Le concept de « prophétie
autoréalisatrice » s’applique parfaitement aux penseurs
prospectivistes libéraux et néo-libéraux. Forgé en 1948 par le sociologue
américain Robert K. Merton, à partir de sa réflexion sur Théorème
de Thomas et manipulation des masses , qui veut que « si les hommes définissent des situations
comme réelles, alors elles deviennent réelles dans leurs conséquences ».
Thomas rejette le déterminisme
économique ou technologique considéré comme seul facteur du changement social.
Il voit dans les valeurs et attitudes
humaines des éléments importants dans la transformation des sociétés.
Ainsi, les gouvernements et les médias ont décrété que la fausse "pandémie" du Coronavirus est réelle, et bien que les statistiques des décès montrent que cette "pandémie" est imaginaire, la masse des gens en ont subi les conséquences sans rechigner : confinement, chômage, misère, maladies dépressives, liquidation des vielles personnes, etc...
Ainsi, les gouvernements et les médias ont décrété que la fausse "pandémie" du Coronavirus est réelle, et bien que les statistiques des décès montrent que cette "pandémie" est imaginaire, la masse des gens en ont subi les conséquences sans rechigner : confinement, chômage, misère, maladies dépressives, liquidation des vielles personnes, etc...
Le concept de
prophétie autoréalisatrice nous vient de loin. Dans l’Antiquité déjà on en
trouve un exemple avec l’histoire d’Œdipe. C’est en effet la croyance de Laïos,
roi de Thèbes, en une prophétie rendue par l’oracle de Delphes – selon laquelle
son fils allait le tuer pour s’unir ensuite à sa femme Jocaste – qui le
conduisit à sa propre perte. Apeuré, persuadé qu’il serait tué par son fils,
Laïos, décida donc de s’en débarrasser.
Mais « l’enfant aux pieds
gonflés » – c’est ce que signifie Œdipe en grec –, abandonné sur le mont
Cithéron, accroché à un arbre, fut recueilli par les souverains de Corinthe,
Polybe et Mérope, qui l’élevèrent comme leur fils. On connait la suite, Œdipe
de passage à Thèbes, se dispute avec un vieil homme sur une question de
priorité à un carrefour, et le tue. Il vient d’assassiner Laïos, son père et
bientôt il se mariera avec la veuve de ce dernier, Jocaste, qui n’est autre que
sa mère. Situation tragique s’il en est mais le plus frappant, dans notre
perspective d’étude, tient au fait que Laïos est à l’origine de sa propre
mort. C’est lui qui a mis en place le processus de la prophétie
autoréalisatrice qui a conduit à son décès.
Robert K. Merton, dans ses Éléments de théorie et de méthode sociologique,
construit donc le concept de « prophétie
autoréalisatrice » en l’enrichissant. Il le définit de la
manière suivante : « c’est au début,
une définition fausse de la situation qui provoque un comportement qui fait que
cette définition initialement fausse devient vraie. » C’est ce
que nous constatons avec la fausse pandémie du Covid-19. En particulier, nous
avons vu, dans Covid-Aranaque
et peste noire ce qu’est réellement une pandémie.
La prophétie ne devient donc vraie
que parce que Laïos la croit vraie. C’est lui qui précipite son propre
assassinat en posant une série d’actions dont les conséquences, non maîtrisées,
s’avèreront toutes funestes. Dans cette interprétation renouvelée du célèbre
« mythe d’Œdipe » non
seulement les conséquences de la croyance deviennent vraies, mais la croyance
elle-même prend forme, s’incarne dans la réalité. C’est le fait même de
croire à une prophétie, dont la valeur, en elle-même est toujours indéterminée,
qui finit par lui donner un sens objectif, une valeur de vérité. Il en est de même du Covid-19 : combien de millions de morts ? a-t-on atteint les pourcentages des morts des vraies pandémies comme "la grippe espagnole" ou la "peste noire"? Non. Nous en sommes très très loin.
Dans quelle mesure la pensée
oraculaire contemporaine, celle des futurologues, des prospectivistes du genre
de Jacques Attali [1], par exemple,
participe-t-elle de la notion de « prophétie autoréalisatrice »
définie au sens de Merton ? Comment les prophéties autoréalisatrices des
« gourous du futur » se transforment-elles ensuite en prophéties
autodestructrices, ?
Dans le cas de la crise du covid-19,
Attali se permet même de se montrer sévère à l’égard du gouvernement, tout en
occultant le fait que c’est l’application de ses conseils de réformes,
appliqués en urgence qui ont précipité la ruine du système de santé français.
