Le 21 décembre 2012, le monde devait être détruit. Cette
prédiction, qui tarde en définitive à se réaliser, ne nous vient pas de
Nostradamus, notre grand voyant, mais des Mayas qui auraient, paraît-il, gravé cette date dans la pierre de leur calendrier.
Il y a eu en fait tant de versions des moments ultimes qu'un
terme a été créé pour les évoquer ! Lançons-nous donc dans
l'eschatologie, c'est-à-dire l'étude de la fin des temps (le mot a été
forgé en 1864 à partir du grec « eskatos », dernier ou extrême, et « logos », discours).
Du déluge à l'apocalypse nucléaire, voici le rappel de ces mythes qui ont cristallisé les angoisses des hommes.
Le temps : roue ou flèche ?
Dans l'Antiquité, le futur ne se présente pas tant comme la fin
du monde que comme la fin d'un monde. Faisant un parallèle avec le cycle
des saisons, les Anciens pensent que leur univers est certes voué à
disparaître, mais pour mieux renaître par la suite.
La conception d'un temps cyclique est encore présente chez une majorité de peuples, de l'Amazonie jusqu'en Inde où la « dissolution » (pralaya) est provoquée régulièrement par l'entrée en sommeil de Brahmâ, architecte de l'univers.
Est ainsi mise en avant la notion optimiste de l'éternel retour,
visible encore sur nos calendriers et dans le cadran de nos montres
analogiques : comme l'été succède à l'hiver, les temps difficiles ne
sont qu'une étape avant le renouveau. Le dieu Ré, en Égypte, ne
disparaît-il pas chaque soir derrière l'horizon pour mieux renaître le
lendemain ? En Grèce, à chaque printemps, Perséphone ne ramène-t-elle
pas la vie en sortant des enfers pendant quelques mois ?
C'est chez les Hébreux
que naît l'idée révolutionnaire d'un temps linéaire, s'écoulant de
façon irréversible entre un début et une fin, de la naissance d'Adam,
qui marque le début de la chronologie biblique, à la fin des temps et
donc du monde terrestre.
En même temps que la perspective d'un monde fini, un nouvel
espoir apparaît dans les trois grandes religions monothéistes (judaïsme,
christianisme, islam) : la certitude de l'existence d'un autre monde
que celui dans lequel vivent les croyants, un monde parfait qui ignore
le Mal et la Mort.
On peut trouver les prémices de la fin du monde et de la vie éternelle chez les anciens Perses, adeptes du mazdéisme.
L'espérance en la vie éternelle n'exclut donc pas l'angoisse,
car, avant d'accéder au bonheur éternel, il faut se confronter aux
cataclysmes destinés à détruire les anciennes sociétés. Et revoilà nos
vieilles peurs qui renaissent...
Nettoyage à grandes eaux : le déluge
La nécessité de faire régulièrement table rase pour mieux permettre
tous les espoirs de renouveau est présente dans de nombreuses
civilisations à travers le mythe du déluge, une des visions les plus
anciennes et les mieux partagées de la destruction du monde.
On la trouve en effet mentionnée chez les Mésopotamiens dans le mythe d'Atrahasis (XVIIe s. av. J.-C.) et surtout dans l'épopée de Gilgamesh (vers le XXe av. J.-C.) retrouvée dans la bibliothèque du roi assyrien Assourbanipal. Elle met en scène le héros Gilgamesh,
roi d'Uruk, qui reçoit de la bouche d'un survivant le récit d'un déluge
en de nombreux points semblable à celui présent dans la Genèse, rédigée vers le VIIe s. av. J.-C., soit près de treize siècles plus tard. [1]
Colère des dieux, personnage élu construisant un bateau pour
accueillir des spécimens de tous les animaux, montée des eaux,
échouement et colombe... Tous les ingrédients sont déjà là !
Ce type de mythe est en fait universel : chez les Pygmées par exemple, c'est Caméléon
qui, ayant entendu du bruit dans un tronc, le fend et fait jaillir de
l'eau qui submerge le monde et crée les hommes. En Amazonie, une cigogne
maladroite fait déborder un chaudron d'eau bouillante tandis qu'en
Australie c'est le dieu qui urine en trop grande quantité dans la mer...
La plupart de ces récits sont d'ordre cosmogoniques, relatant la
création ou la re-création de notre monde auquel les dieux donnent une
seconde chance.
Le déluge n'est pas en effet la fin de tout mais le début d'une
nouvelle ère : avec ses survivants réfugiés dans des navires ou en haut
des arbres, l'humanité, prévenue de sa faiblesse, va pouvoir à nouveau
se lancer dans l'aventure de la vie.
Platon offre quant à lui une version laïcisée ou historique de ce mythe avec le récit de l'Atlandide, continent mystérieux qui aurait disparu sous les eaux.
