dimanche 8 juillet 2018

Pourquoi cette Coupe du monde ne ressemble à aucune autre

La Coupe du monde en Russie est en train de prendre une tournure inattendue et de marquer l'histoire en raison de faits particulièrement rares. En voici la preuve.

1. Une triple absence inédite

Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde, aucun pays parmi le Brésil, l'Argentine et l'Allemagne n'est présent dans le dernier carré de l'épreuve. Cette triple absence commune est donc inédite depuis 1930 et le premier Mondial disputé en Uruguay. Qui aurait été prêt à parier sur cette éventualité début juin ? Championne du monde en titre, l'Allemagne faisait figure d'épouvantail, le Brésil était également l'un des grands favoris, et l'Argentine, avec son armada offensive emmenée par Lionel Messi, avait des raisons de croire en son étoile.


Lionel Messi a été éliminé en 8es de finale avec l'Argentine. (Photo : R. Martin/L'Equipe)
Lionel Messi a été éliminé en 8es de finale avec l'Argentine. (Photo : R. Martin/L'Equipe)

2. La France, seule « historique » à la hauteur

Aucune des trois sélections qui ont disputé le plus de demi-finales de Coupe du monde ne figure, cette année, dans le dernier carré de l'épreuve. L'Allemagne détient le record (12 participations en demie), devant le Brésil (8) et l'Italie (7). Or, la Seleçao a été éliminée en quarts de finale, l'Allemagne en phase de groupes pour la première fois de son histoire, et l'Italie n'était pas qualifiée. Quatrième pays de ce classement, la France (6) défie la Belgique mardi soir, à Saint-Pétersbourg, et fait donc honneur à ce statut d'historique.

3. La disparition précoce du top four du Ballon d'or

Les demi-finales du Mondial russe vont se disputer sans aucun des quatre premiers du dernier Ballon d'or. Cristiano Ronaldo (1er) a été éliminé en 8es de finale avec le Portugal par l'Uruguay (1-2), idem pour Lionel Messi (2e) avec l'Argentine face à la France (3-4). Neymar (3e) n'a pu aider le Brésil à franchir la Belgique en quarts de finale (1-2). Gianluigi Buffon (4e), lui, n'a même pas eu cette possibilité, puisque l'Italie a été éliminée en barrages par la Suède (0-1, 0-0). Cette quadruple absence est rarissime : il fallait remonter à 1962 pour retrouver pareil cas de figure. L'Italie d'Omar Sivori (1er) et l'Espagne de Luis Suarez (2e) avaient disparu dès la phase de groupes, quand l'Angleterre de Johnny Haynes (3e) et l'URSS de Lev Yachine (4e) avaient été éliminées en quarts. C'était d'ailleurs la seule fois où cette situation s'était déjà produite.


Lev Yachine lors du Mondial 1962. (Photo :  Lecoq/L'Equipe)
Lev Yachine lors du Mondial 1962. (Photo :  Lecoq/L'Equipe)

4. L'Europe détient le quatuor

L'Europe marche sur le monde en détenant les quatre demi-finalistes de l'épreuve (France, Belgique, Angleterre et Croatie). C'est seulement la cinquième fois, la quatrième de l'après-guerre, qu'une telle domination s'exerce durant la Coupe du monde après les éditions 1934 (Italie, Autriche, Allemagne, Tchécoslovaquie), 1966 (Angleterre, Allemagne, Portugal, URSS), 1982 (Italie, Allemagne, Pologne, France) et 2006 (Italie, France, Allemagne et Portugal). À noter que, jusqu'à présent, l'Allemagne avait toujours figuré dans ce quatuor, alors que l'Italie s'y était inséré à trois reprises. Déjà présente en 1982 et 1986, la France rejoint donc la Nazionale au palmarès « domination de l'Europe ».

5. 100 % de renouvellement chez les demi-finalistes

Aucun des pays présents dans le dernier carré en Russie n'avait disputé les demi-finales lors de la précédente édition en 2014, où figuraient l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et les Pays-Bas. La France et la Belgique avaient été éliminées en quarts de finale, l'Angleterre et la Croatie en phase de groupes. Un tel renouvellement intégral entre deux éditions n'avait plus eu lieu depuis... 52 ans et la Coupe du monde 1966. L'Angleterre, la RFA, le Portugal et l'URSS étaient alors en demi-finales, quatre places occupées par le Brésil, la Tchécoslovaquie, le Chili et la Yougoslavie en 1962.


Éliminés aux tirs au but en demi-finales de la Coupe du monde 2014, les Pays-Bas n'étaient pas qualifiés pour le Mondial 2018. (Photo : R. Martin/L'Equipe)
Éliminés aux tirs au but en demi-finales de la Coupe du monde 2014, les Pays-Bas n'étaient pas qualifiés pour le Mondial 2018. (Photo : R. Martin/L'Equipe)

6. Un quadruplé historique

Déjà vainqueur des trois précédentes Coupes du monde (Italie en 2006, Espagne en 2010 et Allemagne en 2014), l'Europe va remporter son quatrième sacre de suite. Un enchaînement historique : avant ce quadruplé, elle n'en avait jamais gagné plus de deux de suite, et ce n'était d'ailleurs arrivé qu'une seule fois, avec les victoires finales de l'Italie en 1934 et 1938. Soit il y a 80 ans !

7. Une finale avec deux novices ?

France - Belgique et Croatie - Angleterre étant les affiches des demi-finales, il existe une possibilité d'assister à une finale 100 % inédite. La meilleure performance de la Belgique est sa quatrième place obtenue en 1986, quand la Croatie a fini troisième en 1998. Depuis 1990, c'est seulement la deuxième fois que cette éventualité apparaît en Coupe du monde. En 2002, la finale a mis aux prises le Brésil et l'Allemagne mais la Turquie (0-1 contre le Brésil) et la Corée du Sud (0-1 face à l'Allemagne) étaient toujours en course en demi-finales et pouvaient donc s'affronter pour le match du sacre. En 1998, si la France et la Croatie n'avaient pas encore disputé de finale, les deux pays étaient opposés en demies et seul un d'entre eux pouvait donc se qualifier. Ce fut la France.


Ronaldo en train d'échapper à la défense turque. (Photo : J.-L. Fel/L'Equipe)
Ronaldo en train d'échapper à la défense turque. (Photo : J.-L. Fel/L'Equipe)

Sébastien Buron 
https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Pourquoi-cette-coupe-du-monde-ne-ressemble-a-aucune-autre/920361 

Utilisation de l’AVA pour une nouvelle dimension de jeu

D’ailleurs, le premier penalty de cette Coupe du Monde a été accordé suite à une consultation de l’AVA par l’arbitre lors de la rencontre France-Australie.

L’exploit historique de la Russie

Pour la première fois de l’histoire de la Fédération de Russie, l’équipe nationale a décroché une place en quarts de finale, suite à sa victoire historique contre l’Espagne.
Le pays a ainsi envoyé valser tous les sceptiques, qui lui prédisaient un sort désastreux dans la compétition.

Hannibal GENSERIC

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