«
J’ordonne formellement aux Juifs de ne point intriguer pour obtenir davantage
que ce qu’ils possèdent déjà [le droit de pratiquer leur religion, l’exemption
du service militaire, etc.], de ne plus, comme s’ils vivaient dans deux villes,
envoyer deux ambassades—chose qui ne s’était jamais produite auparavant, et de
ne plus perturber les jeux organisés par les gymnasiarques et les cosmètes;
habitant une cité qui n’est pas la leur, qu’ils se contentent de jouir de ce
qui leur appartient en profitant d’une abondance de biens. Qu’ils n’invitent et
ne fassent plus venir de Juifs de Syrie, ni d’Égypte en descendant le Nil,
s’ils ne veulent pas me forcer à concevoir les plus graves soupçons. Sinon je
les châtierai par tous les moyens comme ceux qui cherchent à susciter une sorte
de peste publique capable d’affliger la terre habitée. »
Empereur Claudius, Lettre aux Alexandrins, 41 ap. JC.
1
Rzezbiarst Drewnie. Musiciens juifs russes |
La proclamation ci-dessus de l’empereur Claudius, en réponse aux émeutes entre Grecs et Juifs à Alexandrie il y a près de deux mille ans, illustre le profond manque de mystère dans l’antisémitisme. Pour Claudius, la paix dans la ville serait rétablie si les Juifs cessaient certains comportements négatifs : intriguer pour des privilèges accrus et spéciaux (« intriguer pour obtenir davantage que ce qu’ils possèdent déjà ») ; tenter de contourner les pratiques établies de la politique représentative (« envoyer deux ambassades—chose qui ne s’était jamais produite auparavant ») ; tenter de s’immiscer dans la vie culturelle des Alexandrins et de la perturber (« perturber les jeux organisés par les gymnasiarques et les cosmètes ») ; tenter de manipuler le contexte démographique de la ville (« faire venir des Juifs de Syrie ou d’Égypte »); et enfin, abuser et exploiter l’avantage de leur condition de diaspora pour causer des problèmes au niveau international (« susciter une sorte de peste publique capable d’affliger la terre habitée »).
Ces attitudes
caractéristiques de la quête agressive de pouvoir financier et politique, de
l’intrusion culturelle, du mépris des normes politiques, de la propension à la
guerre démographique et de l’exploitation parasitique liée à l’absence de
racines, ont été les causes principales des conflits ethniques impliquant des
Juifs pendant plus de deux millénaires, avec une variation remarquablement
faible dans les griefs. Imaginez mon ennui et mon amusement alors, en voyant
l’annonce récente de Variety selon laquelle nous allons avoir droit à un autre
documentaire, intitulé The Conspiracy, explorant le mystère putatif de
l’antisémitisme. Variety annonce :
Un éventail de documentaristes de haut niveau s’est joint à l’équipe de The
Conspiracy, explorant l’histoire de l’antisémitisme et des conspirations archaïques
contre le peuple juif. The Conspiracy explorera divers mythes et inexactitudes
qui ont tourmenté le peuple juif et la religion juive à travers les siècles, et
qui ont donné lieu à un préjugé unique qui persiste à ce jour. Ce documentaire
cherche à montrer la manière dont l’une des tromperies sur le judaïsme les plus
répandus dans l’histoire—qu’un groupe dangereux de juifs puissants équipés de
pouvoirs mystérieux contrôle le monde—peut être retracée à travers des
événements cataclysmiques et violents envers le peuple juif à travers
l’histoire et dans le présent. Ce film comprend un mélange d’animation et de
séquences d’archives car il montre l’évolution de ces mensonges à travers les
récits de différentes familles juives à travers l’histoire.