Une Apocalypse pour rassurer
À la fin du 1er siècle de notre ère, alors qu'ils commencent de subir
des persécutions, les chrétiens, encore très minoritaires dans l'empire
romain, cherchent du réconfort dans la croyance à un retour très
prochain du Christ, la « parousie », qui sera la fin de leurs tourments.
C'est à cette époque que Saint Jean rédige sur l'île de Patmos le dernier livre du Nouveau Testament, intitulé l'Apocalypse (la « Révélation »).
Ce texte, loin d'être pessimiste comme on le pense souvent, a pour but de redonner courage aux opprimés.
Il leur annonce donc la fin de leurs tourments avec l'instauration du royaume du Messie sur Terre, pour mille ans de bonheur partagé avec les saints ressuscités. [2]
Puis aura lieu une deuxième résurrection précédant le Jugement dernier et le Salut éternel.
Le Jugement dernier, qui a fait l'objet de nombreuses
représentations picturales au Moyen Âge et sous la Renaissance, désigne
un jugement solennel par lequel Dieu sépare les méchants, destinés à la géhenne (le feu éternel ou l'enfer) des Justes, promis au Salut et à la vie éternelle, dans la lumière divine.
Mais avant cette « Révélation » viendra selon Saint Jean une période de cataclysmes et d'épreuves.
Guerres, mort et famines surviendront dans le sillage des quatre Cavaliers de l'Apocalypse tandis que les trompettes des Anges déchaîneront incendies, inondations et invasions d'insectes.
Au milieu de cette vision d'horreur se dressera la Bête, monstre au corps de léopard et aux sept têtes, chargée de finir de corrompre l'humanité.
Doit-on y voir le symbole de l'Antéchrist, imposteur cherchant à
dévoyer la parole du Sauveur, ou celui de la Rome de Domitien, hostile
aux chrétiens ?
Le message est le même : le croyant doit s'attendre à de nouvelles épreuves qu'il doit surmonter avant que Jésus crée « un ciel nouveau et une nouvelle Terre ».
Selon les périodes, ce texte a été perçu comme symbolique ou
prophétique, ouvrant la voie à de multiples interprétations ou
angoisses.
En tous cas, son influence a été considérable : son titre n'est-il pas passé dans le langage courant ?
L'Apocalypse de saint Jean
« Quand l'agneau […] ouvrit le sixième sceau, il se fit un
violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de
crin, et la lune entière comme du sang. Les étoiles du ciel tombèrent
sur la terre, comme fruits verts d'un figuier battu par la tempête. Le
ciel se re tira comme un livre qu'on roule, toutes les montagnes et les
îles furent ébranlées. Les rois de la terre, les grands, les chefs
d'armée, les riches et les puissants, tous, esclaves et hommes libres,
se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes. Ils
disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous
loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de
l'agneau ! Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut
subsister ? [...]
Le sixième ange fit sonner sa trompette : […] Tels m'apparurent, dans la vision, les chevaux et leurs cavaliers : ils portaient des cuirasses de feu, d'hyacinthe et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lion, et leurs bouches vomissaient le feu, la fumée et le soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lion, et leurs bouches vomissaient le feu, la fumée et le soufre. Par ces trois fléaux, le feu, la fumée et le soufre, que vomissaient leurs bouches, le tiers des hommes périt ». (traduction oecuménique de la Bible).
La peur du chiffre rond
Rappelez-vous : quelques jours avant l'an 2000, un léger vent de
panique commença à souffler, en rapport avec la fragilité supposée de
nos systèmes informatiques, comme si le fait de revenir au chiffre 0
signifiait la fin de tout. Cette angoisse vient de notre système
arithmétique, fondé sur une base décimale, comme le nombre de nos
doigts... Mais remontons à la source de notre calendrier pour voir si
cette peur est fondée…[3]
Ce n'est qu'au VIe s. que le moine Denys le Petit,
sur la demande du pape Jean Ier, fixa de façon arbitraire le début de
l'ère chrétienne au 1er janvier, jour de la circoncision du Christ, 753
années a.u.c. (ab urbe condita : après la création de Rome).
La Bible, notons-le, multiplie les références au nombre 1.000,
symbole d'infini : mille jours, pour nous, seraient en effet
l'équivalent d'une journée pour Dieu. Mais dans les premiers siècles de
la chrétienté, nombreux sont ceux qui prennent à la lettre le texte de
l'Apocalypse. Ces millénaristes entrent dans l'attente des mille ans de bonheur terrestre, appelés Millénium, qui doivent se glisser entre la victoire sur le Mal et le Jugement dernier.
