C’est devenu une habitude : le godelureau de l’Élysée fait le paon au
château de Versailles. Brasseur d’air inusable, le freluquet fait des
phrases, il pérore dans le vide. Comme un télévangéliste, il brandit de
grands mots tout en agitant ses petits bras. Une presse servile l’a
tellement encensé qu’il a sans doute fini par croire à son destin
planétaire. “Macron sauve le monde”, titrait Challenges en mai
2017 au sujet d’un sommet européen que son insignifiance a condamné à
l’oubli. Mais ce n’était que le hors d’œuvre. On eut droit, par la
suite, à un véritable morceau d’anthologie. “Macron : naissance d’un
chef de guerre”, osait Le Point à propos du bombardement punitif de l’armée syrienne perpétré par les forces aéronavales françaises le 14 avril 2018.
Cet audacieux hebdomadaire oubliait de préciser, au passage, que la
moitié des missiles français avaient raté leur envol et que les autres
avaient manqué leur cible. Quant au prétexte de cette agression
militaire contre un Etat souverain, on sait désormais ce qu’il vaut.
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) vient
de publier son premier rapport consacré à l’attaque chimique présumée
contre la Ghouta orientale du 7 avril 2018. Résumant le résultat de
plusieurs mois d’investigations, ce document constate “l’absence de gaz à
effet innervant” et la “présence possible de chlorine” sur les sites
concernés. Pas de gaz sarin, donc, et peut-être un peu de chlorine.
Bref, la montagne a accouché d’une souris.
Ajouté aux 17 témoignages oculaires présentés par la diplomatie russe
lors d’une conférence de presse boycottée par les pays bellicistes, ce
rapport, implicitement, tord le cou aux accusations occidentales
proférées contre Damas. A sa façon, il accrédite la thèse d’une
grossière manipulation organisée par les White Helmets, ces
petites mains si promptes à exécuter les basses besognes de l’ingérence
occidentale. La chlorine est une substance que l’on peut trouver à peu
près partout, et il a suffi d’en arroser les patients de l’hôpital de
Douma pour faire croire à une monstrueuse “attaque chimique”. C’est
cette supercherie que relatent, très précisément, ces nombreux témoins –
syriens – que les dirigeants occidentaux n’ont pas voulu entendre.
Que les experts de l’OIAC eux-mêmes aient refusé de rencontrer ces
témoins en dit long sur les efforts de leurs parrains occidentaux pour
amener ces experts aux conclusions voulues. Mais on ne peut pas toujours
nier les faits, et l’opération a fait chou blanc. Occulté par les
médias aux ordres du monde libre, cet effondrement de la thèse
occidentale sur les événements de la Ghouta est un événement capital.
Les Français ont la mémoire courte, mais ils se souviennent d’un
président qui affirmait détenir les preuves irréfutables d’une attaque
chimique perpétrée par l’armée syrienne contre les civils de Douma.
Alors, si ces preuves existent, où sont-elles ? Si l’OIAC – dûment
chapitrée – n’a pas su les trouver, c’est qu’il n’y en a pas. M. Macron
ayant affirmé qu’il avait de telles preuves en sa possession, il n’y a
qu’une conclusion possible : M. Macron est un menteur.
En clair, la France de Macron a bombardé la Syrie en prétextant une
attaque chimique fabriquée pour les besoins de la cause.
Son
gouvernement a sciemment violé le droit international. Il s’est rendu
coupable d’un crime que même Hollande n’avait pas commis. A vouloir
calquer la politique française sur l’agenda américain, le Young Leader
élyséen a fait pire que son prédécesseur. Macron est une sorte de Bush
au petit pied : il fait de gros mensonges pour justifier ses crimes.
Satrape de l’empire, il est fier de recevoir les honneurs d’une presse
larbinisée qui le proclame “chef de guerre”.
Ce qu’on retiendra de ce
vaniteux décidé à briller en faisant le malheur des autres ?
Qu’il aura
combattu deux peuples courageux – le peuple syrien et le peuple yéménite
– au côté des criminels wahhabites, fourriers de l’impérialisme et
banquiers du terrorisme.
Bruno Guigue
La Syrie repousse une énième agression israélienne sur le Golan
La Syrie est parvenue encore une fois à repousser une énième
agression israélienne dans le Sud-Ouest de son territoire, où ses
troupes ont réussi à progresser avec une rapidité foudroyante.
La plupart des missiles israéliens ont été interceptés et détruits par les systèmes de défense anti-aérienne au dessus du Golan.
Tel-Aviv vit très mal la progression des forces syriennes dans la
province méridionale de Deraa et l’effondrement des groupes radicaux
rebelles.
En déclenchant une guerre hybride contre la Syrie, Tel-Aviv était
loin de se douter un jour qu’il allait créer un formidable adversaire
capable non seulement de survivre mais à anéantir l’équilibre
stratégique basé sur l’hégémonie militaire israélienne réelle ou
mystifiée.
L’armée syrienne a survécu à une guerre longue de presque une
décennie et arrive désormais à mettre en échec la moindre tentative
israélienne. On imagine la rage des stratèges ayant imaginé la solution
supposé être finale du « printemps arabe ».
Quelle misère…stratégique !
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