Le gouvernement indien a
annulé l’article 370 de sa Constitution, révoquant l’autonomie
constitutionnelle du Jammu-et-Cachemire depuis son adhésion au pays en
1947, jetant ainsi de l’huile sur le feu à un moment où les tensions
montent avec le Pakistan. Pour un grand nombre d’analystes, Israël y est
pour quelque chose.
Après trois jours de couvre-feu au Cachemire, les manifestations
contre l’occupation des militaires indiens ont atteint leur apogée.
En dépit du couvre-feu, les habitants du Cachemire ont été, ce jeudi 8
août, des milliers à descendre dans la rue pour scander des slogans
contre le gouvernement indien et revendiquer le rétablissement des
règles.
Les derniers rapports font état de six morts et de centaines de
blessés suite aux tirs directs des militaires indiens qui, durant les
trois dernières décennies, ont tué plus de 100.000 individus au
Cachemire et en ont fait disparaître 10.000 autres.
Les Nations unies ont qualifié les actions de l’Inde au Cachemire de
violation flagrante des droits de l’homme et ont appelé à l’organisation
d’un référendum libre pour que la population de la région puisse
déterminer le sort du Cachemire.
Une semaine à peine après l’envoi de 10.000 soldats supplémentaires
au Cachemire, le gouvernement de Narendra Modi y a envoyé 25.000 soldats
de plus, suscitant la crainte des habitants.
Par ailleurs, le porte-parole du ministère iranien des Affaires
étrangères, Abbas Mousavi, a déclaré mercredi que Téhéran « suivait de
près » les évolutions concernant la région controversée du
Jammu-et-Cachemire, appelant l’Inde et le Pakistan à recourir à des
mesures « pacifique » et au « dialogue » pour protéger les intérêts de
la population de la région dans le contexte d’une nouvelle vague de
tensions entre New Delhi et Islamabad.
Dénonçant le massacre des musulmans au Cachemire, les étudiants
iraniens se sont rassemblés devant l’ambassade d’Inde à Téhéran,
invitant le gouvernement indien à y mettre fin.
À mesure que la proportion de la population changera au Cachemire,
les musulmans seront marginalisés et les hindous pourront alors voter en
faveur de l’annexion du Cachemire à l’Inde.
Selon les analystes internationaux, cela aura des conséquences
négatives et créera une situation explosive entre les deux pays voisins
que sont l’Inde et le Pakistan.
Malgré les promesses faites à l’État du Jammu-et-Cachemire lors de
son adhésion, depuis 1947, les gouvernements qui se sont succédé ont
progressivement érodé le statut spécial de l’État. Dans sa forme
originale, l’article 370 de la Constitution indienne accordait à l’État
une complète autonomie, sauf dans les domaines de la défense, des
affaires extérieures et de la monnaie. En pratique, New Delhi a réduit
l’autonomie des institutions et s’est immiscé sans vergogne dans le
processus politique, allant même jusqu’à truquer des élections en faveur
de politiciens alliés.
Il convient de rappeler l’article signé Robert Fisk, publié fin février dans The Independent,
qui suggérait que les tentatives d’Israël de vendre des armements à
Inde visait à recréer la situation des Rohingyas birmans au Cachemire,
région majoritairement peuplée de musulmans et située à la frontière
indo-pakistanaise.
Source : Presstv
Israël
joue un rôle important dans l’escalade du conflit entre le Pakistan et le
Pakistan
Lorsque
j’ai entendu le premier reportage, j’ai supposé que c’était un raid aérien
israélien sur Gaza, ou bien sur la Syrie. Des frappes aériennes sur un «camp
terroriste» ont été les premiers mots. Un «centre de commandement et de
contrôle» ont été détruits et de nombreux «terroristes» tués. L'armée effectuait
des représailles pour une «attaque terroriste» contre ses troupes, nous a-t-on
dit.
Une
base islamiste «djihadiste» avait été éliminée. Puis j'ai entendu le nom Balakot
et j’ai alors réalisé que ce n'était ni
à Gaza ni en Syrie - pas même au Liban - mais au Pakistan. Chose étrange, n’est-ce
pas ? Comment peut-on confondre Israël et l'Inde?