L’annonce de Variety imite la littérature de la Ligue Anti-Défamation en
utilisant une gamme ridicule d’adjectifs persuasifs et de termes descriptifs
pour évoquer le sujet. Comme une sorte d’inoculation pour le lecteur, en
seulement quatre phrases, nous sommes assurés que nous avons affaire à quelque
chose d’ « archaïque », « mythique », « inexact», « unique », « trompeur »,
impliquant des croyances en des « pouvoirs mystérieux », et surtout, truffé de
« mensonges ». Le documentaire emploiera vraisemblablement à peu près les mêmes
tactiques rhétoriques. Maxim Pozdorovkin, un gauchiste russo-arménien, dirigera
le film, qui est produit par les juifs Caroline Hirsch, Allison Maher Stern,
Liz Garbus, Dan Cogan et Jon Bardin – un gang qui a déjà produit des œuvres de propagande
telles que Why We Hate et All in: The Fight for Democracy. Pozdorovkin, qui
voit vraisemblablement le projet comme un moyen de se faire bien voir par les
élites influentes sur le chemin de la gloire et de la fortune, a répété comme
un perroquet les clichés habituels : « En période d’anxiété et de
désorientation, l’antisémitisme réapparaît avec une force mortelle. Parce que
nous vivons une telle époque maintenant, il semble de la plus haute importance
de faire un film sur les forces historiques qui ont perpétré le mensonge selon
lequel les juifs sont en quelque sorte dangereux. » [1]
Puisque que le monde est, et a toujours été, dans des périodes « d’anxiété
et de désorientation », il semblerait que nous devions endurer la
justification perpétuelle que le temps est venu pour encore plus de livres,
documentaires, musées, journées de la mémoire, discours, initiatives en tous
genres, et des lois liberticides nous rappelant que les juifs sont des victimes
irréprochables et impuissantes d’une haine mystérieuse et ésotérique qui n’a
absolument rien à voir avec tout ce qu’ils auraient pu faire. En fait, ce
processus est si manifestement mystérieux que nous avons besoin de rappels de
propagande sans fin que l’antisémitisme est mystérieux et que nous demandons aux
Juifs de nous l’expliquer [2]. Hirsch et Stern ajoutent que :
Il n’y a pas de meilleur
moment que ce moment précis de notre commune histoire humaine pour exposer au
monde les nombreux mensonges, mythes et incidents historiques qui se sont
aggravés pour atteindre l’antisémitisme explosif que nous voyons aujourd’hui.
Il est maintenant temps de mettre en lumière où et comment tout a commencé et
de sensibiliser davantage les gens à travers ce film puissant et unique.
J’ai lu la première phrase
plusieurs fois et elle n’a toujours pas de sens pour moi. Imaginez-vous
contempler les deux derniers millénaires de conflit ethnique et décider que «
ce moment précis » est témoin d’un « antisémitisme explosif » (avons-nous
finalement dépassé le genre « virulent » ?), et qu’il « n’y a pas de
meilleur moment » dans l’histoire pour produire un tel film. Cogan fait
remarquer que le film sera « un jalon dans la narration (storytelling) sur
les Juifs », ce que je suppose vouloir dire que nous devons nous préparer à
un véritable tsunami de conneries.
Plutôt révélateur est le fait que le documentaire est
basé principalement sur le livre de 2011 de Phyllis Goldstein, A Convenient
Hatred: The History of Antisemitism. Goldstein a également joué son rôle dans
la perpétuation de l’histoire sans fin en promettant que 2011 était le bon
moment pour enfin dévoiler le mystère de l’antisémitisme en écrivant « un
livre qui retracerait l’histoire de l’antisémitisme de l’Antiquité à l’époque
présente… et approfondirait notre compréhension de cette haine pernicieuse. »
Un an plus tôt, cependant, il avait été décidé que 2010 était le bon moment
pour enfin dévoiler le mystère de l’antisémitisme, lorsque Robert Wistrich a
publié son A Lethal Obsession: Anti-Semitism from Antiquity to the Global Jihad.
C’était la même année qu’Albert Lindemann et Richard Levy ont publié leur
Antisemitism: A History. Ces publications faisaient suite à la décision en 2003
que le moment était enfin venu d’exposer le mystère irrationnel de
l’antisémitisme dans Anti-Semitism: Myth and Hate from Antiquity to the Present
de Marvin Perry et Frederick Schweitzer. Le couple ignorait apparemment que le
mystère avait déjà été découvert dans The Crucified Jew: Twenty Centuries of
Christian Anti-Semitism de Dan Cohn-Sherbok en 1992, Sherbok ignorant à son
tour que le mystère de l’antisémitisme avait déjà été expliqué par Robert
Wistrich (oui, le même) dans son Anti-Semitism: The Longest Hatred de 1991.
