Mauvaise nouvelle pour le barbustan d'Idlib. Il y a une dizaine de jours, nous prévenions qu'un petit quelque chose était dans l'air...
Sans que l'on
puisse encore parler de grande offensive, les choses commencent à se
préciser dans l'Idlibistan. L'armée loyaliste a lancé des attaques sur
plusieurs fronts - du Nord-Ouest, du Sud-ouest et du Sud-est - déchirant les défenses pourtant féroces des djihadistes. Un petit kotel semble être en préparation
qui, si les choses continuent à ce train, se refermerait sur
l'importante ville de Khan Cheikhoun, lieu du fameux second false flag
chimique.
L'aviation russe
s'en donne à cœur joie pour bombarder les convois qui arrivent en
soutien tandis que, de leur côté, les Kurdes d'Afrin continuent leur
guérilla, y fixant les barbus pro-turcs. Le dernier raid
en date, nocturne, révèle un savoir-faire certain (voir la vidéo du
lien, un vrai carton). Dans la guerre d'usure de l'Idlibistan, les
fondamentaux ne sont pas très bon du côté des inénarrables "rebelles
modérés"...
Bingo pour Damas, tout s'est passé exactement selon le plan, quoique plus rapidement que prévu. Le kotel est en place et les amis djihadistes de l'Occident sont encerclés :
Si la carte est un peu trompeuse - les loyalistes investissent Khan Cheikhoun par tous les axes
mais ne la contrôlent pas encore totalement -, le couvercle de la
marmite est bel et bien fermé. Que trouve-t-on à l'intérieur ?
Une partie des barbus qui, lors de la débandade, n'ont pu s'échapper. Al-Qaïda assure
que ses combattants, du moins ceux qui ne sont pas morts par dizaines
ces dernières semaines, se sont faufilés entre les mailles du filet
avant que celui-ci ne se referme totalement. Ça vaut ce que ça vaut...
Ensuite, le poste d'observation turc de Morek. L'Ottoman bombe le torse en déclarant
qu'il n'envisage pas d'évacuer ses postes, dans ce qui ressemble fort à
un sauvetage de face. Car tout le monde à Idlib a en tête les images du
convoi bloqué
par le bombardement syrien, impuissant, incapable de ravitailler les
petits protégés d'Ankara. L'atteinte à l'image de marque du sultan est
sérieuse.
Les Russes jouent leur partition avec souplesse et fermeté.
D'un côté, ils interceptent
un avion turc qui musardait dangereusement dans le ciel syrien,
signifiant clairement sa place à Erdogan. De l'autre, ils lui offrent
une porte de sortie en proposant d'accompagner l'évacuation du contingent turc.
Et peut-être même se cache derrière ce que nous envisagions dans le dernier billet sur la Syrie, un troc : je te laisse Idlib, tu me laisses intervenir contre les Kurdes. C'est en tout cas le sens d'un article
sérieux qui, s'appuyant sur les déclarations d'un responsable du
principal parti d'opposition turc, confirme nos prémonitions. A
suivre...
Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/08/barbus-deplumes.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.