C'est la seconde mise en garde russe en trois jours, constate
DEBKAfile, site proche des milieux du renseignement de l'armée sioniste
: «
Les missiles israéliens visent non seulement les zones frontalières
avec Israël, mais encore ces engins atteignent des zones situées en
profondeur en Syrie dans sa partie orientale ou
encore les zones d'habitation de Damas, a annoncé à Sputnik
l’ambassadeur russe en Syrie, Alexander Yevimov. Il y a trois jours la
Défense russe a vertement dénoncé une manœuvre militaire
particulièrement dangereuse de l'armée de l'air sioniste qui s'est
servie le vendredi 7 févier d'un avion de ligne avec à son bord 172
passagers comme d'un bouclier pour lancer des frappes contre l'aéroport
de Damas.
L'ambassadeur russe y est revenu affirmant que lors de l’attaque israélienne dans la soirée du 7 février,"un avion de ligne transportant 172 passagers
a failli être pris pour cible par la DCA qui répondait à cette frappe.
Cet avion a été conduit à la base militaire russe de Hmeimim à
Lattaquié". Et le diplomate d'ajouter : « Les attaques israéliennes, en
plus de violer la souveraineté nationale syrienne et de menacer des vies
civiles, augmentent la probabilité d'un conflit en Syrie et constitue
une entrave aux efforts visant à rétablir la stabilité ».
Mais à quoi ressemble cet avertissement? Pour les observateurs
politiques, il s'agit ni plus ni moins d'une "nouvelle étape " qui vient
d'être franchie par la Russie dans ses relations avec le régime
israélien en Syrie. Moscou a très visiblement décidé de rompre avec un
laxisme pro-Israël qui dure depuis 2013, mais qui, s'il est maintenu,
risque de devenir fatal à la stratégie moyen-orientale de Moscou. En
effet, depuis que le camp atlantiste va de débâcle en débâcle au nord
syrien, Israël s'en prend de plus en plus aux intérêts russes, prouvant à
Moscou qu'il est tout compte fait l'allié de Washington. La
frappe au missile israélienne visant en janvier l'aéroport de T-4 a
d'ailleurs illustré ce face à face que le régime de Tel-Aviv est chargé
désormais de "mener des attaques contre la Russie", l'aérodrome russe
ayant été pris pour cible des missiles.
Pour les stratèges militaires russes, il ne fait aucun doute que les
attaques du 6 et du 7 février d'Israël ont été planifiées en
coordination avec l'OTAN et les États-Unis, et ce dans le
strict objectif de retarder la reprise d'Idlib. Or c'est là, la clé de
la stratégie moyen-orientale de la Russie car c'est Idlib qui se joue le
retour de l'Etat syrien à sa pleine souveraineté. Qu'Israël vienne
jouer aux moches de coche, c'est un travers que la Russie n’accepterait
pas. D'où le feu vert de Poutine à la DCA syrienne et russe d'ouvrir le
feu désormais sur l'aviation israélienne.
Or, ce changement de cap russe est aussi bénéfique à la Résistance.
Depuis 2013, Moscou assiste en témoin neutre aux frappes incessantes du
régime israélien contre le territoire syrien, frappes qui bien
qu'inefficaces, s'avèrent de temps à autre encombrantes. D'ailleurs, le
diplomate russe a très subtilement mis en garde dans la suite de ses
propos les États-Unis contre un maintien de troupes à Deir ez-Zor , zone
d'opération de la Résistance.
« Les forces américaines sont toujours présentes en Syrie en
violation du droit international dans l’est de l’Euphrate en dépit des
précédentes déclarations des autorités américaines concernant un retrait
de Syrie. La présence américaine dans l’est de l’Euphrate et à al-Tanf en Syrie est une entrave au dialogue entre les Kurdes et Damas » », a poursuivi l’ambassadeur russe.
Toujours est-il que la décision de Moscou de passer à l'offensive est à vrai dire un Casus belli
à l'adresse de Tel-Aviv. Après avoir joué avec la vie de 172 passagers
qui auraient pu connaître, si ce n'était pas l'intervention russe, le
même sort que les 15 officiers russes à bord de l'IL-20 russe tués en
2018, Israël ouvre le cercle des vengeances.
Selon des rapports publiés par l'armée américaine, les systèmes de
guerre électronique russes déployés en Syrie auraient déjà limité
l'action des chasseurs américains les plus chers que sont les F-35 et
F-22.
"Ces deux appareils sont soumis aux vastes cyberattaques russes
propres à paralyser leur dispositif électronique. Ces assauts auraient
vicié le système radar de ces appareils. Breaking Defense qui rapporte
cette information ajoute : "Des sources israéliennes sont" de plus en
plus convaincues "que les
trois semaines de brouillage anti-GPS en provenance de la base Hemimim
qu'a connues l'aéroport de Tel-Aviv n'ont été que secondaires par
rapport à ce que vit en ce moment la flotte des F-35 et des F-22 .
Moscou essaie de clouer au sol les deux avions tout comme les drones qui
se lancent contre Hmeimim et à la fois il montre de plus en plus qu'il
en est capable. Il est intéressant en effet de noter que les systèmes
GPS au sol n'ont pas été affectés, ce qui rend le brouillage du GPS de
l'aviation étrangement spécifique. Les Russes y ont massivement investi
de faux signaux GPS qu'ils envoient sont 500 fois plus puissants que
les vrais, touchant des navigateurs sur des kilomètres de distance ».
Source : Presstv
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