Le
Président Xi Jinping a perdu patience. L’économie de sa nation souffre.
COVID-19 a mis à rude épreuve sa crédibilité. Il a besoin d’une victoire. Il
fait donc ce que les hommes forts font le mieux : augmenter la pression
militaire.
Le
Président Xi Jinping a déployé deux nouveaux porte-avions dans le but d’attiser
les tensions avec les États-Unis et, à terme, l’Australie.
L’imposant
porte-avions chinois Liaoning vient d’être déployé en mer de Chine méridionale. |
Les deux
nouveaux porte-avions de Pékin se déploient ensemble pour la première fois. Ils
se sont échauffés dans la mer Jaune, une zone sécurisée. Bientôt, ils se
dirigeront vers le sud.
Les bâtiments
de la marine de l’Armée de libération du peuple (PLAN), Liaoning et Shandong
sont engagés dans un entraînement de préparation au combat dans la baie de
Bohai, étroitement contrôlée. Ce n’est que la deuxième semaine d’un conflit
simulé intensif de 11 semaines qui finira par atteindre les profondeurs de la
mer de Chine méridionale.
Et ce n’est que
l’un des nombreux mouvements militaires et diplomatiques – s’étendant du Japon,
à travers l’Asie, jusqu’aux frontières montagneuses avec l’Inde – qui aggravent
les tensions internationales.
En conséquence,
« le risque d’une confrontation militaire en mer de Chine méridionale
impliquant les États-Unis et la Chine pourrait augmenter de manière
significative au cours des dix-huit prochains mois », avertit un nouveau rapport du groupe de réflexion américain Council on
Foreign Relations [CFR, l’un des rouages du Deep State aux USA,
promoteur du Nouvel Ordre Mondial, NdT].
Et la manière
dont les États-Unis réagiront a de graves implications sur le statut de leur
alliance avec l’Australie.
Le
Président chinois Xi Jinping est déterminé à montrer sa puissance
militaire dans la mer de Chine méridionale, qui fait l’objet d’un différend. |
Ferveur
nationale
Pékin insiste
sur le fait que la mer de Chine orientale et méridionale est son territoire
inaliénable. En 2016, une Cour d’arbitrage internationale a rejeté cette
affirmation comme étant non fondée.
Elle prétend
également que l’île de Taïwan – où le gouvernement vaincu de la République de
Chine s’est replié après la guerre civile de 1949 – n’est rien d’autre
qu’une province renégate.
Aujourd’hui,
dans toute la Chine, une « vague de fond » de soutien public
se déclenche en faveur d’une invasion militaire de Taïwan.
Du moins, c’est
ce qui semble se passer.
Au pire, il
s’agit d’une campagne parrainée par l’État qui utilise les médias qu’il
contrôle pour promouvoir l’idée.
Au mieux, Pékin
n’est pas assez offensé par l’idée pour ordonner à son armée de censeurs de
supprimer ce genre de provocation.
Un exemple en
est une vidéo du magazine Naval and Merchant Ships qui examine en détail
ce à quoi pourrait ressembler une attaque contre la nation insulaire
démocratique. Elle a été publiée le jour même où la Présidente taïwanaise
récemment élue, Tsai Ing-wen, prenait officiellement ses fonctions.
Il est toujours
fascinant de voir les petits détails qui sont inclus dans ce genre de porno
d’invasion. L’affiche électorale de Tsai Ing-wen semble être un incontournable
du genre, puis nous avons la fusillade devant le palais présidentiel et le MRT
de Taipei. pic.twitter.com/SYxjbA2XSt
– Du
chewing-gum sous la semelle d’une chaussure chinoise (@ProfundumPhoto) 24 mai 2020
« En
quatre minutes environ, la puissance aérienne de Taïwan sera gravement
endommagée et les avions taïwanais qui ont déjà décollé seront abattus avec des
missiles S400″, se vante le magazine contrôlé par l’État. « Après
presque deux heures … toutes les bases de défense anti-aérienne sont détruites,
et la plupart des avions de guerre de Taïwan sont endommagés. Ce qui les
attend, c’est une deuxième série d’attaques après l’aube. »
Un autre
exemple récent est une série d’images de combat évocatrices publiées par l’Institut
des Beaux-Arts du Sichuan, contrôlé par le PCC. Elles montrent des combats
à l’extérieur du palais présidentiel de Taïwan. Sur le sol, on voit des marines
américains morts.
