samedi 27 juin 2020

Une revenante : Victoria Nuland


Victoria Nuland a un parcours impérial de toute beauté. Mariée au néo-cons Robert Kagan [1], elle a d'abord été adjointe de Madeleine "Kosovo" Albright, puis ambassadrice permanente de Bush Jr à l'OTAN, conseillère pour la politique étrangère de Dick Cheney, envoyée spéciale de l'hilarante Clinton et enfin secrétaire d’État assistante pour l'Europe et l'Eurasie sous l'administration Obama. Démocrates, Républicains, tout y passe du moment que c'est pour la cause supérieure. Elle connaît son Grand jeu sur le bout des doigts...

Qui ne se souvient de Victoria Nuland, dont l'heure de gloire sonna lors d'un glacial hiver il y a de cela quelques années ?
En décembre 2013, Victoria Nuland distribuait des cookies aux manifestants. Deux mois plus tard, lors d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur américain à Kiev, enregistrée et rendue publique par les facétieux services secrets russes, la représentante de l’administration Obama ne distribue plus des petits gâteaux mais les futurs postes de ministres, faisant et défaisant le gouvernement ukrainien! C’est à cette occasion que, en désaccord avec Berlin sur l’attribution d’un ou deux maroquins, elle prononce son fameux « Que l’UE aille se faire foutre! ».
Émergeant de leur léthargie, les dirigeants européens froncent un sourcil, déclarent haut et fort que ces paroles sont inacceptables puis, sans doute épuisés par leur audace, retombent dans leur somnolence. Que de hauts responsables états-uniens misent sur le renversement à venir du gouvernement légal et décident du futur de l’Ukraine ne semble pas les gêner plus que cela…
Désormais, la course au putsch est lancée. Victoria « Fuck the EU » Nuland a clairement annoncé la couleur: les États-Unis ont investi, depuis 1991, cinq milliards de dollars afin de « promouvoir le développement des institutions démocratiques et établir une bonne gouvernance », autrement dit installer un régime ami à Kiev. Le Maïdan est le moment ou jamais d’arracher l’Ukraine à la sphère russe et de l’arrimer à la communauté atlantique. En filigrane, évidemment, l’avancée de l’Otan vers la Russie, objectif depuis toujours des stratèges américains.
 