Cette croyance a été remise d'actualité lors de la découverte de
l'Amérique et de la conversion des derniers peuples païens, celle-ci
devant annoncer le début de cette période de paix. Elle a ensuite été
reprise par de nombreux groupes comme les Mormons ou les Témoins de Jéhovah.
Mais la rencontre avec un chiffre rond n'est-elle pas surtout
l'occasion de faire un bilan, un retour sur soi ? D'où, parfois,
quelques angoisses !
Les terreurs de l'An Mil... et des siècles suivants
Quelques clercs s'étant persuadés que le décompte fatal de
l'Apocalyse avait commencé à la naissance du Christ, l'An Mil devait
marquer la fin des temps ; d'autres penchaient pour la mort du Christ, à
33 ans, et ceux-là appréhendaient plutôt l'année 1033.
Au XIXe siècle, nombre d'historiens mirent en scène la supposée panique née de cette évidence. Jules Michelet, en particulier, livra une vision de la « grande peur de l'An Mil » propre
à satisfaire les élans romantiques de son époque, à la fois amoureuse
du Moyen Âge, sensible aux ambiances funèbres et généralement hostile à
l'Église, tenue pour archaïque.
Les historiens contemporains sont revenus sur ces préjugés. Ils considèrent que la « grande peur de l'An Mil » est
une pure invention du XIXe siècle, tout en reconnaissant que la peur de
la fin du monde a bien été présente chez quelques clercs. Le peuple,
quant à lui, ne s'inquiétait pas de la date de l'année en cours et
n'avait aucune conscience du temps historique ; ainsi personne ne
s'offusquait de voir dans les églises des soldats romains en armure
médiévale, dans un total anachronisme.
La fin du Moyen Âge fut autrement plus anxieuse : la peste noire,
les guerres, la prise de Constantinople par les Turcs ou encore les
divisions religieuses ont nourri l'angoisse et la peur du lendemain. Ces
appréhensions atteignent des sommets à la Renaissance. Cette époque-là
voit triompher les superstitions : que l'on songe à la chasse aux sorcières comme à Louis XI et Catherine de Médicis, l'un et l'autre entourés de charlatans ! Il faut attendre la période de paix qui s'installe à la fin du XVIIe s. pour que les hommes reprennent confiance en l'avenir.
Une vision romantique des terreurs de l'An Mil : Jules Michelet
« Voyez ces vieilles statues dans les cathédrales du Xe et
du XIe siècle, maigres, muettes et grimaçantes dans leur roideur
contractée, l'air souffrant comme la vie, et laides comme la mort. Voyez
comme elles implorent, les mains jointes, ce moment souhaité et
terrible, cette seconde mort de la résurrection, qui doit les faire
sortir de leurs ineffables tristesses, et les faire passer du néant à
l'être, du tombeau en Dieu. C'est l'image de ce pauvre monde sans espoir
après tant de ruines. L'empire romain avait croulé, celui de
Charlemagne s'en était allé aussi; le christianisme avait cru d'abord
devoir remédier aux maux d'ici-bas, et ils continuaient. Malheur sur
malheur, ruine sur ruine. Il fallait bien qu'il vînt autre chose, et
l'on attendait. [...]
Cet effroyable espoir du jugement dernier s'accrut dans les calamités qui précédèrent l'an 1000, ou suivirent de près. Il semblait que l'ordre des saisons se fût interverti, que les éléments suivissent des lois nouvelles. Une peste terrible désola l'Aquitaine ; la chair des malades semblait frappée par le feu, se détachait de leurs os, et tombait en pourriture. Ces misérables couvraient les routes des lieux de pèlerinage, assiégeaient les églises, particulièrement Saint-Martin, à Limoges ; ils s'étouffaient aux portes, et s'y entassaient » (Jules Michelet, Histoire de France, livre IV, 1876).
Des prophètes et des chiffres
Quoi qu'il en soit, annoncer la fin du monde a été depuis
l'Antiquité une activité très prisée ! Nombreux sont ceux qui s'y sont
essayés, avec plus ou moins de bonheur. Faut-il envier le stoïcien
Sénèque qui annonça l'anéantissement total de Rome, quelques années
avant que la disparition de Pompéi sous les laves ne sonne comme un avertissement ?
Au IIe s. av. J.-C., la crise de la société romaine ébranle la confiance des contemporains, faisant dire à Lucrèce que « tout […] marche vers le tombeau, épuisé par la longueur du chemin de la vie » (De Natura rerum).
Avec le développement du christianisme et le succès de l'Apocalypse de Saint Jean, les prophéties se multiplient, notamment au cours du Ve s. qui voit le pillage de Rome par les Wisigoths.