Nous entrons, avec les oracles
d’Attali, totalement dans le cadre de la prophétie auto-réalisatrice
conceptualisée à partir du « théorème de Thomas » : en
définissant la situation de la France comme mauvaise, et en préconisant des
remèdes qui le sont tout autant, la situation française devient de plus en plus
mauvaise, cela ne fait aucun doute. Il en est de même de la situation du
covid-19 et de ses remèdes.
De la prophétie
autoréalisatrice à la prophétie autodestructrice
L’Enfer est pavé de bonnes intentions.
La phrase, bien connue, est souvent
utilisée. Mais on ne semble pas percevoir à quel point elle se vérifie
aujourd’hui, particulièrement si l’on étudie la situation à partir d’un regard
critique porté sur les modèles du « futur merveilleux » ou de la
« mondialisation heureuse » qui nous sont proposés depuis des
décennies. Nous avons déjà eu l’occasion de parler des effets destructeurs
parce que menteurs, trompeurs, illusoires, des modèles d’avenir proposés par
les tenants de la modernité libérale. A bien des égards les prosopopées sur
l’Europe du futur, le Monde de demain ou la Mondialisation heureuse se sont
avérées n’être que de pâles dérivés de la fameuse phrase de Pangloss « tout va pour le
mieux dans le meilleurs des mondes possibles ». Mais nous
avons eu également l’occasion d’observer le caractère destructeur de ces mêmes
utopies.
Ainsi nous savons comment les sacrifices
opérés au nom de la réalisation de l’harmonisation comptable exigée par le FMI
et la Banque mondiale pour mettre en place l’Etat planétaire de demain se sont
avérés cruels. La politique destructrice des « ajustements
structurels », développée dans le courant des années 80 a eu des conséquences
funestes. Les pays développés, par exemple, sont sortis rincés de ces
politiques néolibérales de « bonne gouvernance », de « bonne
gestion des deniers publics », auxquelles Jacques Attali s’est rallié. Les peuples des pays
technologiquement avancés ont vu leur niveau de protection sociale fondre comme
neige au soleil, leur niveau de pauvreté et de précarité augmenter continument.
Ils ont assisté impuissants à l’érosion, voire dans certains cas à la
disparition de leurs « services publics ». Tout cela, donc, a eu des
conséquences sociales considérables, extrêmement graves.
Si l’on étudie bien l’affaire du
covid-19, on s’aperçoit également que les croyances imposées par les élites, c’est-à-dire les personnes qui ont du pouvoir
sur les peuples, tournent au fiasco [2].
Est-il besoin de rappeler les tendances
lourdes qui sont à l’œuvre en termes de contrôle des populations avec le
développement des vaccins obligatoires de Bill Gates. «Les vaccins, pour Bill Gates, sont une philanthropie stratégique qui
alimente ses nombreuses entreprises liées aux vaccins (y compris l'ambition de
Microsoft de contrôler une entreprise mondiale d'identification vac ID)
et lui donne un contrôle dictatorial sur la politique de santé mondiale.
Dictature
numérique
Le spectre de la « dictature
numérique » étend son ombre sur l’ensemble de la planète.
Désormais, Covid-19 a
remplacé al-Qaïda autres ISIS comme croques mitaines qui en veulent aux « démocraties » (alors que c’est au nom de ces dernières que des millions de
musulmans sont assassinés et leurs pays saccagés [3]),
alimentant le basculement de nos sociétés dans l'ultra surveillance.
Un événement
exceptionnel a souvent permis aux États de justifier la généralisation de
technologies intrusives en invoquant l’argument sécuritaire. Aux États-Unis, le Patriot Act
post-attentats (sous faux drapeau) du 11 septembre a entre autres permis à la National
Security Agency (NSA) de placer tout citoyen sur écoute, sans mandat
préalable.
Si tout
débute aujourd'hui avec de simples expérimentations, nous assistons à une course aux technologies de surveillance provoquée par la psychose sécuritaire, devenue
psychose sanitaire.
Les expérimentations locales en Chine,
aux États-Unis, en Israël et en France, ne
sont que les premières étapes d’un basculement vers une société de surveillance
généralisée .
Par exemple, ce qui frappe dans la
France d’aujourd’hui, post-Covid-19, c'est le fait que l'on ait accepté d'être
géolocalisé pour éviter d'être contaminé. Un tel accord n’aurait certainement
pas été obtenu sans la pseudo pandémie. La crise sanitaire a permis
l'instauration de dispositifs technologiques de surveillance qui n'auraient
normalement pas vu le jour avant plusieurs années.