Eh
bien, ne laissez pas cette idée disparaître. Quatre mille km séparent le
ministère israélien de la défense à Tel-Aviv du ministère indien de la défense
à New Delhi, mais il y a une raison pour laquelle les dépêches habituelles des
agences frappées par un même cliché sonnent de manière similaire.
Depuis
des mois, Israël
s'aligne assidûment aux côtés du gouvernement nationaliste indien BJP dans
une coalition non dite - et politiquement dangereuse - de "lutte
anti-islamiste", une alliance non officielle et non reconnue, tandis que
l'Inde est devenue le
plus grand client pour les armes israéliennes.
Ce
n’est donc pas un hasard si la presse indienne vient de déclarer que les
«bombes intelligentes» de Rafael Spice-2000 de fabrication israélienne
ont été utilisées par les forces aériennes indiennes pour attaquer les
«terroristes» de Jaish-e-Mohammed (JeM) au Pakistan .
Des
militants du Centre de l'unité socialiste de l'Inde affichent des pancartes
lors d'une manifestation pour condamner l'élimination de l'article 370 qui
accordait un statut spécial au Jammu-et-Cachemire par le gouvernement indien, à
New Delhi le 8 août 2019. (Photo de l'AFP)
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Comme
de nombreux Israéliens se vantent d'atteindre des cibles similaires, l'aventure
indienne au Pakistan doit peut-être davantage à l'imagination qu'au succès
militaire. Les «300 à 400 terroristes» supposés avoir été éliminés par les
bombes à guidage GPS fabriquées et fournies par les Israéliens pourraient ne
s'avérer n’être que des rochers et des arbres.
Par
contre, il n'y avait rien d'irréel dans l'embuscade sauvage subie par les
troupes indiennes au Cachemire le 14 février, qui a été revendiquée par le JeM,
et qui a coûté la vie à 40 soldats indiens, ni dans la destruction d'au moins un jet indien cette
semaine.
L’Inde
était le plus gros client d’armes d’Israël en 2017 et a déboursé 530 M £ pour
la défense aérienne, les systèmes radar et les munitions israéliens, y compris
des missiles air-sol, testés pour la plupart lors des offensives militaires
israéliennes contre des Palestiniens et des cibles en Syrie.
Israël
lui-même tente d'expliquer ses ventes continues de chars, d'armes et de bateaux
à la dictature militaire du Myanmar - tandis que les nations occidentales
imposent des sanctions au gouvernement qui a tenté de détruire sa minorité musulmane
des Rohingya. Mais le commerce des armes entre l’Israël et l’Inde est légal,
au-dessus des frontières et fièrement annoncé des deux côtés.
Des
militantes du Centre de l'unité socialiste de l'Inde affichent des pancartes
lors d'une manifestation pour condamner l'élimination de l'article 370 qui
accordait un statut spécial au Jammu-et-Cachemire par le gouvernement indien, à
New Delhi le 8 août 2019. (Photo de l'AFP)
Les
Israéliens ont filmé des exercices communs entre leurs propres unités de "spécial
commando" et celles envoyées par l'Inde pour être entraînées dans le
désert du Néguev, toutes les compétences prétendument acquises par Israël en abattant
femmes et enfants à Gaza et d'autres « champs de bataille » contre des civils.
Au
moins 16 commandos indiens «Garud» - appartenant à une délégation militaire
indienne de 45 personnes - étaient basés pendant un certain temps aux bases aériennes
de Nevatim et de Palmachim en Israël. Lors de sa première visite en Inde
l'année dernière - précédée d'une visite en Israël du Premier ministre
nationaliste indien Narendra Modi -, le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu a rappelé les attaques de 2008 perpétrées par des islamistes
à Mumbai, au cours desquelles près de 170 civils ont été tués. "Les
Indiens et les Israéliens connaissent trop bien la douleur des attaques
terroristes", a déclaré à Modi. «Nous nous souvenons de la
sauvagerie horrible de Mumbai. Nous serrons les dents, nous nous défendons,
nous ne cédons jamais. » C'était aussi le discours du BJP.