Dans cette période de troubles, Saint Augustin lui-même
se convainc de l'inéluctabilité de la fin du monde mais n'accorde
qu'une valeur allégorique aux mille ans de l'Apocalypse... Pour lui, le
compte à rebours a débuté avec la naissance du Christ mais le terme ne
viendra que dans un temps indéfini, connu de Dieu seul.
L'ensemble de l'Église se range derrière lui, à l'exception des
millénaristes, ainsi qu'on l'a vu. Il est vrai qu'en dépit de tout,
barbares, guerres, épidémies... le monde s'entête à vivre.
Passées l'Antiquité et le Moyen Âge, les penseurs se posent à
nouveau la question de la date limite de notre Histoire. Puisque la Genèse donnait des indications sur la date de la création du monde et l'Apocalypse sur sa fin, l'équation semble simple !
Au XVe s., dans une conjoncture assombrie par les épidémies et
l'affaiblissement de la foi médiévale, des prédicateurs, convaincus que
le terme est proche, se mettent en peine d'avertir la population.
Le plus célèbre, Johann Stöffler, réussit à convaincre certains de ses contemporains de construire des arches de Noé (comme dans le film 2012 !).
L'art s'empare du thème de la fin du monde. On le retrouve dans les œuvres de Dürer et Michel-Ange. Luther,
de son côté, ne laisse qu'une centaine d'années de répit à notre monde
tandis que l'anabaptiste Jean de Leyde appelle en 1534 à une véritable
révolution dans la ville allemande de Münster, promue Nouvelle Jérusalem.
L'avancée des sciences aux siècles suivants ne met pas fin aux supputations millénaristes. Ainsi peut-on citer au XIXe siècle Charles Taze Russel, fondateur des Témoins de Jéhovah, qui annonce 1914 comme date ultime.
D'autres mouvements sectaires souhaitent devancer le grand
cataclysme en entraînant leurs adeptes dans la mort : c'est le cas des
98 Davidiens morts à Waco en 1993 ou encore des adeptes du Temple du peuple qui périssent par centaines en Guyana, en 1978.
À l'heure actuelle, le développement des moyens de communications
et la perte de foi en la politique peuvent faire craindre la
multiplication de ces prophètes, prompts à exploiter les angoisses de
leurs contemporains.
La Science : une autre approche de l'Histoire... et de sa fin
L'étude des fossiles, à la fin du XVIIIe s., a révolutionné notre
perception de la chronologie. Alors que l'on croyait depuis l'Antiquité
qu'ils étaient les restes d'ogres ou de géants antédiluviens
(antérieurs au déluge), on réalise désormais qu'ils sont la preuve d'une
ancienneté de la vie sur Terre beaucoup plus grande qu'on l'imaginait.
Le grand savant Buffon remonte à 75.000 ans, encore très loin des 4,5 milliards aujourd'hui estimés.
L'avancée est énorme : le Siècle des Lumières perçoit l'idée d'une Nature en évolution constante. Au XIXe s. émerge avec Darwin la théorie d'une transformation des espèces, y compris la nôtre.
Mais le questionnement sur la disparition des dinosaures, il y a
65 millions d'années, relativise l'optimisme né de ces découvertes,
d'autant plus que l'avancée des connaissances en astronomie n'est pas
non plus très encourageante.
Pourquoi les autres planètes du système solaire semblent-elles
mortes ? D'ailleurs, ne cachent-t-elles pas une vie extra-terrestre qui
viendra bientôt détruire la nôtre ?
En 1910, le passage spectaculaire de la comète de Halley, dont
les gaz, pensait-on, allaient asphyxier notre atmosphère, donne
l'occasion de nouveaux frissons.
En levant les yeux vers le ciel, nous observons nous-mêmes d'un
œil soupçonneux ces météorites qui, nous dit-on, seraient cause de la
disparition des dinosaures.
À moins qu'un volcan, en explosant, n'obscurcisse la Terre, comme ce fut le cas en 1815 avec l'éruption du mont Tambora, en Indonésie, qui provoqua en Europe un « été sans soleil », le plus froid jamais enregistré.
Que craindre encore ? Une modification de l'orbite terrestre qui
provoquerait une nouvelle ère glaciaire ? Le rapprochement du soleil et
l'évaporation des océans ? Une épidémie mondiale ?...
Parmi tous les scénarios eschatologiques, il en est un dont nous
sommes à peu près sûrs : la mort du Soleil, après épuisement des
réserves d'hydrogène, entraînera la disparition de la vie sur Terre.
Mais nous avons encore cinq milliards d'années devant nous pour y
penser...
L'homme victime de son succès ?
Et si la fin des temps n'était que la conséquence inéluctable d'une lente dégradation de notre écoumène (l'espace occupé par l'homme) ?