Tous ceux qui précèdent ignoraient sans doute que l’antisémitisme avait déjà été
expliqué par Shmuel Almog en 1988 dans Antisemitism Through the Ages et par
Jacob Katz en 1982 dans Anti-Semitism: From Prejudice to Destruction. Les ayant
tous lus, je peux affirmer que ces textes sont plus ou moins identiques, et je
pourrais continuer avec d’autres, mais le fait est que le grand récit
répétitif, mal écrit et mal référencé de l’antisémitisme historique
sensationnalisé est devenu un genre à part entière, avec Amazon retournant plus
de 4000 résultats pour des livres sur le sujet, qui prétendent tous
invariablement exposer, expliquer ou réinterpréter radicalement l’antisémitisme
et son histoire une fois pour toutes.
Loin d’être nouveaux,
malgré l’apparition quasi annuelle d’un nouveau volume acclamé par la
critique (à comparer au genre « fascisme » pour un traitement tout aussi
lucratif et bâtard), ces textes ne font que mélanger ce qui est maintenant un
jeu standard d’explications concurrentes et toutes judéophiles de
l’antisémitisme. Christopher Browning, dans son avant-propos critique de l’édition
2020 de Toward the Final Solution: A History of European Racism de George L.
Mosse, mentionne des universitaires juifs qui tracent
une ligne droite allant de “l’enseignement du mépris”
et de l’accusation du “meurtre du Christ” des premiers chrétiens à
l’Holocauste [3]. Certains se sont penchés sur l’anomalie psychologique, la
pathologie socio-psychologique, la “personnalité autoritaire” et la dynamique
des préjugés. Les marxistes avaient dépeint l’antisémitisme comme une
distraction manipulée dans la fausse conscience pour obscurcir la réalisation
de la vraie nature de l’oppression capitaliste et des conflits de classe.
D’autres chercheurs ont mis l’accent sur les facteurs économiques : la jalousie
et le ressentiment du succès économique juif et la domination démesurée de
certaines professions à la suite de l’émancipation et de la révolution
industrielle. Hannah Arendt a ajouté une nouvelle tournure, arguant que le
ressentiment à l’égard de la visibilité juive augmentait après que la richesse
et le pouvoir juifs réels aient atteint un sommet et étaient en déclin.
Ces excuses sont en fait les leitmotivs de
l’historiographie juive. Toutes les allusions à des approches de bon sens du
conflit ethnique juif-européen sont reléguées à une périphérie presque comique.
Un excellent exemple est le traitement de Claudius et de sa Lettre aux
Alexandrins dans le très acclamé livre de Simon Schama paru en 2013, The Story
of the Jews: Finding the Words 1000 BCE–1492 CE, qui consacre une seule phrase
à l’empereur, avec le commentaire médiocre qu’il était « astucieux et pas
inhumain » et qu’il a essayé « de faire la paix entre les communautés
égyptienne et juive d’Alexandrie, actuellement en guerre ». Une seule
phrase pour un empereur qui est intervenu de manière décisive dans l’un des
conflits interethniques les plus intenses de l’Empire du premier siècle, et
qui, selon Suétone, a pris l’action assez peu insignifiante d’expulser les
Juifs de Rome. Remarquablement, le même niveau minimal d’attention à Claudius
se trouve chez Goldstein et Almog, tandis que Wistrich, Lindemann, Levy, Perry,
Schweitzer, Cohn-Sherbok et bien d’autres auteurs se nourrissant de ce genre
littéraire sensationnaliste, écrivent unanimement comme si Claudius n’avait
jamais existé.
