dimanche 22 juillet 2018

Syrie. Rush de terroristes islamistes à Idlib, pions bloqués le long de l’Euphrate et retour des militaires syriens au Golan


En vertu d’un accord supervisé par la Russie, des terroristes islamistes  ont été évacués de la partie syrienne du plateau du Golan, au sud-ouest de la Syrie, vers la province encore sous la férule des terroristes, Idlib, dans l’extrême Nord du pays.
Simultanément à cette évacuation, Israël a évacué les membres des très controversés « Casques Blancs » (une organisation proche d’Al-Qaïda) présents près de Qouneitra, soutenus par les pays occidentaux et les pays arabes compradores (Arabie, Émirats, Qatar, Jordanie, etc.), vers des localités israéliennes.

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Tandis que les troupes syriennes et les unités de la police militaire russe se chargeaient de superviser le déménagement des terroristes islamistes syriens du Golan vers la lointaine province septentrionale d’Idlib et que les Israéliens récupèrent leurs mercenaires sionislamistes à la dérive, deux pays de la coalition menée par Washington en Syrie s’amusent à mener des raids aériens dans la province orientale de Deir Ezzor, histoire de signifier à Damas que l’encerclement des bases où sont déployés des forces spéciales de l’OTAN a des limites, même en plein désert perdu, ou près de l’Euphrate.
La guerre en Syrie est pratiquement terminée. Cependant le grand jeu stratégique au Levant est loin de l’être.
La province septentrionale d’Idlib est devenue aux grès des aléas de cette guerre le réceptacle de tous les groupes terroristes islamistes et mercenaires chassés des quatre coins de la Syrie. Une cohabitation forcée qui ne résiste pas aux clivages régionaux, confessionnels ou claniques des différentes factions. Des frictions ont déjà provoqué des luttes fratricides au sein d’une rébellion plus hétéroclite que jamais. Plus à l’est et toujours sur le même axe, c’est-à-dire la même latitude, se trouvent des forces spéciales de l’OTAN et celles de la Turquie, un membre à part entière de cette alliance militaire datant des débuts de la guerre froide, mais jouant apparemment sa propre partition, laquelle ne coïncide nullement avec les plans atlantistes.
A l’Est et plus précisément près de l’Euphrate, aux confins des frontières avec l’Irak, se joue une étrange mise en scène quasiment surréaliste : les forces spéciales américaines, plantées au milieu des Rojava, une force kurde supplétive-alibi, genre harkis, font face à des groupes loyalistes syriens soutenus par des conseillers iraniens et des irréguliers russes. Le tout dans un décor digne des plus belles scènes de la guerre des étoiles (scènes désertiques filmées en Tunisie méridionale à l’époque).
Seul problème : aucun belligérant n’a les capacités d’avancer le moindre pion. Le jeu en Syrie orientale semble totalement bloqué. Il ne reste donc qu’à déstabiliser l’Irak et plus précisément les régions ayant fournis le plus de combattants à l’Axe de la Résistance. Une tâche relativement aisée dans un Irak détruit par l’Amérique dans lequel les services de bases souffrent d’un dysfonctionnement structurel. Dans le meilleur des mondes imaginés par les stratèges atlantistes, une déstabilisation de l’Irak méridional à majorité chiite, pourrait embraser l’Iran où les populations semblent usées par une politique économique ayant atteint ses limites extrêmes. Un pari fou mais toujours possible.
Mais la question fondamentale demeure le Golan. Ce plateau stratégique est au cœur de la guerre au Levant. Les troupes syriennes se déploient à nouveau dans la partie sous contrôle syrien du Golan pour la première fois depuis des années et cela provoque des sueurs froides à Tel-Aviv où l’on ne compte plus les renforts militaires envoyés vers le Nord-Est pour renforcer les positions militaires israéliennes au Golan occupé.
L’affaiblissement de la Syrie n’a pas abouti à un quelconque résultat. Au contraire, les Syriens sont de retour sur le plateau, une manière de narguer les Israéliens dont le soutien stratégique et tactique à la guerre de démembrement de la Syrie, s’inscrit dans la guerre constante que livre Israël à ses voisins depuis sa création en 1948.
Source : https://strategika51.wordpress.com/
Le royaume chrétien de Jérusalem, créé par les Croisés en Palestine en 1099  a duré moins de deux siècles (disparu en 1291). Celui d’Israël ne vivra pas un siècle.
Pour certains, Israël disparaîtra dans une vingtaine d’années :

      Selon la CIA: Israël disparaîtra d'ici 20 ans

La France confie aux Russes la distribution de son aide humanitaire

C’est aux autorités russes que la France confie désormais l’acheminement de son aide humanitaire en Syrie.
Emmanuel Macron n’a apparemment pas eu un simple entretien de courtoisie avec Vladimir Poutine, le 15 juillet au Kremlin, quelques heures avant la victoire française à la coupe du monde de football. Les deux présidents se sont en effet accordés sur la première mise en œuvre d’un plan d’action commune en Syrie, envisagé dès leur sommet du 24 mai dernier à Saint-Pétersbourg. Un communiqué franco-russe, diffusé par l’Elysée le 20 juillet, a officialisé ce tournant majeur de la politique française en Syrie, maladroitement justifié par des considérations « humanitaires ».
Le communiqué du 20 juillet précise que « la France et la Russie mettront en œuvre dans les prochains jours un projet humanitaire conjoint pour répondre aux besoins des populations civiles qui demeurent très importants dans la Ghouta orientale ». Dès le 21 juillet, c’est cette fois le ministère russe de la Défense qui confirme qu’un de ses gros porteurs a acheminé 44 tonnes d’aide française depuis l’aéroport de Châteauroux jusqu’à la base russe de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie.
 
Hannibal GENSÉRIC


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