Les Anciens étaient persuadés que leur époque faisait suite à un Âge d'or fait de paix et de richesses, perdu à jamais.
Au cours du dernier millénaire, avec l'avancée des sciences et
des techniques, l'homme occidental a pu croire toutefois en un progrès
continu et bénéfique, lui permettant de triompher de la Nature.
Il a maîtrisé son environnement pour en faire l'allié de son
développement. Même si, parfois, quelques avertissements sous forme de
tremblements de terre ou de raz-de-marée venaient lui rappeler que la
Terre pouvait travailler à la disparition de notre espèce.
Aujourd'hui, le progrès est à nouveau mis en question et l'on en revient à douter de l'avenir.
Perturbations climatiques, fragilisation de la couche d'ozone,
mutations génétiques des plantes... Divers indicateurs font craindre un
suicide collectif.
Ce nouveau type de peurs laïques se nourrit du choc des explosions d'Hiroshima et Nagasaki en 1945 et de la hantise de la catastrophe ou du conflit nucléaire, toujours présente aujourd'hui.
Le « Bug de l'An 2000 », qui ne s'est en définitive pas
produit, a été une nouvelle occasion de dénoncer l'autodestruction de
notre monde, trop dépendant de l'informatique : victime du fameux bug, notre mode de vie eut été voué à la paralysie complète !
Responsable de notre progrès, nous serions aussi responsable à brève échéance de notre disparition.
Comme l'exprime Lucian Boia, « Que les cavaliers [de l'apocalypse] arrivent ; on leur prêtera main-forte » !
Raconter la fin du monde
Le succès toujours renouvelé des films-catastrophe montre le
plaisir que nous prenons à évoquer des désastres en tous genres. Il ne
peut y avoir plus belle occasion de provoquer des cris de terreur que de
montrer l'apocalypse ultime !
Dès le XIXe s., les écrivains s'attellent à la tâche, marquant
ainsi la désacralisation du thème : pour Jules Verne, notre civilisation
a été créée par un Nouvel Adam (1910) ayant survécu à la destruction de son propre monde par les eaux.
Camille Flammarion, après avoir fait le point sur les croyances dans son récit La Fin du monde (1894),
choisit l'hypothèse de la comète, qui rencontra un tel succès que la
panique s'ensuivit. Guy de Maupassant imagine quant à lui le
remplacement de notre espèce par une autre : « Après l'homme, le Horla » !
Pour H.G. Wells, ce serait plutôt La Guerre des mondes
(1898) contre les extraterrestres. Ce texte était toujours d'actualité
en 1938 puisque son adaptation radiophonique par Orson Welles provoqua
aux États-Unis un sauve-qui-peut mémorable !
Le cinéma s'est bien sûr très vite emparé du sujet : on trouve une Fin du monde d'Abel Gance dès 1931, suivie de peu d'un Déluge (1933).
Les scénaristes hésitent entre grand spectacle (2012, 2009), message contre la science (Dr Folamour, 1964) et vision pessimiste de l'après (Malevil, 1981, d'après un roman de Robert Merle).
Le thème est également l'occasion de mettre en scène nombre de
créatures post-apocalyptiques plus dégénérées les unes que les autres : Zombie (1978), Terminator (1984) et autres Godzilla (1954).
Mais tous ces films aux noms évocateurs (Le Jour où la Terre s'arrêta (1951), Meteor (1978), Armageddon
(1998)...) auront sûrement moins marqué la mémoire collective qu'une
simple image : les restes de la statue de la Liberté luttant contre la
disparition dans La Planète des Singes (1968).
Ce symbole brisé apparaît comme un écho, en pleine guerre froide, de l'avertissement de Paul Valéry : « Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles ».
Chaque scénario apocalyptique n'est-il pas, finalement, qu'une façon un peu puérile de conjurer notre propre disparition ?
Et les Mayas, dans tout ça ?
On peut remercier archéologues et paléologues : sans la découverte et
la traduction de la stèle de Tortuguero (sud du Mexique), remontant au
VIIe s., nous aurions vécu une fin d'année relativement ennuyeuse.
Mais voilà : sur ce calendrier a été repérée la date fatidique
du 21 décembre 2012, vite désignée comme celle de la fin du monde.
Mettons fin au suspense : la date sur ce bloc de pierre révèle bien un
achèvement, mais simplement celui d'une période. Comme bien d'autres
peuples, les Mayas avaient une conception cyclique de l'Histoire et
envisageaient en effet le temps sous la forme d'une roue tournant sans
cesse.
Nous serions ainsi arrivés à la fin d'un cycle majeur de 5.125
ans, débuté en 3113 av. J.-C. Il ne s'agit donc pas de refermer le livre
mais juste de tourner une page, pour recommencer une nouvelle ère.
Ouf !