L’une des caractéristiques les plus étonnantes de ces
livres est que, malgré leurs prétentions à de vastes balayages de l’histoire,
ils restent obstinément restreints dans le choix des sujets discutés, omettant
beaucoup de choses qui contredisent leur liste d’interprétations de
l’antisémitisme. Personnellement, je trouve assez convaincant le fait qu’en
dehors de l’Ancien Testament, certaines de nos plus anciennes expressions de
haine ethnique se trouvent être à l’égard des Juifs.[1] Dans un papyrus
hellénistique daté de la première moitié du premier siècle avant JC, par
exemple, nous trouvons la lettre d’un homme nommé Héraclès dans laquelle il
écrit : « Vous savez qu’ils détestent les Juifs. » Les subtilités des
rivalités interethniques socio-éconimiques sont très peu abordées en relation
avec les Juifs et l’antisémitisme, avec une attention beaucoup plus grande
accordée aux événements, tendances, personnalités ou textes qui s’intègrent
plus facilement dans un récit de haine irrationnelle, de théorie du complot et
d’ésotérisme en général.
Après ma récente discussion avec Frodi Midjord sur les
Protocoles des Sages de Sion [4], je me suis rendu compte que les Juifs semblent
vraiment apprécier les Protocoles, pas nécessairement pour leur contenu mais
pour la manière qu’ils peuvent l’utiliser comme illustration de l’imaginaire de
la Conspiration juive chez les Européens. Pourquoi analyser Claudius, avec tout
le contexte historique de rivalité socio-économique que cela implique, quand
vous pouvez brandir un récit sensationnel de Juifs se réunissant dans des
cimetières à minuit pour discuter de la domination mondiale ? Il n’est donc pas
étonnant que la première étude détaillée révélant l’origine des Protocoles dans
un plagiat d’Hermann Goedsche et de Maurice Joly, ait été fournie au
journaliste de l’Irish Times, Phillip Graves par un nationaliste russe
antisémite préoccupé par le fait que ce texte, conçu à l’origine comme un essai
artistique, allait se retourner contre les antisémites et devenir tactiquement
contre-productif. Cet individu, quel qu’il soit, avait probablement raison.
Il suffit de regarder des textes comme celui de
Stephen Eric Bronner paru en 2000, A Rumor About the Jews: Antisemitism,
Conspiracy, and the Protocols of Zion, pour voir comment, entre les mains des
juifs, les Protocoles sont un outil utile pour discréditer toute critique des
juifs. Pour Bronner, les Protocoles, un document mineur si ce n’était sa
popularité surprenante, ne sont rien de moins qu’ « une partie d’un assaut
plus large contre l’impulsion civilisatrice et l’héritage libéral, séculier et
égalitaire des Lumières. … Ce faux tristement célèbre a façonné le Juif comme
“l’autre” par excellence de la civilisation européenne, a déterminé la manière
dont le fanatique à la bonne conscience se voit lui-même, et l’attrait
particulier de l’antisémitisme pour les “perdants” dans la lutte pour la
modernité. ». L’histoire de l’antisémitisme selon les Juifs est donc
l’histoire des Protocoles, avec quelques autres éclaboussures tout aussi
sensationnelles de Martin Luther, des expulsions d’usuriers, et la mine d’or
narrative des accusations médiévales de meurtre rituel.
Une caractéristique curieuse de l’histoire de
l’antisémitisme est le rôle de premier plan que les convertis juifs ont joué
dans la production d’accusations parmi les plus sensationnelles et
extravagantes. En fait, sans son contenu manifestement plagié, je pense que
j’aurais soupçonné une paternité juive des Protocoles. Dans l’un des premiers
exemples, à partir du début du XVIe siècle, les juifs allemands convertis au
christianisme Victor von Carben et l’ancien voleur Johannes Pfefferkorn ont
produit une série de brochures quasi-ésotériques et hautement incendiaires (et
financièrement lucratives) appelant à l’autodafé de tous les exemplaires du
Talmud et, dans le cas de Pfefferkorn, à l’expulsion ou l’asservissement de
tous les Juifs. Pfefferkorn, qui était l’un des principaux promoteurs de
l’accusation de profanation de l’Ostie, a été à son tour dénoncé par de
nombreux agitateurs anti-juifs contemporains, qui, malgré leur soutien au
projet de brûler le Talmud, l’ont accusé d’activité subversive et d’hérésie
(Pfefferkorn oscillait entre des suggestions extrêmes de préjudice physique et
des appels à l’absence de préjudice physique). Un débat public entre
Pfefferkorn et ses accusateurs s’en est suivi, dans lequel Pfefferkorn a été
vaincu, une brochure ultérieure sur l’affaire portant une gravure sur bois
représentant « Pfefferkorn entre les mains de deux bourreaux, dont l’un
perce sa jambe avec une épée tranchante, tandis que le l’autre le frappe de
manière répétée à la tête, d’où sort un sang fétide, qui est léché par un
chien. » .
