à riposter à tout acte d’agression contraire au droit international. » 
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a publié une séquence filmée par un drone iranien survolant le détroit d’Hormuz et surveillant un navire de la marine américaine, réfutant les allégations de Washington selon lesquelles l’appareil sans pilote avait été abattu par les forces américaines.
Le département des relations publiques du CGRI a déclaré vendredi que la vidéo avait été publiée dans le but de révéler les mensonges de Washington. Suite à la promesse donnée de fournir des images de drones de la force aérospatiale du CGRI sur le navire de guerre USS Boxer qui avait prétendument abattu un drone iranien jeudi dans le détroit d’Hormuz, le service des relations publiques du CGRI a publié les premières images liées à cette affaire pour prouver le mensonge américain. Les forces aérospatiales du CGRI, à l’aide des renseignements des forces armées, ont surveillé pendant trois heures, le jeudi 18 juillet, le navire de guerre USS Boxer et cinq autres vedettes de la marine US, dès leur arrivée dans le détroit d’Hormuz.
Pendant ce temps, les bases de drones du CGRI n’ont constaté aucune action non conventionnelle ou menaçante de la part des forces américaines déployées sur ce navire de guerre. Selon ce rapport, le drone iranien a capturé la séquence et les notes de chronométrage indiquaient qu’il était toujours en train de filmer après que Washington eut annoncé qu’il avait été abattu dans le détroit d’Hormuz. Cela prouve que les allégations des autorités américaines selon lesquelles la marine US aurait abattu ce drone iranien dans le détroit d’Hormuz sans aucun argument à l’appui, ne sont que de purs mensonges montés de toutes pièces. Les images du CGRI montrent que son drone Aerospace effectuait sa mission dans la région avant l’entrée de l’USS Boxer de la marine américaine — escorté de cinq navires — dans le détroit d’Hormuz.
Pourquoi Trump ment-il ?
Comment peut-on analyser ce nouveau mensonge de Trump et pourquoi a-t-il eu besoin de mentir ?
Élie Hatem, juriste international, nous fait part de son analyse.
Regardez cette vidéo sur YouTube !
Source : Presstv

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