Par Isabelle Grégor, Herodote.net
NOTES de H.
Genséric
Selon l’auteur Anton Parks, plusieurs grandes inondations ont détruit à chaque fois des civilisations anciennes élaborées. A chaque fois d’autres civilisations ont émergé pour être de nouveau détruites périodiquement. La planète Vénus en serait la cause. En effet, en l’an -9792 une gigantesque planète, appelée Mulge (Astre noir) par les sumériens et se trouvant entre Mars et Jupiter, a explosé. La planète Mulge aurait fait le tour du Soleil en 1898 jours. La planète Vénus, appelée Mulge Tab par les sumériens, aurait été le satellite de Mulge. Une fois la planète Mulge explosée, et dont les débris formeraient l’actuelle ceinture d’astéroïdes situait entre Mars et Jupiter, Vénus aurait commencé à errer dans le système solaire en devenant une comète. L’explosion de Mulge aurait induit le Grand Déluge dont les effets dévastateurs auraient causé, entre autres, la perte de l’Atlantide le 27 juillet 9792 av. J.C selon un des deux calendriers du temple de Dendérah en Égypte. Le second calendrier de Dendérah est celui de Sirius daté de 3100 av. J.-C. Vénus se serait stabilisée à son emplacement actuel en l’an -3114, donc aurait fait des allers-retours dans le système solaire pendant 6678 années. Ce seraient les passages de la comète Vénus plus ou moins proches de la Terre qui auraient occasionné sur celle-ci des déluges universels plus ou moins dévastateurs. À partir de l’an -3114, qui correspond chez les Mayas à la naissance de Vénus, les nouvelles civilisations auraient pu ainsi renaître sans avoir à craindre d’un futur déluge dévastateur et meurtrier. Les diverses planètes du système solaire se seraient repositionnées lors de la stabilisation de Vénus en l’an -3114. La Terre, qui tournerait alors autour du Soleil en 360 jours, tournerait depuis cette date en 365,25 jours. Ce serait la raison pour laquelle toutes les anciennes civilisations, qui connaîtraient et auraient un calendrier, auraient toutes rajouté 5 jours à leur calendrier depuis cette date. Le début du cycle du Compte Long du calendrier des Mayas selon les inscriptions du Temple de la Croix à Palenque est le 4 Ahaw 8 Kumku de l’an 13.0.0.0.0, soit le 11 août 3114 av. J.-C. Nota : les divers livres d’Anton Parks se divisent en deux parties distinctes : 1) Les quatre livres des chroniques du Girkù (Cristal de couleur verte dans lequel différentes personnes auraient consigné des données, événements…pendant des centaines de millénaires), 2) Les cinq autres livres qui sont uniquement basés sur les traductions des tablettes sumériennes, les hiéroglyphes prédynastiques, les parchemins gnostiques…
RépondreSupprimerCette brave Isabelle Grégor devrait lire "Mondes en Collision" d'Immanuel Vélikovsky.
RépondreSupprimerL'étude de plusieurs milliers de mythes à travers la planète relate des évènements similaires décrits par de nombreux peuples antiques et actuels confirmant l'existence de phénomènes dramatiques s'étant déroulés dans un passé lointain.
Quant aux Hébreux, ils ont puisé sans vergogne dans les textes sumériens et babyloniens pour rédiger la Genèse et l'Ancien Testament lors de leur déportation à Babylone par le roi Nabuchodonosor, déportation qui a duré environ 60 ans, avant d'être libéré par le roi perse Cyrus.
.
Je suis agréablement surpris de voir qu'il existe encore des personnes qui s'instruisent et qui réfléchissent. Je suis entièrement d'accord avec votre commentaire. Je remets ma recherche sur la genèse des hébreux, cela devrait vous intéresser. Cordialement.
SupprimerMoïse, Mosé, Moshé, ou Râmosé était le Vizir de Amenhotep III puis de son fils Amenhotep IV (Akhenaton). Akhenaton a régné de -1348 à -1331 av. J.-C, soit 17 ans. Râmosé était le numéro 2 de l'Egypte, donc un personnage très important. Cinq ans après le début de son règne, Amenhotep IV remplace son nom en Akhenaton (Celui qui plait à Aton) et remet en cause le culte des anciens dieux et le fonctionnement du clergé d'Amon. Puis il décide de construite, au milieu de nulle part à 450 km de Thèbes et à 330 km du Caire, El-Amarna, une cité du Soleil. En deux ans le gros oeuvre de cette gigantesque métropole de 9 km de long sur 1 km de large s'élève à l'écart de tout. Les ouvriers n'étaient pas esclaves mais des égyptiens qui ont travaillé durement et dont beaucoup étaient maintenant malades, épuisés, usés. Il faut savoir qu'il n'y a jamais eu d'esclaves en Egypte, les prisonniers de guerre étaient affectés à des travaux domestiques. Les ouvriers responsables de l'édification de El-Amarna de trouvaient parmi le peuple où l'idée de travailler pour le roi relevait de l'honneur, d'autant que les artisans étaient rémunérés. Très rapidement Akhenaton entreprend l'abandon total du culte d'Amon. Les temples ferment un à un et le nom d'Amon est systématiquement effacé des inscriptions. C'est le plus grand bouleversement religieux de toute l'histoire égyptienne. Râmosé (Moïse), garant des traditions millénaires, observe le rejet de la religion de ses ancêtres.