Dans les années 1860, un personnage similaire a émergé
sous le nom de Jacob Brafman, un Juif russe professeur d’hébreu et converti au
christianisme. À la fin des années 1860, Brafman publia Le Livre du Kahal et
Les Fraternités juives locales et universelles dans lesquelles, comme
l’expliquait un contemporain :
Nous apprenons que chaque propriétaire chrétien est
vendu par le Kahal à un juif. Oui, vendu comme un investissement, à la fois
dans sa personne et dans sa propriété. Ce n’est pas seulement une façon de
parler, mais un terme juridique car la transaction est scellée par un contrat
de vente spécial. De même, des villages, des pans entiers avec leurs habitants
(chrétiens bien sûr) sont achetés et vendus. Sous le couvert de nos lois
civiles, il existe un code juridique radicalement différent, secret et négatif,
qui régit et soumet à la juridiction des Juifs non seulement les Juifs mais
aussi les Russes [5], à leur insu. … Les confréries sont les artères majeures de la
société juive. … Ils relient tous les Juifs dispersés dans le monde en un seul
corps puissant et invincible [prétendument alors basé en France].
Le travail de Brafman, bien sûr, a jeté les bases de
la production des Protocoles des Sages de Sion quelques décennies plus tard, et
donc de l’enracinement de la caricature d’une conspiration juive internationale
cohérente et intensément politique, avec un conseil de direction unique. Cet
aspect du travail de Brafman se distingue quelque peu des véritables problèmes
que son travail a occasionnellement abordés, tels que la pratique ethnique du
capitalisme monopoliste par les kahals et le commerce des dettes au sein des vastes
communautés juives de la « Zone de Résidence ». Un livre strictement sur
ces thèmes aurait été une bombe à l’époque, et une bombe aujourd’hui. En
l’occurrence, cependant, l’intervention de Brafman a eu pour effet, comme celle
de Pfefferkorn, d’ajouter certains airs mystérieux ou ésotériques à ce qui
était essentiellement une simple question de concurrence ethnique matérielle et
culturelle, de sorte que les deux textes sont devenus avec le temps un embarras
pour certains cercles nationalistes, et un vieux cheval utile à fouetter pour
les Juifs.
L’ironie dans tout cela est que les interprétations
juives de l’antisémitisme sont considérablement plus ésotériques que le
phénomène lui-même. Les discours sur les sources chrétiennes de
l’antisémitisme, ou présentant l’antisémitisme comme un « virus », ou les
antisémites comme des « personnalités autoritaires », ou résumant les
conflits ethniques en une myriade de systèmes impersonnels, ne sont que des
fuites hors de la réalité et du principe universel de cause à effet. Les Juifs
proposent un effet sans cause directe, un miracle négatif en quelque sorte. La
conséquence est cette production sans fin de documentaires, de livres et de «
révélations » pour découvrir cette « haine pernicieuse » – dont aucun n’aborde
ou n’apaise l’inévitable antagonisme, incitant les Juifs à affirmer que la
seule façon de traiter avec les Européens est d’introduire les lois les
punissant s’ils s’écartent du message donné.
Ainsi, nous revenons, en quelque
sorte, à Claudius, qui a mis en garde les juifs que leurs abus dans des « cités
qui ne sont pas les leurs » susciteraient « les pires soupçons ». Pourquoi les
Juifs ont-ils toujours suscité les pires soupçons ? Claudius nous a donné la
réponse il y a près de deux mille ans. L’acquisition financière et politique
juive, l’intrusion culturelle, le mépris des normes politiques, la propension à
la guerre démographique et l’activisme déraciné.
Il n’y a pas de mystère
là-dedans. Mais, avec Claudius relégué à une simple note de bas de page dans l’histoire,
« l’Histoire sans fin » se poursuivra, tout comme la prolifération de théories
étranges et ésotériques comme les Protocoles, très utiles aux propagandistes
juifs. Et je suis sûr que l’année prochaine, nous aurons encore quelques livres
et films promettant de lever enfin le voile.
