L’invasion de la Syrie par Erdogan et les pertes massives parmi
les militaires turcs, la destruction de véhicules blindés, en plus de celle du
drone Anka, coûtant plusieurs millions de dollars, abattu il y a quelques
jours, a provoqué des protestations dans l’armée turque, qui menace Erdogan
d’un coup d’État militaire si celui-ci ne fait pas le nécessaire pour assurer
la sécurité des troupes turques en Syrie.
C’est ce
qu’affirment directement de hauts responsables militaires qui sont déjà à la
retraite.
«Il
n’est pas rentable pour notre pays de travailler contre le gouvernement central
syrien et de porter le fardeau d’une guerre impérialiste. Bien sûr, en
politique étrangère, vous prenez parfois des actions qui peuvent être
considérées comme immorales, mais dans l’attente de profits »– selon
l’ex-amiral Turker Erturk, cité dans une publication de « Reporter ».
Des
émeutes, apparemment, se préparent dans les rangs des troupes turques, dont
plusieurs centaines sont en fait encerclés par l’armée syrienne, et en cas
d’agression militaire d’Ankara, elles deviendront les premières cibles des troupes
syriennes. En outre, les convois militaires turcs ne sont pas autorisés à
pénétrer dans un certain nombre de postes d’observation encerclés et les
soldats turcs déclarent ouvertement qu’ils sont prêts à se rendre afin d’être
capturés par l’AAS, car sinon ils se trouveraient tout simplement à cours de
vivres et mourraient de faim.
Source :
http://avia-pro.fr/news/tureckie-voennye-grozyat-erdoganu-buntom-iz-za-izbieniya-russkimi-v-sirii
La Russie rejette tout cessez-le-feu à Idleb
Ce serait une «capitulation face aux terroristes»
en Syrie
L’organisation
d’un sommet sur la Syrie réunissant la Turquie, la Russie, la France et l’Allemagne,
annoncée précipitamment samedi dernier par Ankara, ne fait pas l’objet d’un
accord «total», a déclaré, hier, le président Recep Tayyip Erdogan.
La
Russie a rejeté, hier, l’idée d’un cessez-le-feu à Idleb en Syrie, car ce
serait une «capitulation face aux terroristes», a rapporté l’Agence russe
Sputnik. S’exprimant hier matin devant le Conseil des droits de l’Homme de
l’Onu, le chef de la diplomatie russe a critiqué l’idée de conclure une trêve
avec les terroristes dans la zone de désescalade d’Idleb, en Syrie
.»La
communauté internationale et le Conseil des droits de l’homme de l’Onu doivent
bloquer la voie des radicaux qui relèvent la tête. Jusqu’à présent, certains de
nos collègues justifient d’une manière involontaire ou non des exactions des
groupes radicaux et terroristes», a indiqué Sergueï Lavrov. Sinon, ajoute le
ministre russe des Affaires étrangères, «il est difficile d’expliquer leur
propos sur la possibilité de conclure des accords de trêve avec des bandits
qu’on peut entendre, lors des discutions sur la situation à Idleb».
Le
ministre a souligné qu’un tel cessez-le-feu n’aurait rien à voir avec le souci
des droits de l’homme mais serait «une capitulation face aux terroristes et
même un encouragement de leur activité et serait une violation flagrante des
conventions universelles et de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de
l’Onu».
Les
tensions sont montées de plusieurs crans à Idleb depuis le début du mois avec
des affrontements inédits entre des troupes turques et les forces syriennes
autour de cette ville syrienne, près de la frontière turque. Ces combats ont
également suscité des frictions entre Ankara et Moscou. Quant à l’organisation
d’un sommet sur la Syrie réunissant la Turquie, la Russie, la France et
l’Allemagne, annoncée précipitamment samedi dernier par Ankara, elle ne fait
pas l’objet d’un accord «total», a déclaré hier le président Recep Tayyip
Erdogan, jetant un doute sur cette réunion annoncée pour la semaine prochaine.
«Il n’y
a pas d’accord total» entre le président français Emmanuel Macron et la
chancelière allemande Angela Merkel d’un côté, et le chef de l’Etat russe
Vladimir Poutine de l’autre, a affirmé le président turc lors d’une conférence
de presse à Ankara.
Erdogan
avait annoncé samedi la tenue d’un sommet quadripartite sur la Syrie le 5 mars,
une initiative visant à trouver une solution à la crise dans la région d’Idleb
(nord-ouest de la Syrie), où une offensive du régime de Damas a provoqué une
crise humanitaire. Hier, il a affirmé que «dans le pire des cas», il pourrait
avoir un entretien bilatéral avec le président russe à cette date-là.
Le
porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a cependant assuré, hier
également, que «la possibilité d’une rencontre multilatérale est en train
d’être étudiée».
«Il ne
s’agit pas de contacts bilatéraux» entre MM. Poutine et Erdogan, a-t-il affirmé
à la presse. «La décision n’a pas encore été prise puisque tous les
participants potentiels n’ont pas donné leur accord», a expliqué M. Peskov. Il
a également laissé entendre qu’un sommet tripartite entre la Russie, la Turquie
et l’Iran pourrait être organisé à la place d’une rencontre quadripartite.
Depuis
2017, cinq sommets entre M. Erdogan, dont le pays soutient une partie
extrémiste de l’opposition et les principaux groupes terroristes en Syrie, et
les présidents russe et iranien, Vladimir Poutine et Hassan Rohani, alliés du
régime de Damas, ont été organisés. Le dernier sommet de ce type a eu lieu en
septembre 2019 à Ankara.
Les
tensions sont montées de plusieurs crans à Idleb depuis le début du mois avec
des affrontements inédits entre l’armée turque et les forces du régime de
Bachar al-Assad. Ces combats ont également suscité des frictions entre Ankara
et Moscou, qui appuie le régime syrien. Le président Erdogan a sommé les forces
de Assad de se retirer de certaines zones dans la province d’Idleb d’ici fin
février, menaçant dans le cas contraire d’avoir recours à la force. Quelque 900
000 personnes ont fui les combats à Idleb depuis le déclenchement en décembre
de l’offensive du régime qui est déterminé à prendre ce dernier bastion
rebelle, majoritairement contrôlé par des groupes terroristes, en Syrie.
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