Alors que les États-Unis peinent à contrer l'influence
grandissante de la Chine en Afrique de l'est, l'Empire du milieu fait
son retentissante entrée au Moyen-Orient. Et il y a de quoi: la Chine se
procure une grande partie de ses besoins énergétiques dans la région.
Mais le besoin en énergie est-il le seul motif qui a présidé à la tenue
d'une conférence avec les pays arabes à Beijing?
Le président chinois s'est engagé mardi 10 juin à octroyer une aide
financière de 23 milliards de dollars à plusieurs pays du Moyen-Orient, a
rapporté l'agence de presse iranienne Tasnim.
Lors de la huitième réunion ministérielle du Forum de coopération
Chine-Etats arabe, au Grand Palais du Peuple, à Beijing, M. Xi a indiqué
le nom de quatre pays à savoir la Syrie, le Yémen, la Jordanie et le
Liban qui devront recevoir au total une enveloppe de 91 millions de
dollars.
" 151 millions de dollars seront dédiés aux projets d’aide aux pays
arabes et 23 milliards de dollars aux coopérations économiques et
financières, a affirmé le président chinois qui a ajouté que la Chine et
les pays arabes avaient convenu d'établir un "partenariat stratégique
de coopération globale et de développement commun orienté vers
l'avenir".
Pékin s'investit au Moyen-Orient et cherche à étendre son influence
dans la région pour Confronter l'influence de Washington et les
Européens au sein des pays Arabes. Mais le fait que la Chine s'est très
clairement prononcée en faveur du maintien du président Assad et de
l'intégrité territoriale de la Syrie donne davantage de précision sur la
ligne moyen-orientale de la diplomatie chinoise. D'ailleurs les quatre
pays qui devront attirer le gros des aides chinoises à savoir la
Jordanie, la Syrie, le Liban et le Yémen pèsent de tout leur poids dans
le mouvement de résistance anti-américain qui sillonne la région. Au
Liban et en Jordanie, le soutien chinois devra permettre une
stabilisation de ces deux pays, et ce, au détriment de l'axe atlantiste
qui prétexte des guerres au Moyen-Orient pour justifier sa présence
militaire.
Quant au Yémen, la question revêt une importance de premier ordre
pour la Chine dont les intérêts en mer Rouge sont menacés par l'axe
USA/OTAN/Monarchies arabes. Ce dernier cherche, en contrôlant le détroit
de Bab el-Mandeb, à y perturber le trafic des marchandises chinoises.
Alors que les Américains ont réussi par médiation saoudo-émiratie à
faire réconcilier l’Érythrée et l’Éthiopie et à inclure, néanmoins en
apparence, les deux frères ennemis dans leur propre camp et ceci, pour
contrer la présence chinoise à Djibouti, une plus grande implication de
Pékin dans la crise yéménite ne peut ne pas servir ses intérêts.
L'échec de l'offensive saoudo-émiratie contre Hudaydah, port stratégique
qui donne sur la mer Rouge devrait placer la question yéménite au cœur
des intentions de Pékin.
Yémen: quelles sont les nouvelles méthodes d'Ansarallah face aux agresseurs?
Plus de mille jours s’écoulent du début de l’offensive
illégitime de la coalition pro-Riyad au Yémen et les combattants
yéménites font chaque jour de nouvelles démonstrations et innovations
pour défendre leur patrie.
Les forces yéménites se servent de trois nouvelles méthodes pour faire face aux agressions de la coalition saoudo-émiratie :
Badr-1 tiré depuis des plates-formes souterraines
L’armée et les Comités populaires du Yémen ont montré, mardi 3
juillet, le lancement des missiles balistiques « Badr-1» depuis des
plates-formes souterraines entièrement camouflées. Ce qui remet en
question les allégations de la coalition saoudienne à propos du
démantèlement des plates-formes de missile balistique yéménites.
L’équipe de reconnaissance et de combat dans le ciel
Une nouvelle génération de drones de reconnaissance a été dévoilée la
semaine dernière. Ils sont capables de photographier les positions des
agresseurs pro-Riyad sur la côte ouest du Yémen.
Les forces de l’armée et d’Ansarallah ont dévoilé, le mercredi 4
juillet, pour la première fois des plates-formes souterraines conçues
pour le lancement des missiles avant de diffuser une vidéo sur leur
opération à l’encontre des agresseurs de la coalition saoudienne sur la
côte ouest.
Ces images montrent que l’unité de drone des forces yéménites a
téléguidé un avion sans pilote baptisé « Rassed » afin d’identifier les
fiefs des mercenaires pro-Riyad. Une fois les repaires de l’ennemi
saoudien localisés, un autre drone baptisé « Qassef » est apparu dans le
ciel et les a pris pour cible.
Ensuite, le drone « Rassed » a regagné la zone pour s’assurer que les
bastions des affidés ont été réduits à néant. Une fois la mission
terminée, il a enregistré un documentaire sur les dégâts matériels et
humains des agresseurs.
Il y a presque un an, les agresseurs pro-Riyad faisaient part des
attaques menées par les drones « kamikazes » d’Ansarallah sur certains
repaires et même sites des missiles Patriot de l’Arabie saoudite.
Compte tenu de la présence efficace des drones de reconnaissance et
de combat yéménites sur les champs de bataille de la côte ouest, on peut
s’attendre à ce que ces drones « kamikazes » attaquent les agresseurs à
al-Hudaydah ; événement inattendu aussi bien pour les Saoudiens que
leurs mercenaires.
La bataille sur la côte ouest ; exemple réussi de la défense asymétrique
La défense solide des combattants yéménites a repoussé les attaques
des forces soutenues par les Émirats arabes unis contre le port
d’al-Hudaydah, les empêchant de pouvoir s’emparer de ce port stratégique
et clé. Il est à noter que l’unité anti-blindée et celle de snipers
yéménites ont joué un rôle primordial dans l’échec des ennemis dans la
bataille sur la côte ouest du Yémen. Ceci est un bon exemple du succès
de la stratégie de « défense asymétrique » qui a fait capoter les plans
fomentés par les agresseurs soutenus par les pays européens et les
États-Unis.
Source : PressTv
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