Andrew Joyce
Traduit par Laurent Guyénot pour le Saker Francophone
NOTES de H. Genséric
[1] La première indication
historique de la connexion entre les Juifs, l'argent et le pouvoir semble
provenir de Cicéron, vers 59 avant
JC. Son discours Pro Flacco offre la défense d'un propréteur romain en
Asie du nom de L. V. Flaccus qui a été accusé de détournement de cargaisons
juives d'or destinées à Jérusalem. (Rappelons que Rome a conquis la Judée à
peine quatre ans auparavant.) Cicéron commence par une déclaration révélatrice:
Vous savez à quel point c'est une
grande foule, comment ils collent les uns aux autres, à quel point ils sont
influents dans les assemblées informelles. Je vais donc parler à voix basse pour
que seuls les jurés puissent entendre; car ceux qui ne veulent pas qui les
inciteraient contre moi et contre tout homme respectable.
Une deuxième allusion précoce à la richesse juive vient de l'empereur Claude dans son troisième édit de
41 après JC. Abordant les troubles civils à Alexandrie, Claudius distingue les
Juifs, qui vivent «dans une ville qui n'est pas la leur». «Ils possèdent
une abondance de toutes les bonnes choses» mais abusent de leur richesse en
continuant de s'opposer aux autorités locales et en semant la discorde
générale. Dans un sens, écrit Claudius, les Juifs pourraient être blâmés «d'avoir fomenté fléau général qui infeste le monde entier».
Puis en l’an 100 après JC, nous avons la critique bien connue de Tacite, dans ses Histoires. Au milieu d'une
discussion sur «la race des hommes haineux envers les dieux» - il parle
d’un peuple qui est «vil et abominable», ainsi que «dépravé» - il
remarque que les Juifs de la diaspora, «les pires racailles de tous les
peuples», ont travaillé sans relâche pour envoyer "tribut et
contributions à Jérusalem, augmentant ainsi la richesse des Juifs". Il
est clair que cette richesse a été utilisée à des fins pernicieuses.
Vers l'an 220, Cassius Dio a écrit
son histoire romaine dans laquelle il décrit les deuxième et troisième
soulèvements juifs, respectivement en 115 et 132 après JC. De ce dernier
événement, Dio explique que «Partout, les Juifs montraient des signes
d'hostilité envers les Romains». Et ils ont évidemment pu utiliser leurs
richesses pour soudoyer d’autres afin qu’ils leur viennent en aide: «ainsi, de
nombreuses nations les rejoignaient par empressement à gagner de l’argent». Il
est clair qu'il a fallu des richesses considérables pour payer «de nombreuses
nations» pour les acheter afin de combattre à leurs côtés. Et il est évident
que les Juifs ont réussi à en attirer une multitude d'autres: «la terre
entière, pourrait-on presque dire, était en train de s'agiter».
Bien qu'ils perdraient dans ces soulèvements, les Juifs ont réussi à se
regrouper et à réaffirmer leur pouvoir - un pouvoir devenu légendaire en 300
après JC . C'est à cette époque que Justin
l'historien a écrit son long traité Historiarum Philippicarum. Le livre 36 traite de l'origine ignoble du peuple juif
et explique la croissance et la cohésion de cette tribu singulière. Leur
théologie pragmatique a fusionné la religion
avec la politique d'une manière qui s'est avérée très réussie; en
conséquence, "il est presque incroyable de voir à quel point ils sont
devenus puissants."
Puissants, en effet. Vers 420, le poète romain Rutilius
Namatianus pouvait écrire, dans son De redito suo, sur la
capacité des Juifs, malgré leur défaite formelle par les Romains, à continuer
d'exercer une influence dominante: “Ce sont leurs propres conquérants qu'une
race conquise maintient "
- Ce
que des hommes de renommée mondiale ont dit à propos des juifs. Introduction
- Ce
que des hommes de renommée mondiale ont dit à propos des juifs (suite et fin)
- Que
disent Jésus, Einstein, Voltaire, Soljenitsyne, Goethe, Liszt sur
l'antisémitisme ?
