C’est
étrange, concurrence du Tour de France ou de Bojo l’ébouriffé du dedans
et de Londres, personne n’a évoqué l’attentat qui a eu lieu à
« Marianne ». Pourtant dans les pages 19 et 20 du numéro du 19 juillet,
les mots ont frappé comme une bombe. Madame Gozlan, artificière du
magazine, n’utilise plus son bazooka habituel, l’islam, mais choisi le
foot pour flinguer les supporters des « Fennecs », des type vraiment pas
convenables. Pas de quartier pour les « quartiers ».
Pour
Polony, et sa porte-coton Gozlan, la vigilance face à ces types qui
savent que La Mecque est à l’est ne doit pas connaitre de faille. Ainsi,
lors des « viols du Jour de l’an à Cologne », en 2016, actes commis par
des arabes, des migrants, la dame Polony s’est montrée chef de cordée,
sur-indignée face à la horde barbare. Tout de suite elle a canonné à la
radio et télé. Sur « Europe I » d’Arnaud Lagardère (où elle gagnait 27
400 euros par mois) et sur LCI de Bouygues. Tant pis pour le sort global
du migrant, mais quand il devient violeur le devoir de Polony, pompière
et justicière, est de dénoncer...
Et seul détail, que la native de Deuil n’a hélas pas noté, « les viols
de Cologne » sont un fake. Une invention montée par l’extrême droite
allemande avec l’aide de certains policiers. Tant pis, si tu tapes sur
ces mecs et ne sait pas pourquoi, eux le savent. Donc, à Cologne, pas de
viols. Alors que Polony, fille d’ophtalmo c’est vrai, a tout vu de ce
qui n’existait pas.
Donc, suivant l’élan de la maîtresse de « Marianne », Martine Gozlan qui
entre en catalepsie dès qu’elle voit un portait de Netanyahou, n’avait
plus qu’à laisser couler ses bons penchants. Cette fois le fusil n’est
plus l’islam, forcément pas catholique, mais le ballon rond. C’est lui
qui sert de fouet pour stigmatiser les fils et petits-fils de fellahs.
Pensez donc ! Alors que les pêcheurs bretons ont naguère incendié, à
Rennes, le Parlement de Bretagne et que la mauvaise humeur des chasseurs
de homards a coûté 35 millions de réparations, « Marianne » et Gozlan
placent, au sommet de l’échelle de Richter de la violence et de la
honte, les manifs des supporteurs français, versus « Fennecs ». A son
tour Gozlan, telle Polony et son faux de Cologne, invente un événement
qui n’a pas eu lieu. Sauf le sac d’une boutique de moto avenue de la
Grande Armée, dont nul n’est certain qu’il soit le fait de supporters.
Bien sûr, que l’automobiliste de Montpellier, celui qui a tué une mère
de famille le soir de la liesse du croissant rouge sur fond vert et
blanc, ne soit ni algérien ni supporteur de foot a visiblement peiné
Madame Gozlan. Pour tenir un bon dossier, pas de chance non plus avec
l’assassin d’un intellectuel guinéen, au soir de la victoire finale : il
a été tué par un turc dingo et pas footeux. Peu importe, Gozlan sait,
en son tréfonds qui est profond, qu’en France les supporteurs des
« Fennecs » se sont conduits comme des porcs. Elle écrit « Vus
d’Algérie, à l’heure des manifestations pacifiques, les dérapages
français des supporteurs des Fennecs ne passent pas » ... Ah bon ? Quels
dérapages ? Le fait que les flics de Castaner, qui arrêtent un
maghrébin avant même qu’il n’éternue, en aient chopé plus que d’habitude
en ce soir de liesse est-il un indice du « dérapage » ? Madame Gozlan
partage une version policière de l’histoire, un scénario qui nous
rappelle que, déjà dans le passé, les flics ont arrêté des êtres humains
pour ce qu’ils étaient, pour ce qu’ils pensaient, et pour leur gueule.
Gozlan fonctionne à l’indice Castaner. Il faut bien ameuter la foule
autour du bûcher des fake news.
Sur ce dossier vide, pour paraître
« objective », Gozlan a convoqué un expert, un dénommé Kamel Daoud,
harki de plume, ex-islamiste qui passe son temps à vomir sur son pays.
Ce qui lui a valu d’être enseignant à Sciences Po, un job de chroniqueur
au « Point » de BHL et de vendre des livres. Si j’avais la chance
d’être Algérien, alors qu’il me faut refaire ma toiture, sûr que
j’écrirai un livre « Les Arabes sont des cons ».
Ce Daoud est à
l’origine de l’amplification et de la transmission de l’ignoble bobard
des « viols de Cologne ». En renfort, un autre harki du même moule,
Boualem Sansal, un type qui écrit comme un cheval de trait et fait
petite fortune en charruant les plates-bandes du Flore. Depuis Paris,
cracher sur l’Algérie est donc un métier. Jamais remise de la « perte »
de l’Algérie, une France, aussi de gauche que de droite, a encore besoin
de supplétifs pour nous dire combien les hommes des mechtas sont
infréquentables, même à Saint Denis.
Tout cela est ridicule, et n’a de sens que pour indiquer le néant qui
habite le journalisme actuel.
Partout nous avons maintenant des rigolos,
sans le talent de Wells, qui nous inventent que les Martiens ont
débarqué. Et comme les gens de Chaudron-en-Mauges n’en voient jamais,
Chaudron-en-Mauges n’achète plus de journaux. Sauf le « Courrier de
l’Ouest », où le cours du cochon, comme tout le reste du canard, est
publié modestement mais sans erreur (plus de 100.000 exemplaires
quotidiens).
Ce qui est réjouissant, au regard d’une donneuse de
caps, et de capes, comme Madame Polony, c’est de savoir que, pareille à
Giscard et au couteau suisse, elle sert à tout. Vous êtes le responsable
d’une télé Nescafé (« info » instantanée) et devez organiser un débat
« pour ou contre l’usage du couteau avec les œufs »... Polony arrive
dans la minute, comme notre ami Zapata sur son drone. En plus, comme le
disait Raymond Devos, cette dame n’a pas de sens interdit, elle est de
droite elle est de gauche elle est comme on la veut.
D’ailleurs
quand on publie la prose d’un Sansal qui réclame à la France d’expulser
les supporteurs « Fennecs » vers l’Algérie, fussent-ils innocents et
français, tout est possible. Et l’avenir de la saloperie peut durer
longtemps.
Jacques-Marie BOURGET
Je suis d'accord avec toi,mais pourquoi ils arrivent pas a fêter une victoire normalement comme les français pour la coupe du monde, heureusement que l'Algérie gagnent pas la coupe du monde lol.
RépondreSupprimerquand on vit dans un pays ou on arrive à faire feux de tout bois, on est souvent enfumés
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