Il est vrai que la dame a un parcours impérial de toute beauté. Mariée au néo-cons Robert Kagan [1], Victoria Nuland a d'abord été adjointe de Madeleine "Kosovo" Albright, puis ambassadrice permanente de Bush Jr à l'OTAN, conseillère pour la politique étrangère de Dick Cheney, envoyée spéciale de l'hilarante Clinton et enfin secrétaire d’État assistante pour l'Europe et l'Eurasie sous l'administration Obama. Démocrates, Républicains, tout y passe du moment que c'est pour la cause supérieure. Elle connaît son Grand jeu sur le bout des doigts...
Le départ de Barack à frites et l'élection de Trump ont été, on l'imagine aisément, une bien mauvaise nouvelle pour cette russophobe affirmée, même si elle flâne dans divers think tanks et reste membre du directoire du N.E.D, dont la passion pour les regime change n'est plus à démontrer.
Sortie de son cryo-sommeil, la gorgone vient de publier une diatribe contre l'abominable Poutine des neiges où elle ressasse les habituels poncifs éculés. La Russie est faible mais elle a profité de l'impotence du leadership américain (sous Donaldinho, évidemment) pour perpétrer ses malfaisantes agressions : violer la loi internationale, les traités sur le contrôle des armements, la souveraineté de ses voisins et l'intégrité des élections aux États-Unis et même, pourquoi pas après tout, en Europe ! Mais l'ours qui fait si peur n'est en réalité qu'un colosse aux pieds d'argile qui prie pour que le camp du Bien mette fin aux sanctions.
Dans cet indigeste laïus apparaissaient quelques menaces voilées : renforcement du flanc oriental de l'OTAN, appui à l'Ukraine, maintien des forces américaines en Syrie pour que « Poutine ne devienne pas le maître du Moyen-Orient » etc. Et enfin, un véritable petit morceau d'anthologie que ne renierait pas Soros :
« Les États-Unis et leurs alliés devraient résister aux tentatives de Poutine de couper sa population du monde extérieur (!) et parler directement aux Russes à propos des bénéfices qu'ils pourraient retirer à travailler ensemble et du prix qu'ils ont payé à cause de la répudiation du libéralisme par Poutine ». C'est beau comme du Walt Disney, même s'il ne faut pas être grand clerc pour y voir un encouragement à l'élaboration d'une "révolution colorée"...
La perpétuelle politique de "changement de régime" est de plus en plus décriée dans certains secteurs états-unien - témoin, ce remarquable article qui montre la réussite très aléatoire de ces manigances (39% de succès, principalement à une autre époque et dans des pays relativement faibles) et les effets néfastes à long terme pour l'influence américaine (dont les organismes, innocents comme coupables, sont maintenant systématiquement surveillés/expulsés). Cela n'empêche apparemment pas l'amie Nuland de fantasmer un nouveau Maïdan plus à l'est.
Ces inepties infantiles ont au moins un mérite : montrer que la politique impériale ne changera jamais vis-à-vis de Moscou. Si l'on en doutait encore, il suffit de lire les recommandations du Republican Study Committee, groupe rassemblant plusieurs faucons du parti Républicain à la Chambre des représentants. Dans un rapport de 120 pages sobrement intitulé « Renforcer l'Amérique et contrer les menaces globales », la camarilla appelle à l'adoption par le Congrès des « plus dures sanctions de l'histoire » contre la Russie, l'Iran et la Chine.
Si ce document n'est qu'un ensemble préconisations parfois outrancières (comme celle de qualifier sans rire la Russie d'« Etat soutenant le terrorisme ») et non une proposition de loi, il montre l'état d'esprit fanatique qui règne chez les élites illuminées et déclinantes outre-Atlantique. Il n'y aura jamais de reset américano-russe, il ne peut y en avoir...
Et l'on se demande parfois si le Kremlin l'a tout a fait intégré. L'approche jugée trop conciliante de Poutine envers Washington est un vieux serpent de mer qui refait surface à intervalles réguliers, et fait s'arracher les cheveux à une flopée de sites alternatifs depuis fort longtemps. Sans aller jusque là, on peut effectivement s'interroger sur la retenue de Vladimirovitch vis-à-vis d'un empire qui tente pourtant de lui faire subir toutes les avanies et n'a aucune intention de s'accommoder de lui.
Il y a trois mois, Moscou avait une occasion en or de faire payer la monnaie de sa pièce à l'aigle, embourbé dans la dégringolade des cours du pétrole. Pourtant, sans que l'on sache trop pourquoi, Poutine a une nouvelle fois refusé de franchir le Rubicon. Si ce geste de bonne volonté visait à alléger les sanctions, notamment contre Rosneft, il s'est fourré le doigt dans l’œil. Le Heartland ne peut et ne pourra jamais rien attendre de la thalassocratie impériale.
Errare humanum est, perseverare diabolicum
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Notes de H. Genséric
 
HOLOCAUSTE UKRAINIEN, supervisé par l'ancêtre de Robert KAGAN
Source : Toronto Sun - 13 décembre 1998
En 1932, le dirigeant soviétique Josef Staline a déclenché un génocide en Ukraine. Staline, était déterminé à forcer des millions d'agriculteurs indépendants en Ukraine – appelés koulaks – à entrer dans l'agriculture soviétique collectivisée .
Face à la résistance à la collectivisation, Staline a déclenché la terreur et envoyé 25.000 jeunes militants fanatiques du parti de Moscou pour forcer 10 millions de paysans ukrainiens à fermes collectives. Les unités de police secrètes de l’OGPU ont commencé à exécuter agriculteurs récalcitrants.
Lorsque l'OGPU n'a pas atteint les quotas hebdomadaires d'exécution, Staline a envoyé un homme de main, Lazar Kaganovitch (ancêtre de Robert Kagan) pour détruire la résistance ukrainienne. Kaganovitch a rempli son quota en tuant 10.000 Ukrainiens chaque semaine. Quatre-vingt pour cent de tous les intellectuels ukrainiens ont été exécutés. Un membre du parti ukrainien, nommé Nikita Khrouchtchev  a aidé à superviser le massacre.
Kaganovitch et de nombreux officiers supérieurs de l'OGPU (plus tard, NKVD) étaient juifs.
Il est pour le moins curieux que les Ukrainiens fassent autant d’honneur à Nuland dont le mari est le descendant direct du massacreur de leurs ancêtres (plus de 10 millions de morts).
Hannibal GENSÉRIC

2 commentaires:

  1. je pense que l'heure est proche pour la fin de ce système totalement corompu !

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  2. OUI L HEURE DE VOIR LEURS CHEF AU BOUT DE LA CORDE SUR LA PLACE DE LEURS RIPOUX PUBLIQUES

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