La preuve
chiffrée de l’avènement des sociétés d’ultra surveillance
Le marché mondial
de la vidéosurveillance intelligente est estimé à près de 40 milliards de dollars, et plus de 500
millions de caméras de vidéosurveillance sont installées dans le monde.
La vidéosurveillance fait d’ailleurs
partie du plan d’investissement de 1000 milliards de dollars lancé par la
Chine. On estime qu'iI y aura 1 caméra pour 2 habitants en Chine d’ici fin
2020.
Pourtant, l’efficacité des
dispositifs de surveillance est souvent remise en question. Si le système de
reconnaissance faciale d’Anyvision (start-up israélienne [4]) semble être
fiable à plus de 99%, les lobbies sont puissants dans ce domaine
:
près de 40% des 1,4 milliards d’euros de fonds européens destinés à la
recherche en matière de sécurité sont alloués à des entreprises privées.
Avec la fausse pandémie du Covid-19,
il s’agit du « nouveau
capitalisme » des entreprises de la Silicon Valley et de
celles des big pharma. Ces dernières vont nous imposer des vaccins obligatoires
et coûteux, et dont l’efficacité sera illusoire. Mais ceux qui en profitent
le plus sont l’industrie de la communication, l’industrie de la surveillance,
l’industrie du commerce électronique et à peu près tout ce qui concerne la
communication virtuelle. C’est une résonance qui résonne dans de nombreuses
couches de la société : on nous a dit à maintes reprises qu’il fallait se
débarrasser des combustibles fossiles, des avions, des voitures particulières,
des activités comme le tourisme, etc. C’est exactement ce que le confinement nous
oblige à faire, du moins de la manière dont il a été interprété par nos
gouvernements.
Conclusion
Alors que les nouveaux devins,
imités des anciens, nous annoncent des lendemains qui chantent, nous vivons un
présent qui déchante. Tandis qu’ils nous promettent monts et merveilles dans le
futur, exigeant toujours plus de sacrifices sociaux, toutes les sociétés occidentales technologiquement avancées amorcent leur
déclin, leur ruine même. En même temps que les nouveaux prêtres du
futur construisent des châteaux en Espagne, nous voyons nos institutions ainsi
que nos rapports sociaux se déliter, se liquéfier sous l’effet d’un processus d’accélération
générale totalitaire. Où est donc la « mondialisation
heureuse » promise par Alain Minc ? Comme cela est dit, là encore,
dans Jacques le Fataliste :
« Qu’il est facile de faire des
contes ! »
Notre malheur vient surtout du fait
que ce ne sont pas ces lanceurs d’alerte qui susurrent à l’oreille de nos
gouvernements, mais les amis des lobbys et des grandes sociétés
multinationales. C'est-à-dire tous ceux qui ont un intérêt à ce que le
processus de l’accélération destructrice des flux marchands et financiers
continue de croître.
Les simples citoyens que nous
sommes, conscients de la catastrophe en marche, sommes mal considérés. Ils nous
qualifient de prophètes de malheur, d’« anti-business », d’anti-mondialisation.
Nous sommes ostracisés par les tenants des grands médias menteurs, et nous
sommes punis par eux, tels Facebook, Google et autres Amazon. Nous sommes affublés
de noms d’oiseaux de malheur, de conspirateurs, de réacs, de passéistes, de
soixante huitards d’extrême droite ou d’extrême gauche, de révisionnistes et
même d’antisémites. Mais nous sommes les Cassandre que l’on refuse d’écouter.
Et pourtant Cassandre avait raison, Troie a péri dans les flammes. Nulle
prophétie autoréalisatrice ou autodestructrice dans tout ça, un simple constat
amer.
Jacques le fataliste ne nous
avait-il pas prévenus ? « Il y a
longtemps que le rôle de sage est dangereux parmi les fous ».
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Sources
diverses dont :
Nouveau devins, prophéties autoréalisatrices, prophéties autodestructrices et aggravation de la crise
Nouveau devins, prophéties autoréalisatrices, prophéties autodestructrices et aggravation de la crise
Par
Michael Paraire 10/06/2020
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[2] Fiasco pour les 99%,
extrême richesse pour les 1% des élites :
Les ultra-riches américains ont vu leur richesse
augmenter de 282 milliards de dollars pendant ces trois semaines de pandémie
artificielle.
Un nouveau
rapport de l’Institute for Policy Studies révèle que, pendant que des
dizaines de millions d’Américains ont perdu leur emploi à cause de la pandémie de
coronavirus, l’élite ultra-riche des États-Unis a vu sa valeur nette augmenter
de 282 milliards de dollars en seulement 23 jours. Et ce, malgré le fait que
l’économie devrait
se contracter de 40 % ce trimestre.
Hannibal GENSERIC
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