Cela fait
partie d’un message national unifié.
« La
réunification est une fatalité historique du grand rajeunissement de la nation
chinoise », déclare le bureau des affaires de la Chine à Taïwan.
« Nous avons la ferme volonté, une confiance totale et une capacité
suffisante pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité
territoriale. »
Le Ministre chinois des Affaires Étrangères, Wang Yi, a donné une conférence de presse rejetant les allégations selon lesquelles le pays exploite l’épidémie de coronavirus pour étendre son empreinte dans la mer de Chine méridionale. |
Le combat du sabre
Pékin prévoit un vaste exercice
d’invasion près de la province de Haïnan en août. Selon le journal Kyodo News
au Japon, il s’agira d’une simulation de saisie d’îles fortifiées.
Mais la trajectoire prévue des
porte-avions chinois a fait sourciller.
« Le groupe d’attaque du porte-avions
passera par les îles Pratas en route vers le site de l’exercice au sud-est de
Taïwan dans la mer des Philippines », aurait déclaré un initié militaire japonais.
Les Pratas (aussi appelées Dongsha
ou Tungsha) sont un groupe d’atolls de la mer de Chine méridionale contrôlés
par Taïwan. L’envoi de grands navires de guerre dans leurs eaux constituerait
une intimidation importante de la part de Pékin. La « bulle » territoriale offerte
par les îles taïwanaises a également été exploitée par les États-Unis au cours
des dernières semaines, avec quelque 13 vols d’avions de collecte de
renseignements au-dessus de la région pour surveiller les activités chinoises à
proximité.
Mais les analystes internationaux
suggèrent que la décision de Pékin n’est pas le premier pas vers une quelconque
invasion. Les îles, disent-ils, sont pour la plupart sans intérêt après la
construction controversée de huit forteresses insulaires artificielles.
« Il n’y a que 200 soldats
taïwanais stationnés sur le Pratas, il n’est donc pas logique que l’APL déploie
un groupe d’attaque de porte-avions pour prendre une si petite île », a déclaré le responsable japonais
de la défense.
Un analyste militaire taïwanais a
abondé dans le même sens, déclarant
au South China Morning
Post que l’exercice faisait plutôt partie d’un plan global de
militarisation de la région de l’est et du sud de la mer de Chine.
« L’exercice de débarquement
fait partie de l’entraînement régulier de la marine de l’APL pour réaliser le
plan de Pékin visant à mettre la mer de Chine méridionale sous son
contrôle », a
déclaré Chi Le-yi. « Un
exercice de débarquement pourrait être considéré comme une préparation à une
attaque sur Taïwan, mais il s’agit plus d’une mise en place par l’APL de ses
systèmes de combat pour tout conflit éventuel en mer de Chine
méridionale ».
Mais le Chef des opérations
conjointes de Taïwan, le Général de Division Lin Wen-huang, s’est senti obligé de
rassurer sa nation sur l’existence de plans en cas d’attaque chinoise.
La diplomatie de la canonnière
Sur le plan intérieur, l’économie
chinoise est aux prises avec les retombées du COVID-19. Ce n’est pas
inhabituel. Le monde entier se trouve dans une situation similaire.
Mais le Président à vie Xi doit
maintenir son emprise sur le Parti Communiste pour rester au pouvoir.
« Xi pourrait trouver
nécessaire de faire preuve de force pendant que Pékin s’occupe des retombées
internes de la pandémie »,
peut-on lire dans le rapport du CFR.
En attendant, sa diplomatie de « guerrier-loup »
– tout en gagnant un public local – n’a fait qu’isoler davantage Pékin sur le
plan international.
Q : Votre point de vue sur le
« nationalisme excessif » ?
R : Les Chinois ont un fort
sentiment de patriotisme, mais certains médias occidentaux le qualifient de
« nationalisme ». La Chine a une vision internationale. En devenant
plus forte, la Chine assumera une plus grande responsabilité internationale.
pic.twitter.com/AxD4aFV1lV
– Liu Xiaoming (@AmbLiuXiaoMing) 24
mai 2020
« La spirale descendante continue
des relations américano-chinoises pourrait également encourager Xi à adopter
une approche « maintenant ou jamais » en mer de Chine
méridionale »,
déclare le CFR.
