La Russie prévoit de tester à
l’automne son appareil nucléaire sans pilote « Poséidon » dans ses
eaux arctiques.
La drone à énergie nucléaire
« Poséidon » sera lancé à partir du sous-marin Belgorod, a déclaré
mardi 26 mai une source anonyme de l’industrie de la défense à l’agence de
presse gouvernementale RIA Novosti.
Ce drone en
forme de torpille géante et construit pour porter une tête nucléaire de maximum
deux mégatonnes, est décrit par les analystes de l’armement comme une
« bombe atomique de l’apocalypse ». Alimenté par une petit réacteur
nucléaire, le Poséidon aurait une portée de 10.000 kilomètres.
Lancé depuis la mer de Barents ou
depuis d’autres eaux de l’Arctique, le drone pourrait ainsi traverser
l’Atlantique Nord de manière autonome. S’il explose au large de la côte est des
États-Unis, la tête nucléaire pourrait créer une vague de tsunami de plusieurs
dizaines de mètres de haut [1], en plus des dommages causés par l’explosion
nucléaire elle-même.
Torpille Poséidon surnommée "fin du monde" |
Le Barents Observer a signalé pour la première
fois l’existence de cette arme en 2016. En mars 2018, le président Vladimir
Poutine a confirmé l’existence du futur drone sous-marin géant. Le Poséidon
était l’une des six nouvelles armes nucléaires stratégiques présentées par le
président à l’époque.
En juillet 2018, le ministère de la
Défense a publié une vidéo montrant l’atelier où le drone a été assemblé, et un
film d’animation montrant comment le drone pouvait être utilisé dans une
situation de guerre réelle.
« Un drone a plusieurs
avantages. Un sous-marin avec un équipage à bord est, bien sûr, une arme
puissante, mais il y a certaines restrictions sur le facteur humain. Dans la
pratique, le Poséidon peut être en alerte et accomplir les tâches qui lui sont
assignées à tout moment », a déclaré mardi l’ancien colonel du GRU
Alexander Zhilin sur la radio du Kremlin « Sputnik ».
Aujourd’hui, Zhilin est à la tête du
Centre d’étude des problèmes de sécurité nationale appliqués au public de
l’Université Lobachevsky à Nijni-Novgorod.
A l’abri des
pirates informatiques
Zhilin a voulu dissiper les
inquiétudes concernant les vulnérabilités potentielles des drones face aux
pirates et aux cyberterroristes.
« L’apparition de cette classe
de drones, bien sûr, demande beaucoup de responsabilité car elle est gérée par
un logiciel. Il est clair qu’il y a certains risques lorsqu’en opération, les
pirates peuvent essayer d’en prendre le contrôle. Mais, en discutant avec nos
ingénieurs et nos concepteurs, j’en suis venu à la conclusion qu’il existe une
protection massive contre les interférences extérieures », a déclaré M.
Zhilin sur la station de radio.
Avec le drone à grande profondeur
Poséidon, la Russie pourra contrer tout système de défense antimissile
américain et assurer la dissuasion avec une capacité de seconde frappe.
Le plan est de déployer 16 drones
Poséidon en mission de combat avec la flotte du Nord. Deux sous-marins
spéciaux, le Belgorod et le Khabarovsk, seront chargés de l’armement. Les deux
sous-marins ont été construits au chantier naval de Sevmash à Severodvinsk.
Le Belgorod est un prototype de
sous-marin basé sur une coque prolongée d’un sous-marin nucléaire de classe
Oscar-II. Il a été lancé en avril 2019 et devrait commencer les essais en mer
dans quelques mois.
Le sous-marin
Khabarovsk
Le deuxième sous-marin à transporter
le Poséidon est le Khabarovsk, un prototype de sous-marin spécial basé sur la
coque des sous-marins russes de quatrième génération de la classe Borei,
équipés de missiles balistiques.
La RIA Novosti a annoncé au
printemps dernier que le Khabarovsk serait lancé à partir de l’atelier de
Sevmash dès juin 2020, suivi d’une période d’essai de deux ans.
Ni la RIA Novosti ni Zhilin n’ont
précisé où aura lieu le lancement d’essai du drone Poséidon, mais les nouvelles
armes basées sur les sous-marins sont normalement testées en mer Blanche
(nord-ouest de la Russie), qui présente l’avantage de ne pas figurer parmi les
eaux internationales, là où les marines ou les navires espions d’autres pays
peuvent naviguer. En outre, les zones d’essai sont proches de Severodvinsk où
les sous-marins et les drones sont construits.
Explosion d’un
missile à propulsion nucléaire
En août dernier, un missile
Burevestnik a explosé lors de ce que l’on croit être une opération de
récupération. L’explosion qui a tué cinq hommes et a provoqué un pic de
radiation dans la ville voisine de Severodvinsk s’est produite sur une barge
située à environ 4 kilomètres du rivage, à l’extérieur du site d’essai de
missiles de Nenoksa (ou Nyonoksa).
Les responsables russes n’ont publié
aucune information sur les éventuelles substances radioactives qui pourraient
être rejetées dans l’environnement marin lors des prochains essais du drone
sous-marin à propulsion nucléaire « Poséidon ».
Source : Moscow Times
Via Les-Crises
NOTES
VOIR AUSSI :
Hannibal GENSÉRIC
les Russes sont bien plus sages que les sionistes et les anglossaxons !
RépondreSupprimerPutin soit pret pour envoyer une dizaine aux usa et israel ,
RépondreSupprimeril faut detruire ces 2 pays sataniques pour retablir la paix .