Suite 1.
SupprimerSes prêtres perdent leurs privilèges et le peuple d'El-Amarna, affamé et malade, travaille durement pour édifier la cité solaire. Akhenaton ne reconnaissait plus le culte d'Osiris, le clergé perçut cette situation comme une exclusion. Akhenaton a démantelé l’ordre sacerdotal des prêtres d’Amon de la 18 ème dynastie. L'ancien clergé d'Amon préparait la fuite de la science cachée vers des terres égyptiennes annexées. Il fallait faire très vite et trouver le soutien d'un homme influent : le vizir Râmosé. Leur esprit conservateur les obligea à quitter l'Egypte avec des objets indispensables qu'il ne fallait surtout pas laisser aux mains de la nouvelle religion d'Aton. Ils sont partis en emmenant un coffre contenant de nombreux écrits sacrés appartenant à l'Égypte et de ses pays annexés (Les paroles divines ou Tables de la Loi, divers objets de culte comme le chandelier à sept branches), la majorité venant d’El-Amarna. Deux "chérubins" ailés surmontent l'objet, il s'agit des représentations d'Isis et de Nephtys, les protectrices des grands secrets. Et Un sarcophage contenant le corps d'Osiris, fondement de la religion égyptienne, également surmonté d'Isis et de Nephtys. En emportant dans leur exil le Yuef (corps) d’Osiris, les notables et les prêtres s’assuraient de garder avec eux les pouvoirs d’Osiris et les anciens codes. Les fuyards étaient composés de notables égyptiens, de prêtres égyptiens et d'ouvriers égyptiens malades d’El-Amarna qu'on appelait les Ubru (désastre, maladie). Râmosé étant maître des archives royales et des prêtres Yahouds, il a subtilisé discrètement tous les textes d'El-Amarna qu'il souhaitait, textes égyptiens, mésopotamiens, et même les deux grands mythes akkadiens inscrits sur les tablettes d'argile, donc de même facture que les Tables de Loi de Moïse. Alors que la Palestine était sous juridiction égyptienne et qu'il ne fallait que quelques jours pour s'y rendre, Râmosé devenu Mosé dès son départ vers l’an VII du règne d’Akheneton, a baladé les fuyards pendant 40 années dans le désert du Sinaï pour pouvoir ainsi modeler à sa guise son nouveau peuple et pouvoir inventer une nouvelle religion à partir de l'ancienne. En effet, à l’époque d’Akhenaton deux grandes routes marchandes traversaient le désert d’Egypte au pays Canaan. Ces pistes connues de tous permettaient un voyage de quelques jours seulement vers le pays Canaan.
Suite 2.
SupprimerDonc Râmosé a organisé le vol des différents objets qu’il dissimulera dans deux Arches. Avec cette connaissance que l’on nomme le code de l’Alliance ou les Tables de la Loi, Râmosé a pu fournir aux exilés leur future doctrine et enseignement. La récupération des divers fragments du Yuef (corps) d’Osiris éparpillés dans les temples connus du seul clergé d’Amon. La tête du dieu Osiris était à Abydos. Avant la conquête du pays Canaan par les futurs hébreux, la Mésopotamie était divisée en citées-Etats farouchement attachées à leur indépendance. Il n’y avait pas d’unité entre les cités. Sous Akhenaton, la Palestine et donc Urushalim (Jérusalem) était sous juridiction égyptienne avec comme seule langue diplomatique l’akkadien. Le chef d’Urushalim (Jérusalem) et les chefs locaux disposaient de scribes compétents capables de lire et écrire de l’akkadien pour communiquer avec l’Egypte. Puis les fuyards, les exilés égyptiens de Râmosé ont conquis le pays Canaan vers -1300 av. J.-C. Et les Ubru sont devenus les hébreux. Plus de 500 ans auparavant, Babylone, une ville de faible importance, deviendra la cité millénaire grâce à l’impulsion du roi Sumuabum (-1895 à – 1881 av. J.-C). Babylone conservera sa suprématie près de 1500 ans, jusqu’à sa défaite contre Cyrus II de Perse en -539 av. J.-C. En -598 av. J.-C le roi Babylonien Nabuchodonosor (-605 av. J.-C à -562 av. J.-C) a conquis Jérusalem et il est reparti avec seulement des otages, sans saccager la ville. Mais les juifs se sont ensuite réarmés et devenaient menaçants, alors en -587 av. J.