Des changements plausibles dans la
situation intérieure de la Chine ou dans l’environnement international
pourraient inciter les dirigeants chinois à adopter une stratégie plus
provocante en mer de Chine méridionale, ce qui augmenterait le risque d’une
confrontation militaire.
De plus, avec l’espoir que la
première étape des efforts de modernisation militaire de la Chine sera achevée
en 2020, Xi pourrait devenir plus confiant dans le fait que la Chine réussira à
faire valoir ses revendications sur le plan militaire, surtout si les
États-Unis sont occupés au niveau interne par la gestion de la pandémie de
coronavirus ou de ses conséquences.
Des
navires de la marine américaine et australienne patrouillent dans la mer de Chine méridionale. |
Le scénario le plus défavorable
Parmi les
menaces anticipées pour la stabilité régionale, la perspective que Pékin
déclare arbitrairement les îles Spratley comme eaux territoriales est la plus
importante. Elle pourrait alors revendiquer une Zone Économique Exclusive de
370 km autour de ces îles, s’emparant ainsi du contrôle de toute la mer de
Chine méridionale.
Comment les
États-Unis pourraient-ils réagir ?
Ils pourraient
maintenir leur présence – au risque d’un conflit ouvert. Ou bien ils pourraient
se retirer, ce qui entraînerait de graves retombées diplomatiques.
« Les
revendications de la Chine concernant la ZEE pourraient forcer les États-Unis à
choisir entre poursuivre leurs opérations, risquant ainsi une confrontation
directe avec la Chine, ou les réduire, sapant ainsi leurs engagements en
matière d’alliance », indique le rapport du CFR.
Lors des
crises, les États-Unis et l’Australie s’unissent généralement pour un objectif
commun. Pas cette fois-ci, dit @danielflitton https://t.co/YBXwOL8kNe
– Council of
Foreign Relations (@CFR_org) 19 mai 2020
Le groupe de
réflexion soutient que seule une présence militaire accrue dans la mer de Chine
méridionale par l’Australie, la France et le Royaume-Uni – avec le soutien des
pays d’Asie du Sud-Est – peut saper la confiance du président Xi.
Les États-Unis
devraient accroître leurs opérations militaires avec des pays partageant les
mêmes vues, comme l’Australie, l’Inde, le Japon et Singapour, pour compenser
leurs ressources limitées dans la région. La marine américaine et d’autres
devraient naviguer plus fréquemment dans les eaux contestées et faire une
routine des FONOPs [Freedom Of Navigation OPeration, NdT]. Cette
mesure signalerait à la Chine que les États-Unis et leurs partenaires ne respectent
pas les revendications territoriales excessives de la Chine.
Jamie Seidel
Journaliste free lance
|@JamieSeidel
Note
du Saker Francophone
Cet
auteur, publié sur un site d'information australien, s'appuie sur des sources
Systèmes comme le bien connu CFR. On peut donc interpréter les faits d'une
toute autre manière que ce journaliste. La Chine ne perd pas patience mais
poursuit son déconfinement géostratégique.
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est un mainstream média propriété de News Corp Australia, et fait
partie de News Corp. Son propriétaire est Rupert Murdoch.
Éléments financiers ici.
Éléments financiers ici.
Par
Jamie Seidel − Le 25 mai 2020 − Source news.com.au
Traduit par
Michel, relu par jj pour Le Saker Francophone
Napoléon Ier: « Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s'éveillera le monde entier tremblera ».
RépondreSupprimertaiwan-cuba: quel est leur point commun?
RépondreSupprimerle 1er est proche de la chine et le 2ème des usa
si la chine s'installe à Cuba comme le font les usa à Taiwan.
le Vénézuala aussi...
Réveillez la chine...réveillez les russes...REVEILLEZ LE MONDE MUSULMAN.. pour endiguer l'impérialisme occidental ET SES VASSAUX
la mer de chine appartient aux chinois..les usa n ont pas d affaires -la//// ni aucun autres pays..LES CHINOIS SONT MAITRE CHEZ-EUX..GO-OUT-GO-HOME-- USA
RépondreSupprimertaiwan est Chinois battu par les communistes tchan kai chek s'enfuit a taiwan avec le reste de son armee et une grande partie de l'or Chinois alors comme la Crimee taiwan appartient a la Chine ( je ne suis pas Chinois pour autant)
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