Plusieurs
commentateurs indiens ont toutefois averti que le sionisme de droite et le
nationalisme de droite sous Modi ne devraient pas devenir la pierre angulaire
de la relation entre les deux pays, qui ont tous deux combattu, de manière
assez différente, contre l'empire britannique.
La
chercheuse bruxelloise Shairee Malhotra, dont les travaux ont paru dans
le journal israélien Haaretz,
a souligné que l’Inde est la troisième population musulmane du monde, derrière
l’Indonésie et le Pakistan, avec plus de 180 millions de personnes. «Les
relations indo-israéliennes sont également généralement définies en termes de
convergence naturelle des idées entre leurs partis au pouvoir, le BJP et le
Likoud», a-t-elle écrit
l'an dernier.
Les
nationalistes hindous avaient construit «un récit des hindous en tant que
victimes historiques des musulmans», une idée séduisante pour les hindous
qui se souviennent de la partition et de la relation toujours agitée avec le
Pakistan.
En
fait, comme Malhotra l’a souligné dans Haaretz, «les plus grands fans d’Israël
en Inde semblent être les « hindous de l’Internet » qui aiment avant tout Israël pour sa façon de traiter la
Palestine et de combattre les musulmans.
Malhotra
a condamné Vivek Dehejia, professeur à l'Université Carleton, pour avoir
réclamé une alliance «tripartite» entre l'Inde, Israël et les États-Unis, qui
ont tous «souffert du fléau du terrorisme islamique».
En
fait, à la fin de 2016, il n’y avait que 23
hommes d'Inde partis se battre pour Isis dans le monde arabe, alors que la
Belgique, qui compte seulement un demi-million de musulmans, a produit près de
500 combattants.
L'argument
de Malhotra est que les relations indo-israéliennes doivent être pragmatiques
plutôt qu'idéologiques.
Des
membres de la Force de sécurité de la frontière indienne (BSF) montent la garde
près du poste frontière indo-pakistanais de Wagah, à quelque 35 km à l'ouest
d'Amritsar, le 8 août 2019. (Photo AFP)
Mais
il est difficile de voir comment le nationalisme sioniste ne se mêlera pas au
nationalisme hindou alors qu'Israël fournit autant d'armes à l'Inde - le
dernier en date, dont l'Inde entretient des relations diplomatiques avec Israël
depuis 1992, a déjà utilisé contre des islamistes au Pakistan.
S'engager
dans la «guerre contre le terrorisme» - en particulier «le terrorisme
islamiste» - peut sembler naturel pour deux États construits sur une partition
coloniale et dont la sécurité « est menacée » par des voisins
musulmans.
Dans
les deux cas, leur lutte porte sur le droit de posséder ou d’occuper un
territoire. Israël, l'Inde et le Pakistan possèdent tous des armes nucléaires.
Une autre bonne raison de ne pas laisser la Palestine et le Cachemire
s'emmêler. Et laisser les 180 millions de musulmans indiens seuls.
Par Robert Fisk
,
correspondant de The Independent au Beyrouth, plusieurs fois primé au Moyen-Orient. Il vit dans le monde arabe depuis plus de 40 ans et a couvert la guerre en Syrie et au Liban, cinq invasions israéliennes, la guerre Iran-Irak. Dans cet article écrit le jeudi 28 février 2019, il réfléchit à l'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan voisins, soulignant le rôle joué par les munitions et les avions fournis par Israël pour attiser les flammes du conflit entre ces deux pays.
correspondant de The Independent au Beyrouth, plusieurs fois primé au Moyen-Orient. Il vit dans le monde arabe depuis plus de 40 ans et a couvert la guerre en Syrie et au Liban, cinq invasions israéliennes, la guerre Iran-Irak. Dans cet article écrit le jeudi 28 février 2019, il réfléchit à l'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan voisins, soulignant le rôle joué par les munitions et les avions fournis par Israël pour attiser les flammes du conflit entre ces deux pays.
Hannibal Genséric
Les Hindus ont trahi même Dieu en serrant la main des franc maçons
RépondreSupprimermeme le faux pape francois leche les bottes du juif nitaniahou ,meme trump leche les bottes de nitaniahou et Putin qui risquerait aussi mais je suis sur que Xi ping lui bottera le cul de nitaniahou .
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