-C, soit 11 ans plus tard, les babyloniens sont revenus, ont encore battu les juifs, puis ont saccagé, pillé Jérusalem et déporté cette fois-ci la population pour les punir et empêcher toute nouvelle révolte future. Les juifs ont recouvré leur liberté en l'an -539 av. J.-C lorsque Cyrus II de Perse s'empare de Babylone et, par-là, de tout son empire. Soit 58 ans de déportation à Babylone. Une partie est restée à Babylone où beaucoup se sont bien intégrés. D'autres sont partis à Jérusalem Les babyloniens ont le même passé que les égyptiens. Ce sont des descendants des sumériens qui se sont ensuite séparés en deux clans qui ne s'entendaient plus. Puis avec le temps, ces deux clans se sont divisés en de nombreux autres clans plus ou moins ennemis entre eux. Les anciens hébreux connaissaient donc parfaitement la mythologie égyptienne et mésopotamienne. En sachant que les archives égyptiennes et babyloniennes racontaient la même histoire passée. L'Ancien Testament a été rédigé ensuite par les ex déportés juifs de Babylone, en compilant les archives amenées par leurs ancêtres égyptiens lors de leur fuite d'Egypte en -1341 av. J.-C et les documents qu'ils ont ramené de Babylone à leur retour en -539 av. J.-C.
Suite 3.
SupprimerCe qui me choque beaucoup est le fait que tous les peuples actuels de ces régions sont des cousins tous issus des sumériens, mais que les diverses religions actuelles, qui ont remplacé toutes les anciennes religions d’alors, ont transformé tous ces cousins en ennemis mortels. Chacun est formellement convaincu que sa religion est la meilleure et l’unique créée par un dieu et que toutes les autres sont des fausses religions adorant un faux dieu.
En résumé : Les futurs hébreux étaient des égyptiens qui ont fui l'Egypte à la septième année du règne d'Amenhotep IV pour cause de changement de la religion d'Amon vers la religion d'Aton. Ils ont fui l'Egypte en l'an -1341 av. J-.C précisément pour arriver en Palestine où il y avait déjà des populations. Puis la Palestine a encore été conquise, par la suite, de nombreuses fois par d'autres peuples. Donc le vrai pays des hébreux, descendants des ouvriers UBRU (Malades) par la construction d'El-Amarna, est l'Egypte, pas la Palestine.
VOIR AUSSI :
SupprimerMoïse était égyptien: c'était le pharaon Akhenaton
Moïse (hébreu משה בן עמרם Moché ben Amram, grec Mωϋσῆς ou Μωσῆς, Mō(y)sēs, latin Moyses, arabe موسى Moussa) est, selon la tradition, le premier prophète du judaïsme, qui s’appelle parfois « mosaïsme », ce qui signifie « religion de Moïse ». Moïse est probablement le personnage le plus important de la Bible hébraïque, recevant la Loi pour le judaïsme, préfigurant Jésus-Christ pour le christianisme et le prophète Mahomet pour l’islam.
Freud parvint aussi à la conclusion que le nom même de « Moïse » était d’origine égyptienne.
https://numidia-liberum.blogspot.com/2019/09/moise-etait-egyptien-et-ne-serait-autre.html
et VOIR AUSSI :
ESSENTIEL. Le berceau arabe de Sion : Moïse, Mohammad, et le wahhabo-sionisme
بني السٌعود، بني اليهود
La dynastie des Saoud est juive
Affirmation populaire chez les Arabes.
Aujourd'hui, Israël profite de l'islam de différentes manières. Premièrement, il peut utiliser l’islam pour désamorcer la seule menace réelle à laquelle il est confronté au Moyen-Orient: le nationalisme arabe. Les États laïques arabes, tels que ceux de Nasser, Saddam, Ben Ali, Moubarak, Kadhafi ou al-Assad, ont été ou sont les ennemis les plus dangereux de l’État d’Israël, tandis que l’islam politique est de facto l’allié d’Israël pour affaiblir ou détruire ces États. Cela a commencé avec les Frères musulmans en Égypte. Plus récemment, Israël a soutenu financièrement, militairement et même médicalement les terroristes islamistes qui ont plongé la Syrie dans le chaos. En Europe également, «l’islam est le balai d’Israël», déclare le rabbin français David Touitou.
https://numidia-liberum.blogspot.com/2019/07/essentiel-le-berceau-arabe-de-sion.html