- Dostoïevski
et la "question juive"; Le Journal d'un écrivain, mars 1877
[2] ALERTE
SANTE MENTALE : Une pandémie mortelle d'antisémitisme contamine l’Occident !
- Israël
Shamir : Appelons les juifs "juifs", et n'utilisons pas les
euphémismes idiots comme les «globalistes»
- Un
cours accéléré sur les vraies causes de l’« antisémitisme »
- Comment
le lobby israélien a mis en place le programme de l’UE sur l’antisémitisme
- George
Galloway explique la "militarisation" de l'antisémitisme
- L’antisémitisme
est tout à fait respectable
[3] La
bataille d'Auschwitz par Israël Shamir
- Philip
Giraldi: La pompe à fric de l'holocauste continuera à rapporter encore et
encore
- USA.
Cours obligatoire de catéchisme pour les flics sur la religion de l’Holocauste
- USA.
Un directeur d’école secondaire congédié pour avoir dit qu’il «ne peut pas dire
que l’Holocauste est un événement factuel et historique»
- ESSENTIEL.
Vérité de l'Holocauste: Six millions ? Chambres à gaz ? par Ernst Zundel et
Joseph G. Burg
- HOLOCAUSTE.
Lettre du Dr juif français Roger Dommergue à Steven Speilberg
- Que
sont devenus les Juifs envoyés dans les camps de concentration de l'Aktion
Reinhardt?
- LA
RELIGION DE L’HOLOCAUSTE : LA SHOAH OU LE CHAÎNON MANQUANT DE LA TORAH
- Liste
des personnes persécutées pour avoir contesté les données de l'Holocauste
- Le
martyr et l'holocauste des Noirs par les Juifs trafiquants esclavagistes
- Quelques
mensonges évidents dans la Shoah - Par le professeur R.Dommergue
- Comté
de Broward (Floride): QG pour les attaques sous faux drapeau dirigées par les
services de renseignement israéliens en Amérique
- An
de grâce 2019. L’Inquisition Sioniste est imposée légalement au monde chrétien
[4] Pour
comprendre le monde, lisez les Protocoles des Sages de Sion (1ère partie)
- Pour
comprendre le monde, lisez les Protocoles de Sion (2ème parie).
-
Soljenitsyne : Les Protocoles se réalisent sous nos yeux
- LECTURE
ESSENTIELLE. La Controverse de Sion
- Introduction aux Protocoles des sages de Sion
- Les
Protocoles des Sages de Sion sont-ils authentiques ?
[5]
Soljenitsyne
: Les Protocoles se réalisent sous nos yeux
- Russie.
Le "meurtre rituel juif" de la famille impériale russe
- Russie.
Les atrocités inimaginables commises par les Juifs bolcheviques contre les Gentils
: des preuves irréfutables.
- La
tentative ratée des Juifs de s'emparer de la Russie au XVe siècle
-
Les Juifs de Staline
- Russie. Le KGB juif
- Journaliste israélien : Les pires
meurtriers du XXe siècle étaient Juifs !
- Soljenitsyne condamne l'influence juive
sur le peuple russe
- Soljenitsyne
: Les Protocoles de Sion se réalisent sous nos yeux
- Comment les juifs de Harvard pillent la
Russie
- Les juifs russes considèrent les goyim
comme leur propriété
- Une Russie brutalisée par le sionisme.
Hannibal GENSÉRIC
Une phrase à méditer.
RépondreSupprimer"Il m'a semblé qu'une opinion aussi universelle que l'antisémitisme, ayant fleuri dans tous les lieux et dans tous les temps, avant l'ère chrétienne et après, à Alexandrie, à Rome et à Antioche, en Arabie et en Perse, dans l'Europe du Moyen Âge et dans l'Europe moderne,
en un mot, dans toutes les parties du monde où il y a eu et où il y a des Juifs, il m'a semblé qu'une telle opinion ne pouvait être le résultat d'une fantaisie et d'un caprice perpétuel, et qu'il devait y avoir à son éclosion et à sa permanence des raisons profondes et sérieuses."
Bernard Lazare, Paris, 25 avril 1894.